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Limites de l’étude statistique et perspectives d’amélioration

5. RESULTATS ET DISCUSSION

5.3. Limites de l’étude statistique et perspectives d’amélioration

Cette analyse statistique met en évidence le fait que l’outil HerbValo sous-estime la quantité d’herbe valorisée au pâturage par rapport au calcul utilisant le coefficient de 220 g MSI/chèvre/h. Ceci peut s’expliquer par le grand nombre de coefficients de restriction appliqués à la capacité d’ingestion de l’animal, qu’ils soient liés au temps d’accès au pâturage, à sa période journalière, à sa sévérité, ou encore au stade de lactation.

Par ailleurs, la formule de restriction de la capacité d’ingestion des chèvres au pâturage selon le temps d’accès, établie à partir d’études sur les bovins, semble surévaluer à hauteur de 10% la restriction réelle des chèvres ; ce qui restreint à l’excès la capacité d’ingestion des chèvres. L’actuelle thèse sur le niveau d’ingestion des chèvres au pâturage menée à Rennes devrait permettre de corriger cette approximation d’ici trois ans.

Le manque de connaissances actuelles sur le taux de substitution herbe/concentrés et herbe/fourrages engendre également une incertitude sur le niveau d’ingestion des chèvres en prairie, et peut être à l’origine d’une sous-évaluation de la quantité d’herbe prélevée.

Néanmoins, il est pour le moment impossible d’affirmer avec certitude que l’une des deux méthodes est plus fiable que l’autre, puisqu’il n’existe pas encore de références de quantité d’herbe ingérée au pâturage. Il semble toutefois que l’outil HerbValo soit à ce jour celui proposant une estimation de la quantité d’herbe valorisée la plus fine, de par la prise en compte de nombreux paramètres relatifs aux prairies et aux troupeaux pâturant.

Pour accroître encore sa fiabilité, certaines pistes d’amélioration ont déjà été proposées lors de la dernière réunion du groupe alimentation caprins en juin 2016, comme l’ajout dans l’outil des taux (butyreux et protéique), le choix entre deux qualités de foin, ainsi que la catégorie « paille » dans le choix des fourrages proposés. Ces informations permettront ainsi de tenir compte de certaines spécificités caprines, comme la large utilisation de foin et de paille dans certains élevages.

Même si toutes parcelles étudiées sur la plateforme ont reçu le même niveau de fertilisation (ce qui n’influence pas la comparaison des deux méthodes d’estimation de l’herbe pâturée), il pourrait être intéressant à l’avenir d’inclure ce paramètre dans les calculs afin d’affiner les résultats et de s’approcher davantage des différentes situations rencontrées en exploitations.

De fait, la saisie des données de la plateforme Patuchev a permis de mettre en évidence certaines limites de l’utilisation de l’outil en fermes. Ainsi, l’utilisation de HerbValo nécessite de relever la durée quotidienne de pâturage. La pesée de la quantité de fourrages et de concentrés distribués en chèvrerie ainsi que l’estimation des refus sont aussi demandées, et il est essentiel de tenir un calendrier de pâturage rigoureux. Or toutes ces mesures, et notamment le relevé du temps d’accès au pâturage et la pesée des fourrages, sont rarement faites en exploitations ou alors sont grossièrement estimées.

28 CONCLUSION

Durant les 16 semaines de stage réalisées au sein de l’unité expérimentale FERLUS à l’INRA de Lusignan, j’ai pu adapter au cas des chèvres laitières au pâturage, à partir d’un outil préexistant appliqué aux bovins laitiers, une nouvelle méthode de quantification de l’herbe valorisée par hectare et par an à l’échelle de la parcelle : l’outil HerbValo.

Afin de garantir sa simplicité d’utilisation et sa robustesse, les deux supports (papier et informatique) préalablement développés pour les vaches laitières ont été conservé. La forme papier est utilisée par l’éleveur comme support et aide au renseignement d’informations relatives à l’exploitation en générale, ainsi qu’à l’historique des interventions réalisées sur les parcelles sur toute l’année. A partir de ces données les calculs sont ensuite effectués automatiquement dans l’outil informatique.

Après avoir adapté cet outil au cas des chèvres laitières au pâturage, il a été nécessaire de s’assurer de sa fiabilité en le comparant à une autre méthode de calcul de quantification de l’herbe ingérée en prairie. Celle-ci repose sur l’utilisation d’un coefficient proposé dans les Tables INRA, estimant approximativement la quantité d’herbe ingérée par chèvre et par heure. La difficulté est en effet d’estimer la quantité d’herbe prélevée par un troupeau caprin laitier au pâturage, du fait du manque de connaissances actuelles du niveau d’ingestion des chèvres au pâturage.

Cette démarche s’est faite en deux temps : Il a tout d’abord été nécessaire pour chaque système pâturant (saisonné et dessaisonné) et pour chaque année de recueillir les données relatives aux temps d’accès par parcelles, aux effectifs et à la complémentation, et de les mettre en forme afin de les rentrer dans l’outil informatique. Il a ainsi été possible d’évaluer la quantité d’herbe valorisée par les troupeaux pâturant depuis la mise en place du dispositif Patuchev. Puis les résultats de la quantité d’herbe ingérée par chèvre et par heure pour les deux méthodes ont été comparés. Même si les deux types de calculs sont fortement corrélés, ce qui témoigne de la justesse relative de HerbValo par rapport à l’autre méthode, cette analyse met en évidence une sous-estimation globale de la quantité d’herbe pâturée pour HerbValo par rapport à la méthode d’utilisation du coefficient. En effet, certaines équations de calculs développées pour les bovins laitiers et utilisées dans l’outil restreignent fortement la capacité d’ingestion des chèvres au pâturage. Les recherches actuellement en cours sur cette thématique devraient aboutir à la parution de nouvelles équations spécifiques aux chèvres.

Il est toutefois impossible pour le moment d’affirmer avec certitude que l’une des deux méthodes est plus fiable que l’autre, puisqu’il n’existe pas encore de références de quantité d’herbe ingérée au pâturage. Il semble toutefois que l’outil HerbValo soit à ce jour celui proposant une estimation de la quantité d’herbe valorisée la plus fine, de par la prise en compte de nombreux paramètres relatifs aux prairies et aux troupeaux pâturant.

Les objectifs de ce stage ont été atteints. L’outil HerbValo a bien été adapté au cas des chèvres laitières au pâturage, et a permis d’estimer la quantité d’herbe valorisée sur l’ensemble du parcellaire de Patuchev entre 2013 et 2015. Il a même été possible de le confronter à une autre méthode de calcul d’herbe valorisée afin d’éprouver sa robustesse. Malgré les modifications encore nécessaires, l’outil HerbValo offre donc des perspectives intéressantes pour aider les éleveurs à estimer la productivité de leurs parcelles et promouvoir l’utilisation d’herbe autoproduite ; ceci dans l’optique d’accroître l’autonomie alimentaires des élevages. Afin de faciliter son utilisation sur le terrain, il devrait même être présenté à terme sous forme d’une application pour smartphones.

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33 Résumé

Les élevages caprins laitiers ont aujourd’hui une autonomie alimentaire inférieure de 33% par rapport aux bovins laitiers. L’intensification de la production, la flambée des coûts alimentaires et les attentes des consommateurs ont amené les acteurs de la filière caprine à s’interroger sur l’enjeu d’une meilleure autonomie alimentaire en augmentant la part d’herbe dans leurs systèmes d’alimentation. Au-delà de l’utilisation de concentrés autoproduits, les éleveurs ont pour objectif de produire autant que possible leur propre fourrage et de valoriser l’herbe sous forme pâturée ou conservée. Cependant, aujourd’hui il reste difficile de montrer l’intérêt des niveaux de productivité des prairies en raison du manque de connaissances sur les niveaux d’ingestion au pâturage. Les méthodes qui existent actuellement restent difficiles à mettre en œuvre, il a donc été créé un outil Excel permettant d’enregistrer les quantités fauchées sur une parcelle et estimer les quantités ingérées au pâturage par des chèvres. Cet outil se base sur la capacité d’ingestion des chèvres et la ration à l’auge pour estimer par soustraction la quantité d’herbe prélevée sur la parcelle en fonction du chargement, du temps d’accès, du type de pâturage et la qualité de la prairie.

Summary

Today dairy goat farms have a lower food autonomy of 33% compared to dairy cattle. The intensification of production, soaring food costs and consumer expectations have led the goat sector actors to question the issue of better food autonomy by increasing the proportion of grass in their systems food. Beyond the use of self-produced concentrates, breeders aim to produce as much as possible their own feed and enhance the grass under grazed or preserved form. However, today it is difficult to demonstrate the value of grassland productivity levels due to lack of knowledge on the intake levels for grazing. The methods that currently exist are difficult to implement, so is has been created an Excel tool for recording the quantities mowed on a parcel and estimate the quantities ingested by grazing goats. This tool is based on the intake capacity of the goats and feed at the trough to estimate by subtracting the amount of grass taken from the plot to the load, the access time, the type and quality of pasture prairie.

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