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Les animaux utilisés sont issus des géniteurs dont le stock fondateur provient de la ferme d’alevinage de Sona. Il s’agit de la souche Oreochromis niloticus, issue du fleuve Niger (Figure 6), qui a été domestiquée depuis 1982 (Lazard et Rognon, 1997).

2.2.1- Production d'alevins d'âge connu en aquarium

Dans nos conditions, les alevins d’âge connus sont produits en aquariums à partir des géniteurs naturels (XX pour les femelles et XY pour les mâles) de 150 à 200 g. Après leur introduction en aquariums de reproduction, les géniteurs (un mâle et trois femelles) sont surveillés pour détecter la présence de la femelle prête à pondre.

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Elle est caractérisée par une papille génitale protubérante ainsi que la dilatation bucco-pharyngienne. Dès qu'elle est identifiée, les autres sont retirées pour la laisser dans l'aquarium avec le mâle. Après la ponte et la fécondation des ovocytes, le mâle est retiré à son tour. La femelle incubant est régulièrement surveillée pour repérer les premiers lâchés d'alevins qui marquent la fin de l'éclosion. Dès que ce stade est atteint, elle est reprise dans une épuisette à double maille qui par agitation permet de cueillir les alevins dans un compartiment différent de celui de la femelle. Celle-ci est ensuite récupérée et placée dans un aquarium de repos après vérification de l'absence d'alevins dans sa cavité buccale. Les alevins sont conservés par ponte dans les aquariums de reproduction avant leurs répartitions pour les différents traitements.

2.2.2- Production d’alevins de 10 mg en étangs

Les alevins de 10 mg sont pêchés en étangs de reproduction à partir d’environ 11 jours (J11) après l’introduction des géniteurs, lorsqu’ils se déplacent en bandes aux heures chaudes de la journée. A ce stade, ils sont encore sous la protection de leur mère. La récolte se fait avec des épuisettes aux abords des étangs de reproduction.

Les épuisettes sont munies d’un manche long pour permettre d’atteindre les différentes parties des étangs et d’une poche fabriquée avec du filet à mailles fines (500 µ) pour ne pas laisser échapper les alevins capturés.

2.2.3- Production de fingerlings en étangs

Les fingerlings proviennent d’alevins de même âge, élevés en étangs de 0,01 à 25 g. Ces animaux d’environ 120 jours d’âge sont individuellement mesurés, pesés, sexés et triés de façon à constituer, en fonction des besoins, des lots monosexes mâles ou femelles homogènes. Les mesures individuelles de tailles sont effectuées avec un ichtyomètre gradué en mm et celles de poids avec une balance OHAUS de précision 0,01 g.

2.2.4- Production et préparation des géniteurs en cages

Les géniteurs utilisés sont issus des fingerlings obtenus à partir de la technique décrite ci-dessus. Ces animaux de 25 g sont élevés en cages flottantes, par sexe séparé afin de prévenir les risques de reproductions sauvages. Ils sont nourris à l’aliment F2* qui apporte environ 40% de protéines brutes (Tableau 1). La ration alimentaire «calée» à 5% de la biomasse, est divisée en deux repas distribués à 9 heures et à 16 heures en partie ou en totalité selon l’appétit des animaux.

A la fin du cycle d’élevage (environ 8 mois), les lots des géniteurs sont constitués à partir d’animaux sélectionnés sur la base de leurs poids corporels de manière que, ceux de même sexe soient de poids homogènes et que les mâles soient plus gros que les femelles.

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2.3- ALIMENTATION

2.3.1- Préparation de l'aliment «hormoné» et traitement

Deux types d’aliment sont utilisés dans le cadre de la technique d’inversion du sexe: le Biomar starter importé qui contient 45% de protéines et la farine de poisson. Ces aliments sont mélangés à l’hormone via l’éthanol 95. La technique de fabrication d'aliment «hormoné» consiste à peser et à placer la quantité d’aliment prévue dans une bassine. En fonction de la dose à appliquer, le volume de la solution hormonale est prélevé à la pipette puis versée dans l'aliment. Après une première homogénéisation, 500 ml d'alcool/kg d'aliment sont ajoutés pour assurer une meilleure répartition de l'hormone. L'aliment ainsi préparé est utilisé après évaporation de l'alcool en l'exposant pendant 24 à 48 heures à l'abri du soleil et à la température ambiante afin de préserver l'efficacité de l'hormone. L'aliment témoin est obtenu à partir du même procédé mais cette fois, en omettant l’hormone.

2.3.2- Conduite de l’alimentation

En grossissement en cages, les animaux sont nourris avec un aliment binaire (40% de farine de poisson et 60% son de riz soit 38 à 40% de protéines brutes) à hauteur de 5% de leur biomasse (Tableau 1). Cette ration alimentaire, distribuée deux fois par jours à 9 et 16 heures, est corrigée sur la base des résultats de pêche de contrôle qui se fait généralement tous les 30 jours.

En reproduction en étangs, les géniteurs reçoivent un aliment binaire (15% farine de poissons et 85% son de riz soit 25% de protéines brutes) à hauteur de 1,5% de leur biomasse.

La technique de nourrissage consiste à calculer et à peser la ration alimentaire selon la biomasse de poissons qui se trouvent dans la structure d’élevage (cage ou étang). La ration ainsi déterminée est distribuée en petite quantité aux poissons qui remontent en surface à la recherche de l'aliment. La distribution d’aliment est arrêtée lorsque que les poissons apparemment «rassasiés» cessent de remonter en surface. Ce mode de nourrissage, qui dure de 15 à 20 mn/repas/cage ou étang, permet de réduire les pertes en aliment non consommé en ajustant les quantités distribuées aux besoins «manifestés» par les animaux.

La quantité d'aliment distribuée (QAD) correspond à la différence entre la quantité théorique calculée à 5% ou 1,5% de la biomasse et le reste non distribué aux poissons.

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2.4- LES SEXAGES