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1.3 Résultats des travaux effectués à DCAM-Bethesda

2.3.2. Méthodologie de travail

La démarche adoptée regroupe les différentes méthodes utilisées pour atteindre les objectifs suscités. Elle a abordé deux (02) phases: la phase théorique et la phase expérimentale ou pratique.

Recherche documentaire

Pour la réalisation de la présente étude, des recherches documentaires ont été faites dans les bibliothèques et centres de documentation du Département de Génie de l’Environnement (GEn), dans le centre de documentation de l’ONG BETHESDA, à la bibliothèque de l’Institut National de la Statistique et de l’Analyse Economique (INSAE), à la bibliothèque de la Faculté des Lettres Arts et Sciences Humaines (FLASH) et à la Faculté des Sciences de la Santé.

Ces recherches documentaires sont faites tout au long du stage et de la rédaction du mémoire. Les moteurs de recherches tels que (Google, Science direct, OARE, mémoire.

Online, sur Internet) sont utilisés.

Méthode d’enquête

Les enquêtes sont effectuées à l’aide des questionnaires préétablis. Cette phase de collecte des données sur le terrain a abouti à des résultats nécessaires pour atteindre les objectifs fixés.

Les visites du site d'étude

Nous avons visité tous les 19 quartiers. Ces visites ont permis de cibler les différents centres de santé à enquêter, de répertorier les tas d'ordures.

DE/ DE/

EN

15

Les entretiens

Ils ont été fait grâce à des questionnaires qui ont été administrés aux personnes ressources des différents quartiers :

- le chef d’arrondissement;

- quelques chefs quartiers;

- les responsables des centres de santé et du service assainissement des différentes formations sanitaires ;

Collecte des données

La collecte des données a consisté:

 au recensement des différentes formations sanitaires du 12ème arrondissement : avec nos fiches de recensement, nous avons visité tous les 19 quartiers du 12ème arrondissement à pied pendant 2 semaines pour être sûr d’avoir recensé toutes les formations sanitaires qui s’y trouvent. Avec le GPS, des points ont été enregistré pour chaque formation sanitaire rencontrée. Ceci nous a permis de tracer la carte des différentes formations sanitaires du 12è arrondissement.

 à l’entretien avec les agents de quelques formations sanitaires : 15 Formations sanitaires ont été sélectionnées pour être enquêtées. Avec les motos, fiches d’entretien et appareil photo, nous nous sommes rendus dans ces formations sanitaires pour savoir comment la gestion des Déchets Biomédicaux est faite. Les infirmiers ou médecins et quelques agents d’entretien ont été interrogés.

 à la caractérisation des Déchets Biomédicaux solides

La caractérisation des DBMS a été effectuée dans trois (03) formations sanitaires, deux (02) publiques et une (01) privée. Il s’agit du Centre National Hospitalier et Universitaire (CNHU) ; de l’Hôpital d’Instruction de l’Armée (HIA) et du centre de santé djomèhoutin du Dr FASSINOU de fidjrossè centre.

 Outils de collecte des données Nous avons utilisé:

 des kits de protection;

 un pèse poids et des bottes ;

 un carnet et un stylo ;

 une blouse et un appareil photo ;

caractérisation des déchets biomédicaux à Cotonou, cas du 12ième arrondissement.

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 Technique de caractérisation des DBM

Pour effectuer la caractérisation des DBMS, nous avons fait :

 la collecte

Tôt les matins, avec les poubelliers ou les agents chargés de faire la collecte des DBMS, nous les ramassons (le tri à la source étant déjà fait par les agents de santé).

 l’entreposage

Les DBMS collectés au sein des poubelles jaunes, rouges et des boîtes de sécurités sont ensuite envoyés vers le lieu d’incinération.

 le chargement des DBMS dans les sachets

Quand les grandes poubelles jaunes arrivent, on les décharge dans les sachets avant de les peser.

 la pesée

Les sachets de même couleur sont regroupés et les boîtes de sécurité sont pesées avant qu’ils ne soient incinérés.

 Traitement et analyses des données

Des questions pertinentes ont été retenues après dépouillement. Les données ont été traitées avec le tableur Excel. Les résultats obtenus ont été analysés puis interprétés. Le rapport a été rédigé avec le logiciel Word.

17 2.4 Résultats et discussion

2.4.1 Résultats

2.4.1.1. Recensement des Formations sanitaires

Les résultats relatifs au recensement des formations sanitaires du 12è arrondissement sont regroupés dans le tableau1 :

Tableau1: Résultats du recensement des formations sanitaires du 12è arrondissement

Nombre de FS FS privées FS publiques FS avec N°

d’enregistrement

FS sans N°

d’enregistrement 66 61 (94%) 4 (6%) 28 (42%) 38 (58%)

Il ressort de ce tableau que :

 le 12ème arrondissement à lui seul, compte Soixante-six (66) formations sanitaires ;

 Parmi, les formations sanitaires parcourues, 94 % sont privées et 6 % sont publiques;

 42 % des formations sanitaires recensées possèdent des numéros d’enregistrements alors que 58 % n’en possèdent pas c’est-à-dire que 58 % des formations sanitaires du 12ème arrondissement ne sont pas enregistrées par le Ministère de la Santé.

2.4.1.2. Gestion des Déchets Biomédicaux par les formations sanitaires 2.4.1.2.1. Principe de collecte séparative

Le mode de collecte des DBMS au sein des différentes formations sanitaires parcourues est présenté par la figure 2.

caractérisation des déchets biomédicaux à Cotonou, cas du 12ième arrondissement.

18 Figure 2: Mode de collecte des DBMS

A partir de cette figure, on peut dire que :

 13 % des formations sanitaires enquêtées ne font pas la collecte séparative ;

 87 % des formations sanitaires enquêtées font la collecte séparative.

2.4.1.2.2. Gestion des Déchets Biomédicaux par un service d’hygiène

La figure 3 montre la proportion des formations sanitaires disposant de service d’hygiène pour la gestion des DBMS qu’elles génèrent.

Figure 3 : Gestion par un service d’hygiène

A travers cette figure, on peut dire que :

 93 % des formations sanitaires enquêtées ne disposent pas de service d’hygiène;

 7 % des formations sanitaires enquêtées disposent de service d’hygiène.

2.4.1.2.3. Plan de gestion des déchets biomédicaux dans les formations sanitaires

Le plan de gestion des DBMS étant indispensable à une bonne gestion, la figure 4 présente le pourcentage de formations sanitaires qui en dispose parmi celles qui ont été enquêtées.

0 20 40 60 80 100

Pas de collecte séparative Collecte séparative

13

87

Proportions(%)

0 50 100

Pas de service d'hygiène Présence de service d'hygiène

93 7

Proportions (%)

19

2.4.1.2.4. Traitements des Déchets Biomédicaux par les formations sanitaires

La figure 5 présente le mode de gestion des DBMS par les différentes formations sanitaires du 12èmearrondissement.

Figure 5 : Mode de gestion des DBMS par les formations sanitaires On remarque donc que :

 13 % des formations sanitaires enquêtées disposent d’incinérateurs ;

 20 % des formations sanitaires ne sont pas abonnées à des structures de pré collecte des DBMS, et ne possèdent pas d’incinérateur ;

 20 % des formations sanitaires sont en partenariats avec d’autres formations sanitaires possédant d’incinérateur ;

 47 % des formations sanitaires sont abonnées à des structures de pré-collectes des

caractérisation des déchets biomédicaux à Cotonou, cas du 12ième arrondissement.

20 2.4.1.3. Caractérisation

2.4.1.3.1. Types de déchets produits

Il ressort des résultats obtenus que les types de déchets produits par les formations sanitaires sont :

 les déchets infectieux pointus ou tranchants constitués de flacons de serum cassés, de pinces, de scalpels, de bistouris, d’aiguilles et de seringues.

 les déchets non anatomiques infectieux constitués de gants, de perfuseurs, de cotons, de compresses et de poches de sang utilisées.

 les déchets anatomiques humains constitués de parties du corps humain (photo1), des tissus ou d’organes provenant des soins chirurgicaux (petites et grandes) ; des procédures d’autopsie et de laboratoire, à l’exception des phanères ; des produits issus des conceptions ( les bébés mort-nés et placenta). La photo 1 présente des déchets anatomiques humains.

Photo 1 : Organes provenant de soins chirurgicaux Source : AWINI, juillet 2014

2.4.1.3.2 Proportions par types de Déchets Biomédicaux

L’étude de la caractérisation des DBMS est faite dans trois (03) formations sanitaires du 12ièmearrondissement dont 02 sont publiques et 01 privée. Ainsi, les résultats se présentent comme suit :

 La figure 6 présente les résultats obtenus au CNHU du lundi 21 au dimanche 27 août 2014.

21 Figure 6: Résultats de la caractérisation des DBM au CNHU

En une semaine, nous avons pesé 1038,81 kg de DBMS dont :

 91 % sont des contenants des poubelles jaunes c’est-à-dire des déchets non anatomiques infectieux ;

 5 % sont des contenants des poubelles rouges c’est-à-dire des déchets anatomiques humains ;

 4 % sont des contenants des boîtes de sécurité c’est-à-dire des déchets infectieux pointus ou tranchants.

 La figure 7 présente les résultats obtenus à l’HIA du lundi 21 au dimanche 27 aout 2014.

Figure 7 : Résultats de la caractérisation des DBM au HIA

91%

5% 4%

Poubelles jaunes Poubelles rouges

97%

3%

Poubelles jaunes Boites de sécurité

caractérisation des déchets biomédicaux à Cotonou, cas du 12ième arrondissement.

22 En une semaine, nous avons pesé 267,70 kg de DBMS dont :

 97 % sont des contenants des poubelles jaunes c’est-à-dire des déchets non anatomiques infectieux ;

 nous n’avons pas eu les contenants des poubelles rouges c’est-à-dire des déchets anatomiques humains ;

 3 % sont des contenants des boîtes de sécurité c’est-à-dire des déchets infectieux pointus ou tranchants.

 La figure 8 présente les résultats obtenus au C.S DJOMEHOUTIN du Dr FASSINOU du lundi 04 au dimanche 10 août.

Figure 8 : Résultats de la caractérisation au c .s Djomèhoutin du Dr FASSINOU

En une semaine, nous avons pesé 08,50 kg de DBMS dont :

 88 % sont des contenants des poubelles jaunes c’est-à-dire des déchets non anatomiques infectieux ;

 nous n’avons pas eu les contenants des poubelles rouges c’est-à-dire des déchets anatomiques humains ;

 12 % sont des contenants des boites de sécurité c’est-à-dire des déchets infectieux pointus ou tranchants.

88%

12% Poubelles jaunes

Boites de sécurité

23 2.4.2. Discussion

2.4.2.1. Couverture du 12ème arrondissement en centre de santé et leur évolution

Après avoir recensé les formations sanitaires du 12ième arrondissement, il a été dénombré 66 formations sanitaires dont 4 publiques et 62 privées alors qu’en 2011, 45 formations sanitaires privées et 5 publiques étaient officiellement reconnues au niveau des 11è, 12è et13è arrondissement. Ces résultats sont inférieurs à celles recensées au cours de cette étude. Ceci pourrait se justifier par l’introduction d’autres formations sanitaires dans les années qui ont suivi l’étude de la zone 6 de Cotonou.

Les résultats des enquêtes ont montré que seul 42 % des formations sanitaires du 12è arrondissement possèdent de numéros d’enregistrement. Alors 58 %, soit plus de la moitié des formations sanitaires du 12ème arrondissement ne sont pas enregistrées par le Ministère de la Santé d’où l’ignorance de leurs existences par l’Etat en violation à l’article 7 du décret 2002.

Il résulte donc que l’Etat n’a pas la liste exhaustive de toutes les formations sanitaires opérant dans le 12è arrondissement de la ville de Cotonou.

2.4.2.2. Gestion des Déchets Biomédicaux par les formations sanitaires

2.4.2.2.1. Mise en place d’un plan fonctionnel de gestion des déchets biomédicaux

Les résultats des enquêtes ont révélé que seul 33 % des formations sanitaires enquêtées dans le 12ème arrondissement, disposent d’un plan de gestion des DBM. Autrement dit, 67 % des formations sanitaires enquêtées n’ont pas conscience des normes pour la bonne gestion des DBMS qu’elles produisent. Ainsi, plus de la moitié des formations sanitaires ignorent l’existence des textes en matière de gestions des DBM et plus précisément le décret 2002-484 du 15 novembre 2002 portant gestion rationnelle des DBM en République du Bénin.

2.4.2.2.2. Gestion des déchets biomédicaux par un agent d’hygiène

Selon les résultats, seulement 3 % des formations sanitaires enquêtées disposent de service d’hygiène pour la gestion des DBM. Rappelons que si l’intégration des services d’hygiène au sein des formations sanitaires s’avère importante, c’est parce que les agents d’hygiène ont reçu des formations indispensables et adéquates pour la gestion rationnelle des DBM. Néanmoins, dans 97 % des formations sanitaires enquêtées, la gestion des DBM est assurée soit par les agents d’entretien, soit par les aides-soignants ou les infirmières. Certains d’entre eux ont reçu des formations par rapport à la gestion des DBM qu’ils mettent en pratique ; d’autres ont été délégué par faute de moyens financiers, ils gèrent ainsi les DBM comme ils veulent car ils ne sont pas conscients de la nécessité d’implanter un service d’hygiène hospitalière au sein de leurs formations sanitaires.

caractérisation des déchets biomédicaux à Cotonou, cas du 12ième arrondissement.

24 2.4.2.2.3. Application du principe de collecte séparative

Dans le souci d’épargner les agents de santé, les agents d’hygiène ou tout autre personne impliquée dans la manipulation ou la gestion des DBM, et pour éviter les risques d’infection, le principe de la collecte séparative a été mis en place. Le tri à la source est non seulement l’une des étapes fondamentales pour la bonne gestion des DBMS mais aussi une mesure de sécurité. Après sondage, 87 % des formations sanitaires enquêtées dans le 12è arrondissement effectuent le principe de la collecte séparative. En d’autres termes, 13 % des formations sanitaires enquêtées violent les articles 15 et 19 du décret 2002. Elles sont aussi soumises à des risques d’infections ; En accord avec BILLAU en 2008 (Les agents impliqués dans la manipulation des DBM, à tous les niveaux de la chaîne, représentent la partie de la population la plus exposée).

2.4.2.2.4. Traitements des Déchets Biomédicaux solides par les formations sanitaires Par rapport à l’élimination des DBMS, les résultats ont révélés que 13 % des formations sanitaires enquêtés disposent d’incinérateur ; 20 % des formations sanitaires sont en partenariat avec d’autres formations sanitaires possédant d’incinérateur ; 47 % des formations sanitaires sont abonnées à des structures de pré-collectes des DBMS et 20 % des formations sanitaires ne sont ni abonnées à des structures de pré collecte des DBMS, ni détentrices d’incinérateur. Elles ne respectent donc pas l’article 38 et procèdent donc par enfouissement, brûlage. 20 % des formations sanitaires enquêtées dans le 12è arrondissement soumettent la population à d’énormes risques de contaminations. Ces résultats sont conformes à ceux trouvés par GADO (2009).

D’autre part, les 13 % des formations sanitaires possédant d’incinérateur sont uniquement des formations sanitaires publiques. Il a été constaté que le CNHU est la formation sanitaire qui est doté d’un incinérateur électrique qui tombe souvent en panne, ce qui entraîne une accumulation des déchets qui sont exposés à l’air libre pendant des semaines.

Ceci, en violation à l’article 26 du décret 2002. La photo 2 présente le lieu d’entassement des DBMS au CNHU lorsque les incinérateurs sont en panne.

25 La photo 3 présente les différents incinérateurs du CNHU

Eu égard à ce qui précède, il résulte que les formations sanitaires n’assurent pas une bonne gestion de leurs DBM.

2.4.2.2.5. Traitements des déchets biomédicaux Liquides par les formations sanitaires Contrairement aux Déchets Biomédicaux solides, la gestion des déchets biomédicaux liquides est l’un des problèmes nécessitant de nombreuses réflexions de nos jours.

Actuellement au Bénin, les formations sanitaires n’ont aucune approche pour le traitement ou la bonne gestion des Déchets Biomédicaux liquides. Ainsi, le mode de gestion des DBML de quelques formations sanitaires a été observé:

Photo 2 : Entassement des DBM au CNHU Source: AWINI, juillet 2014

Photo 3 : Incinérateurs du CNHU Source: AWINI, juillet 2014

caractérisation des déchets biomédicaux à Cotonou, cas du 12ième arrondissement.

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 le Centre National Hospitalier et Universitaire

Le CNHU, la plus grande formation sanitaire du Bénin et l’hôpital de référence en matière des prestations de service, gère ses déchets biomédicaux liquides grâce à une station d’auto épuration. Cette dernière est composée de :

 regards (rattachés aux bâtiments)

 des tuyaux de canalisation

 des sous stations contenant des pompes de relevage d’eau

 le receveur final

 le bassin

 le bocal contenant du chlore et un moteur l’actionnant

 une pompe à boues

En effet, les liquides passent par les regards qui sont rattachés aux bâtiments. Ces liquides sont drainés des regards vers les sous stations d’épuration grâce aux tuyaux de canalisation. La distance séparant deux sous stations d’épurations étant de 120 m. Grâce aux pompes contenues dans les sous stations, les liquides sont directement convoyés vers le collecteur final qui se trouve à environ 8 m du bassin. Une fois dans le bassin d’épuration, le liquide est soumis à une décomposition par des bactéries. On y ajoute ensuite du chlore et on évacue le liquide vers la mer.

Les bactéries peuvent jouer leur rôle d’épuration pendant 20 ans au maximum et ceci, lorsque les conditions d’aérations sont respectées. Depuis le réaménagement du système d’épuration des DBML en 1990, aucun changement n’a été effectué. Cela signifie que les bactéries actuelles datent de 24 ans dans le bassin d’épuration. Ces bactéries ne jouent donc plus un rôle épurateur. Ainsi, l’eau drainée vers la mer n’est pas une eau dépourvue de contaminants, mais plutôt une eau infectée qui pourrait contaminer les espèces aquatiques ou tout autres personnes qui vont à la plage pour se divertir.

 Cas de HIA et du Centre de santé DJOMEHOUTIN du docteur FASSINOU

Aucune station d’épuration n’existe dans ces centres de santé. Les DBML sont déversés dans la mer après traitement à l’eau de javel.

27 2.4-2-3-Appréciation de la caractérisation

Au CNHU, 1038,81 kg de DBMS ont été pesés pendant une semaine. 91 % de ces déchets sont des contenants des poubelles jaunes (déchets non anatomiques infectieux) ; 5 % sont des contenants des poubelles rouges (déchets anatomiques humain) et 4 % sont des contenants des boîtes de sécurité (déchets infectieux pointus ou tranchants). Plus des ¾ des déchets produits sont non anatomiques infectieux. Le reste est composé de déchets anatomiques humains infectieux et de déchets piquants ou tranchants.

Au HIA, les études ont révélé que 97 % des déchets pesés en une semaine sont des contenants des poubelles jaunes (déchets non anatomiques infectieux). 3 % sont des contenants des boîtes de sécurité (déchets infectieux pointus ou tranchants). Malgré les différentes prestations au bloc, on n’a pas eu les contenants des poubelles rouges (des déchets anatomiques humains): cela est dû au partenariat existant entre le HIA et les laboratoires d’analyses où les déchets anatomiques y sont déposés. Aussi, certains déchets comme les membres amputés, les bébés mort-nés sont remis aux parents des patients.

Au centre de santé Djomèhoutin du docteur FASSINOU, il a été pesé 8,5 kg de DBMS en une semaine. 88 % sont des contenants des poubelles jaunes (déchets non anatomiques infectieux); 12 % sont des contenants des boites de sécurité (déchets infectieux pointus ou tranchants). Il n’a pas été recensé les contenants des poubelles rouges (déchets anatomiques humains): ce qui pourrait se justifie par l’absence de bloc opératoire pour les grandes chirurgies ou la diminution des opérations chirurgicales. Les formations sanitaires ignorent les proportions et les types de déchets produits.

Lors de la caractérisation des déchets, aucun flacon de sérum n’a été identifié car ils ne sont pas considérés comme DBM mais plutôt revendus pour d’autres fins. Cette réutilisation sans traitement préjudiciable peut entraîner des risques sanitaires.

caractérisation des déchets biomédicaux à Cotonou, cas du 12ième arrondissement.

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CONCLUSION ET SUGGESTIONS

29 CONCLUSION GENERALE

Cette étude de caractérisation nous a permis d’avoir une idée du mode de gestion des DBM au niveau de trois (03) formations sanitaires du 12è arrondissement de la ville de Cotonou. Il a été constaté qu’une formation sanitaire peut produire jusqu’à 224,2 kg de déchets par jour. Ce mode de gestion des DBM dans les formations sanitaires du 12è arrondissement est très peu satisfaisant. Aussi, il a été remarqué que les agents impliqués dans la manipulation de ces déchets sont confrontés à d’énormes risques de contaminations, puisque le tri à la source n’est pas bien fait d’une part, et la collecte séparative n’est carrément pas faite dans certaines formations sanitaires d’autre part. Aussi, l’Etat n’a pas la liste exhaustive de toutes les formations sanitaires du 12ème arrondissement.

Pour une meilleure gestion des DBM dans la ville de Cotonou et plus précisément dans le 12è arrondissement, nous proposons :

A l’endroit du Ministère de la Santé Publique :

 Faire le point des différentes formations sanitaires de la ville de Cotonou et plus précisément du 12ème arrondissement ;

 Soumettre un plan de gestion des DBMS aux formations sanitaires ;

 Exiger à toutes les formations sanitaires, une bonne maitrise du décret N°2002-484 du 15 novembre 2002, à tous les niveaux de la chaîne (de l’agent d’entretien jusqu’au médecin chef) ;

 Exiger le bilan des études de caractérisations trimestrielles de chaque FS afin d’avoir une idée de la quantité de DBMS produite par mois.

 Mettre en place un fonds mensuel pour la révision des incinérateurs surtout ceux du CNHU ;

 Mettre en place un fonds pour le recyclage de la station d’épuration du CNHU mais en attendant, utiliser les plantes qui interviennent dans les phénomènes d’épuration comme Echinochloa stagnina (roseau sucré) et la jacinthe d’eau.

A l’endroit de la police sanitaire et des FS

 élaborer un plan de suivi au niveau des différentes formations sanitaires ;

 élaborer un plan de suivi au niveau des différentes formations sanitaires ;

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