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– Compléments aux traitements non commerciaux

La plantation sert à assurer la reconstitution du couvert forestier lorsque la régénération est déficiente en quantité ou en qualité à la suite d’une perturbation naturelle ou anthropique. Lorsque les conditions de réussite sont réunies, la plantation augmente le rendement de la station par rapport à un peuplement régénéré naturellement. De plus, elle permet de contrôler la composition du peuplement ainsi que la densité et la distribution des arbres.

La majorité des plants mis en terre sont issus de programmes d’amélioration génétique.

L’amélioration génétique naturelle vise à produire des variétés plus productives et de meilleure qualité par des cycles continus de sélection, de testage et de croisement. La mise en terre sur des stations de bonne qualité ainsi que la maîtrise de la végétation concurrente sont essentielles pour obtenir les gains en volume escomptés.

Actuellement, les semences sont principalement issues des vergers à graines de première génération dont les gains en hauteur des plants, par rapport à la population naturelle, sont de 5 à 8 %. Les plants venant de semences issues de vergers à graines de deuxième génération ont également commencé à être mis en terre dans la région. Les gains en hauteur pour ces types de plants sont de l’ordre de 15 à 20 %

Variantes du traitement 1. La plantation uniforme

La plantation uniforme augmente la productivité de la strate traitée, par rapport à une strate en régénération naturelle. La plantation consiste à mettre en terre une essence suivant un espacement régulier. La plantation est utilisée principalement pour les strates traitées par coupe totale. Elle pourrait aussi s’appliquer à la suite d’une coupe finale d’une des coupes progressives.

Différentes densités de mise en terre sont prévues afin d’augmenter la qualité des bois et leur valeur économique.

La plantation uniforme comprend également la plantation mixte soit la mise en terre de deux essences. Cela a deux objectifs :

• réintroduire le pin blanc (biodiversité);

• contrer l’effet des feux en introduisant le pin gris (environ 10 %) dans les plantations d’épinette noire situées dans la pessière à mousses.

2. Le regarni

Le regarni assure le maintien de la productivité et de la composition en essences de la strate traitée.

Le regarni consiste à mettre en terre de jeunes plants au milieu d’une végétation forestière naturelle ou d’une plantation préexistante d’arbres d’âge semblable.

L’objectif du traitement est d’atteindre le plein boisement de la superficie, et donc de remettre des arbres là où le reboisement, naturel ou artificiel, n’a pas permis d’atteindre une densité ou un coefficient de distribution adéquat. Il permet également de contrer l’enfeuillement des sites résineux, notamment dans les sentiers de débardage.

3. La plantation d’enrichissement

La plantation d’enrichissement, généralement effectuée en sous-étage, est réalisée en vue d’améliorer la valeur d’un peuplement ou d’en améliorer ou d’en maintenir la biodiversité. Le plus souvent, elle consiste à mettre en terre une essence qui fait partie du couvert forestier, mais qui se raréfie en raison de problèmes de régénération naturelle. Son utilisation permet aussi l’introduction d’individus d’une essence de plus grande valeur (ex. : pin blanc avec le bouleau jaune).

Préparation de terrain

Afin d’atteindre les rendements escomptés, une certaine proportion des strates traitées avec une plantation uniforme et un regarni ont un scénario sylvicole qui inclut un scarifiage (ex. : coupe totale, scarifiage, plantation).

Le scarifiage est le procédé par lequel la couche d’humus et la basse végétation concurrente sont perturbées pour exposer et ameublir le sol minéral.

Trois types de scarifiage sont principalement utilisés dans la région :

a) le scarifiage par sillons – il consiste à creuser des sillons, le plus souvent continus, qui enlèvent la couche d’humus et la surface des horizons minéraux pour former un accotement légèrement surélevé, constitué d’un mélange de matière organique et de sol minéral. Les principaux appareils utilisés pour le scarifiage par sillons sont les scarificateurs à disques mécaniques ou hydrauliques.

b) le scarifiage par monticules – il crée des microsites surélevés par rapport à la surface du sol.

Il s’agit d’une méthode de préparation de terrain qui se prête bien aux situations particulières de la forêt boréale. Les principaux appareils utilisés sont l’excavatrice, le Bracké-monticule 1136 et la planteuse P11A. Selon la quantité et la distribution de la matière organique qu’ils contiennent, trois grands types de monticules peuvent être formés : 1) inversés, 2) mélangés et 3) le sol minéral. Les horizons organiques peuvent simplement être retournés avec une partie du sol minéral de surface dans les monticules inversés.

Actuellement, il y a 10 % de scarifiage par monticules dans la région, principalement pour le regarni. Pour la période 2013-2018, il est prévu d’augmenter à 25 % les superficies traitées avec ce type de scarifiage (principalement dans les AIPL).

c) le scarifiage partiel par poquets – il crée des microsites rectangulaires par le décapage de l’humus. La zone propice pour l’établissement des semis se trouve au pourtour du poquet.

Ce traitement est utilisé pour favoriser la régénération naturelle de bouleaux jaune et blanc.

La section 6.6 reprend ce concept en détail.

Le dégagement de plantation

Le dégagement permet de contrôler la végétation concurrente pour faciliter la croissance de la régénération naturelle ou artificielle en essences recherchées. Ce traitement s’effectue au stade semis, lorsque les arbres d’avenir ont une hauteur inférieure à 1,5 m. Les arbres dégagés doivent faire partie des essences recherchées, être de belle qualité et espacés uniformément.

Il est important de préciser que l’éclaircie précommerciale de plantation était, dans la majorité des cas, un dégagement de plantation. En effet, la densité et l’espacement entre les plants sont établis