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I- Site d’étude

I.1- Localisation géographique

L’étude a été menée dans la région du lac Alaotra (17°10' à 18°S localisée à 150 Km (vol d’oiseau) au Nord Est de la capitale

Figure 2-1 : Carte de localisation de la zone d’études

I.2- Géologie

Le substratum rocheux de la région du lac Alaotra est composé de diverses roches cristallines (gneiss, migmatites, granites d’origine précambrienne) ou sédimentaires et métamorphisées (schistes, grès) qui ont subi en alternance plusieurs cycles d'orogenèse et d’aplanissement(Bedoin, 2006

I.3- Topographie

Le relief est marqué par la cuvette de l'Alaotra qui est un vaste plateau intermédiaire, situé au milieu des plateaux de la région centrale de

n géographique

L’étude a été menée dans la région du lac Alaotra (17°10' à 18°S; 48°10' à 48°40'E), localisée à 150 Km (vol d’oiseau) au Nord Est de la capitale(Figure 2-1).

: Carte de localisation de la zone d’études

bstratum rocheux de la région du lac Alaotra est composé de diverses roches cristallines (gneiss, migmatites, granites d’origine précambrienne) ou sédimentaires et métamorphisées (schistes, grès) qui ont subi en alternance plusieurs cycles d'orogenèse et

Bedoin, 2006).

par la cuvette de l'Alaotra qui est un vaste plateau intermédiaire, situé au milieu des plateaux de la région centrale de Madagascar(UPDR, 2003).L’altitude moyenne ; 48°10' à 48°40'E),

bstratum rocheux de la région du lac Alaotra est composé de diverses roches cristallines (gneiss, migmatites, granites d’origine précambrienne) ou sédimentaires et métamorphisées (schistes, grès) qui ont subi en alternance plusieurs cycles d'orogenèse et

par la cuvette de l'Alaotra qui est un vaste plateau intermédiaire, situé L’altitude moyenne

Chapitre II. : Matériels et méthodes

région du Lac Alaotra: flanc de collines ou « Tanety », les bourrelets de Berge ou « Baiboho », les bas fonds, les rizières hautes ou « Tanimbary saro-drano », les rizières basses ou « Tanimbary tsara rano » et les rizières au bord du lac ou « tanimbary amorondrano ». Les trois premiers constituent les terroirs pluviaux et les trois derniers, les terroirs irrigués.

I.4- Climat de l’Alaotra

Le climat de l’Alaotra présente deux traits essentiels : une saison fraîche et sèche du mois d’Avril au mois d’Août et une saison chaude et pluvieuse du mois d’Octobre au mois de Mars. La pluviométrie de la région de l’Alaotra varie de 1000 à 2000 mm de hauteur annuellement, et de 0 à 900 mm mensuellement(Randrianaivo, 1982). La moyenne annuelle de température avoisine les 20°C. Toutefois, la variation climatique actuelle de l’Alaotra présente une tendance vers un raccourcissement de la période de pluie.

II- Matériels de recherche

II.1- Enquêtes préliminaires

Des enquêtes préliminaires ont été menées dans quatre localités ou communes autour du Lac Alaotra, auprès des responsables administratives au niveau de la région, des communes et des villages (fokontany).

Dans un premier temps, les enquêtes ont été réalisées auprès des responsables administratives au niveau régional en vue de déterminer la localité (commune) regroupant le plus de variabilité en terme biophysique, notamment le plus représentatif de la région en termes d’accessibilité aux terroirs et en termes socio-économiques. La commune d’Ambatosoratra a été choisie pour cela. Dans un second temps, les enquêtes se sont poursuivies auprès des responsables locaux et en particulier, auprès des chefs de village ou (chef Fokontany). A l’origine, deux localités regroupant trois villages (Amparihimpony, Andranomena et Ambohimizina) ont été retenues pour représenter la région. Elles sont représentatives de la région en termes de possession de terroirs ou étage écologique. Pour les deux localités, trente deux (32) exploitations ont été choisies suivant les critères d’accessibilité aux terroirs, de la superficie cultivée et du type d’outillage utilisé, pour une enquête détaillée. Plus tard, il a été jugé nécessaire d’ajouter des exploitations issues d’autres communes et villages pour compléter d’autres critères et pour pouvoir comparer les différentes pratiques. Ainsi, le village d’Ambohidava de la commune d’Ambatosoratra a été choisi de par l’existence de marché communale et pour équilibrer le nombre d’exploitations issues de la première vague d’enquête. Au final, 57 exploitations ont fait l’objet d’enquête dans la commune d’Ambatosoratra. Deux communes situées sur la rive

Ouest (Tanambe et Vohitsara) ont été également choisies. Elles sont dotées d’une grande superficie irrigable qui était autrefois aménagée par une société d’Etat : la SOMALAC (Société Malgache du Lac Alaotra). L’utilisation de moyens mécaniques et de fertilisation minérale y est également beaucoup plus fréquente. Ce qui différencie les deux dernières communes est que la majorité des parcelles de Tanambe sont dotées de la maîtrise de l’eau, tandis que celles de l’autre commune se trouvent au bord du lac et donc sensibles à un excès d’eau (remontée des eaux du lac). Une autre localité située sur la rive Est a été également choisie (Amparihintsokatra) à cause du relief dominé par des montagnes et dont la majorité des terroirs n’ont pas d’accès à l’eau. Ainsi, 46 exploitations issues de trois communes ont été ajoutées dont 16 pour la localité de Tanambe, 15 pour Vohitsara et 15 pour celle d’Amparihintsokatra (Tableau 2-1).

Le Logiciel Microsoft Excel a été utilisé pour la construction de la base de données.

Tableau 2.1: Base de données initiales

Localité Nombre d’exploitations Nombre de parcelles

Ambatosoratra 57 368

Amparihintsokatra 15 110

Tanambe 16 72

Vohitsara 15 67

Total 103 617

II.2- Enquête auprès des exploitants agricoles.

L’enquête utilisée est de type semi directif. Il a été réalisé en deux temps. En premier lieu, une enquête sur la perception paysanne du changement climatique a été réalisée lors d’une réunion de groupements paysans organisée par le projet, et a été confrontée avec les enquêtes au niveau des ménages. Elle s’est focalisée sur les périodes marquant le changement climatique perçu par les exploitants agricoles et la manifestation de ce

Chapitre II. : Matériels et méthodes

puis superposées avec une photo aérienne. Le traitement a été réalisé par l’utilisation du logiciel de système d’information géographique (SIG) ArcGIS 9.2. Ainsi, une carte montrant les terroirs existants et les différentes parcelles a été réalisée.

II.4- Etablissement de la typologie d’exploitation

Les données issues des enquêtes ont permis d’établir une typologie d’exploitation par le biais de la classification ascendante hiérarchique. Toutefois, les données de base initiales ont été prétraitées. Les critères de classification sont (i) la surface cultivable par exploitation, (ii) la distribution des différentes parcelles suivant l’accessibilité à l’eau (terroir pluviale ou irrigué) et (iii) le type d’outillage utilisé.

La surface cultivable décrit la taille de l’exploitation. Généralement la possession de terre est une des principaux critères de différentiation de petite et grande exploitations. Ainsi, celles ayant une grande superficie cultivable sont appelées « grandes exploitations »par les paysans. La distribution des parcelles suivant l’accessibilité à l’eau permet également de caractériser le type d’exploitation.

Dans un contexte de changement climatique, l’accessibilité à l’eau est un indicateur qui pourrait avoir des effets limitant la vulnérabilité. Dans un pays où les pratiques de l’agriculture sont de type traditionnel (Razafimbelo, 2005), le type d’outillage utilisé est un critère de différenciation d’une petite et grande exploitations.

II.5- Collecte de données climatiques et démographiques.

Parallèlement aux travaux d’enquête auprès des paysans, les données climatiques (notamment la pluviosité) et démographiques ont été réunies grâce à un travail de documentation à la fois auprès des responsables administratives de chaque commune et auprès des services de la météorologie locale (Station d’Ambohitsilaozana) et nationale (Ampandrianomby).

III- Travail de modélisation

Le logiciel GAMS a été utilisé dans ce travail de modélisation. Il consistait à décrire le fonctionnement du système agraire à différents niveaux (échelle de l’exploitation agricole, échelle locale et échelle régionale), à valider le modèle et à prédire les scénarii de changements climatiques et démographiques. La modélisation a été réalisée en trois étapes à savoir l’établissement du modèle, sa programmation et son paramétrage. Le modèle utilisée est de type linéaire avec de multiples objectifs (MLGP).

L’établissement du modèle consistait à regrouper les données de manière à ce qu’elles puissent être lues par le logiciel.

La seconde étape consiste à programmer le modèle c'est-à-dire à transcrire les « input » et « output » du modèle par le langage du logiciel (Annexe).

La troisième étape consiste à paramétrer le modèle en vue d’un scenario de changement climatique et démographique.

IV- Evaluation du niveau de vulnérabilité

La modélisation permet d’évaluer la vulnérabilité. Les différents scenarii simulés avec le modèle décrit à la fois la sensibilité, la capacité d’adaptation ainsi que la vulnérabilité des exploitations agricoles à différents niveaux (exploitation, locale et régionale).

V- Analyse statistique

Des analyses statistiques ont été réalisées concernant les résultats obtenus. Le Test de Newman Keuls4 a été choisi pour cela. Son intérêt principal est qu'il permet d’éviter, par construction, les situations "paradoxales" où la moyenne d'un groupe G1 pourrait être considérée comme significativement différente de celle d'un groupe G2, alors qu'elle serait considérée comme non significativement différente de celle d'un groupe G3, pourtant plus éloignée d'elle que celle de G2.

Méthodologie Générale