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MASTER SCIENCES DE LA TERRE ET DES PLA NÈ TES ENVIRONNEMENT

Dans le document RAPPORT D ÉVALUATION MASTER (Page 32-35)

Établissement(s) :

Université Bretagne-Sud - UBS

Université de Bretagne Occidentale - UBO

Présentation de la formation

Le master Sciences de la Terre et des planètes, environnement (STPE) a pour objectif de former des étudiants à intégrer le secteur des géosciences marines et du littoral. Ce master est constitué de deux parcours : le parcours Géosciences Océan (GO), porté par l'Université de Bretagne occidentale (UBO), dont les

enseignements (en présentiel et distanciel) ont lieu à Brest et le parcours Ingénierie et Gestion des ressources côtières et littorales (IGRECL), qui est porté par l'Université de Bretagne Sud et dont les enseignements se déroulent à Vannes. L'IFREMER est partie prenante de la formation. Les deux parcours sont en partie mutualisés, de manière significative sur le 1er semestre, puis de manière moins importante sur les deux semestres suivants.

La présente évaluation ne porte que sur le parcours Ingénierie et Gestion des ressources côtières et littorales .

Analyse

Finalité de la formation

L’objectif de la mention consiste à former des cadres ayant des compétences pluridisciplinaires en gestion et exploitation durable des ressources minérales et biologiques en domaine côtier, avec notamment une approche ciblée sur l’appréhension des notions de risque et vulnérabilité. Ces compétences leur permettront de s’adapter, d’anticiper et de répondre aux stratégies d’aménagement des espaces côtiers en tenant compte du cadre juridique et socio-économique européen. Les objectifs scientifiques et techniques sont clairement présentés pour le parcours IGRECL. En termes de débouchés, les étudiants peuvent ensuite prétendre à des postes de type chargé d’études dans les organismes de recherche, bureaux d’études, entreprises privées ou organismes professionnels, et chargé de missions environnement littoral dans des collectivités territoriales ou la fonction publique.

En terme de compétences, la formation propose, en sus des compétences classiques (rédaction de rapports, esprit de synthèse,..) une forte expérience terrain en milieu littoral incluant en particulier les aspects mesures in situ et une maitrise des processus et de leur interactions au sein de l’interface terre-mer (aspects physique, biologique, écologique, économique). Il s’agit donc d’une formation pluri-disciplinaire avec une originalité affirmée, en accord avec la fiche RNCP. Les débouchés de la formation en matière d'insertion professionnelle, et de poursuite d'études, sont rapidement évoqués, mais aucun détail n'est fourni.

Positionnement dans l’environnement

Le positionnement du master s'inscrit de manière cohérente dans l'offre de formation de l'établissement, mais on peut regretter qu'aucune analyse des formations pouvant être considérées comme concurrentes ne soit donnée. Cette mention de master s’appuie sur un ancrage territorial fort en termes d'adossement recherche avec l’IFREMER et le Laboratoire Géosciences Océan (UMR 6538 – 30 chercheurs), renforcé par l'appartenance à l'EUR ISBlue. Les liens avec la recherche sont forts et le master se trouve adossé à un

environnement de qualité. Les relations avec le monde socio-économique se font au travers de partenariats privés que l’on devine dans le dossier mais qui mériteraient d’être mieux décrits.

Un partenariat d'échange étudiants/enseignants, aujourd'hui en "stand-by", a été établi avec l'Université de Monastir en Tunisie, mais aucun détail supplémentaire n'est fourni.

Campagne d’évaluation 2020 – 2021 - Vague B

Département d’évaluation des formations 2

Organisation pédagogique de la formation

La formation se déroule classiquement sous forme de cours magistraux, travaux dirigés et travaux pratiques auxquels se rajoutent des sorties de terrain terre-mer et des projets mettant en œuvre des méthodes de classe inversée et des outils numériques collaboratifs. Le dossier est peu prolixe sur le contenu et la finalité des projets mais au moins trois unités d'enseignement (UE) - "Projet Pro" et "Enjeux et Problématiques" en première année (M1) et "Études de cas" en deuxième année (M2) - permettent aux étudiants dès le M1 de produire une analyse scientifique et acquérir des compétences pratiques par des collaborations avec les partenaires du master.

Durant la formation, deux stages sont obligatoires en M1 (deux mois minimum) et en M2 (six mois). La formation bénéficie de nombreuses sorties sur le terrain à terre ou en mer ainsi que d'un séjour d'immersion de cinq jours à l’île de Bailleron au début du M1. Un aspect international des "sorties terrains" est proposé aux étudiants du parcours GO, notamment dans le cadre de l’UE "Université flottante". On peut regretter que cette UE ne soit pas proposée à tous les étudiants.

La formation actuellement ne propose pas d’approche compétences mais se décline en UE « techniques » et UE « théoriques », annoncées comme facilement identifiables. Une réflexion devra être initiée pour décliner la formation en bloc de compétences.

Les pratiques pédagogiques font appel au numérique par l'utilisation de plateformes de visioconférences pour les enseignements en distanciel ainsi que des enseignements sur les techniques numériques qui viennent compléter (un peu tardivement peut-être) la formation des étudiants.

Les étudiants suivent des enseignements en anglais dispensés par les géologues de l’UBS, ainsi que 20 heures d’anglais scientifique par semestre lors des trois premiers semestres sous diverses formes (mini-projet en anglais, des présentations orales, notes synthétiques en anglais).

Concernant l'intégrité scientifique et l'éthique, les étudiants sont informés d'un dispositif de détection de plagiat ou fraudes pour tous les travaux remis (mémoires, rapports, ...), mais aucun enseignement spécifique n'y est dédié.

Pilotage de la formation

L’équipe pédagogique est adaptée aux objectifs du master et comporte des enseignants-chercheurs en géosciences marine de l’IFREMER et de l’Institut Universitaire Européen de le Mer (IUEM), des enseignants-chercheurs en géologie et des vacataires issus du milieu professionnel. La part des intervenants extérieurs issus du monde socio-professionnel est importante (~50 %) mais assez peu détaillée, ce qui ne permet pas d'apprécier sa pertinence, mais qui facilite a priori un placement rapide des étudiants au moins en stage.

Le pilotage du master est assuré par un responsable d’année pour chaque année et chaque parcours.

L'ensemble de l'équipe pédagogique se réunit une fois par an. Un conseil de perfectionnement, à l'échelle de la mention, se réunit annuellement. Il associe les responsables d'année, ainsi que des étudiants et des intervenants extérieurs. Aucune précision n'est donnée sur les suites données aux travaux du conseil de perfectionnement.

Les étudiants ont accès à toutes les informations sur les modalités de contrôle des connaissances. La composition et les modalités de réunion du jury sont également connues des étudiants mais non précisées dans le dossier.

Dispositif d’assurance qualité

Le recrutement des étudiants fait l’objet d’un dispositif transparent. Chaque année, une analyse de l’attractivité de la formation est effectuée et analysée par l'équipe pédagogique. Pour autant, la provenance des flux étudiants entrant en master n'est pas détaillée dans le dossier.

Le suivi du devenir des étudiants s'appuie sur les résultats des enquêtes auprès des diplômés, utilisant notamment le réseau social professionnel LinkedIn, pour recenser leur situation. Ces résultats sont publics et accessibles. Il est à noter que près de la moitié des étudiants ne répondent pas aux enquêtes, engendrant une difficulté à interpréter les chiffres annoncés, ce dont l'équipe pédagogique est bien consciente en annonçant qu'elle souhaite améliorer cette situation.

Enfin, les enseignements sont évalués de manière régulière par les étudiants et ces évaluations sont transmises au conseil de perfectionnement.

Campagne d’évaluation 2020 – 2021 - Vague B

Département d’évaluation des formations 3

Résultats constatés

Les effectifs du master IGRECL sont assez faibles (entre 10 et 20 étudiants) mais relativement stables sur les neuf dernières années avec une tendance à la baisse observée sur les deux dernières années.

Les taux de réussite mentionnés sont très élevés (proches de 100 %). Le taux de poursuite d'étude moyen, donné sur les cinq dernières années, est assez faible, de l'ordre de 4 %. L'insertion professionnelle est de l'ordre de 50 %, sur des emplois en lien cohérent avec la formation.

Conclusion

Principaux points forts :

 Une équipe enseignante de grande qualité avec un appui fort des professionnels.

 Enseignement de terrains très originaux et existence de projets de longue durée qui facilitent l’intégration des étudiants.

 Taux de réussite élevé.

Principaux points faibles :

 Un manque d’attractivité internationale alors que le master est bien identifié au niveau des compétences et que celui-ci est adossé à une EUR.

 Peu ou pas d’actions en termes de formation tout au long de la vie et d’ouverture à l’alternance.

Analyse des perspectives et recommandations :

La mention STPE est bien structurée et s’appuie sur une équipe pédagogique de qualité. La maquette est homogène et constituée d’enseignements variés incluant notamment des stages de terrain très originaux. Le master s’appuie, de plus, sur une assise locale et territoriale riche avec des débouchés en expansion. Les voies d'amélioration concernent principalement les faiblesses en terme de visibilité internationale, par exemple en augmentant la part des enseignements en anglais et en utilisant les possibilités de l’EUR, en proposant un pilotage plus réactif avec un conseil de perfectionnement élargi et enfin en initiant des discussions/réflexions sur les approches compétences et sur la possibilité d’ouvrir des UE à la formation tout au long de la vie, voire de proposer la formation en alternance, dans le but d'accroître les flux d'étudiants dans ce master.

Dans le document RAPPORT D ÉVALUATION MASTER (Page 32-35)

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