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z Avantages non convaincants Manque d'outils 4

3.7 Liste des ouvrages cités

Bochatay, I. 1997. Le rôle de l'éducation informelle dans le processus d'adoption de nouvelles pratiques par les agriculteurs. Thèse de maîtrise. Université du Québec à Montréal, Montréal, QC, CA.

Callon, M. et B. Latour. 1985. Les paradoxes de la modernité-Comment concevoir les innovations? Prospective et santé. 36:13-25.

Coulombe, M.-C, D. Pellerin, G. Allard, R. Roy, P. Savoie et É. Charbonneau. 2012. Développement d'une grille d'évaluation de la valorisation des fourrages dans les fermes laitières québécoises. Thèse de maîtrise. Université Laval, Québec, QC, CA.

Greiner, R., L. Patterson et O. Miller. 2009. Motivations, risk perceptions and adoption of conservation practices by farmers. Agric. Sys. 99:86-104.

Jansen, J., C.D.M. Steuten, R.J. Renés, N. Aarts et T.J.G.M. Lam. 2010. Debunking the myth ofthe hard-to-reach farmer : Effective communication on udder health. J. Dairy Sci. 93:1296-1306.

Pannell, D.J., G.R. Marshall, N. Barr, A. Curtis, F. Vanclay et R. Wilkinson. 2006. Understanding and promoting adoption of conservation practices by rural landholders. Aust. J. Exp. Agric. 46:1407-1424.

Pellerin, D., G. Allard, P.Y. Chouinard, D. Parent et D. Lefebvre. 2003. Produire du lait en tout ensilage. Rapport final, Action concertée FCAR-Novalait-MAPAQ, août.

Rogers, E.M. 2003. Diffusion of innovations. 5e édition. The Free Press, New-York, NY,

US.

Thivierge, M.-N. 2011. Développement d'un ensemble d'indicateurs pour l'évaluation de la durabilité environnementale des fermes québécoises en grandes cultures. Thèse de maîtrise. Université Laval, Québec, QC, CA.

Trudel, L., C. Simard et N. Vonarx. 2007. La recherche qualitative est-elle nécessairement exploratoire? Recherche qualitative (Hors-série). 5:38-45.

Vasseur, E., J. Rushen, A.M. de Passillé, D. Lefebvre et D. Pellerin. 2010. An advisory tool to improve management practices affecting calf and heifer welfare on dairy farms. J. Dairy Sci. 93:4414-4426.

L'objectif de ce projet était d'élaborer une grille d'évaluation de la valorisation des fourrages et de la tester sur 20 fermes laitières québécoises. Cela devait permettre de poser un diagnostic de l'état de la gestion des fourrages d'une entreprise laitière et de favoriser un transfert efficace de l'information provenant de la recherche à ce sujet. Toujours dans l'idée d'améliorer le transfert technologique, les motivations et les freins à l'adoption de quatre pratiques de gestion des fourrages par les producteurs agricoles et le rôle de la grille dans leur adoption devaient être étudiés.

La grille d'évaluation a été réalisée par un groupe de six experts réunis pour élaborer sa structure et son contenu. Leur travail a été validé par la consultation d'intervenants du milieu agricole et via l'essai de la grille sur des fermes. Les adaptations nécessaires ont ensuite été effectuées afin de répondre le plus adéquatement possible aux besoins des futurs utilisateurs, soit les producteurs laitiers et leurs conseillers. Les propriétaires des entreprises ayant fait l'essai de la grille ont aussi répondu à deux questionnaires portant sur la mise en place de quatre pratiques en lien avec la valorisation des fourrages. Ces pratiques étaient le calcul du rendement des champs, le calcul du coût de production des fourrages, l'évaluation de l'efficacité des chantiers de récolte et le calcul de la consommation volontaire de matière sèche des vaches en lactation.

Ces travaux de recherche ont été constructifs à plusieurs égards. Tout d'abord, il a été possible de sélectionner quatre indicateurs principaux et neuf indicateurs secondaires permettant une évaluation efficace de la valorisation des fourrages sur les fermes laitières québécoises. Ces indicateurs sont regroupés en quatre axes d'analyse qui ont été identifiés comme étant des points critiques de la gestion des fourrages. Les axes retenus sont la production de fourrages, le coût de production des fourrages, l'efficacité des chantiers de récolte ainsi que l'utilisation des fourrages par le troupeau. La grille a atteint les objectifs de diagnostic et d'aide à la décision en matière de valorisation des fourrages. De plus, l'intégration de nouveaux indicateurs a permis de raffiner l'évaluation. Le rendement ajusté combine rendement et qualité dans l'évaluation des champs et l'intégration de la composante « protéine » dans le calcul de l'indice de qualité des fourrages bonifie cet indicateur par rapport à l'indice de qualité relative des fourrages proposé par Undersander

et Moore (2002). Au niveau du troupeau, l'estimation du lait fourrager potentiel et de la différence lait fourrager potentiel-lait fourrager observé permet de vérifier le potentiel des fourrages pour la production laitière et l'utilisation de ce potentiel par les animaux. Auparavant, ce concept avait seulement été utilisé en recherche (Charbonneau et al., 2006; 2007). Son utilisation dans le milieu laitier québécois est une avancé importante dans l'évaluation de la valorisation des fourrages sur les fermes commerciales. La méthode d'estimation du coût de production des fourrages, développée dans le cadre de ce projet, facilite la détermination de ce dernier et vise à corriger une lacune importante des fermes québécoises qui sont peu nombreuses à connaître le coût de production de leurs fourrages. Enfin, La méthode d'évaluation de l'efficacité des chantiers et l'obtention de l'indice de chantier simplifient un concept de plus en plus utilisé.

L'utilisation de la grille d'évaluation a aussi favorisé l'adoption des pratiques de gestion des fourrages proposées aux participants. Vasseur et al. (2010) ont aussi constaté que la présence d'un outil de diagnostic facilite la mise en place de bonnes pratiques par les producteurs. Afin d'utiliser ce type d'outil le plus efficacement possible à l'avenir, il faudra mieux comprendre leur rôle et leurs effets sur la mise en place des innovations par les producteurs agricoles. Nos observations ont permis de constater que l'utilisation de la grille avait eu un effet sur l'adoption des pratiques de gestion des fourrages notamment en permettant aux utilisateurs de faire l'essai des pratiques proposées et en permettant l'obtention d'une analyse claire et concrète des performances de la ferme. L'intégration d'un volet « adoption » dans les projets portant sur le développement d'outil d'évaluation semble être une bonne façon d'étudier ces outils en tant que déterminants à l'adoption. Dans un autre ordre d'idée, l'établissement de seuils pour chacun des indicateurs donne l'occasion aux producteurs d'évaluer leurs performances et de les situer par rapport à ce qu'elles devraient être (Bockstaller et al., 2008). Les seuils font aussi office d'objectifs à atteindre, ce qui encourage l'amélioration des résultats de la ferme. Certains d'entre eux demanderont cependant un ajustement périodique. Cela est particulièrement vrai pour les seuils basés sur les résultats de la moyenne des producteurs ou du groupe 20 % supérieur puisque ces données sont appelées à évoluer au cours des années. Les seuils établis pour le rendement en plantes fourragères ont été largement atteints par les participants. La saison

2010, qui a permis d'excellents rendements, peut expliquer cette situation. Toutefois, si cela est récurrent, il faudra penser à rehausser les seuils afin de continuer à encourager l'amélioration des performances dans ce domaine. Certains indicateurs comme le rendement ajusté, le lait fourrager potentiel et la différence lait fourrager potentiel-lait fourrager observé n'ont jamais été utilisés sur les fermes québécoises. Puisqu'il était impossible de connaître les performances des entreprises pour ceux-ci, l'établissement des seuils a été fait à l'aide de ceux établis pour d'autres indicateurs liés. Éventuellement, il sera possible de redéfinir ces seuils à partir de données réelles lorsque ces dernières seront disponibles en quantité suffisante.

La méthodologie utilisée comportait certaines forces. Tout d'abord, l'intégration de conseillers dans la phase de développement de la grille a amené une dimension « terrain » dans le choix des indicateurs et dans la façon de les évaluer sur les entreprises. Cela a aussi rendu possible l'adaptation de la grille en fonction de leurs besoins. Une analyse statistique de différents points apportés par les experts a permis de s'assurer de la validité des informations soutenant le choix des indicateurs ou des seuils utilisés. Enfin, une validation sur le terrain de ce type d'outil tel qu'effectué au cours de ce projet est essentielle. Le choix des indicateurs et leur construction ont été validés en utilisant la méthode proposée par Bockstaller et Girardin (2003). Celle-ci permet de vérifier le fondement scientifique des indicateurs (design validation), de s'assurer qu'ils reflètent la réalité étudiée (output validation) et de faire en sorte qu'ils soient utiles et utilisés pour les personnes concernées (end-use validation).

Quelques lacunes dans la méthodologie ont aussi pu être relevées. Il aurait été pertinent de vérifier la compréhension des résultats par les producteurs et leur capacité à poser eux même un diagnostic sur leur situation en utilisant la grille. Thivierge (2011) a vérifié ces aspects lors de l'utilisation d'indicateurs de durabilité environnementale. Cela lui a permis de constater que certaines représentations graphiques des résultats étaient plus appropriées pour l'identification des points à améliorer prioritairement. Intégrer la facilité de compréhension des indicateurs dans la vérification de leur facilité d'utilisation aurait permis de bonifier notre approche méthodologique, notamment au niveau de la End-use validation (Bockstaller et Girardin, 2003). Il aurait également été approprié d'évaluer la

facilité d'utilisation de tous les indicateurs, et non seulement de ceux qui demandaient une prise de données.

Comme tous les outils d'évaluation, celui-ci est appelé à s'améliorer avec le temps. La méthode d'estimation du coût de production des fourrages est basée sur la proportion des charges de machinerie dans le coût de production total. Cette proportion devra être vérifiée régulièrement afin de conserver la validité de l'estimation. La grille contient également une méthode d'évaluation de l'efficacité des chantiers de récolte. L'approche proposée dans la version finale est largement différente de celle testée lors de l'essai sur les fermes. Une réévaluation de celle-ci sur le terrain serait donc appropriée. Enfin, la grille d'évaluation permet de poser un diagnostic efficacement. Toutefois, il faut être conscient que la justesse de ce diagnostic dépend de la précision des renseignements utilisés pour y arriver. L'utilisation de cet outil demande une volonté des producteurs à récolter et à fournir des données précises. Tous les moyens visant à simplifier cette prise de données seront bénéfiques pour l'utilisation future de la grille.

L'implication des conseillers dans la diffusion de la grille a été identifiée comme étant un facteur qui motivera son utilisation à grande échelle. Les conseillers ont indéniablement un rôle important dans le transfert technologique (Rogers, 2003), mais il faudra approfondir les connaissances à ce sujet. L'identification de leur rôle exact et de leurs moyens d'intervention pourrait permettre de faciliter l'adoption des nouveautés sur les fermes. L'étude a aussi permis de constater qu'il faut mieux encadrer les conseillers face aux producteurs peu innovateurs, principalement en leur fournissant des stratégies de communication adaptées aux différents types d'interlocuteurs. Le même constat a été fait par Jansen et al. (2010) lors de l'étude de pratiques en lien avec la santé du pis.

Le milieu laitier québécois bénéficie désormais d'une grille d'évaluation de la valorisation des fourrages. Cette grille permet aux producteurs et à leurs conseillers de poser un premier diagnostic sur la gestion fourragère d'une ferme laitière, et de cibler les points forts et ceux à améliorer à ce niveau. Il a été constaté que la grille d'évaluation répondait à un réel besoin des intervenants qui demandent à être mieux outillés pour améliorer la valorisation des fourrages sur les fermes québécoises. Grâce à celle-ci, ils pourront maintenant mieux cerner les lacunes d'une entreprise, et ainsi identifier plus facilement les mesures

correctives à prendre. L'impact positif d'un tel outil sur l'adoption de bonnes pratiques de gestion des fourrages a aussi été mis en lumière lors de l'étude. En contribuant à l'amélioration des performances technico-économiques des producteurs laitiers en matière de gestion des fourrages, la grille d'évaluation sera une aide précieuse pour améliorer la rentabilité des fermes laitières québécoises.

Liste des ouvrages cités

Bockstaller, C. et P. Girardin. 2003. How to validate environmental indicators. Agric. Sys. 76:639-653.

Bockstaller, C , L. Guichard, D. Makowski, A. Aveline, P. Girardin et S. Plantureux. 2008. Agri-environmental indicators to assess cropping and farming systems. A review. Agron. Sustain. Dev. 28:139-149.

Charbonneau, E., P. Y. Chouinard, G. Allard, H. Lapierre et D. Pellerin. 2006. Milk from forage as affected by carbohydrate source and degradability with alfalfa silage-based diets. J. Dairy Sci. 89:283-293.

Charbonneau, E., P. Y. Chouinard, G. Allard, H. Lapierre et D. Pellerin. 2007. Milk from forage as affected by rumen degradable protein and corn grinding when feeding corn- and alfalfa silage-based diets. J. Dairy Sci. 90:823-832.

Jansen, J., C.D.M. Steuten, R.J. Renes, N. Aarts et T.J.G.M. Lam. 2010. Debunking the myth ofthe hard-to-reach farmer : Effective communication on udder health. J. Dairy Sci. 93:1296-1306.

Rogers, E.M. 2003. Diffusion of innovations. 5e édition. The Free Press (éd.), New-York,

NY, US.

Thivierge, M.-N. 2011. Développement d'un ensemble d'indicateurs pour l'évaluation de la durabilité environnementale des fermes québécoises en grandes cultures. Thèse de maîtrise. Université Laval, Québec, QC, CA.

Undersander, D. et J.E. Moore. 2002. Relative Forage Quality. Focus on Forage. Vol. 4: no. 5. http://www.uwex.edu/ces/crops/uwforage/RFQvsRFV.PDF (page consultée le 31 octobre 2011)

Vasseur, E., J. Rushen, A.M. de Passillé, D. Lefebvre et D. Pellerin. 2010. An advisory tool to improve management practices affecting calf and heifer welfare on dairy farms. J. Dairy Sci. 93:4414-4426.

d'évaluation du coût de production et de l'utilisation des