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Analyse détaillée

Dans le document RAPPORTS D ÉVALUATION 2 E CYCLE (Page 63-68)

Finalité des formations au regard d’un affichage global de l’ensemble de formations

Les finalités des formations de type Diplôme de formation approfondie (DFA) sont conformes aux décrets régissant ces formations et aux référentiels métiers qui y sont adossés. Il en va de même des différents parcours du master STAPS : entraînement et optimisation de la performance sportive (EOPS) sont cohérents et permettent une bonne spécialisation des étudiants dans les domaines visés, couvrant à la fois des aspects professionnels et recherche.

Les formations associent à la fois l’acquisition des connaissances théoriques et des compétences pratiques nécessaires à l’exercice des différentes professions qui seront accessibles aux étudiants après l’obtention du diplôme, grâce à une part importante d’enseignements réalisés sous forme de travaux pratiques ou de stages.

Les enseignements proposés permettent aux étudiants d’être bien préparés aux examens facultaires et concours terminaux, ainsi qu’aux différents types d’exercice possibles de leur future profession.

Les métiers visés sont cohérents avec les fiches du répertoire national des certifications professionnelles (RNCP).

Une ouverture vers la recherche est également proposée, de manière plus ou moins développée selon les formations et, en particulier, les débouchés en doctorat sont importants pour le master STAPS-EOPS. A noter que l’organisation des enseignements pour le DFASO pourrait bénéficier d’une meilleure intégration des enseignements en compétences plutôt que par disciplines.

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Synthèse du positionnement des formations dans l’environnement recherche, socio-économique ou culturel

Hormis pour le DFASP, l’ancrage local des formations du champ est généralement peu décrit. Ceci, suggère qu’il y a peu d’interaction au niveau du site. En revanche, le champ présente un positionnement dans la région Grand Ouest clairement affiché et opérationnel et ceci est un point très positif pour les formations. Le positionnement du champ à l’international est correct mais les formations semblent s’emparer de cette dimension de façon très variable. Hormis le master STAPS-EOP, aucune formation ne fait état de l’ancrage des formations dans l’écosystème local ou régional, alors que ces points sont discutés de façon plus approfondie dans le dossier champ. Compte tenu du potentiel en présence, cela pose la question de la coordination entre champ et formations.

Hormis le Certificat de capacité d'orthophoniste, les formations du champ sont parfaitement adossées à une riche activité de recherche. L’adossement à la recherche est très satisfaisant au niveau du champ, en lien avec plusieurs UMR CNRS, INSERM, INRA (pour les aspects santé nutritionnelle, par exemple) et d’équipes d’accueil dont les thématiques couvrent les liens entre biologie et santé. On note aussi des instituts dédiés à des recherches plus cliniques (cancérologie, Unité de recherche clinique…) qui sont importants au niveau du champ, ou développant une recherche de pointe alliant fondamental et clinique (Institut du thorax, ITUN, IMAD). Ce positionnement assez riche est aussi reflété par le fait que le CHU de Nantes est bien placé sur le plan national en termes de publications scientifiques et d’essais cliniques. Enfin le champ occupe une position stratégique dans le projet d’I-Site avec l’axe "Santé du Futur".

Le champ est adossé à l’école doctorale (ED) Biologie Santé 605, issue de la fusion de plusieurs ED sur Nantes, Rennes et Brest. L’ensemble représente un potentiel important de 1014 chercheurs et enseignants-chercheurs pour 586 doctorants.

Le champ est ancré dans les secteurs socioéconomiques via une relation privilégiée avec le pôle de compétitivité local (Atlanpole Biothérapies), qui regroupe une série d’entreprises, ainsi qu’avec des compagnies nationales et internationales. La façon dont ces interactions sont mises en place et se concrétisent au niveau du champ ne sont cependant pas décrites en détails et n’apparaissent pas dans les dossiers des formations ce qui suggère que ce potentiel est sous exploité.

Traits caractéristiques de l’organisation pédagogique de cet ensemble de formations

De façon globale, les formations du champ Santé inscrivent leur organisation pédagogique dans le prolongement direct des dispositions réglementaires en vigueur qui leurs sont spécifiques dans le cas des formations de DFASM, DFASMa, DFASP et DFASO et qui sont communes à tous les masters dans le cas de STAPS-EOPS. Ainsi, les marges de manœuvre peuvent paraître limitées et favorisent des organisations pédagogiques très « tubulaires » ne profitant que de peu d’interdisciplinarité, de transversalité ou d’interfaces avec d’autres formations. Ce point est cependant à nuancer pour le Certificat de capacité d'orthophoniste. A l’exception du DFASP, la place laissée aux UE optionnelles est globalement trop réduite pour permettre aux étudiants d’être réellement les acteurs de la construction de leur propre formation.

Le recours à des pédagogies innovantes est variable selon les formations, plus marqué en DFASM, DFASO, DFASP et STAPS-EOPS qu’en Certificat de capacité d'orthophoniste. On note une utilisation assez générale de la simulation, ce qui est positif. De manière générale, les stages apparaissent bien organisés mais gagneraient à être plus ouverts à l’international.

La recherche est présente dans bon nombre de cursus notamment en DFASM à travers le cursus médecine-recherche, en DFASO ou en DFASP à travers la filière Industrie-recherche mais non dans la filière Pharmacie hospitalière-Biologie médicale très axée sur la préparation au concours d’internat et non sur la recherche hospitalière alors même que celle-ci a une place importante au CHU de Nantes. Globalement, les formations de santé doivent insister sur cet axe recherche si elles veulent, parallèlement aux praticiens de terrain, former des enseignants chercheurs, hospitalo-universitaires ou non, qui interviendront plus tard dans les différentes formations.

Un lien direct peut être fait avec la nécessité de développer l’enseignement des langues, ce qui participe aussi à la préparation des étudiants et étudiantes à envisager une mobilité internationale pour la réalisation de stages.

Le monde étudiant participe globalement aux choix pédagogiques à travers la commission pédagogique afférente à chaque formation mais devra être associé de façon plus importante dans l’évaluation de beaucoup des formations, y compris dans le master STAPS-EOPS, conformément à la réglementation.

Une réflexion importante et globale au champ, impulsée par les projets PIA (I-site, SFRI) est en cours pour l’évolution de l’organisation pédagogique avec notamment un développement plus ambitieux des approches par compétences, et des mutualisations entre mentions.

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Il pourrait aussi y avoir une place plus importante faite à l’apprentissage voire au montage de formations en alternance pour certaines mentions qui s’y prêtent bien (STAPS-EOPS en particulier). Les mutualisations d’UE entre mentions sont aussi très inégales, avec certaines réussites (e.g. Parcours Recherche en sciences et Technologie pour les étudiants en DFASM et DFASP), alors qu’elles semblent plutôt réduites en général entre les formations du champ.

Traits caractéristiques du pilotage de cet ensemble de formations

L’enseignement des formations de DFASM, DFASP, DFASO et DFASMa est assuré majoritairement par des personnels hospitalo-universitaires. Les intervenants non universitaires sont souvent moins nombreux mais choisis judicieusement au regard de leur expertise en relation avec le programme de la formation. Les enseignements du master STAPS-EOPS sont assurés principalement par des enseignants-chercheurs ainsi que par des professionnels extérieurs.

Le pilotage est différent d’une formation à l’autre et semble fonctionnel et adapté à chaque formation. Il y a un référent par année ce qui semble adapté aux besoins. Pour le DFASO, le pilotage est assuré également par le doyen et vice-doyen. Le rôle de la commission de pédagogique se réduit seulement à valider les décisions prises par ces derniers. L’organisation pédagogique du grade master Certificat de capacité d'orthophoniste repose sur une part importante de contractuels et ceci interroge sur la stabilité à long terme du pilotage de cette formation. Ce fonctionnement reflète de fait un manque de moyens humains pérennes pour cette formation, qu’il conviendrait donc de renforcer.

Un système d’auto-évaluation de l’enseignement et des stages est parfois mis en place mais il n’a rien de systématique au niveau du champ. En particulier, ce dispositif fait défaut pour le DFASO. Les conseils de perfectionnement sont peu formalisés, à l’exception du master STAPS-EOPS où il devra être complété par la présence de professionnels. Les jurys ainsi que les modalités de contrôles des connaissances sont conformes aux attentes.

Le champ est piloté par un préfigurateur, nommé par le président, qui s’appuie sur un secrétaire général et sur un directoire faisant siéger les responsables des différentes composantes. Même si cela ne s’est pas encore traduit par des réalisations concrètes, il s’agit d’un dispositif tout à fait pertinent qui permet aux acteurs du champ de travailler ensemble pour définir un projet commun et mettre en place un réel pilotage au niveau du champ.

Traits caractéristiques des dispositifs d’assurance qualité s’appliquant à cet ensemble de formations

L’ensemble des six formations du champ produit des données claires sur les effectifs et les met à disposition des étudiants. Ces données sont collectées par la Direction des études et de la vie universitaire. Le recrutement pour le master STAPS-EOPS s’effectue soit sur la plateforme eCandidat (Brest, Rennes) ou SURF (Nantes). Pour le Certificat de capacité d'orthophoniste, il se fait via la plateforme Parcours Sup. Dans les deux cas, les modalités sont clairement affichées et transparentes. En ce qui concerne les quatre DFA, les effectifs sont directement liés au numerus clausus de la 1ère année des études de santé (PASS/PACES). L’attractivité n’est pas mesurée pour toutes ces formations, du fait de la sélectivité en amont.

Les six formations suivent l’évolution des effectifs et la réussite des étudiants mais, dans certains cas, elles nécessitent d’être analysées plus finement, notamment pour les différents parcours du master STAPS-EOPS, et pour DFASP, où il existe des variations d’effectifs non expliquées.

L’analyse du devenir des diplômés est globalement absente, alors que ces informations sont fondamentales pour permettre le suivi des implantations des diplômés (DFASO, DFASP, Certificat de capacité d'orthophoniste), ou la poursuite d’études dans d’autres établissements ou en recherche (DFASM, Certificat de capacité d'orthophoniste). Les formations STAPS-EOPS et DFASMa font exception, en fournissant des données détaillées et analysées, produites par le Service universitaire d’insertion et d’orientation (pour le master STAPS-EOP) ou le Conseil de l'ordre des sages-femmes, le Centre animation ressources d’information sur la formation / Observatoire régional emploi formation (pour le grade DFASMa).

Toutes les formations de ce champ ont mis en place un processus d’amélioration continue basé sur l’évaluation des enseignements, des stages et de la formation par les étudiants, à l’exception du DFASO. Cette évaluation est analysée et discutée par les équipes pédagogiques et autres instances adéquates, de façon satisfaisante pour DFASP, DFASMa, Certificat de capacité d'orthophoniste, mais ce processus devra être affirmé et systématisé cependant pour DFASM, et le master STAPS-EOPS.

Un conseil de perfectionnement ou son équivalent est pleinement opérationnel pour le master STAPS-EOPS, le DFASMa et Certificat de capacité d'orthophoniste, et se réunit au moins une fois /an (STAPS-EOPS, DFASMa), voire une fois/semestre (Certificat de capacité d'orthophoniste).

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Pour le DFASP, un conseil de perfectionnement existe pour les parcours Officine et Industrie mais reste

à améliorer ; en revanche cette instance devra intégrer les parcours Pharmacie hospitalière-Biologie médicale.

Pour le DGFASM, le conseil de perfectionnement devra être formalisé. Enfin, pour le DFASO, il n’existe aucun dispositif mis en œuvre pour l’évaluation des enseignements, des stages et de la formation, ni d’autoévaluation pilotée par l’établissement, et le Conseil de perfectionnement, pourtant indispensable, est absent.

Synthèse des résultats constatés dans les formations (réussite, insertion, poursuites, etc.)

Comme souvent pour les formations de santé, le franchissement de la première année permet de suivre un cursus qui globalement se poursuit avec peu de redoublements (réussites souvent supérieures à 80, voire 90 %) et semble-t-il (ce qui mériterait d’être analysé) avec peu d’étudiants en réorientation. Paradoxalement, le cursus de DFASP, qui obéit à cette logique, fait exception avec des effectifs assez fluctuants d’une année sur l’autre (de l’ordre de 30 %) et des taux de réussite variant entre 70 et 90 %, sans que les causes de ces variations ne soient explicitées.

Les informations fournies permettent de considérer que l’insertion professionnelle se fait correctement mais il serait important que le suivi des diplômés une fois qu’ils sont insérés dans le milieu professionnel soit réalisée par l’ensemble des formations afin de disposer d’un état des lieux complet sur cette dimension. Cette analyse pourrait aussi se baser sur des données fournies par les ordres professionnels liés aux professions de santé.

La possibilité d’un double cursus (à ne pas confondre avec une simple formation complémentaire) est vue essentiellement à travers le prisme « professionnel de santé-recherche » ; il pourrait être intéressant que des conventions soient signées avec d’autres établissements comme des écoles d’ingénieurs ou écoles de commerce pour permettre à une partie des étudiants du champ de formation Santé de s’inscrire dans cette logique qui participe aussi à une meilleure insertion professionnelle du fait de la maitrise d’une double culture.

Conclusion

Principaux points forts

• Des formations bien construites par rapport à leurs objectifs avec notamment une bonne articulation de la formation théorique et pratique pour l’acquisition des compétences.

• Des taux de réussite globalement très satisfaisants.

• Un très fort adossement à la recherche, de la molécule jusqu’à la clinique.

• Une place importante des stages dans les formations.

• Une mise en synergie réelle entre composantes pourtant distinctes associée à un pilotage au niveau du champ de plus en plus effectif.

• Un recours assez généralisé à la simulation.

Principaux points faibles

• Un manque de dispositifs d’autoévaluation et de suivi des étudiants et des diplômés au niveau du champ

• Une hétérogénéité de pilotage des formations et une absence de conseils de perfectionnement fonctionnels et conformes aux textes

• Des UE optionnelles trop peu nombreuses pour permettre la construction des parcours personnalisés

• Une ouverture à l’international encore insuffisante

• Un environnement socio-économique encore trop peu exploité Recommandations

Le positionnement du champ Santé de l’Université de Nantes dans son environnement est correct même s’il pourrait véritablement gagner à développer plus en profondeur ses relations avec le monde socio-économique en lien avec ses objectifs. Ceci pourrait permettre de développer encore les possibilités de stages et de favoriser les débouchés des étudiants.

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Le positionnement recherche très favorable devrait être mieux pris en compte par certaines formations qui le sous-utilisent encore (DFASMa, Certificat de capacité d'orthophoniste).

De façon connexe, ce champ a un très fort potentiel de développement à l’international qu’il conviendra d’exploiter de façon plus volontariste, en généralisant les enseignements d’anglais, en créant un vivier d’établissements partenaires et en offrant plus de possibilités de séjours à l’étranger. Dans ce contexte la participation à un réseau Erasmus + est un atout à exploiter pleinement.

Les perspectives présentées pour l’évolution du champ offrent de réelles potentialités d’optimiser son organisation pédagogique autour d’objectifs ambitieux : mutualisation de parcours, ouverture à l’apprentissage, généralisation de l’approche par compétences et des pédagogies innovantes, formation continue. Le fait que les acteurs des différentes formations du champ aient déjà des instances de dialogue où construire ce projet commun est encourageant et il est recommandé de continuer les efforts pour faire converger les projets pédagogiques.

Les formations du champ, de par leur positionnement et leur construction, sélectionnent de très bons étudiants et offrent des possibilités d’insertions professionnelles très favorables. Elles affichent donc d’excellents taux de réussite et d’insertion. Ainsi, il serait intéressant de mettre en place des dispositifs plus fins d’analyse du devenir des diplômés et des performances des formations, autorisant ainsi un pilotage d’une transition vers les objectifs ambitieux précédemment évoqués.

Le champ Santé de l’Université de Nantes coordonne un processus d’amélioration continue impulsé par l’établissement. Dans ce processus, les résultats sont analysés dans chaque composante puis discutés au niveau du champ. Il faudra veiller à ce que ce dispositif soit opérationnel dans le fonctionnement du nouvel établissement expérimental en cours de création.

Pour préparer cela de façon optimale, la mise en place de conseil de perfectionnement sera indispensable au pilotage de ces formations tandis que les évaluations des enseignements devraient être renforcées et organisées de façon systématique. La pérennisation de certains contrats pour le master grade Certificat de capacité d'orthophoniste devrait permettre de stabiliser l'équipe de pilotage. De façon plus globale les différentes actions mises en place pour un pilotage coordonné au niveau du champ, et qui préfigurent le prochain établissement expérimental sont une forte plus-value qu’il convient de faire fonctionner pour piloter les projets ambitieux qui sont annoncés.

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Dans le document RAPPORTS D ÉVALUATION 2 E CYCLE (Page 63-68)