Logique générale des programmes :

L‟orientation générale des programmes est présentée dans le document 2 (en annexe). Toutefois certains éléments importants nous semblent à présenter ici.

Selon les programmes « par la pratique scolaire d‟activités physiques sportives et artistiques (APSA), l‟enseignant d‟EPS garantit à tous les élèves une culture commune ». « L‟accès au patrimoine de la culture physique et sportive » est donc fortement mis en avant. « Afin de mettre en place les éléments d‟une culture commune, une liste nationale d‟APSA (26) est arrêtée. Dans chaque Académie, une liste d‟APSA est arrêtée, correspondant aux réalités et aux particularités régionales (un tiers maximum de la liste nationale). Une activité et une seule peut-être spécifique à l‟établissement ». Pourtant pour nous le Rink-hockey fait partie de ce patrimoine même s‟il n‟est pas présent sur ces listes nationale et académique. Nous prenons donc l‟initiative de l‟intégrer à la quatrième compétence propre à l‟EPS des programmes : « conduire et maîtriser un affrontement individuel ou collectif ».

Dans son enseignement nous avons souhaité respecter les compétences attendues dans les programmes et particulièrement celle de « se mettre en projet par l‟identification individuelle ou collective des conditions de l‟action, de sa réussite ou de son échec ».

Les programmes précisent deux niveaux d‟exigences : « le niveau 1 pour une activité enseignée durant au moins dix heures de pratique effective et le niveau 2 pour une activité enseignée durant au moins vingt heures de pratique effective ». Nous n‟avons pu effectuer qu‟un niveau 1 de pratique mais il nous semble très intéressant d‟envisager par la suite un niveau deux de pratique.

Enfin, « il revient aux équipes pédagogiques de construire des outils communs permettant d‟évaluer le niveau d‟acquisition des compétences attendues ». C‟est ce que nous avons réalisé en collaboration avec l‟enseignante dans le respect du projet EPS de l‟établissement d‟accueil.

1.2.2. Les fiches ressources des programmes:

Les programmes EPS du collège (08/07/2008) sont présentés sous la forme de « fiches ressources » pour chaque activité (APSA) proposés par l‟inspection générale de l‟éducation nationale (IGEN). Ces dernières sont construites autour d‟un niveau de compétence (1 ou 2) et présentent des connaissances, capacités et attitudes à acquérir. Nous allons présenter plus précisément ce qu‟elles impliquent et nos choix pour notre transposition et ingénierie didactique du Rink-hockey.

1.2.2.1. Niveau de compétences :

Dans ces fiches, une compétence de niveau 1 et de niveau 2 (correspondant à 10 et 20 heures de « pratique effective ») est formulée pour chaque APSA. Ces compétences attendues dans les APSA « s‟inscrivent dans les compétences à l‟EPS et mobilisent plusieurs compétences méthodologiques et sociales ». Selon Lamotte (2009), ces compétences « intègrent à la fois des composantes culturelles, méthodologiques et sociales, tout en sollicitant la mobilisation de connaissances ; sans se confondre avec une tache ». Selon les programmes, « les compétences attendues représentent un ensemble

structuré d’éléments : des connaissances, des capacités et des attitudes permettant à l’élève de se montrer efficace dans un champ d’activité donné et de faire face de façon adaptée aux problèmes qu’il rencontre ».

Dans nos propositions de fiches ressources de Rink-hockey de niveau 1 nous avons étudié les autres niveaux de compétences des sports collectifs présents dans les programmes. Nous avons constaté de nombreuses similitudes dans les formulations et c’est pourquoi nous avons repris globalement les mêmes intitulés, comme par exemple : « Dans un jeu à effectif réduit, rechercher le gain du match par des choix pertinents d'actions […] s'inscrire dans un projet de jeu simple lié à la progression de la balle, respecter les partenaires, les adversaires et les décisions de l'arbitre ». Nous avons toutefois mis en avant les aspects fondamentaux de la logique interne du Rink- hockey : « une défense qui cherche à gêner la progression adverse dans le respect du non contact ».

1.2.2.2. Connaissances :

« Les connaissances renvoient aux informations que doit s’approprier l’élève sur les activités physique, sur sa propre activité ou celle d’autrui. Il s’agit principalement de règles, de principes, de repères ». Elles correspondent et renvoient aussi à « des éléments relatifs à la connaissance des

activités en tant que pratiquant, mais aussi observateur, organisateur ou juge/arbitre : règlement, vocabulaire spécifique, principes d‟efficacité physiologiques, mécaniques, techniques ou tactiques, repères observables et utilisables pour la pratique, performances personnelles, histoire de la discipline... » (Lamotte, 2009).

Toutefois concernant la notion de connaissance (au sens de contenus d‟enseignement) on peut s‟interroger sur la perméabilité des frontières entre les différentes catégories. Même si c‟est la combinaison d‟éléments qui constituent la compétence, de fait ces derniers sont liés entre eux mais on peut distinguer « connaître les règles d‟hygiène et de sécurité » et « respecter les règles d‟hygiène et de sécurité », dans les activités aquatiques par exemple. C’est pourquoi il semble que la déclinaison de

ces éléments sous l’angle de leur mobilisation et non de leur seule connaissance théorique aurait été pertinente.

Dans nos propositions de fiche ressources tous les aspects des connaissances tels qu’exprimés dans les programmes officiels sont présents : le vocabulaire spécifique, les règles simples, les connaissances liées aux rôles d’observateurs, etc. A travers les temps d’observations, de pratique dans des situations réelles de jeu et de verbalisation à l’aide des débats d’idées nous avons tenté de faire s’approprier et mobiliser directement ces connaissances par les élèves.

1.2.2.3. Capacités :

Selon les programmes officiels (2008), « les capacités renvoient à la mise en œuvre des connaissances. Il s‟agit principalement d‟habiletés, de techniques, de savoir-faire ». Ce sont des « éléments relatifs à l‟activité de l‟élève, à la mobilisation et la mise en œuvre des connaissances. Il s‟agit des habiletés, des techniques et des savoir-faire propres à l‟activité pratiquée. Les capacités renvoient également aux aptitudes de l‟élève (potentiel aérobie, traitements des informations, réaction à un signal, communication...), ainsi qu‟à des dimensions motrices telles que la coordination, les dissociations segmentaires, l‟équilibration... » (Lamotte, 2009).

Nos formulations mettent en avant les capacités spécifiques au Rink-hockey tout en reprenant le format des autres fiches ressources notamment autour des « savoir-faire » en attaque en tant que porteur et non porteur de balle et en défense.

1.2.2.4. Attitudes :

« Les attitudes renvoient à l‟engagement et aux comportements que l‟élève doit avoir dans ses relations à lui-même, aux autres et à l‟environnement et sont sous-tendues par des valeurs ». Ce sont « des éléments relatifs à l‟engagement et aux comportements attendus. Ils reposent sur des qualités (curiosité, persévérance...) à développer et sont sous-tendues par des valeurs (goût de l‟effort, respect des autres...) qu‟il convient d‟acquérir. Ces éléments s‟expriment sous la forme d‟intentions ou de postures : jouer avec les autres, être réceptif aux informations transmisses, venir en aide... » (Lamotte, 2009).

Nous avons formulé ces attitudes attendues mais avant tout nous avons tenté de les rendre effectives au travers de la construction du cycle autour de la co-observation et du co-arbitrage lors des situations d’évaluation et/ou d’apprentissage sur circuit et sur matchs.

Pour les liens avec le socle commun de connaissances et de compétences on peut signaler qu‟ils mettent en évidence les piliers de la formation générale des élèves, et ce plus que la capacité à faire face à une tâche contextualisée mobilisant les élèves.

Une lecture plus transversale permet de se rendre compte que de nombreuses connaissances, capacités et attitudes ou même les liens avec le socle commun sont identiques d’une activité (APSA) à l’autre, au sein d’un même groupement. Ce constat est toutefois naturel car dans la mesure où les conditions et moyens d’actions sont en prise avec les logiques internes des activités, les logiques sont donc communes et propres aux sports collectifs par exemple. C’est pourquoi dans nos propositions les liens avec le socle commun sont identiques à ceux des autres sports collectifs.

Nous allons présenter maintenant les caractéristiques du groupement des sports collectifs des programmes.