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MASTER MANAGEMENT DES SYSTÈMES D’INFORMATION Établissement : Université Paris-Dauphine

PRÉSENTATION DE LA FORMATION

Le master Management des systèmes d’information (SI) de l’Université Paris-Dauphine est une formation en deux ans visant une double compétence en informatique et en gestion. Dans un souci de transversalité, elle se propose d’aborder différentes disciplines provenant des sciences de gestion (comptabilité, finance, gestion des ressources humaines, marketing, logistique etc.), des systèmes d’information (gestion de projet, modélisation, gouvernance, sécurité, audit etc.) et des sciences numériques (informatique, réseau, bases de données etc.). Deux parcours en deuxième année de master (M2) sont proposés : Gestion des systèmes d’information (GSI) et Systèmes d’information de l’entreprise étendue : audit et conseil (SIEE). Ces enseignements sont en présentiel dans le cadre d’une formation en alternance ou continue. En termes de délocalisation, la première année de master (M1) est proposée à Tunis depuis 2016 et depuis 2017, le parcours SIEE est proposé à Tunis.

ANALYSE

Finalité

La formation expose clairement les connaissances attendues dans le management des systèmes d’information et les modules enseignés permettent de les acquérir. Cette formation étant située à la croisée de l’informatique et de l’organisation, la pluridisciplinarité des enseignements est particulièrement adaptée. Les compétences professionnelles et personnelles visées correspondent bien au contenu de la formation. Les débouchés professionnels sont réels et cohérents avec les objectifs de la formation. La formation en alternance renforce ce caractère professionnalisant.

Positionnement dans l’environnement

Le master Management des SI trouve son originalité dans la transdisciplinarité ce qui le différencie des autres formations de l’établissement, plus spécialisées dans le domaine de l’ingénierie informatique ou la gestion des organisations.

La formation est adossée à deux équipes de recherche (unité mixte de recherche (UMR) CNRS), lui assurant un bon niveau scientifique. L’environnement socio-économique décrit des relations riches et variées avec les entreprises : intervenants dans les enseignements, participation au comité de pilotage, stages, contrats d’apprentissage, parrainage. Des partenariats avec des associations professionnelles (le CIGREF (Club informatique des grandes entreprises françaises), l’AFAI (Association française de l’audit et du conseil Informatiques), l’ISACA (Information Systems Audit and Control)) sont également évoqués.

La coopération à l’international prend différentes formes : délocalisations de diplômes (Tunis), doubles diplômes, partenariats pédagogiques, semestres délocalisés et organisation d’une semaine internationale en collaboration avec la Copenhagen Business School (CBS). Le dossier ne communique pas de données chiffrées sur le nombre, la nature et la durée des échanges entre partenaires.

Organisation pédagogique

L’organisation pédagogique est claire, avec un tronc commun en M1 et une spécialisation progressive avec deux parcours en M2. Il n’est pas fait mention de portail ni de passerelles avec d’autres formations. Toutefois, l’augmentation des effectifs entre le M1 et le M2 montre que la formation reste ouverte permettant d’accueillir de nouveaux éléments en M2.

La professionnalisation est très présente du fait de l’alternance (apprentissage et formation continue), la participation à des projets, la mobilisation de cas. L’accompagnement spécifique est bien mis en place et individualisé. La formation a dispensé des validations des acquis de l’expérience (VAE) partielles sans préciser dans quelle proportion. De façon originale, la formation intègre des modules sur le numérique associés à la responsabilité sociale et sociétale pour accompagner les changements dus à ces technologies numériques dans l’organisation. Les fiches du répertoire national des certifications professionnelles (RNCP) sont présentées de façon claire et précise.

Si l’équipe pédagogique contient des enseignants-chercheurs, la place de la recherche dans la pédagogie est brièvement évoquée, sans préciser les formes d’enseignement à la recherche ou par la recherche. Par nature, le numérique est au cœur des enseignements. S’il est également utilisé pour développer des pratiques pédagogiques innovantes (boitiers de vote), on ne sait pas s’il est intégré et mis au service du projet pédagogique (pas de précision sur l’utilisation de plateforme, de pédagogie inversée, de Serious Games etc.).

Dans le domaine international, des activités sont réalisées avec la Copenhagen Business School. Ces activités permettent de travailler et collaborer en anglais avec des étudiants étrangers. Toutefois, cela ne semble pas encore se traduire par des échanges d’étudiants et d’enseignants (pas de données chiffrées). Enfin, considérant l’hétérogénéité des étudiants, des cours de mise à niveau sont prévus aux semestres 1 et 3 : informatique pour les profils gestionnaires et gestion pour les profils informatiques.

Cette formation est partiellement délocalisée sur Tunis. Si le contenu est exactement le même sur ces deux sites, on relève un manque d’information pour évaluer l’implication de l’établissement dans le fonctionnement de ces délocalisations.

Pilotage

L’équipe pédagogique comprend une dizaine d’enseignants-chercheurs avec une répartition équilibrée entre les enseignements techniques et ceux liés aux sciences de l’organisation. Les intervenants extérieurs sont très nombreux ce qui renforce le caractère professionnalisant de la formation. Le comité de pilotage se compose d’enseignants-chercheurs et de professionnels mais a priori pas d’étudiants. Ce comité prévoit trois réunions trimestrielles pour piloter la formation : préparer la rentrée, faire évoluer les maquettes, faire le bilan des actions et des recrutements etc. En l’absence de comptes rendus, il est difficile de connaître la nature et l’importance des décisions prises. L’évaluation des enseignements par les étudiants est réalisée mensuellement par des questionnaires anonymes et est discutée lors de réunions avec les étudiants. Il n’existe pas de conseil de perfectionnement.

Les modalités de contrôle des connaissances sont (très) rapidement évoquées, les fonctionnements des jurys et le supplément au diplôme ne sont pas fournis dans les documents. Dans le cadre de l’institution, un suivi des effectifs de la formation est effectué, une information sur le devenir et l’insertion des diplômés est proposée. Un suivi des recrutements est réalisé, notamment en ce qui concerne les primo entrants à Dauphine et les étrangers.

Résultats constatés

Les effectifs en M1 sont en augmentation (26 en 2014 et 39 en 2016). Tous les inscrits en M1 poursuivent en M2.

Les effectifs en M2 sont plus importants et en augmentation (78 en 2014 et 105 en 2016). Les taux de réussite en M2 sont excellents, situés au-delà de 95 %. Enfin, sur la base des 25 étudiants diplômés ayant répondu à une enquête, aucun ne poursuit en doctorat et tous sont insérés professionnellement. Ceci montre l’attractivité de la formation et l’adaptation de la formation aux besoins du marché.

CONCLUSION Principaux points forts :

● Formation transversale associant technologie, management et systèmes d’information.

● Formation professionnalisante, ouverte, avec d’excellents taux de réussite et d’insertion professionnelle.

● Equipe pédagogique équilibrée et riche, associant des enseignants-chercheurs gestionnaires et informaticiens ainsi que des professionnels.

Principaux points faibles :

● Rôles des étudiants dans l’évolution et le pilotage.

● Internationalisation des parcours des étudiants.

● Manque d’information sur les apports des différents conseils et sur le positionnement dans l’environnement national.

ANALYSE DES PERSPECTIVES ET RECOMMANDATIONS

Le master Management des systèmes d’information est une formation originale associant des enseignements transdisciplinaires, à la croisée des sciences de l’organisation et du numérique. Les étudiants sont en alternance/apprentissage ce qui leur permet d’être rapidement opérationnels sur ces métiers de l’organisation, de l’audit et du conseil.

Une ouverture internationale plus prononcée serait intéressante, sous forme de semestre à l’étranger et d’accueil d’étudiants étrangers, pour permettre une ouverture des étudiants aux cultures et pratiques professionnelles étrangères. Cela peut être d’autant plus judicieux que nombre d’outils, référentiels et méthodologies sont empreints de culture anglo-saxonne. Le cas des spécificités françaises de l’audit et du conseil en informatique devra alors être considéré et intégré dans cette dimension internationale.

Sous forme optionnelle, il serait également possible de susciter des vocations parmi les étudiants pour poursuivre en doctorat en intégrant des enseignements/modules de formation par la recherche.

Enfin, il n’existe pas à l’heure actuelle de conseil de perfectionnement associant professionnels, étudiants et enseignants permettant de faire un pilotage transversal de la mention et de ses parcours.

Département d’évaluation des formations

FICHE D’ÉVALUATION D’UNE FORMATION PAR LE HCÉRES SUR LA BASE D’UN DOSSIER DÉPOSÉ LE 21 SEPTEMBRE 2017

MASTER MATHÉMATIQUES APPLIQUÉES

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