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Logement

Dans le document Budgets de référence ONPES (Page 77-79)

CHAPITRE 2 : METHODOLOGIE DETAILLEE

1 Logement

Le cahier des charges de l’étude ayant restreint le champ de la présente étude aux « villes moyennes », la situation de logement suivante a été définie par le comité de pilotage de l’étude et soumise aux groupes : le logement est situé en « ville » (pas nécessairement au centre-ville), et non pas « à la campagne », ce qui suppose la proximité d’un certain nombre d’équipements collectifs auxquels on peut avoir accès facilement : transports en commun, crèches / écoles / collèges / lycées, équipements culturels et sportifs, hôpitaux, médecins…

Afin de ne pas introduire de biais de représentation des groupes, il a par ailleurs été décidé par le comité de pilotage que le statut d’occupation (propriétaire / locataire) et le fait d’être logé dans le parc social ou dans le parc privé seraient laissés en suspens. Ils font l’objet de différentes valorisations permettant de faire varier le budget de référence selon la situation de logement (voir partie 4).

Au final, la principale caractéristique du logement qui a été discutée par les groupes est le nombre de pièces en fonction de la composition du ménage (pour rappel : le logement comporte a minima une pièce à vivre et une chambre pour le ou les adultes en couple). Plus précisément, la question principale portait sur la nécessité de disposer :

- d’une chambre séparée pour chaque enfant pour les actifs avec enfant - d’une chambre d’ami en plus pour les retraités.

Si tous les actifs avec enfant se sont rapidement accordés sur la nécessité pour les enfants d’avoir des chambres privatives à partir d’un certain âge, l’âge à partir duquel il devient nécessaire d’avoir

des chambres séparées pour chaque enfant n’a pas toujours fait consensus. Pour certains, l’entrée au collège paraissait déterminante (« je pense que 10 et 6 ça va encore. C’est quand le grand entrera

au collège que l’écart va se creuser. Le collège ça change tout »), tandis que pour d’autres la

nécessité s’impose très tôt (« dès qu’ils marchent » / « plutôt 7-8 ans » / « même avant pour

endormir un bébé »). Au final, des chambres privatives deviennent nécessaires à partir du moment

où les enfants entrent à l’école, afin de leur permettre de pouvoir faire leurs devoirs séparément, et en raison des différences de rythme de sommeil. La différence de sexe entre les enfants rend par ailleurs difficile le maintien des 2 enfants dans la même chambre (« ça fait discuter, un garçon et une

fille dans une chambre »). Réunir les deux enfants dans une même chambre n’est donc envisageable

que dans le cas de deux enfants rapprochés et du même sexe de moins de 6 ans, ou dans le cas où l’on dispose d’une très grande chambre « où chacun a son coin aménagé » (ce qui correspond selon les groupes à une surface équivalente à deux chambres).

« À 11 ans, supposons que ce soit une jeune fille, elle commence vraiment à être une jeune fille, Ils cherchent à avoir leur autonomie à cet âge-là. Même leurs affaires de classe, ils ont besoin de répertorier leurs affaires dans un endroit vraiment à eux »

« Il faut des chambres séparées à partir du moment où ils savent marcher. Pour moi à partir du moment où le petit savait marcher, ça ne serait jamais passé avec le grand. J’aurais pas mis 2 enfants dans la même chambre. C’est pas les mêmes jeux… Pour le grand ça serait jamais passé. Il a besoin de se déshabiller, il a besoin de pudeur, 11 ans ça fait tard »

Les retraités ont de leur côté jugé qu’une chambre d’ami était nécessaire, même si cela n’est « pas

vital » et que la question a été délicate à trancher en raison du coût, mais aussi de la variabilité du

besoin selon le nombre d’enfants et de petits-enfants à accueillir et de leur localisation géographique :

« Dans la mesure où il y a un canapé-lit, ils viennent pas là pour être à l’hôtel. Il y a un canapé-lit, ils viennent là pour être en famille, bon ils peuvent y dormir une nuit, deux nuits, trois nuits… Là il y a un canapé-lit, donc il faut pas de chambre supplémentaire »

« S’il faut payer un loyer de 100 euros supplémentaire, il vaut mieux payer une chambre d’hôtel une fois par an que d’avoir une chambre supplémentaire qui ne sert à rien »

Malgré ces oppositions, la chambre d’amis a été considérée comme nécessaire pour pouvoir entretenir des contacts réguliers avec ses enfants ou petits-enfants, et en ce sens, comme

« important pour l’équilibre psychique de la personne ». Elle a par ailleurs été justifiée par la

nécessité de disposer de chambres séparées pour les couples en cas de maladie, et par le fait qu’elle peut servir de bureau lorsqu’il n’y a pas d’invités :

« Il ne faut pas oublier qu’actuellement les enfants reviennent, ils reviennent tous. Moi j’ai un fils qui a 31 ans, tous les week-ends il est obligé de revenir à la maison, parce que là où il est, il a son univers, mais il a besoin de revenir chez nous pour retrouver ses souvenirs »

« Quand on est couple, il y a une chose qu’il faut pas oublier, c’est qu’il y en a 1 des 2 qui va être malade un jour, ou qui est déjà malade, on est souvent obligés de dormir dans des lits séparés. Moi je sais qu’il y a mon épouse qui ronfle, et moi aussi je ronfle. »

« Moi je sais que j’ai une chambre supplémentaire mais autrement elle me sert de bureau, de salle à repasser, de bricolage, de peinture… Voilà, mon atelier »

Dans le document Budgets de référence ONPES (Page 77-79)