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MATÉRIEL ET MÉTHODES

Dans le document Direction de la faune et des habitats (Page 8-13)

Les variables à mesurer étaient les suivantes :

Analyse sommaire Analyse détaillée

• Sensibilité aux eaux acides • Sensibilité aux eaux acides et qualité de l’eau

• Température maximale estivale de l’eau

• Classe thermique du cours d’eau

• Proportion de fosses • Proportion de fosses

• Qualité du substrat des frayères potentielles

• Qualité du substrat des frayères potentielles

• Présence d’autres espèces ichtyologiques

• Présence d’autres espèces ichtyologiques

La méthodologie est présentée de façon synthétique. Le lecteur qui désire obtenir de plus amples informations est invité à consulter Therrien et Lachance (1997).

2.1 Analyse sommaire

Le choix des rivières s’est fait en tenant compte de la disponibilité des données de la pêche sportive en tant qu’indice de l’abondance de la population de l’omble de fontaine et de l’existence de données de photo-interprétation valides.

La sensibilité aux précipitations acides a été évaluée à l’aide des cartes élaborées par la Direction des écosystèmes aquatiques du ministère de l’Environnement du Québec, fournies dans Therrien et Lachance (1997), concernant la distribution du pH et des concentrations en calcium et aluminium filtré au Québec.

La température maximale estivale a été estimée à partir des valeurs inscrites dans la banque de données de la qualité du milieu aquatique (BQMA) aux mois

de juillet et août pour les stations les plus proches possible du secteur d’intérêt de la rivière à évaluer.

La proportion de fosses a été déterminée à partir des résultats de la photo-interprétation.

La qualité des frayères pour la survie des oeufs et des alevins a été estimée en combinant deux approches. La première évalue le pourcentage de substrats fins à partir de la superficie en routes dans les bassins versants des rivières à l’étude à l’aide de la relation suivante tirée de Cederholm et Reid (1987) :

SF = 5,74 + 2,05 SBR

où SF = pourcentage de substrats fins;

SBR = pourcentage de la superficie du bassin représentée par des routes.

La seconde utilise ce pourcentage de substrats fins et le met en relation avec la survie des oeufs jusqu’à l’émergence telle que calculée pour la truite steelhead (Reiser et White, 1988). Les mesures de longueur de routes ont été prises, à l’aide d’un curvimètre, sur les cartes 1 :20 000 les plus récentes possibles fournies par le ministère des Ressources naturelles. À chaque catégorie de route non pavée, soit primaire, secondaire ou tertiaire, étaient associées les largeurs suivantes : 6,5 m, 5,25 m et 4 m (Racine et Roussel 1992). La largeur de la route était augmentée de 50% pour tenir compte de l’emprise et ensuite multipliée par la longueur totale pour obtenir la superficie routière. Cette dernière était ensuite divisée par la superficie de la portion du bassin versant comprenant le secteur de rivière d’intérêt, tel que déterminé par planimétrie sur des cartes topographiques à l’échelle 1 :50 000.

La présence d’autres espèces ichtyologiques a été vérifiée à partir des dossiers régionaux du MEF concernant les rivières en cause.

L’indice de l’abondance des ombles utilisé est la biomasse par jour de pêche, estimée au moyen des enregistrements de captures sportives.

2.2 Analyse détaillée

Les rivières ont été choisies afin de représenter plusieurs régions du Québec. De plus, les rivières devaient être inexploitées ou faiblement exploitées afin de refléter des densités de poissons typiques d’une rivière à omble de fontaine. La rivière Montmorency (secteur amont) dans la réserve faunique des Laurentides, la rivière Mistigougèche dans la région du Bas-Laurent, le ruisseau Saint-Louis dans le parc du Mont-Tremblant et le ruisseau Pelletier dans la région des Monts Valins au Saguenay ont été retenus sur recommandation des biologistes en place dans les régions.

Tous les échantillonnages ont été faits au cours du mois d’août 1997, soit en période d’étiage, à l’exception de l’évaluation de la sensibilité des cours d’eau aux précipitations acides. Dans ce dernier cas, ainsi que pour l’analyse sommaire de la qualité de l’eau, un échantillonnage a été fait en période de dégel printanier lors du choc acide. Les variables suivantes ont été mesurées : le pH, l’alcalinité totale (mg/L CaCO3), les sulfates (mg/L SO4) et le carbone organique dissous (COD) (mg/L C). Par la suite, ces valeurs ont été incorporées au nomogramme de classification des lacs (Bérubé et Dupont 1994).

Afin d’estimer la classe thermique du cours d’eau, la température maximale de l’air et celle de l’eau à 17 heures ont été notées, suite à quelques jours de beau temps. Ces valeurs ont été reportées sur le nomogramme d’acceptabilité thermique des rivières du Québec pour l’omble de fontaine (annexe 1).

Les stations de pêche ont été examinées afin de déterminer la proportion de fosses et leur qualité, selon les critères établis par Therrien et Lachance (1997) soit la profondeur de la fosse, la présence de couvert sous toutes formes à l’intérieur de celle-ci et sa superficie relative à la largeur de la rivière.

La qualité du substrat dans les frayères potentielles a été déterminée à partir d’échantillons récoltés dans les secteurs qui semblaient propices à la fraie, c’est-à-dire aux endroits où l’on retrouvait des particules d’un diamètre variant de 10 à 50 mm, une vitesse de courant de l’ordre de 15 cm/s et une profondeur entre 15 et 30 cm. Ces échantillons ont été soumis à une analyse granulométrique au Centre d’expertise en analyse environnementale du Québec. Ceci a permis le calcul de l’indice de fredle (fi) et du pourcentage de survie des oeufs qui peut en découler, selon Lotspeich et Everest (1981) :

% survie = 83,54 log10 (fi) + 21,24

La présence d’autres espèces ichtyologiques a été vérifiée lors des pêches à l’électricité effectuées en vue d’évaluer la densité et la biomasse des ombles de fontaine. Pour ce faire, le lit de la rivière était balayé à l’aide d’un appareil de pêche à l’électricité de marque Coffelt en utilisant un courant continu et une puissance approximative de 120 W, le voltage pour atteindre cette puissance variant selon les conditions de profondeur et de minéralisation des eaux. Il y avait en tout temps un pêcheur et deux assistants munis de filets de récupération afin de minimiser l’échappement de poissons. Une attention particulière était portée afin de fouiller efficacement toutes les surfaces sous la végétation surplombante. Dans chacune des deux stations fermées dont les extrémités étaient bloquées à l’aide de seines, au moins trois passes étaient effectuées de façon à ce que l’on obtienne un nombre décroissant régulier dans les captures de passe en passe. Pour les stations fermées, la population était évaluée par la méthode de Zippin (Zippin 1958). Ceci permettait par la suite de

mesurer l’efficacité du pêcheur puis d’estimer les densités relatives de poissons dans les stations ouvertes où une seule passe était effectuée.

Tous les ombles de fontaine capturés étaient pesés (± 0,05 g) et mesurés (± 0,5 mm LT).

Dans le document Direction de la faune et des habitats (Page 8-13)

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