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G. III. Etat des continuités écologiques des Limagnes et val d’Allier

I.I. Trames écopaysagères, aquatique et humide

I. BASSIN D’AURILLAC ET CHATAIGNERAIE CANTALIENNE

I.I. TRAMES ECOPAYSAGERES, AQUATIQUE ET HUMIDE

Au Sud-Ouest de la région Auvergne, en partie sur le bassin versant Adour-Garonne, le Bassin d’Aurillac et de la Châtaigneraie est un pays de nature et de contrastes où les formes arrondies et harmonieuses côtoient de profondes vallées. Il présente alors plusieurs visages écopaysagers.

1. Au Nord de la Cère, en Xaintrie et dans le bassin d’Aurillac, on observe un écopaysage agropastoral à prairies permanentes dominantes

enchâssé dans un bocage de densité moyenne à forte quand on se dirige vers l’Est (bassin d’Aurillac). Les boisements sont fortement présents et le chevelu hydrographique très dense génère une multitude de zones humides (parfois des tourbières de plaine) et l’un des plus grands marais de l’Auvergne (marais de Cassan-Prentegarde). On y trouve la seule station régionale de Spiranthe d’été. Quant aux tourbières, elles sont particulièrement remarquables par la mixité de leurs cortèges floristiques et notamment leur richesse en espèces atlantiques (narthécie, bruyères, ajoncs).

2. Au Sud, la Châtaigneraie est, contrairement à ce que son nom pourrait laisser penser, moins boisée, mais plus tournée vers un système agropastoral à prairies temporaires dominantes, au maillage bocager lâche parfois lithique, issu en partie de défrichement et d’arasement de vergers de châtaigniers. Le bocage résiduel est composé de réseaux de haies champêtres basses, parfois hautes (avec chêne) et alignements d’arbres fruitiers (noyer, pommier, châtaignier), dont certains en mauvais état. Les cultures céréalières font ici leur apparition témoignant d’une intensification des pratiques. Le chevelu hydrographique y est également dense, à l’image de l’ensemble de l’Auvergne. Nombreux sont donc les cours d’eau dans les prairies.

3. Plusieurs vallées escarpées (localement cirques glaciaires : Cère et Jordanne en amont d’Aurillac) marquent fortement cette région naturelle (vallées du lot en limite régionale Sud, de la Jordanne, du Célé, de la Maronne, de la Cère, du Langouroux, de la Rance, les gorges de l’Auze). Plusieurs d’entre elles sont équipées de barrages hydroélectriques (St-Etienne Cantalès sur la Cère, retenue d’Enchanet

I.I. Trames écopaysagères, aquatique et humide sur la Maronne, ...), le plus grand, St-Etienne-Cantalès, donnant lieu à

une immense retenue de 600 ha, entourée de versants escarpés boisés comme l’ensemble des vallées et gorges locales. Cette retenue est entre autres fortement appréciée comme halte pour les oiseaux migrateurs.

Plusieurs des cours d’eau qui parcourent ces vallées accueillent également la moule perlière. Mais ces vallées, tout particulièrement au Sud de la région naturelle (bassin de Maurs), abritent des pelouses sèches sur les coteaux thermophiles marquant la continuité écologique avec les causses du Quercy. Lorsqu’elles s’ouvrent, dans un stade intermédiaire entre la vallée escarpée et la plaine alluviale, les prairies humides apparaissent, entrecoupées de haies bocagères, et bordées de belles ripisylves.

4. Les forêts de plaine sont également présentes, notamment au Nord, avec essentiellement des mélanges de futaie et taillis de feuillus localement entrecoupés de quelques résineux. Peu de grands massifs existent toutefois du fait d’un morcellement important des boisements.

Au Sud, vers Montsalvy, la châtaigneraie, encore existante, a donné son nom au secteur.

5. Aurillac et Maurs concentrent les paysages urbains de la région naturelle, avec leurs agglomérations et leurs couronnes de jardins.

Mises à part ces 2 villes, l’urbanisation y est plutôt diffuse, rurale, structurée autour de villages et bâtis isolés.

Figure 93 : Les écopaysages du Bassin d’Aurillac – châtaigneraie cantalienne

Voir légende N°1, page 23

I.I. Trames écopaysagères, aquatique et humide

© Corieaulys Figure 94 : Bloc diagramme des enchainements des structures, éléments et motifs écopaysagers de la région naturelle Bassin d’Aurillac et Chataigneraie

Dominante de prairies temporaires Maillage de haies

basses et hautes

Zones humides ponctuelles (mares, étangs) Forêts fragmentées de feuillus avec

ponctuellement des plantations de

résineux Vallée escarpée avec

affleurements rocheux et forêt de ravin

Cultures intensives ponctuelles de faible

superficie Rivière et ruisseau

I.I. Trames écopaysagères, aquatique et humide

I.I.1. La trame aquatique et humide

La région naturelle participe fortement à la continuité aquatique et humide grâce à ses nombreuses vallées escarpées et cirques glaciaire. Les cours d’eau principaux sont : la Cère (1), la Rance (2), la Maronne (3) et le Lot (4). Les zones humides, notamment au Nord de la région naturelle, sont très présentes et souvent remarquables, favorisées par la présence conjointe des cours d’eau et des écopaysages agropastoraux.

Cela est tout particulièrement vrai en Xaintrie (tête de bassin versant de la Maronne) (5) et dans le bassin d’Aurillac (6) où l’écopaysage à prairies permanentes dominantes est fortement favorable à la trame humide.

Figure 95 : Trame aquatique et humide du Bassin d’Aurillac – châtaigneraie cantalienne

Voir légende N°1, page 23

I.I. Trames écopaysagères, aquatique et humide

Trame aquatique et humide et couloirs migratoires de l’avifaune Peu de migrations d’oiseaux y sont observées malgré la présence de vallées escarpées.

Figure 96 : Couloirs migratoires de l’avifaune du Bassin d’Aurillac – châtaigneraie cantalienne

Voir légende N°1, page 23

I.I. Trames écopaysagères, aquatique et humide

I.I.2. La trame forestière

La région naturelle participe également à la grande continuité forestière. Cette continuité est basée sur les vallées escarpées (tout particulièrement dans le secteur de Montsalvy et ses châtaigneraies) (1) et le bocage, même lâche, omniprésent sur la région. Très peu d’écopaysages forestiers sont présents, à l’exception de la Xaintrie (2).

Figure 97 : Trame forestière du Bassin d’Aurillac – châtaigneraie cantalienne

Voir légende N°1, page 23

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I.I.3. La trame agropastorale

La continuité agropastorale ne concerne de manière forte que le Nord de la région naturelle dans les secteurs de la Xaintrie (1) et de la plaine d’Aurillac (2), en continuité avec les Volcans d’Auvergne. Le Sud y participe de manière plus fragmentaire du fait de la présence dominante de prairies temporaires.

Il est important de signaler le bassin de Maurs, qui fait partie des territoires d’Auvergne les plus riches en espèces messicoles (3 à porter sur la carte).

Figure 98 : Trame agropastorale du Bassin d’Aurillac – châtaigneraie cantalienne

Voir légende N°1, page 23

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I.I.4. La trame thermophile

Les vallées escarpées et les coteaux du bassin de Maurs (1) participent à la continuité thermophile en permettant le maintien d’espèces méridionales particulièrement rares en Auvergne directement en lien notamment avec les espaces supraméditerranéens du Lot et de l’Aveyron.

Figure 99 : Trame thermophile du Bassin d’Aurillac – châtaigneraie cantalienne

Voir légende N°1, page 23