• Aucun résultat trouvé

MARIE-HÉLÈNE OU LA DÉNONCIATION DE LA PERVERSION NARCISSIQUE NARCISSIQUE

Dans le document tel-00343544, version 1 - 1 Dec 2008 (Page 116-131)

DEUXIÈME PARTIE : L’EXPÉRIENCE DU HARCÈLEMENT MORAL

CHAPITRE 4 : LA DÉFINITION SUBJECTIVE DU HARCÈLEMENT MORAL MORAL

4.1.1. MARIE-HÉLÈNE OU LA DÉNONCIATION DE LA PERVERSION NARCISSIQUE NARCISSIQUE

Le cas de Marie-Hélène, quinquagénaire, divorcée et mère de deux filles, est emblématique à plus d’un titre. De par son âge et son statut matrimonial, elle constitue, selon plusieurs études concordantes, le cœur de cible des harceleurs. De surcroît, sa plainte de harcèlement moral est concomitante à une restructuration qui touche son entreprise, contexte propice, selon certains auteurs, aux agissements de harceleurs.

Pendant une trentaine d’années, Marie-Hélène trace son petit bonhomme de chemin dans des compagnies d’assurance, occupant des postes variés dans l’organisation et l’informatique. Mais la fin n’est pas aussi brillante et paisible que le reste de son parcours professionnel, parcours dont nous brossons ci-après les différentes étapes.

tel-00343544, version 1 - 1 Dec 2008

UN PARCOURS SANS FAUTE

Le jour de l’entretien, Marie-Hélène a une forte migraine, mal dont elle est malheureusement souvent atteinte. Je lui propose de décaler le rendez-vous, mais elle insiste pour le faire quand même. Elle me raconte que son père était directeur technique dans une société de billets d’une centaine d’employés, et sa mère secrétaire de direction dans une PME de dix salariés. A la fleur de l’âge, une maîtrise de sciences économiques en poche, Marie-Hélène débute comme analyste informatique dans une compagnie d’assurance, qu’elle qualifie de « monstre » de par sa taille.

C’est à l’époque où il n’y avait pas encore des diplômes informatiques, et où les boîtes recrutaient des jeunes diplômés qu’ils faisaient former. Et j’en ai eu un peu marre, quoi… j’ai fait le tour… c’était intéressant, mais bon, j’en ai eu marre, donc j’ai démissionné. A l’époque on pouvait facilement s’inscrire au chômage, donc je me suis inscrit au chômage une petite année.

Au milieu des années 1970, elle intègre une nouvelle compagnie comme chargée d’études pour faire de l’organisation de travail.

Là, je suis restée dix ans au bureau d’études et organisation, mais en me rapprochant…

- En montant…

- Enfin, surtout en me rapprochant de l’informatique. C’était à l’époque où le traitement de texte a démarré, donc c’est moi qui ai mis en place le système de traitement de texte (…).

Toujours pareil, en simplifiant les courriers, en mettant les machines, en formant les gens, etc.

Et puis en… donc ça… en (…) il y a la responsable de la direction informatique qui m’a proposé de venir travailler avec elle, pour faire la même chose, mais cette fois-ci sur de gros ordinateurs, donc la mise en place d’un logiciel de traitement de texte, qui est en fait le logiciel dont IBM se sert pour faire ses brochures, et la mise en place d’imprimantes laser. J’étais dans la technique, avant, et c’était intéressant.

Au début des années 1990, on lui confie un poste d’encadrement comme chef du service informatique :

Après, je suis allée dans la direction informatique, au sein de l’équipe système qui est…

enfin… qui est l’endroit le plus technique, si tu veux, de l’informatique, dans une boîte. Après ça, au moment où la informatique a commencé à se développer, donc les micro-ordinateurs, ben… mon responsable, donc juste en dessous de la directrice, m’a proposé de prendre en charge le service de… enfin, ils appelaient ça à l’époque… ça s’appelait infocentre, pour mettre en place un plan bureautique qui visait à équiper tout le siège social de micros. Là, en fait, j’ai été amenée à encadrer sept consultants.

tel-00343544, version 1 - 1 Dec 2008

Mais au bout de cinq ans à peu près, elle en a marre.

Et… et je commençais à en avoir un petit peu marre…

- Pourquoi ?

- Ben parce que ça devenait… ça devenait hyper technique… et j’en avais marre de la bureautique. Et c’est à ce moment-là, que au sein du développement commercial ils ont créé un poste, donc pour faire du marketing direct.

(…)

- Et là, tu as demandé ta mutation à ce service?

- Ils m’ont contactée, en fait. A chaque fois… de toute… j’ai jamais dem… en fait, j’ai jamais demandé… c’est toujours… c’est toujours les gens qui sont venus me chercher. C’est pour ça… enfin en plus, c’est pour ça que j’avais pas de problème existentiel, jusque là. Parce que quand les gens te proposent un truc, bon, c’est que tu es quand même appréciée.

- Bien sûr.

- Donc, je l’ai accepté, justement parce que ça me donnait l’occasion de sortir du siège social, d’aller dans le réseau, dans les différentes régions de France, rencontrer les responsables commerciaux. C’était super intéressant.

- Et alors, c’était quoi le poste qu’on t’a proposé ? - Responsable marketing direct.

- D’accord. Donc tu devais te déplacer dans les différentes antennes locales.

- Voilà. Alors, il y avait des actions. En fait, ce qu’ils voulaient faire, c’est… ils voulaient monter des campagnes de marketing national. Donc là, c’était la direction générale qui, par exemple, pour l’année, dit : « Ben voilà, on va faire le grand pari sur ça, ça et ça ». Et puis à nous de monter la campagne, d’organiser les retours pour savoir si ça a marché ou pas. Et puis à côté, les responsables commerciaux locaux, qui voulaient faire des trucs à petite échelle, et donc on était le service d’assistance qui les aidait avec leurs trucs au point, qui leur rédigeait les lettres, qui les aidait à faire ça sur micro.

- Et là, tu as aimé ce poste de marketing direct ?

- Oh ouais, oui. Mais parce qu’il y avait… enfin, je l’ai aimé, déjà parce que t’avais un truc à organiser… ça n’existait pas. Et puis surtout parce qu’il y avait du contact avec les… avec les commerciaux. Moi, ça… ça ne me dérangeait pas de me déplacer. J’ai jamais… au contraire, j’ai toujours apprécié de me déplacer. Donc, quand on m’a proposé après le poste de communication et tout en me disant… enfin… il y a des déplacements, pas de problème ! J’ai jamais eu de problème pour me déplacer.

Jusqu’ici, la carrière de cadre de Marie-Hélène s’est déroulée sans accroc. Ayant fait preuve de compétence dans l’exercice de ses fonctions, on lui fait confiance, en lui confiant différentes missions. A chaque fois, on la sollicite. C’est d’ailleurs pour cela qu’elle n’a jamais eu de « problème existentiel jusque là ». C’est une salariée appréciée, déléguée des cadres pendant six ans au comité d’entreprise, dont elle devient trésorière. On lui donne de plus en plus de responsabilités, jusqu’à la fin des années 1990, date à laquelle son entreprise est rachetée par un géant mondial de l’assurance.

La société a été rachetée par un gros groupe d’assurance (…) qui n’a… enfin, qui n’a rien fait pendant à peu près un an, et puis il y a eu des structures qui ont commencé à se modifier tout doucement. Au moment où c’est arrivé, moi je travaillais au sein de la direction du développement commercial, qui était à peu près l’équivalent du marketing, sauf que c’était un marketing un petit peu archaïque, et j’étais responsable… j’avais été chargée de mettre en

tel-00343544, version 1 - 1 Dec 2008

place le système de marketing direct. Donc, à la fois ça mettait… enfin, ça utilisait mes compétences informatiques, euh… l’aspect rédactionnel, parce qu’au départ je suis quand même une littéraire, je ne suis pas du tout une scientifique. Et puis moi, ce que… enfin…

j’avais… enfin, on m’avait proposé ce poste, et j’avais répondu affirmativement parce que ça me permettait d’être en contact avec le réseau commercial de la société, ça fait 2000 personnes à l’extérieur, et c’était à peu près le seul secteur de la société que je ne connaissais pas bien.

Bon voilà, ça tournicotait tranquillement…

Pour décrire la manière dont sa carrière s’est jusque là déployée, Marie-Hélène utilise le terme familier « tournicoter », qui signifie « aller et venir sans arrêt ». Ce mot dérive de

« tourniquer », qui voulait dire au XIXe siècle « valser ». Convoquer la métaphore de la valse n’est pas inutile pour comprendre l’évolution professionnelle de Marie-Hélène. Jusqu’ici, elle n’a rien eu à envier aux valseurs dont les mouvements s’enchaînent avec une telle fluidité que leurs pieds effleurent à peine le sol. Mais même le danseur le plus expérimenté n’est pas à l’abri d’une chute malencontreuse…

LA DESCENTE AUX ENFERS

L’état de grâce ne va pas durer. Le chef nouvellement arrivé suite à la fusion la

« harcèle moralement ».

Mon boss direct a été… a été licencié, et la direction générale a fait venir un directeur marketing et communication qui était un vrai pro avec son équipe dirigeante. Donc ils sont arrivés… ils sont arrivés à quatre, il y a eu réorganisation qui tenait plus ou moins compte de ce que les gens faisaient avant. Enfin, il y a eu la réorganisation en trois grands pôles, et chaque pôle était dirigé par le… l’adjoint du directeur de la communication. Il y avait… alors donc, lui… en fait, tout est organisé autour de lui, et on a eu l’impression que c’était une espèce de petite secte qui arrivait. Donc, il a imposé ses méthodes de travail, euh… certes professionnelles, du vrai marketing, mais aussi tout un ensemble de règles de conduite et de fonctionnement, euh… qui ont été plus ou moins acceptées par… par les gens. Et en fait…

moi je considère que c’est du harcèlement moral, dans la mesure où cette personne… ce directeur, il s’appuyait sur… disons sur trois principes pour travailler : la manipulation des gens, euh… la déstabilisation comme mode de fonctionnement et puis… une totale… enfin, une totale censure. Voilà, bon, ça c’est des… (rires). Euh… il partaient du principe… quand ils sont arrivés, ils partaient du principe qu’on ne savait rien faire et… enfin, tout en nous disant qu’on était de grands professionnels, ils ont entrepris de nous apprendre à travailler, donc on faisait table rase de tout ce qu’on savait faire, et on a fait autre chose. Moi, j’ai eu la chance qu’ils me proposent un poste sur lequel je fantasmais depuis longtemps, qui était

« responsable des actions de communication et marketing local », donc montage d’événements, sponsoring sportif, tout ça… et ça, c’est un truc… enfin… que j’avais depuis longtemps envie de faire. Donc, au départ, tout était… tout était formidable. Euh… mais ça n’a pas duré longtemps. Parce qu’à l’époque, j’avais… j’avais… quel âge j’avais à l’époque…

ben j’avais un peu plus de 50 ans. Et… et donc… on m’a considérée comme si j’avais 25 ans, et que d’une part je ne savais rien faire, et que d’autre part j’avais toutes mes preuves à faire.

Bon, ça c’est un peu général dans toutes les sociétés, mais ça a été… ça a été assez dur à

tel-00343544, version 1 - 1 Dec 2008

vivre… (…). C’est très très très lié à la personnalité même de ce directeur, qui était limite pathologique, enfin grave atteinte de narcissisme. Et donc lui, il connaissait tout, il savait tout faire, euh… il était le plus grand, le plus beau, il le répétait sans arrêt. Et en fait, son marketing et communication, lui, ce qui l’intéressait, bon, c’est le marketing, c’est vrai que c’était un pro… mais c’était aussi la communication, et pour lui une communication parfaite, enfin pour lui, c’est une communication qui montrait à l’extérieur sa propre perfection, c’est-à-dire qu’il fallait… il fallait qu’on agisse de telle manière que ce soit ressenti par les personnes à qui on destinait les actions à la communication, comme une marque de sa propre perfection. Donc ça a été difficile parce que… on ne savait jamais jusqu’où il fallait aller. Quel est le point qu’on allait oublier et qui allait être monté en épingle ? Euh… ensuite, comme il fallait que ça soit parfait, ça voulait dire une disponibilité de tous les instants, c’est-à-dire que toute la vie devait être organisée autour du travail. Donc pas d’horaire. Pas de week-end, bon, ça, à la limite ça se comprend, parce que souvent, les manifestations qui sont organisées, c’est pendant le week-end. En général, quand on travaille, en week-end on récupère. Or là, il savait même pas qu’on n’avait pas le droit de travailler le dimanche et récupérer, c’est « Comment ? ! »…

- C’était hors de question…

- C’était hors de question. Et ensuite, comme je faisais pas mal de… de… enfin, je travaillais beaucoup sur le sport, il fallait que je sois aux aguets tout le temps chez moi, le week-end, le soir. Il fallait que je sois informée tout le temps. Pour lui, une vraie professionnelle… enfin, tel qu’il m’envisageait, c’était quelqu’un, à la limite, qui avait une salle, qui avait un bureau, connecté direct sur la télé, toutes les chaînes, tout ça, tous les journaux, moi j’étais obligée de lire L’Equipe pendant deux ans tous les jours (elle le dit comme si c’était la punition suprême, rires)… donc c’était… il n’y avait pas de séparation, lui, il vivait comme ça, mais lui il avait les moyens de prendre des dispositions pour se ménager des plages de repos, vu qu’il déléguait. Il avait des idées, mais il faisait faire beaucoup. Lui-même ne faisait rien. Donc lui, il pouvait récupérer, tandis que nous, on pouvait pas récupérer. Donc il y avait beaucoup beaucoup beaucoup de tensions, sur le seul but du travail. Donc voilà. Alors, quand je disais manipulation, c’est… il était extrêmement fort pour te faire sentir à quel point t’étais formidable, euh… qu’on allait faire des grandes choses ensemble, et puis soudain, un jour, il t’appelait sans… de toute façon, c’était toujours… on était toujours à son entière disposition, donc il fallait toujours être là, téléphone portable, toujours, même le week-end, tout le temps.

Donc, on t’appelait, pour te poser une colle, ou alors pour te dire : « Dites donc, vous m’avez beaucoup déçu, il y a ça ça et ça et ça ». Et dans les « Vous m’avez beaucoup déçu », euh … il a commencé à m’expliquer qu’en haut lieu, à la direction générale, on parlait de moi en mal, il y avait même des retombées au niveau du comité d’entreprise, comme quoi je maltraitais les gens, enfin c’était pas beaucoup, mais qu’ils s’étaient plaints au comité d’entreprise. Là, j’ai commencé à paniquer, parce que j’avais toujours eu du soutien de la direction. Et là, je me dis : « Mais putain, si j’ai plus personne sur qui m’appuyer, ça va être difficile pour moi ». Et donc… bon… ça j’ai encai… alors c’est arrivé plus… c’est arrivé plusieurs fois, jusqu’à ce qu’un moment il me dise que la secrétaire du comité d’entreprise, en comité d’entreprise, s’était plaint justement… Il y a des gens qui étaient venus se plaindre de mon comportement.

Or, comme tout était censuré par lui, lui seul assistait aux grandes instances, aux grandes réunions, nous on était complètement isolés, et on savait plus trop ce qui se passait à l’extérieur. Ce qu’il disait, ce qu’il ne disait pas, il y avait que par son canal qu’on avait des retombées. Et là, comme quand même je connaissais bien le comité d’entreprise, j’ai fini par aller voir la secrétaire, puis je lui ai dit : « Alors, il paraît que je maltraite… ». « Pas du tout, je vous jure que… jamais de la vie ! ». Donc là, j’ai commencé… j’ai commencé à poser des questions. Alors, moi, j’ai été voir l’assistante sociale, qui, elle, assiste à toutes les réunions du comité d’entreprise, et puis, à chaque fois… je la connaissais très très bien, elle aussi… elle ne savait… enfin, elle ne savait pas. Et donc, j’ai pu m’apercevoir au bout d’un moment qu’en fait il balançait des informations qui étaient fausses. Et donc tous les gens étaient mis comme ça en situation de porte-à-faux, ce qui fait qu’on savait pas sur qui s’appuyer, puisqu’on avait l’impression d’être mal vu par tout le monde. Donc ça, c’était pas très très facile… pas très facile à vivre. Euh… Donc manipulation, et on avait du mal à résister, parce qu’il savait exhorter les foules… enfin, c’est… il avait l’art et la manière de te passer un savon… et puis

tel-00343544, version 1 - 1 Dec 2008

après de te faire croire que t’étais finalement très bien. Et c’est épui… c’est absolument épuisant ! La déstabilisation, ça reposait sur le principe suivant : tu savais jamais, euh… si ce que tu avais fait était bien, parce que ça changeait tout le temps. Tu savais jamais si ce que tu avais fait allait servir à quelque chose, ou s’il allait changer d’idée au dernier moment, pour faire quelque chose de complètement différent le lendemain, et tu savais jamais quand il allait t’appeler, ou quand il allait pas t’appeler. Donc, c’était l’incertitude totale ! Tu avais rendez-vous avec lui pour bosser sur un dossier : « Ah ben, il était pas là ce matin ! ». Il allait quand même pas te prendre la tête de te prévenir… Donc, aucun point d’appui, strictement aucun point d’appui.

Le nouveau directeur marketing et communication qui est arrivé avec son équipe a fait

« table rase » du passé, ce que Marie-Hélène, forte d’une trentaine d’années d’expérience dans le métier, vit sur le mode de l’humiliation. Elle considère que le directeur l’a harcelée moralement, car ce dernier s’appuie sur trois principes de travail : la manipulation, la déstabilisation comme mode de fonctionnement, et une totale censure. Son chef souffle le chaud et le froid, profère des mensonges à son égard, et met les gens dos à dos de manière à asseoir son pouvoir. Tout passe par lui, d’où la « totale censure ». Mais ce que l’on constate, en creux, dans le discours de Marie-Hélène, c’est qu’au-delà de ces trois principes de travail qu’elle rattache « à la personnalité même de ce directeur, qui était limite pathologique, enfin grave atteinte de narcissisme », c’est que c’est la nouvelle façon de travailler imposée par la nouvelle équipe qui est très difficile à vivre pour elle. La pression au travail s’est fortement accrue. Elle doit être joignable à tout moment, doit connaître parfaitement ses dossiers en cas d’ « interrogation surprise ». « Il fallait que je sois aux aguets tout le temps… Il fallait que je sois informée tout le temps ». Ceci est d’autant moins supportable pour Marie-Hélène que le poste que lui a proposé la nouvelle équipe dirigeante était celui dont elle rêvait depuis longtemps.

Quand j’ai commencé à faire du marketing direct, je me suis dit… là en plus, il y avait une partie rédactionnelle importante, donc je me suis dit : « Ca, j’aime bien ». Et tout au début, quand on m’a proposé ce poste à la communication, c’est tout ce dont je rê-v-ais ! Donc là, je me suis dit (elle tape des mains): « C’est bon, ça va être le champagne à la maison ! ». Quand j’ai obtenu ce poste, j’étais super contente.

En plus des manipulations, Marie-Hélène se souvient des engueulades et des humiliations en public.

Et puis… et puis il avait donc… il engueulait les gens… il avait deux façons d’engueuler les gens : soit directement, assez vulgairem… enfin…

Et puis… et puis il avait donc… il engueulait les gens… il avait deux façons d’engueuler les gens : soit directement, assez vulgairem… enfin…

Dans le document tel-00343544, version 1 - 1 Dec 2008 (Page 116-131)