Établissement(s)
Université de Nantes
Présentation de la formation
La master Électronique, Énergie Électrique, Automatique (MEEEA) de l'Université de Nantes (UN) est portée par l'UFR Sciences et Techniques. Après une première année mutualisée, elle se décompose en seconde année en trois parcours intitulés : Capteurs Intelligents et qualité des Systèmes Électroniques (CISE), Systèmes Électroniques Embarqués Connectés (SEEC) et Énergie Électrique (EE).
Les savoirs et savoirs-faire enseignés concernent le vaste domaine de l'EEA mais se concentrent vers la conception, le développement et la réalisation de systèmes électroniques et électriques complexes.
Le M1 EEA et le parcours M2 CISE sont localisés à l’UFR Sciences et techniques (Nantes) tandis que les parcours M2 SEEC et EE sont localisés à Polytech'Nantes sur les sites de Nantes et de Saint-Nazaire.
Analyse
Finalité de la formation
Les finalités de la mention sont clairement affichées : former des cadres généralistes dans le domaine de l'EEA avec une spécialisation dans les capteurs, les objets connectés ou l'énergie électrique. De plus, la vocation du parcours CISE est plutôt à l'insertion professionnelle immédiate contrairement aux parcours EE et SEEC plus orientés vers la poursuite d'études en doctorat. Les débouchés en terme de typesd'emplois et de secteurs sont en accord avec ces finalités.
Les étudiants en sont informés par divers media comme le site web, des plaquettes ou la fiche du répertoire national des certifications professionnelles (RNCP).
À cela s'ajoute une présentation de la formation lors de la rentrée avec notamment l'intervention d'un professionnel du secteur.
Positionnement dans l’environnement
La mention est bien intégrée dans l'offre de l'Université de Nantes comme étant la suite logique de la L3 EEEA qui est cependant peu empruntée par les étudiants. La mention offre aussi des passerelles vers la mention Sciences de la Matière grâce à des mutualisations de modules.
Régionalement, le master EEEA a tissé des partenariats avec l'Université de Rennes 1, l'INSA Rennes et l'École Centrale Nantes pour mutualiser des plateformes techniques ou des enseignements. Toutefois une forte concurrence avec d'autres formations existent notamment dans le domaine de l'EEA et le dossier, bien que listant ces concurrents, ne fait pas état des spécificités du master qui permettraient une différentiation suffisante.
Cela rend difficile l'appréciation du positionnement de la formation et expliquerait vraisemblablement la fuite observée des étudiants locaux issus de L3EEEA.
Le master profite d'un environnement local en recherche très favorable et s'adosse notamment à cinq laboratoires de qualité : l'institut des Matériaux Jean Rouxel, l'Institut d’Électronique et de Télécommunications de Rennes (UMR 6164), l'Institut de Recherche en Énergie Électrique de Nantes Atlantique (EA 4642), le Laboratoire des Sciences du Numérique de Nantes (UMR 6004) ainsi que le laboratoire Systèmes et Applications des Technologies de l’Information et de l’Énergie (UMR 8029). La mention est par ailleurs rattachée au trois écoles doctorales MathSTIC (ED 601), 3M (ED 596) et SPI (ED 602).
Le dossier fait malheureusement peu de place aux relations avec le monde socio-professionnel pourtant qualifiées d'étroites, ce qui rend impossible l'appréciation de leurs qualités et de leurs retombées sur la formation.
Toutefois, celles-ci existent puisque le master profite de plusieurs intervenants extérieurs à hauteur de 20% pour la parcours CISE.
La place de l'international est un point fort de la formation qui permet d'accueillir, grâce à des accords de coopération engagés au niveau des composantes, une quarantaine d'étudiants par an provenant du bassin méditerranéen, de Chine ou d'Inde. Notons aussi avec intérêt la convention de co-diplomation signée avec l'École Nationale des Sciences Appliquées de l’Université Chouaib Doukali d'Eljadida au Maroc.
Campagne d’évaluation 2020 – 2021 - Vague B
Département d’évaluation des formations 2
Organisation pédagogique de la formation
La mention est organisée classiquement en 4 semestres avec une première année d'un volume de 450 h mutualisée puis la spécialisation progressive en seconde année grâce aux parcours d'un volume variant de 353 h pour CISE à 226 h pour SEEC.
Conformément aux attentes, le système de crédit ECTS est mis en place où 1 ECTS correspond à un travail présentiel estudiantin de 8 à 10h. Étrangement, le choix de la spécialisation par les étudiants se fait dès la première année.
Une approche par compétences est entamée avec un référentiel et un tableau croisé modules/compétences mais le processus de suivi de l'acquisition de ces compétences n'est pas détaillé, ce qui est un manque. A titre d'exemple, la mise en place d'un livret de compétences serait bénéfique en quoi ? aux étudiants.
En plus de la formation initiale sous statut étudiant et la formation continue, l'alternance est aussi proposé en M2 dans le parcours CISE avec toutefois de faible effectifs d'un ou deux étudiants par an. Envisager une ouverture à l'apprentissage dès le M1 débloquerait peut-être la situation.
La professionnalisation des étudiants se fait classiquement grâce aux deux stages obligatoires de cinq mois minimum en seconde année et deux mois minimum en première année. Les étudiants sont aussi préparés à la vie en entreprise par divers modules sur l'entreprenariat, le management, etc. À cela s'ajoutent les interventions de professionnels, le forum entreprise, les ateliers de la cellule locale d'insertion professionnelle (CILP).
Deux parcours sur trois sont à vocation plutôt orientée recherche. Un module sur la communication scientifique avec une sensibilisation à l'intégrité scientifique est dispensé dès la première année pour tous les étudiants.
Avec un nombre important d'étudiants étrangers, l'enseignement de l'anglais est présent à chaque semestre, quelques modules sont enseignés dans cette langue et les stages à l'étranger encouragés bien qu'aucune donnée sur ces derniers ne figurent dans le dossier. Ce dernier point limite la possibilité d’appréciation des dispositifs ainsi mis en place.
Enfin, hormis le classique environnement numérique de travail, les étudiants ont accès à quelques chapitres en vidéo et 10 % des enseignements se fait à distance selon la volonté de la composante. Toutefois, un retour d'expérience serait intéressant pour en juger de la pertinence pédagogique.
Pilotage de la formation
L'équipe pédagogique est diversifiée et les responsabilités sont bien partagées entre celles de la mention, celles du M1, celles de chaque parcours et celles des stages.
Le pilotage à court terme se fait par des réunions de l'équipe pédagogique non formalisées. L'évolution à long terme est discutée lors des conseils de perfectionnement annuel dont la représentativité des différents parties prenantes est respectée.
De plus, les enseignements sont évalués par les étudiants et un bilan est réalisé lors de réunion en fin de semestre entre ceux-ci et l'équipe pédagogique.
Dispositif d’assurance qualité
Les enquêtes d'insertion professionnelle sont menées par le service dédié de la composante (SUIO) avec parfois des taux de réponses très insatisfaisants (7/12 en CISE et 6/30 en SEEC). Un effort de consolidation de ces données parait indispensable. Il serait, de plus, judicieux de compléter ces données par des enquêtes internes.
D'ailleurs, ces données semblent disponibles selon le compte rendu du dernier conseil de perfectionnement.
Les données sur les effectifs, les taux de réussite et les taux d'insertion sont analysés en réunion pédagogique et en conseil de perfectionnement comme l'indique légalement e rapport du dernier conseil de perfectionnement.
La forme des évaluations des enseignements pas les étudiants est absente du dossier.
Résultats constatés
Les effectifs décroissent de 30 à 16 étudiants en M1 sur les trois dernières années, tandis qu'ils croissent de 6 à 23 étudiants pour le parcours CISE et restent stables à une vingtaine d'étudiants dans les deux autres parcours.
Cette forte variabilité est analysée dans le dossier mais les actions envisagées pour augmenter les effectifs y restent limitées notamment pour augmenter l'attractivité du M1 pour les L3 ou pour permettre les changements de spécialisation choisie tôt en M1. Toutefois, la mobilité internationale permet de d'enrichir les promotions.
Les taux de réussite autour de 90 % sont satisfaisants avec quelques accidents analysés et expliqués dans le dossier.
L'insertion professionnelle et la poursuite d'études en doctorat semblent correctes mais les données fournies dans le dossier sont parcellaires et dispersées et ne permettent donc pas une analyse suffisamment fine.
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Conclusion
Principaux points forts :
• Une formation de qualité, solide, lisible et bien pilotée
• De bons partenariats internationaux engendrant une mobilité entrante importante
• Un bon adossement à la recherche qui se traduit par une poursuite en doctorat satisfaisante Principaux points faibles :
• Des effectifs fluctuants et une faible attractivité à l'échelle locale
• Alternance pas assez attractive
Analyse des perspectives et recommandations :
Le master EEEA de l'Université de Nantes propose une formation solide dans le domaine de l'EEA autant pour une insertion professionnelle immédiate que pour une poursuite d'étude en doctorat. Son attractivité internationale est importante grâce aux liens solides ayant été tissés avec des universités étrangères.
Plus localement, la concurrence avec des formations régionales et nationales du même domaine est forte et la mention ne parait pas suffisamment attractive au moins au niveau de l'Université. Une vraie réflexion s'impose pour améliorer l’attractivité de cette formation. La mise en place de l'alternance dès le M1 avec un soutien pour la recherche d'entreprise d'accueil est une piste à envisager.
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