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F.I. TRAMES ECOPAYSAGERES, AQUATIQUE ET HUMIDE

En limite avec la région Rhône-Alpes, à l’Est, cette région naturelle présente, du fait de son relief varié sur de faibles distances, de multiples écopaysages.

1. Au Nord et à l’Ouest, les plaines sédimentaires des Varennes et du Livradois forment un écopaysage agropastoral à prairies permanentes dominantes. Le bocage y est encore bien présent avec une densité moyenne. De multiples étangs, mares, ruisseaux de plaine méandreux aux berges boisées et zones humides complètent le maillage. Le secteur des Varennes est un bastion du sonneur à ventre jaune, d’insectes

remarquables et de nombreuses espèces végétales patrimoniales.

Quelques petits bois feuillus de plaines et de collines complètent l’écopaysage.

2. Les monts boisés sont l’image de la région. Du Nord au Sud se succèdent les monts de la Madeleine, les Bois Noirs, la forêt d’Aubusson, les monts du Forez, les monts du Livradois. L’altitude détermine une vocation forestière très marquée. On y observe alors un écopaysage forestier de montagne, dominé par les hêtraies-sapinières, sapinières anciennes et ponctuellement des chênaies-hêtraies. Si les monts de la Madeleine, les contreforts Ouest des monts du Forez, du Livradois et les Bois Noirs comptent ponctuellement des superficies parfois importantes de plantations plus récentes de résineux (douglas, épicéas), les forêts anciennes sont bien présentes et tout particulièrement sur les monts du Forez qui contiennent des sapinières anciennes de haute valeur écologique, exploitées traditionnellement et abritant plusieurs espèces rares, voire très rares. Ces boisements de montagne parsemés d’escarpements rocheux et de chaos granitiques, du fait de leur position d’altitude et en tête de bassin versant, abritent également de grandes concentrations de tourbières, dont de magnifiques tourbières boisées (plateau de la Verrerie, étang tourbeux de Berbézit, tourbière de Virennes, …). Des rivières de pentes possèdent une végétation rivulaire remarquable. Le réseau hydrographique dans ce secteur est très dense.

Les clairières forestières plus ou moins grandes, habitées, agricoles, sont nombreuses : elles s’ajoutent à la biodiversité de ce secteur.

F.I. Trames écopaysagères, aquatique et humide

Figure 53 : Les écopaysages du Livradois-Forez

3. Les contreforts Ouest des Monts du Livradois comptent également la plus belle forêt feuillue de plaine du Puy-de-Dôme : la forêt de la Comté. Avec ses 1 500 ha d’un seul tenant, cette forêt, tantôt chênaie, tantôt charmaie-tillaie, parfois sapinière, est écologiquement très riche accueillant en autres espèces remarquables, la genette, le milan royal, le sonneur à ventre jaune…

4. Les vallées escarpées, boisées (la Credogne, la Dore entre Courpière et Ambert, la Durolle, le Fossat, le Doulon, la Sénouire) ou alluviales (la Dore en amont d’Ambert puis de Courpière à sa confluence avec l’Allier, l’Ance) sont des zones de refuges et constituent de fort couloir de migration et de pénétration pour un grand nombre d’espèces, souvent patrimoniales, parfois très rares. L’Arzon et l’Ance sont d’ailleurs 2 des 4 rivières auvergnates dont la qualité des eaux permet la présence de la moule perlière.

5. Les plateaux, au Sud de la région naturelle (autour de Viverols), sont concernés par un écopaysage mixte de cultures et prairies, accompagné d’un bocage de densité moyenne, dont des alignements de frênes sur les terres peu fertiles. La même occupation du sol se retrouve en clairière forestière dans les secteurs de Dorange, La Chaise Dieu, Allègre. Des boisements épars de pins sylvestres et d’épicéas ponctuent l’ensemble, tout particulièrement au Sud en direction du Velay. Ce secteur est situé en tête de bassin versant de la Loire à l’origine d’un réseau important de cours d’eau, de sources, d’étangs et de zones humides. La tourbière du mont Bar, installée au sommet du volcan du même nom, est un site unique en France et en Europe.

6. Enfin, les hautes altitudes limitrophes avec la Loire en région Rhône-Alpes (entre 1 200 et 1 634 mètres au niveau de Pierre-sur-Haute), sont occupées par les landes et pelouses montagnardes et subalpines (au-dessus de 1 450 m) des Hautes-Chaumes. On y trouve une mosaïque de prairies de fond de vallée, de landes et de pelouses d’altitude, de nombreuses tourbières, y compris boisées, et de forêts de hêtres et de sapins montagnardes et subalpines. Les jasseries, témoin de l’activité

Voir légende N°1, page 23

F.I. Trames écopaysagères, aquatique et humide pastorale de ce territoire, ponctuent l’ensemble. L’ancienne pratique

des fumades a permis d’enrichir les prairies de fauche situées en contrebas des jasseries, entre 1 300 et 1 500 mètres et présentant une forte individualisation phytosociologique et floristique, favorisées par l’apport de nutriments azotés (déjections du bétail et eaux de lessivage des jasseries). Cet ensemble est remarquable pour sa biodiversité.

7. Enfin, les milieux urbanisés de cette région rurale sont essentiellement composés de villages et bâtis isolés, avec quelques écopaysages urbains plus importants autour de Thiers, Ambert, Courpière, Arlanc, des influences de la couronne Vichyssoise (qui empiète en partie Nord du territoire), et une influence croissante des agglomérations clermontoise, issoirienne et brivadoise.

8. Quelques zones limitées relèvent des coteaux thermophiles de Limagne marno-calcaires et volcaniques dans la partie Nord-Ouest : ce sont des coteaux xérothermiques de l’étage supra-méditerranéen.

9. Enfin, autour de certains pics basaltiques du Livradois, dans certains secteurs calcicoles de la forêt de la Comté et dans les gorges de la Dore, on trouve d’intéressantes formations d’éboulis conduisant à des forêts de ravins particulièrement originales.

F.I. Trames écopaysagères, aquatique et humide

© Corieaulys Figure 54 : Bloc diagramme des enchainements des structures, éléments et motifs écopaysagers de la région naturelle Livradois-Forez

Système polycultural à

(hêtraie-sapinière) avec plantations Clairière habitée

Bosquets de pins

Système polycultural mixte à petites parcelles Bocage dense lithique et arboré

F.I. Trames écopaysagères, aquatique et humide

F.I.1. La trame aquatique et humide

La région possède de nombreuses vallées escarpées et alluviales. La Dore (1) s’impose comme sa colonne vertébrale. Le socle cristallin (majoritaire), le climat montagnard et le réseau hydrographique dense confèrent au Livradois-Forez un rôle particulier pour le maintien des zones humides et des tourbières de tête de bassin versant :

 tête de bassin versant de la Dore et les Monts du Livradois (2),

 parties sommitales des Monts du Forez (3), des Bois noirs (4), des Monts de la Madeleine (5).

L’ensemble forme une continuité géographique globalement remarquable avec la Loire en région Rhône-Alpes. Certains points noirs sont néanmoins à déplorer comme le barrage de Sauviat.

Figure 55 : Trame aquatique et humide du Livradois-Forez

Voir légende N°1, page 23

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Trame aquatique et humide et couloirs migratoires de l’avifaune

Le Livradois-Forez n’est pas situé sur un axe migratoire majeur pour l'avifaune.

Toutefois les secteurs de forte densité de zones humides (1 et 2) sont utilisés ponctuellement par certains oiseaux (haltes migratoires) dans l’axe de l’Allier en Auvergne et de celui de la Loire (plaine du Forez) en Rhône-Alpes.

Figure 56 : Couloirs migratoires de l’avifaune dans le Livradois-Forez

Voir légende N°1, page 23

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F.I.2. La trame forestière

L’identité du Livradois-Forez passe par ses forêts : il a un rôle primordial en Auvergne pour le maintien de la continuité forestière de montagne. En effet, les forêts anciennes pures ou mixtes qui ponctuent la continuité des massifs des Bois noirs, des Monts de la Madeleine et des Monts du Forez (1) et les plateaux du Livradois (2), couvrent une grande partie du territoire. Ces forêts anciennes sont toutefois largement entrecoupées de plantations résineuses plus récentes.

La couverture forestière du territoire est issue de l'évolution de l'occupation du sol sur l’ensemble du Livradois-Forez et de façon plus importante sur la Dore amont (3). Ce territoire autrefois principalement agricole est actuellement en grande partie couvert de boisements maillés de clairières. Les milieux ouverts sont malgré tout bien présents.

Le maillage bocager, même lâche, est partout présent (à la rare exception des Hautes-Chaumes). Les vallées y sont nombreuses, éléments de liaison vers le Sud (Velay et Margeride). Directement associées à ces dernières, de nombreuses petites zones humides intra-forestières participent à l'accroissement de la valeur écologique globale de la trame forestière locale.

Figure 57 : Trame forestière du Livradois-Forez

Voir légende N°1, page 23

F.I. Trames écopaysagères, aquatique et humide

F.I.3. La trame des milieux cultivés

C’est autour de la vallée de la Dore et au Sud du Livradois-Forez que la continuité des milieux peut s’exprimer, dans l’écopaysage mixte de Polyculture-Elevage, dans les secteurs d’Aurec-sur-Loire, Bas en Basset ou encore Craponne-sur-Arzon.

Figure 58 : Trame des milieux cultivés du Livradois-Forez

Voir légende N°1, page 23

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F.I.4. Les trames agropastorale et subalpine

Le Livradois Forez possède des landes et pelouses d’altitude sur les Hautes-Chaumes (1), en continuité avec un écopaysage agropastoral à prairies permanentes dominantes, un des maillons auvergnats de la trame subalpine (zone refuge parmi les rares que compte la France entre les Alpes et les Pyrénées). Le Livradois-Forez participe également à la trame agropastorale sur les contours des Hautes-Chaumes et dans le secteur de St-Dier d’Auvergne (2).

La trame agropastorale trouve aussi un prolongement dans les secteurs à prairies temporaires dominantes à l’Ouest et au Nord de la région naturelle et dans les secteurs mixtes cultures/prairies vers le Pays de Craponne (3).

Précisons aussi que, même si elles n’apparaissent pas dans l’illustration ci-contre, les clairières forestières (au sein des écopaysages forestiers) participent ponctuellement à la trame en offrant aux espèces des espaces relais, tout en accroissant la valeur écologique de la trame forestière.

Figure 59 : Trames agropastorale et subalpine du Livradois-Forez

Voir légende N°1, page 23

F.I. Trames écopaysagères, aquatique et humide

F.I.5. La trame thermophile

Les vallées escarpées en position d’abri participent à la trame thermophile par leurs contreforts exposés au sud, en altitude.

Figure 60 : Trame thermophile du Livradois-Forez

Voir légende N°1, page 23

F.II. Identification des éléments de fragmentation présents sur le territoire

F.II. IDENTIFICATION DES ELEMENTS DE FRAGMENTATION PRESENTS SUR LE TERRITOIRE

Le tableau fait l’inventaire des éléments de fragmentation identifiés sur le territoire. Lorsqu’il est possible de les représenter à l’échelle régionale, ceux-ci ont été présentés sur une cartographie présentée à la suite du tableau. Pour une lecture plus complète, se reporter au support de lecture n°2 : « fragmentation et continuités écologiques ».

Infrastructures de transport

1 104 km de routes dont 29,7 % de routes à grand trafic : A 89 coupant la région naturelle en 2, avec peu de passages à faune, alors que son tracé marque une coupure nette entre les Bois Noirs et les Monts du Livradois et du Forez. La RN 89 parallèle à l’A89 marque une coupure supplémentaire qui sur une partie du territoire s’ajoute à la vallée de la Durolle, à la voie ferrée et à l’urbanisation.

La RD 906, entre Puy-Guillaume et Bellevue-la-Montagne provoque également une coupure Nord-Sud qui suit la Dore.

70 km de voies ferrées.

Dispositifs aériens

331 km de lignes électriques supérieures à 630 kV. Une ligne principale perpendiculaire aux voies de migration des oiseaux connues.

Remontées mécaniques des stations de ski des Monts du Forez.

Parc éolien du Chemin de la Ligue / ZDE validée sur la Montagne bourbonnaise (16 à 100 MW) et dans les Monts du Forez.

Ouvrages hydrauliques

Nombreux seuils et aménagements hydrauliques des cours d’eau (255 seuils répertoriés pour les seuls affluents de la Dore), notamment dans les vallées escarpées. Une majorité d’entre eux n’est plus exploitée.

Barrage des Pradeaux sur l’Enfer, barrage de la Muratte sur la Crédogne.

Urbanisation et pollution lumineuse

1,1 % du territoire urbanisé.

Urbanisation globalement diffuse, plus intense autour de Thiers, Ambert, Courpière, Arlanc.

Pollution lumineuse globalement forte entre Lezoux et Thiers (Urbanisation autour des grands axes routiers) et plus diffuses mais présente entre Puy-Guillaume et Arlanc le long de la RD 906.

Fréquentation touristique globalement raisonnée sur les Hautes-Chaumes.

F.II. Identification des éléments de fragmentation présents sur le territoire

Exploitation des ressources – Pollution

27 sites d’extraction : carrières de basaltes au Sud-Ouest, matériaux siliceux, autres roches métamorphiques (vallée de la Dore), quartz et quartzite (vers Cunlhat), gravières entre Néronde et le confluent avec l’Allier

Prélèvements d’eau pour l’irrigation et l’industrie.

Rejets d’industries chimiques.

Cours d’eau majoritairement de bonne qualité : altérations toutefois observées sur la Dore, les cours d’eau au Nord et Nord-Ouest du territoire (confluence Dore-Allier) et au Sud-Nord-Ouest

Industries le long de la Dore et de la Durolle - Existence de dépôts sauvages.

Pratiques agricoles

Majoritairement élevage avec rationalisation des pratiques agricoles dans le Nord et le Sud.

Polyculture présente essentiellement dans la vallée de la Dore et au Nord de la région naturelle. Parties hautes utilisées en pâturages d’été par les troupeaux transhumants.

5 % du territoire en prairies temporaires / 4 % du territoire en cultures

Gestion forestière

Gestion forestière plutôt extensive avec maintien de belles forêts anciennes

Modernisation engendrant une atteinte aux zones humides forestières et notamment aux tourbières boisées Enrésinement des tourbières intra forestières

Boisements issus du FFN arrivant à maturité.

Plantations monospécifiques allochtones denses particulièrement dans les Bois Noirs et les Monts du Livradois, plus ponctuellement dans les Monts du Forez et de la Madeleine.

Espèces invasives

Renouées asiatiques (Dore et nombreux autres cours d’eau), élodées (Dore), jussies (Dore), renouées asiatiques (Dore et nombreux autres cours d’eau), balsamine de l’Himalaya (Dore), ambroisie.

Ecrevisses américaines.

Tourisme et loisirs Sports motorisés.

F.II. Identification des éléments de fragmentation présents sur le territoire

Figure 61 : Fragmentation du Livradois-Forez

Voir légende N°2, page 24

F.III. Etat des continuités écologiques du Livradois-Forez

F.III. ETAT DES CONTINUITES ECOLOGIQUES DU LIVRADOIS-FOREZ

La région naturelle est en grande partie concernée par un parc naturel régional qui veille à la préservation du territoire. Toutefois on constate sur la carte suivante que la préservation du patrimoine naturel n’est pas homogène sur toute la région naturelle et que les pressions venues des Limagnes et grandes agglomérations, ou encore les coupures engendrées par les routes à grande circulation, portent atteinte aux continuités écologiques.

F.III.1. Etat de la continuité aquatique et humide

La continuité aquatique souffre fortement de la proximité des grandes agglomérations des Limagnes et Val d’Allier et du Velay (pollutions, pratiques agricoles plus intensives, …) à l’Ouest et au Sud.

La frange Est, en revanche, grâce à ses nombreux cours d’eau de tête de bassin versant, présente une qualité physico-chimique et biologique favorables à la continuité aquatique, même si la qualité physique des cours d’eau peut par endroit s’avérer très dégradée (enrésinement). La vallée de la Dore (1) suit cette même logique : les nombreux ouvrages hydrauliques (barrages de Sauviat notamment) et pollutions (médicamenteuses notamment) la rendent aujourd’hui vulnérable sur sa partie avale, à partir d’Ollièrgues (2). De ce fait, la continuité écologique avec l’Allier s’en trouve fortement atteinte.

La continuité des milieux humides, quant à elle, est plus préservée et les espaces de forte densité de zones humides sont dans l’ensemble relativement préservés des pressions anthropiques. Il est toutefois à noter que le Nord des Monts de la Madeleine (3) et le Sud des Monts du Forez (4) subissent aujourd’hui des perturbations liées aux plantations de résineux et aux changements des pratiques agricoles.

Figure 62 : Etat de la continuité aquatique et humide du Livradois-Forez

Voir légende N°1, page 23

F.III. Etat des continuités écologiques du Livradois-Forez

F.III.2. Etat de la continuité forestière

Tout comme pour la continuité aquatique et humide, la continuité forestière de montagne présente deux visages : récente et à forte empreinte anthropique à l'Ouest (Hautes Dores) et globalement très préservé à l’Est (forêt plus ancienne à caractère semi-naturel). Les Monts du Forez(1) et la partie Est des Monts du Livradois (2), sont, à ce titre, les plus remarquables et à plus forte naturalité (de part l'âge des peuplements).

L’A89 (3), sur la liaison Clermont-Ferrand-St-Etienne marque toutefois une vraie rupture de la continuité entre les Monts de la Madeleine, les Bois Noirs au nord (4) et les Monts du Forez (1).

Bien que de taille inférieure, la RD906 (5) traversant la région du Nord au Sud, avec une importante fréquentation constitue une barrière aux déplacements de la faune d'Est en Ouest.

Le bocage et les vallées escarpées, relais pour la trame forestière, restent préservés partout dans la région.

Figure 63 : Continuité forestière du Livradois-Forez

Voir légende N°1, page 23

F.III. Etat des continuités écologiques du Livradois-Forez

F.III.3. Etat de la continuité des milieux cultivés

Comme on peut le constater, l’écopaysage mixte cultures/prairies présent sur le territoire reste préservé, l’intensité des pratiques agricoles n’étant pas encore critique pour le maintien de la continuité agricole, qui trouve alors dans cette région naturelle un lieu d’expression favorable.

Figure 64 : Continuité des milieux cultivés du Livradois-Forez

Voir légende N°1, page 23

F.III. Etat des continuités écologiques du Livradois-Forez

F.III.4. Etat des continuités agropastorale et subalpine

Hormis dans le secteur de St-Dier d’Auvergne (1) et autour des Hautes-Chaumes (2) qui restent préservés, les modifications des pratiques agricoles perturbent le fonctionnement de la trame et dégradent la continuité agropastorale.

Les landes et pelouses d’altitude se maintiennent sur les Hautes-Chaumes mais elles peuvent localement être fragilisées face à la fréquentation touristique et l’évolution des pratiques agricoles.

Figure 65 : Continuités agropastorale et subalpine du Livradois-Forez

Voir légende N°1, page 23

F.III. Etat des continuités écologiques du Livradois-Forez

F.III.5. Etat de la continuité thermophile

Une partie des vallées escarpées qui jouent un rôle dans la trame thermophile se trouve en zones altérées. Elle est donc localement fragilisée mais se maintient favorablement au Sud de la région naturelle.

Figure 66 : Continuité thermophile du Livradois-Forez

Voir légende N°1, page 23

F.IV. Tendances d’évolution observées – menaces

F.IV. TENDANCES D’EVOLUTIO N OBSERVEES MENACES

Le Livradois-Forez a un rôle majeur dans le maintien des continuités forestière, aquatique et humide et dans la cohérence des continuités interrégionales (par exemple concernant les possibilités de déplacement de la grande faune).

Ce maintien est encore assuré malgré quelques secteurs plus perturbés et le passage de l’autoroute A89, qui marque une rupture franche entre les massifs boisés des Monts de la Madeleine et des Bois noirs et les Monts du Forez.

Les principales menaces observées actuellement sur le territoire sont :

 fermeture par endroits des paysages en lien avec la progression des friches et déprise agricole, et a contrario, défrichements pour créer des espaces agricoles : les paysages évoluent localement mais la répartition globale entre milieux ouverts et boisés reste stable ;

 l’homogénéité et la coupe à blanc des boisements plantés qui sont de nature à générer d'importantes fragmentations de la continuité forestière, tout comme les défrichements à des fins d'aménagement (ZAC, éoliennes...) ;

 la disparition progressive des haies et des bosquets dans les secteurs où l’intensification des cultures est amorcée (notamment ceux de pins sylvestres, en général non reconstitués), conjuguée à des remembrements (suppression des haies, drainage des zones humides, …) ;

 l’existence des cultures de peupliers ou des cultures agricoles dans la vallée alluviale de la Dore, au détriment des espaces de prairies humides ;

 des modes d'exploitation sylvicole pouvant être en contradiction avec une bonne préservation de certains enjeux écologiques comme la préservation des ripisylves des rus.

 la difficulté de maintien de pratiques pastorales extensives sur les Hautes-Chaumes, conjuguée à une pression anthropique sur les hauteurs, qui pourraient conduire à la disparition d’espèces très peu présentes en Auvergne, déjà confrontées au changement climatique.

 des traitements phytopharmaceutiques en pourtour des étangs et une forte demande en hydroélectricité (création de retenues collinaires croissante).

 des projets d’enfouissement de déchets dans les vieilles carrières (Neuville).

F.V. Enjeux de préservation et de remise en bon état des continuités écologiques

F.V. ENJEUX DE PRESERVATION ET DE REMISE EN BON ETAT DES CONTINUITES ECOLOGIQUES

Urbanisme et infrastructures de transport :

 Amélioration de la transparence de l’A89 et de la route départementale qui relie Thiers à Ambert dans le cadre de l’entretien, de réaménagements routiers ou de programmes de travaux.

 Maîtrise de l’étalement urbain aux franges de la région naturelle à l’Ouest (à proximité de Clermont-Ferrand, d’Issoire et de la plaine de l’Allier) et à l’Est (au contact du département de la Loire).

Milieux aquatiques et humides :

 Poursuite du bon état de la continuité écologique et sédimentaire de l’axe Dore et de ses affluents.

 Préservation de la mobilité de la Dore dans ses deux plaines alluviales.

 Préservation des zones humides de têtes de bassin versant, notamment au Nord des monts de la Madeleine et au Sud des Monts du Forez, des plantations sylvicoles ou des changements de pratiques agricoles.

 Vigilance lors du rétablissement de la continuité écologique des cours d’eau vis-à-vis de la propagation des espèces exotiques envahissantes.

Milieux boisés :

Réflexion sur le renouvellement des boisements issus du FFN, notamment au regard du changement climatique et des enjeux écologiques du territoire.

Réflexion sur le renouvellement des boisements issus du FFN, notamment au regard du changement climatique et des enjeux écologiques du territoire.