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107Marc Mimram

Dans le document Le pittoresque aux limites du moderne II (Page 109-111)

Le Grand Objet Technologique

géométriquement. Elle varie en inertie entre ce point là qui est nul et ce point là qui est nul. Ici la structure est plissée, elle a une plus forte inertie comme le pont Alexandre III. Comment réaliser ces éléments dans un regard à la technologie qui peut être développée en Chine. On a un mode de production qui est totalement diff érent.

Comment peut-on raisonner avec cette exportation d’une forme dans un mode de production très diff érent. C’est là où la question du global et du local se rencon- trent dans des géométrie extrèmement complexes, dans un façonnage qui renvoie de très près à un travail pharaonesque, ne serait-ce que parce que tout cela a été construit sur des cintres en terre. Avec des systèmes de manutention qui n’ont rien à voir avec ce que vous avez vu avant. Parce que tout cela est déplacé ; deux systèmes de fabrication, un sur des cintres de coff rage, l’autre sur la partie en terre, ensuite levés manutentionnés par des moyens extrèmement rudimentaires mais surtout avec des modes de fabrication diff erents, c’est-à-dire que le nombre d’heures de travail par m3 ici n’a rien à voir avec ce lui que l’on avait à Belfort. Comment s’auto- riser une telle complexité caculatoire, une telle complexité géométrique avec une mise en oeuvre qui n’a rien à voir. Cela me passionne. Parce qu’en Chine, on est à la rencontre avec deux univers : à la fois une grande quantité de main d’oeuvre payée 600 yuan pas mois, une centaine d’euros par mois, mais une techonologie qu’ils importent de manière très proche de la nôtre pour les modes de calcul, les modes de production, vous allez le voir pour l’acier. Cela veut dire que cette interrogation, là on ne parle pas de géographie, on parle plutôt de mode de production entre le local et le global, se pose de manière très exacerbée. Personne ne laisserait faire cela ici. Je vais vous parler d’un autre projet que personne ne me laissera faire nulle part ailleurs.

Il fait froid en ce moment à Tienjing, donc la rivière est gelée, le ciel est plombé. La question posée pour ce concours était de construire un pont qui laissait passer la voie le long des quais. Les Chinois ont une idée assez naturelle : il y a un jardin le long des quais, donc pourquoi ne pas y mettre les voies rapides ? Nous avons nous- mêmes fait cela, il n’y a pas si longtemps. Comme j’avais un peu d’expérience, je leur ai dit : vous ne voulez pas garder le jardin ? Donc, on s’est mis hors concours et on a décidé de faire trois ponts, deux petits et un grand, qui permettaient de libérer le jardin, qui permettaient de le maintenir en état en déplaçant ici, la voie qui était prévue là. On a installé un système d’arcs assez complexe qu’on allait rejoindre par des passerelles. Donc on allait adjoindre au pont demandé des passerelles. Non seulement on était hors concours mais de plus, on en faisait plus : on rajoutait une passerelle qui allait de là à là, et une autre qui allait de là à là. Voilà la passerelle latérale : la proposition est une proposition de travail sur un système de multiarcs qui sont comme ds fagots d’arcs dans ds géométries assez complexes, mais cette complexité est liée à une distribution des eff orts, ici on a un éléments ui a une forte inertie qui en a moins à l’arrivée mais tout cela à partir des éléments de cse faisceaux d’arcs dans l’espace. Mais je voudrais vous parler de leurs liaisons. Leurs liaisons se sont ces pétales qui permettent de liasonner l’ensemble. J’appelle cela des pétales parce que c’ets en même temps un discours su rle rapport que pouvait installer dans ce paysage et dans cette lumière un peu étrange, l’ouvrage de jour et de nuit. L’endroit a un certain charme abandonné d’un jardin abnadonné après la révolution culturelle. Donc sauver ce jardin et installer cett relation avec lu et d’en créer un autre le lon de l’autre quai. Voilà la proposition.

Cela s’inspire d’un autre ouvrage que l’on avait a Chow à la frontière belge, sur la Meuse, où on a pour la pre- mière fois utilisé ces systèmes. Ces arcs sont compo- sés d’une partie supérieure semi-cylindrique, de deux âmes latérales biaises et d’une âme basse droite ; ce n’est pas simplement pour que ce soit complexe mais cela prend beaucoup mieux la lumière et cela permet d’insérer la soudure. On lit cette ligne de la semelle su- périeure qui vient prendre la lumière de manière va- riable alors que l’âme la prend de manière constante, ce que ne ferait pas un tube. Par contre, l’avantage du tube, c’est que quand vous vous déplacez dans l’es- pace, le tube reste un tube, alors que qaund vous vous déplacez avec une section comme celle là, la semelle qui est au dessus a tendance à faire cela ce qui n’est pas terrible.

Donc vous êtes obligés d’inventer des sections gau- ches. Tout cela est gauchi dans tous les sens. Et cela est rendu possible à la fois par les moyens de production que l’on a – cela permet de faire ces choses – ces arcs qui se croisent et qui doivent arriver au bon endroit ; cela permet d’avoir cet élément de semelle supérieure qui va rester toujours supérieur quand on va le remet- tre dans la bonne position. On a développé ce système pour une raison structurelle essentielle, ici on a point de moment nul, on a un point maximum ici, on a une variation d’eff ort au long de cette structure ici.

Revenons en Chine, on a installé ces systèmes beaucoup plus complexes puisque les arcs sont par trois, dans des géométries plus grandes et le liens ne pouvant plus e^tre simplement un lien à partir de mem- brures on a mis ces pétales qui sont assez nombreuses : 128 diff érents, le plus long faisant 9 mètres de lon,

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