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Méthodologie de la recherche

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’intérêt que nous portons aux représentations sur le travail en réseau nécessite une démarche

de recherche favorisant chez les AS112 sollicités l’expression libre de considérations

individuelles (avis, opinions, définitions propres). Rappelons-le : ce n’est pas la réalité des démarches réticulaires initiées par les AS ou dans lesquelles ils s’inscrivent que nous étudions, mais les représentations que ces professionnels se construisent autour de cet objet régulièrement associé à l’exercice des missions. La réalité des pratiques ne sera pas écartée de la recherche mais sera envisagée sous l’angle des discours et des représentations que les acteurs s’en font, et non étudiée à partir d’indicateurs visant une description objective de la portée et de l’existence de ces mêmes pratiques113.

Le recours à la théorie des représentations sociales comme support de la recherche implique qu’en soient rappelés les fondements ainsi que la méthodologie mise en œuvre auprès des AS. Plusieurs chapitres auraient pu être consacrés aux fondements de cette théorie et à ses différents courants, mais la présentation sur un même plan des démarches de théorisation du réseau et des représentations sociales aurait pu entraîner un décentrage de notre objectif de recherche : celle-ci vise en effet moins à discuter la théorie des représentations sociales qu’à cerner la portée conceptuelle du travail en réseau. Dans cette optique, nous avons opté pour un développement des orientations théoriques retenues au fur et à mesure de l’exploitation des données collectées lors de notre travail d’enquête, choix permettant une appréhension optimale du schéma représentationnel et de ses différents enjeux dans sa mise en lien avec la détermination des contours attachés par les AS au travail en réseau.

Car comme le rappelle Moscovici (1976), les représentations sociales se définissent simultanément par leur contenu et par leur organisation et il importe d’engager un travail prospectif qui en permette l’approche et la compréhension de l’organisation en allant au-delà de leur simple repérage dans le

discours des AS. En effet, il n’est pas envisageable de réduire l’analyse à « (…) l’application d’une

technique qui se limite à surprendre le contenu seul de la représentation, sans proposer un examen plus ample. »(Negura, 2006).

La mise à jour de la double composante des représentations sociales (contenu et organisation) est envisagée à partir d’une approche méthodique et ordonnée, et le déroulement de la recherche s’est organisé selon trois temps :

Emergence et repérage des éléments constitutifs de la représentation.

Mise à jour de l’organisation de ces éléments à travers la détermination du noyau central, des

éléments périphériques et des éléments des zones potentielles de changement.

Vérification de la centralité et de la hiérarchisation des éléments repérés.

La détermination du schéma représentationnel nécessite une présentation détaillée des outils mobilisés pour le recueil et l’analyse des données. Le recours à des questionnaires suivis d’entretiens

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Pour faciliter la lecture, nous utilisons dorénavant l’abréviation « AS » pour citer la profession d’Assistant de Service Social.

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Comme le signalent Didier Martin et Philippe Royer–Rastoll (1990), opposer la réalité aux représentations serait une démarche stérile car ces deux termes ne recouvrent pas l’opposition entre objectivité et subjectivité. La réalité émerge à travers l’articulation mouvante, et sujette aux influences tant individuelles que contextuelles, du réel, de l’imaginaire et du symbolique. Constituée des images que les individus se font du monde et d’eux-mêmes, elle apparaît par essence directement liée aux représentations individuelles et/ou collectives produites sur un objet donné.

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directifs a poursuivi l’objectif de saisir la dimension qualitative des représentations sociales étudiées. Ces deux outils sont régulièrement convoqués dans l’étude des représentations mais leur association

n’est pas systématique114

et notre choix doit ainsi être explicité115.

Nous préciserons dans un premier temps l’articulation retenue entre les questionnaires et les entretiens, puis nous détaillerons leurs items constitutifs et les modalités de leur utilisation auprès des AS. Nous présenterons ensuite les principaux résultats issus de l’exploitation des questionnaires, résultats sur lesquels nous avons instruit notre démarche de détermination des représentations sociales et d’orientation des entretiens dans l’objectif d’en préciser le sens et la portée116

.

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Des études sur les représentations sociales ne se construisent ainsi pas sur cette association systématique de l’entretien et du questionnaire. On peut citer à titre d’exemple la recherche de Claudine Herzlich (2005) sur les représentations sociales de la santé et de la maladie qui a été menée exclusivement à partir d’entretiens.

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Plusieurs types d’entretien peuvent être sollicités pour mettre à jour les représentations sociales d’un individu ou d’un groupe : entretienexploratoire, monographie, entretien d’enquête, entretien directif, non directif, semi-directif, etc.

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Ce plan suit la chronologie de notre recherche. Nous avons en effet opté pour une démarche de recherche par étapes, le questionnaire et son exploitation constituant la première d’entre elles, les orientations des entretiens à suivre ayant été élaborées en fonction des résultats obtenus à partir de l’exploitation des questionnaires.

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CHAPITRE 5. Méthodologie de la recherche : questionnaires et entretiens.

La complexité des représentations sociales invite à compléter les questionnaires par le recours à l’entretien comme outil de recueil des discours. Le souhait d’accéder aux opinions individuelles ou collectives sur un objet donné pose en effet la rencontre avec l’autre comme le moyen privilégié d’accéder à des productions discursives personnalisées. Dans le même temps, cette rencontre s’inscrit par définition dans une interaction entre interviewer et interviewé largement influencée par les mécanismes psychologiques, cognitifs et sociaux à l’œuvre dans toute démarche communicationnelle.

Ces mécanismes induisent des phénomènes de rationalisation, de scotomisation117, de contrôle,

d’expression retenue, d’autocensure ou d’adaptation des propos de la personne interrogée à ce qu’elle croit percevoir de l’attente de son interlocuteur (Moliner, Rateau et Cohen-Scali, 2002), phénomènes échappant pour la plupart au contrôle, et parfois à la vigilance, des personnes en situation d’entretien. Ces phénomènes nécessitent une attention particulière du chercheur à travers leur prise en compte dans une approche ethno-méthodologique incluant une dimension analytique de leur portée (Devereux, 2012).

L’objectivation de la situation d’entretien est ainsi par définition problématique. Elle est nécessaire dans une mise à distance de l’objet de recherche à travers la vigilance apportée au risque de mêler dans une production discursive les représentations de l’interviewé à celles de l’interviewer. Elle est dans le même temps difficile, une posture trop éloignée risquant d’instaurer avec la personne interviewée une « (…) distance objectivante qui la réduirait à l’état de curiosité entomologique. » (Bourdieu, 1993, p.8).

A cette difficulté fréquemment observée dans le travail social lors des situations de rencontre avec les usagers s’ajoute une dimension plus spécifique à notre démarche, à savoir la question de l’étrangeté du

chercheur par rapport à son objet d’étude118. Il est couramment admis qu’une posture professionnelle

et personnelle suffisamment distante de l’objet de recherche facilite les démarches d’objectivation au niveau du recueil et de l’analyse des données. Notre position singulière au moment de notre engagement dans ce travail de recherche (Educateur Spécialisé et formateur en travail social) a constitué un élément de réflexion quant à l’extériorité à laquelle nous pouvions prétendre pour faciliter le recueil des représentations sociales.

L’approche des représentations sociales est en effet souvent basée sur un principe d’extériorité du chercheur vis-à-vis de la réalité des personnes rencontrées, les techniques d’entretien posant

notamment comme condition initiale le fait qu’interviewer et interviewé ne se connaissent pas119

. Dans

le même temps, la médiatisation par le langage des opinions exprimées 120 implique que le chercheur

soit en mesure de comprendre et d’analyser le sens des discours produits, et donc qu’il partage un langage commun avec l’interviewé et un même niveau de connaissance des situations évoquées (Moliner, Rateau et Cohen-Scali, 2002, p.87).

117 Dans la théorie psychanalytique, la scotomisation est le principe par lequel un sujet rejette inconsciemment de son champ de conscience une perception ou une réalité pénible.

118 C’est notamment le questionnement et la réflexion initiés par Claude Levi-Strauss.

119 Cette condition n’est toutefois pas synonyme de dogme, certaines enquêtes revendiquant au contraire le choix par le chercheur de « gens de connaissance » pour mener ses entretiens dans une « communication non-violente ». (Bourdieu, 1993, p. 905-909).

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Notre choix de faire précéder les entretiens d’un questionnaire largement diffusé a en premier lieu été dicté par notre volonté d’associer deux outils différents dans l’optique d’un recueil optimal du système représentationnel étudié, et a répondu en second lieu à un souci de distanciation suffisante vis-à-vis

d’acteurs susceptibles de partager un quotidien professionnel similaire au notre121

.

1. Modalités d’élaboration du questionnaire.

Outil très régulièrement utilisé dans l’étude des représentations sociales, le questionnaire s’inscrit dans une perspective de quantification des données recueillies et doit être élaboré en correspondance étroite avec les objectifs de la recherche. Ne pouvant permettre à lui seul la détermination conjointe des contenus de la représentation et de leur organisation, le questionnaire permet un premier repérage des principaux éléments constitutifs de la représentation et prépare efficacement l’utilisation des entretiens.

Les nombreuses recherches dans le domaine des représentations sociales témoignent de l’absence de questionnaire-type, l’élaboration des outils de recueil des représentations sociales s’inspirant autant des références théoriques du chercheur que de son objet de recherche et des caractéristiques de la population concernée par l’étude. Face à l’impossibilité d’appliquer un questionnaire type qui soit l’expression directe et normée du modèle théorique de référence, il revient au chercheur d’expliciter le choix des items retenus avant de s’engager dans l’analyse des réponses obtenues. Deux orientations principales ont guidé le choix et l’articulation des items.

1.1 Des items visant un univers représentationnel en lien avec les pratiques.

La recherche s’inscrit dans une dimension synchronique, portant sur des représentations sociales actuelles élaborées par des AS en poste. Dans cette logique, les items proposés au niveau du questionnaire ont visé une expression issue des pratiques professionnelles. (cf. annexe 3).

Plusieurs items ont été élaborés dans l’optique de la constitution d’un panel de professionnels en

exercice suffisamment représentatif de la réalité des missions et des pratiques actuelles. Les questions

1 à 12, et 24 et 25 ci-dessous rappelées ont visé une caractérisation des différents professionnels dans l’optique d’une mise en lien ultérieure de la nature des représentations sociales exprimées avec les

réalités individuelle et professionnelle des personnes ayant renseigné le document122.

Question 1 : Année d’obtention de votre diplôme.

Question 2 : Etes-vous un homme ? Une femme ?

Question 3 : Quel est votre âge ?

Question 4 : Dansquelle structure travaillez-vous actuellement ?

Question 5 : Depuis combien de temps ?

Question 6 : Pouvez-vous détailler les tâches inhérentes à votre fonction ?

Question 7 : Quel est votre principal secteur d’intervention géographique ? Rural, urbain ou rural et urbain.

121 L’emploi du questionnaire sera néanmoins parfois marqué par une certaine proximité. Les quelques commentaires amicaux, les encouragements inscrits en marge des réponses, l’emploi du tutoiement dans les annotations, témoignent de l’existence de relations professionnelles entre certains AS et nous, relations qui ont favorisé la diffusion du questionnaire et sa prise en compte par des professionnels devant par ailleurs s’acquitter d’une charge de travail lourde et ayant de ce fait peu de temps à consacrer à des démarches de recherche. 122 Il est de notre point de vue intéressant d’examiner les représentations sociales émergeant de notre recherche selon les caractéristiques individuelles (âge, sexe, obtention du diplôme, expériences professionnelles, ancienneté dans la structure) et professionnelles (nature de l’institution, secteurs d’interventions, problématiques des usagers).

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Question 8 : Avez-vous une fiche de poste ?

Question 9 : Sioui, l’avez-vous obtenue dès votre entrée en fonction ? Ou depuis quelle date ?

Question 10 : A-t-elle été l’objet de modifications ? Si oui, pourquoi ? Lesquelles ?

Question 11 : Dans quelle(s) autre(s) structure(s) avez-vous travaillé en tant qu’Assistant(e) de Service Social depuis votre diplôme ? Pourquoi ce(s) choix ?

Question 12 : Avez-vous des expériences professionnelles significatives autres que celle d’Assistant(e) de Service Social ? Si oui, dans quels domaines d’activité ?

Question 24 : Quelle est la place du travail en réseau dans votre institution ? Est-il laissé à la libre définition, appréciation et utilisation de chacun ? Est-il codifié, institutionnalisé par des protocoles et/ou des règlements ? Si codifié, donnez des exemples.

Question 25 : Au-delà de ceux auxquels vous participez en tant que professionnel(le), êtes-vous engagé(e) dans des réseaux à titre personnel ? Si oui, pouvez-vous les citer en précisant le niveau de votre engagement (pilote de réseau, membre participant, initiateur du réseau).

Cette approche se justifie par le caractère dynamique et réciproque des représentations sociales. Celles-ci peuvent être la résultante des pratiques et les AS vont en partie construire leurs appréciations sur le travail en réseau à partir de la façon dont ils le mettent en œuvre dans l’exercice de leurs missions ou à partir de l’organisation par leur institution d’appartenance de cette modalité de coopération. Les représentations sociales participent également à l’orientation des pratiques, la considération même du travail en réseau influant sur ses modalités de mise en œuvre :

« Le système de représentations situe le rapport d’un individu à son travail et à sa pratique, c’est le modèle explicatif, la grille de lecture, le code, qui lui permettent de donner un sens, une signification aux activités qu’il effectue et à l’environnement qui l’entoure. En effet, les représentations sont conçues comme étant en prise avec les pratiques quotidiennes qu’elles orientent, auxquelles elles donnent sens et à partir desquelles elles peuvent être modifiées. (…) On sait maintenant que le comportement au travail ainsi que les efforts consentis sont étroitement associés à la manière dont est perçue la situation professionnelle dans sa complexité et à la signification que les acteurs et les groupes lui attribuent. » (Blin, 1997a, p. 67).

L’exécution des missions professionnelles peut être approchée sous l’angle d’un auto-engendrement réciproque des pratiques par les représentations et des représentations par les pratiques, réciprocité signant l’association étroite entre représentations sur le travail en réseau, discours sur le travail en réseau, et pratique du travail en réseau :

« On ne peut pas dissocier la représentation, le discours et la pratique. Ils forment un tout. Il serait tout à fait vain de chercher si c’est la pratique qui produit la représentation ou l’inverse. C’est un système. La représentation accompagne la stratégie, tantôt elle la précède et elle l’informe : elle la met en forme ; tantôt elle la justifie et la rationalise : elle la rend légitime. » (Autès, 1985, p.222).

Cette propriété des représentations sociales nécessitait un support d’enquête à même de rendre compte autant des réalités professionnelles que des avis personnels sur le travail en réseau, et le choix de proposer des questions ouvertes favorisant une expression libre s’est de fait imposé.

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1.2 Des questions ouvertes visant une expression libre.

Nous posons l’hypothèse que la grande diversité des environnements institutionnels et des missions confiées aux AS entraîne des appréciations diversifiées sur le travail en réseau, ce dernier étant l’objet de déclinaisons concrètes très différenciées. Dans l’optique de mesurer l’influence de cette pluralité

dans la construction des représentations, la définition du travail en réseau (Question 14), la différence

entre partenariat et travail en réseau (Question 20), l’intérêt et les limites du travail en réseau (Question 19) et la place de l’usager (Question 21) ont été présentés sous une forme ouverte afin de favoriser la production de discours singuliers et déceler les associations spontanées d’items pouvant être ensuite utilisés pour déterminer et vérifier la centralité de la représentation.

Question 14 : Quelle(s) définitions du travail en réseau pouvez-vous proposer ?

Question 19 : Quels sont selon vous les intérêts et les limites d’un travail en réseau ?)

Question 20 : Faites-vous une ou des différence(s) entre travail en réseau et partenariat ?

Question 21 : Comment percevez-vous la place de l’usager dans un travail en réseau ?

Dans le souci de favoriser l’analyse de ces productions libres en termes de classement par fréquence et

par rang des éléments de réponse fournis123, nous avons recherché l’expression de réponses rapides et

spontanées à travers les questions 13, 17 et 18. Il s’agissait à travers ces questions ouvertes de produire des corpus à partir desquels organiser le repérage et la hiérarchisation des items recueillis, avant de les soumettre par le biais des entretiens à une exploration analytique plus approfondie.

Question 13 : Si l’on vous dit « réseau », quels sont les cinq premiers termes, désignations, expressions ou adjectifs, qui vous viennent spontanément à l’esprit ? Répondre rapidement sans trop réfléchir.

Question 17 : Citez spontanément les professionnels ou services que vous considérez comme appartenant au réseau que vous sollicitez régulièrement :

Question 18 : Existe-t-il, selon vous, d’autres acteurs qui occupent une place légitime dans des démarches de travail en réseau activées pour répondre aux problématiques des usagers ? Si oui, lesquels ?

L’orientation générale des questionnaires étant posée, il convenait de délimiter ses modalités de diffusion.

2 Modalités de diffusion du questionnaire.

2.1 Choix du secteur géographique.

Notre recherche s’est déroulée sur les 6 départements de la Région Centre (Loiret, Eure-et-Loir, Cher, Indre, Indre-et-Loire, Loir-et-Cher). Ce choix est notamment justifié par la coexistence dans cette région de secteurs d’intervention sociale basés dans des villes importantes (Tours, Orléans, Chartres) et de secteurs beaucoup plus ruraux, les différences d’environnement et de contextes d’intervention constituant des facteurs potentiellement influents dans la construction des représentations sociales sur le travail en réseau124.

123 Le classement par fréquence et par rang procède de l’analyse prototypique présentée et développée dans la troisième partie.

124 Nous avions pu observer dans notre précédent travail de recherche (Tourte, 2004) que les représentations des AS exerçant au sein d’une même Unité Territoriale de la Solidarité différaient selon la caractéristique urbaine ou rurale des secteurs d’intervention.

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2.2 Catégorie de professionnels sollicités.

Conformément à notre choix initial de circonscrire notre étude des représentations sur le travail en réseau à une seule catégorie de travailleurs sociaux, des AS, nous avons contacté des professionnels titulaires du Diplôme d’Etat d’Assistant de Service Social et en situation effective d’emploi. Les professionnels en arrêt maladie, congé maternité, congé sabbatique ou à la retraite n’ont pas été sollicités.

Le travail d’enquête (questionnaires et entretiens) a été mené exclusivement auprès de professionnels dont les missions étaient en adéquation avec le diplôme et les fonctions d’AS. Ont de ce fait été écartés de notre démarche les AS occupant des postes d’encadrement et ceux assumant des missions définies par un autre intitulé de fonction, tels par exemple les mandataires judiciaires ou les délégués aux prestations familiales125.

2.3 Protocole de diffusion du questionnaire.

Afin de présenter les objectifs de la recherche et de viser un nombre conséquent de questionnaires retournés en « personnalisant » la démarche à travers un échange direct avec les professionnels sollicités, nous nous sommes efforcés de contacter par téléphone chaque AS ou chaque responsable de service. Le questionnaire était ensuite adressé directement au professionnel, sur son lieu de travail, ou au responsable de service qui se chargeait ensuite de le diffuser auprès des agents concernés.

76 AS et 26 responsables de service ou d’institution ont été directement contactés par téléphone. Tous les responsables de services contactés ont spontanément donné leur accord. Un Conseil Général a souhaité une présentation préalable de la démarche lors d’une réunion rassemblant la directrice de la Solidarité et les responsables de service.

Chaque questionnaire était accompagné d’une présentation synthétique de la démarche de recherche. (cf. annexe 3).

Une période d’un an environ s’est écoulée entre les premiers contacts téléphoniques et le retour d’un nombre suffisant de questionnaires. Cette période a été mise à profit pour une analyse progressive des données recueillies et pour affiner la grille d’entretien.

126 questionnaires ont été collectés sur une base de 285 distribués126.