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Localisation, description et contexte de la zone de compensation :

Dans le document 02 dep scierie coulomp le broc 06 20170323 (Page 104-109)

Carte 16 : localisation de la mesure de réduction R1

1. Localisation, description et contexte de la zone de compensation :

La zone rudérale et enfrichée, localisée entre le sud de l’emprise et le nord du lac du Broc, constitue l’un des derniers espaces de quiétude disponibles et préservés pour l’espèce.

Espace de quiétude (en rouge) faisant l’objet de la compensation écologique

Cette mesure de gestion conservatoire ne pourra être effective qu’à partir du moment où le contexte foncier sera maîtrisé par une instance territoriale, l’Etat ou un organisme de gestion des espaces naturels (cf. plus loin).

Dès lors, la mise en exclos (amorcée par la mesure R6) permet d’éviter toutes perturbations du site d’exploitation, directes et indirectes. En effet, à ce jour, ce terrain est accessible à tous depuis la route, générant une forte vulnérabilité au noyau de population en question (et au reste du patrimoine naturel présent dans cette continuité avec le Lac).

Toujours avec le préalable unique de la mise en sécurité foncière de ces parcelles avant toute opération de gestion et de conservation en faveur du Lézard ocellé, la mise en place d’une gestion adaptée à même de favoriser la dispersion et le développement des individus dans cet espace interstitiel devra être privilégiée, tout en restant en pleine cohérence avec le PIRA, le plan local d’actions et le plan de gestion réalisé il y a quelques années par ECO-MED pour le compte du CG06 (actuel CD06) sur l’ENS du Lac du Broc et ses milieux alentour.

Ainsi, il sera proposé, dans le cadre du plan de gestion, de mettre en place dans ce secteur un réseau de gîtes appropriés, les éléments permettant l’hivernation et le repos temporaire étant déterminants pour l’installation pérenne de ce taxon.

Une ou plusieurs pièces d’eau pourront également être créées afin de laisser la possibilité à l’espèce de s’hydrater ; tous les reptiles subissant un effet de déshydratation, leur occurrence semble supérieure en la présence de points d’eau.

Afin de garantir un milieu terrestre suffisamment ouvert pour répondre au cycle de vie complet du Lézard ocellé, une réouverture du couvert herbacé pourra être mise en œuvre tous les deux ou trois ans, notamment pour

Partie 5 : Bilan des enjeux, des impacts bruts et des impacts résiduels

limiter la propagation du Genêt d’Espagne, dont le pouvoir colonisateur a tendance à refermer les milieux environnants.

Toutes ces actions de gestion seront mises en œuvre dans le cadre strict du PIRA, et du PLA Lézard ocellé et des autres documents-cadres de références en vigueur, et soutenues par des budgets de gestion ad hoc.

La prise de vue de la page suivante est fort instructive ; elle a été réalisée en 2008, au moment-même des travaux de création de la portion de route du Lac du Broc au Bec de l’Estéron, avec la création du Rond-point qui est aujourd’hui à l’entrée de la propriété de la future scierie.

Cette photo permet d’apprécier la géographie singulière de la zone d’étude, à la confluence entre la vallée de l’Estéron qui remonte à gauche et la vallée du var qui descend. Au cœur de la photo, le lac du Broc et ses rives qui, actuellement abritent l’un des noyaux de population connus de Lézard ocellé parmi les plus importants de la basse vallée du Var.

Le cercle rouge est là pour localiser la parcelle d’emprise du projet de scierie.

La seconde vue est un zoom sur la zone d’étude et la zone de quiétude à créer, de sorte d’assurer la continuité écologique du petit noyau trouvé lors de l’étude et objet de cette mesure, vers le gros noyau du Lac du broc, vers le sud.

Partie 5 : Bilan des enjeux, des impacts bruts et des impacts résiduels

Partie 5 : Bilan des enjeux, des impacts bruts et des impacts résiduels

Sur cette seconde vue, on constate qu’il y a 8 ans, le terrain de Monsieur Coulomp était en total chantier, entre la création du gros bassin de rétention d’eau, la voirie et surtout les digues (merlons) et la zone sud (premier carreau) pour l’implantation actuelle des bâtiments du projet de scierie.

L’actuel noyau de population qui se développe sur les rives du Lac était également dans un contexte de très fort remaniement, entre la nouvelle route longeant le fleuve Var et la masse d’eau.

Partie 5 : Bilan des enjeux, des impacts bruts et des impacts résiduels

Une dernière vue, zoomée sur la zone qui nous intéresse, permet d’une part de constater l’extrême mauvais état de conservation des parcelles il y a encore 8 ans. D’autre part, elle permet de bien visualiser la fonctionnalité des terrains qui mènent au lac et pour laquelle, huit années plus tard, dans le cadre de cette mesure de compensation, il est proposé de poursuivre la restauration naturelle du site, en aidant à créer ou recréer des gîtes et abris à lézards et surtout assurer cette zone de quiétude pour la faune et la flore, en lien direct avec l’espace naturel sensible du Département.

Force est tout de même de constater qu’entre l’Usine de la Mesta (en haut à gauche sur la photo), les voiries, ouvrages d’art et les chantiers vers le Bec de l’Estéron, la zone a été fortement fragmentée. L’urgence, dans le cadre de la sauvegarde du Lézard ocellé, est donc bien de mettre en sécurité le noyau de population du sud de la parcelle de la scierie et les biotopes en cours de renaturation des rives (notamment orientales) du lac.

Photos : S. HECKENROTH, 16/04//2008, Le Broc (06)

Dans le document 02 dep scierie coulomp le broc 06 20170323 (Page 104-109)