.
4.3.5. H
ERPÉTOFAUNELa zone d’étude, de par son caractère rudéral et anthropisé, est globalement favorable au maintien d’un cortège herpétologique méridional plus ou moins diversifié. En ce sens, l’abondance de gîtes dans le secteur sud de la zone (favorisant le repos temporaire, la thermorégulation ou encore l’hivernage), couplée aux secteurs enfrichés rudéraux ou non (favorables au transit, à l’alimentation et à la reproduction) étayent l’attrait de la zone d’étude vis-à-vis des reptiles locaux.
Alignements de blocs rocheux dans un secteur fortement rudéralisé, biotope apprécié des reptiles locaux J. JALABERT, 24/05/2016, Le Broc (06)
Une liste de 5 espèces avérées a été dressée, et présentée en annexe 5.
4.3.5.1. Espèces à enjeu local de conservation très fort
■ Espèce avérée
Lézard ocellé (Timon lepidus lepidus (Daudin, 1802))
Protection PN3 UICN France VU
J. JALABERT, 27/05/2016, Le Broc (06) Autre(s) statut (s) BE2
Répartition mondiale Le Lézard ocellé, espèce ibéro-française
Répartition française Localisé sur le pourtour méditerranéen, il remonte dans les terres jusque sur la façade atlantique
Habitats d’espèce, écologie
Habitats ouverts de la zone méditerranéenne à supra-méditerranéenne.
Menaces L’espèce est considérée comme menacée par les spécialistes. Un plan interrégional d’actions (PIRA) est en cours en PACA et en Languedoc-Roussillon
Contexte local Dans le secteur d’étude :
L’espèce est connue en basse vallée du Var depuis une quinzaine d’année (prospections initiées par Julien Viglione dès 2001 - projets des ballastières du Lit du Var -, puis d’autres études règlementaires entre 2005 et 2015).
Ce reptile est notamment menacé à l’échelle locale par l’urbanisation et l’industrialisation croissante des abords du Var et de l’Estéron. Il fait l’objet d’un Plan Local d’Actions centré sur cette population globale de la basse vallée du Var ((référence : ECO-MED 2012 – Plan local d’actions « Lézard ocellé » dans la Basse vallée du Var. Rapport officiel : 1202-854-RP-SMED-1A).
La carte de la page suivante localise les quelques noyaux de populations qui subsistent dans la basse vallée à ce jour.
Dans la zone d’étude :
Dans la zone d’étude stricte, au moins trois individus distincts ont été mis en évidence lors des inventaires de 2016. Ces observations concernent un couple de Lézard ocellé à l’entrée du site dans la partie rudérale, et un juvénile en dispersion au niveau du premier talus très fortement rudéralisé.
L’habitat d’espèce exploité de manière certaine par le Lézard ocellé est centré sur les blocs occupés par le couple de lézards au sud, autour desquels plusieurs fèces caractéristiques ont été retrouvées. Les abords-même de ces blocs, ainsi que la partie sud, sont des habitats rudéraux mais pouvant être très favorables à l’alimentation de ce reptile.
La zone ainsi circonscrite comem domaine vital potentiel n’excède pas 1 000 m² de terrains de friches et décombres.
Afin de bien prendre en compte cette espèce et son écologie, il est utile de souligner ici la dispersion du Lézard ocellé (assurée principalement par les juvéniles et les subadultes) vers le nord de la zone d’emprise, comme semble l’indiquer par ailleurs l’unique observation d’un jeune individu de moins de deux ans sur le merlon jouxtant la zone rudérale peu végétalisée, au nord de l’accès principal du site.
L’explication de la présence de l’animal dans un merlon de moindre attractivité pour l’espèce en matière de gîte marque toutefois le risque d’expansion typique d’un jeune noyau de population en pleine dynamique, en provenance du sud (population des abords du lac du Broc).
D’autres observations de Lézard ocellé ont été effectués à proximité immédiate du site d’étude, au profit des endiguements de l’Estéron constituant des dalles et blocs très profitables à cette espèce, pour le gîte et l’héliothermie.
N.B. : A ce sujet, la DREAL a transmis à ECO-MED fin 2016 une cartographie du CEN PACA datant de 2016 sur le secteur du Plan de l’estéron, présentant notamment deux pointages, l’un dans le bassin de rétention des eaux pluviales et l’autre dans une zone humide à Phalaris, derrière le carreau de la zone d’étude. ECO-MED ne pouvant à ce stade obtenir de précision de la part du CEN n’a pas réussi à exploiter cette information. En effet, dans le cas le plus plausible d’un individu en maraude au vu de la nature des milieux (zones humides), cette information n’a pas le même poids écologique qu’un couple établi dans un gîte. Ayant nous-mêmes repéré l’absence de gîte favorable dans ces deux secteurs à forte dominance mésohygrophile, et donc très éloignés de l’optimum écologique du lézard ocellé, ces données n’ont pu être prises en considération dans notre travail.
LESCURE & DE MASSARY, 2012
4.3.5.2. Espèces à enjeu local de conservation modéré
Aucune espèce à enjeu local de conservation n’est avérée ni jugée fortement potentielle dans la zone d’étude.
■ Espèce non contactée malgré des prospections ciblées
Couleuvre d’Esculape (Zamenis longissimus) ; PN2, BE2, DH4, LC
Cette espèce est connue localement, notamment dans la commune du Broc (ECO-MED, 2012 & 2016).
Néanmoins, malgré une recherche dans les lisières arborées au sud-est de la zone d’étude, aucun individu ni aucune exuvie n’ont été mis en évidence. Si cette espèce peut facilement passer inaperçue, elle sera jugée absente de la zone étudiée au regard de la pression de prospection engagée, et de la nature des habitats globalement peu attractifs en lien avec ses exigences écologiques (espace favorable à l’espèce confiné au corridor boisé en bordure est de la zone).
4.3.5.3. Espèces avérées à enjeu local de conservation faible
Plusieurs dizaines d’individus ont été observés dans la zone et ses abords immédiats. Elle y occupe les blocs rocheux et autres rochers, et s’est biologique au sein de la zone d’étude. et ses abords immédiats. Elle est en mesure d’y accomplir termes de conservation de l’espèce.