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Chapitre 4 : méthodologie et objet de la recherche

4.2  Méthodologie pour la collecte des données

4.2.3  Les entretiens des tuteurs/maitres de stage : deuxième phase de la re-

4.2.4.2  Méthodologie

Pour cette phase de recherche, nous avons également choisi la méthode de l’entretien semi-dirigé. Il était important, pour notre recherche, de pouvoir relancer le débat au fur et à mesure de l’entretien pour aller le plus loin possible dans la rélexion

concernant la mise en place de ce référentiel 2009. La parole, vecteur essentiel de cette phase de recherche n’a pas été le seul « outil » pour les relances durant l’en- tretien, nous nous sommes également servi des expressions paraverbales observées chez l’interviewé (expressions du visage, haussement d’épaules appuyé par des ono- matopées…), de ses hésitations, silences et du lexique utilisé (Blanchet, 2001, 15). Comme le rappelle Blanchet, « le langage sert à signiier un certain état des choses.

Cet état des choses signiié est constitué par les faits et les évènements qui sont ainsi traduits en langue par un locuteur » (Blanchet 2001, 34).

Tout comme pour les entretiens avec les professionnels de terrain, à chacune des rencontres, nous avons assuré notre interlocuteur d’une retranscription anonyme des données. Malgré ce rappel, nous avons ressenti d’emblée, lors de deux entretiens, une crainte d’être jugé « on a fait comme on a pu avec les moyens du bord », crainte que le discours ne reste pas vraiment anonyme (répétition durant l’entretien de « cela

n’apparaitra pas dans votre travail, c’est sûr ? »). Ces inquiétudes étant certainement

dues au fait que nous étions nous-même cadre enseignante dans un IFSI de la région avant d’être une doctorante en posture de recherche sur le terrain.

La trame de ces entretiens était essentiellement basée sur la compréhension, l’organisation, la mise en place du référentiel 2009, sur l’existence ou non d’une au- tonomie institutionnelle ainsi que sur leur avis concernant le proil des inirmiers, pre- miers diplômés LMD sortis des différents IFSI rencontrés. Nous y avons ajouté une question concernant la démarche qualité, car, à ce stade de notre recherche, nous avions entrepris un travail en vue d’une certiication dans notre propre institut de for- mation. Quelques mois plus tard, dix IFSI de la Région lorraine entraient également dans ce dispositif qualité suite à la mise en place d’une politique d’accréditation. Il s’agit, avec la mise en place de cette démarche, d’améliorer la qualité des prestations pédagogiques en utilisant des procédures que chaque IFSI a dû créer en fonction de ses activités pédagogiques.

La trame d’entretien (annexe Vb pour les directions et annexe Vc les forma- teurs) a été validée par notre directeur de thèse. Nous avons envoyé un courriel à toutes les directions des IFSI publics lorrains en juin 2013 ain de pouvoir prendre les rendez-vous.

Les premiers entretiens ont débuté le 18 octobre 2013, le dernier a eu lieu le 24 avril 2014 après plusieurs reprogrammations de rendez-vous de part et d’autre pour cause de modiication de plannings.

La programmation, au vu des emplois du temps des uns et des autres, a été assez compliquée. En effet, notre demande est arrivée soit au moment de la ren- trée scolaire pour les uns, soit au moment des partiels de in de semestre pour les IFSI ayant une rentrée en février. Les directions, tout comme les formateurs, étaient mobilisés par les partiels à préparer et à corriger rapidement, le projet pédagogique à préparer pour la rentrée de février, les mémoires des troisièmes années à valider, les dossiers des futurs diplômés d’État à terminer… (l’année scolaire pour ces IFSI s’achève en janvier). Ceci explique l’amplitude existant entre les premiers et les der- niers entretiens.

Tous les professionnels rencontrés ont accepté d’être enregistrés excepté une directrice qui, malgré le rappel de la conidentialité et de l’anonymat des entretiens, a refusé que ses propos soient recueillis sur dictaphone. Cet entretien a été dificile à retranscrire dans la mesure où il a fallu à la fois animer l’entretien, en écrire le conte- nu au fur et à mesure et relancer sur les idées amenées au cours de l’entrevue. Une prise de note, même rapide, n’a pas pu reporter l’intégralité de l’interview. La saisie informatique de cet entretien a été effectuée dès notre retour au domicile ain d’ex- ploiter également notre mémoire de suite après l’entretien et a représenté deux pages de contenu pour une demi-heure de face à face (le plus court retranscrit, 13 pages pour le plus long). Quelques directeurs ont également eu des dificultés à respecter le temps imparti pour l’entretien, des imprévus nous ont obligé à écourter parfois notre rendez-vous. Toutes les questions ont pu cependant être posées et l’accueil a été cha- leureux, toujours dans un souci de venir en aide à « une collègue qui parle enin de nous à l’université » (propos d’un des directeurs d’IFSI).

Là aussi, nous avons retranscrit les noms et lieux cités durant les entretiens par des initiales aléatoires, par souci de conidentialité, le nom réel de l’interviewé et de l’Institut de soins ont été notés dans notre cahier uniquement à notre usage ain d’en conserver une traçabilité.

Pour cette phase de recherche, nous avons mis en place la même métho- dologie utilisée pour les entretiens « tuteurs/maitres de stage » c’est-à-dire que pour faciliter le repérage de l’utilisation de ces entretiens lors de l’analyse, les lignes ont également été numérotées de cinq en cinq lors de la retranscription. Le logiciel DRA- GON Naturally speaking a été également utilisé et les réponses de l’interviewé ont été aussi retranscrites en italique, celle de l’interviewer en écriture normale et les mots sur lesquels insistaient les interviewés ont été saisis en gras. Là aussi des écoutes multiples ont été nécessaires pour corriger la retranscription informatique à partir du

logiciel Dragon, mais également pour pouvoir restituer l’environnement de l’entretien. Nous avons utilisé ces données paraverbales dans notre analyse telle que les appels téléphoniques, l’arrivée de formateurs ou de secrétaires dans le bureau à la recherche de documents ou de réponse… Le même code que pour les entretiens précédents a été utilisé (saisi des silences…). Pour ce qui concerne les entretiens menés auprès des formateurs, nous avons dû faire face, pour trois des rencontres, à des nuisances sonores occasionnées par des travaux dans l’IFSI même ou à proximité de l’Institut.

À cet instant de notre recherche, nous avons fortement regretté de ne pou- voir nous entretenir avec chaque formateur de chaque IFSI public lorrain. La Lorraine étant composée de quatre départements, les professionnels formateurs représentent 207 personnes, il nous était impossible de réaliser autant d’entretiens en face à face c’est pourquoi nous avons ajouté d’autres phases concernant la collecte de données de départ de notre recherche, phases supplémentaires explicitées ultérieurement dans ce chapitre.

Tout comme pour les entretiens « tuteurs/maitres de stage », ces entretiens « Directeurs/formateurs » ont été « nettoyés » et « codés » pour être analysés par le logiciel ALCESTE.