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La sensibilité d’une mesure de

déplacement augmente

avec l’intensité incidente

sur la cavité à miroir mobile

(éq 2.52).

On pourrait penser

qu’elle

peut devenir

ar-bitrairement

grande

en

augmentant

la puissance de la source laser

Indépendamment

des contiaintes

techniques

sur la tenue au flux des miroirs qui limite l’intensité

d’une telle mesure de

position.

qui est due à l’effet sur le mouvement du miroir des fluctuations de la pression de radiation.

Si on cherche à mesurer un

déplacement

du miroir induit par une force extérieure.

qu’il s’agisse

de

l’agitation thermique

due à la force de

Langevin FT

ou d’une force

F

ext appliquée

au miroir

mobile,

la mesure est limitée non seulement pai le bruit de

phase

du faisceau incident. mais aussi par les fluctuations de

position 03B4xrad produites

par la pression de radiation.

D’après l’équation (2 48),

le bruit de

phase

à résonance

du faisceau réfléchi par la cavité s’écrit

03B4xrad

est ielié aux fluctuations de la

pression

de radiation qui ne

dépendent

à

résonance que des fluctuations d’intensité du faisceau incident

(éqs 2.13.

2.40 et

2.45) .

Alors que le bruit de

phase

est

indépendant

de l’intensité incidente

(premier

terme de

l’équation 2.54).

le bruit de pression de radiation croît avec l’intensité En termes de sensibilité pour la mesure d’un

déplacement

03B4x, le bruit de

pression

de radiation

03B4xrad

est

proportionnel

à

Iin,

alors que le bruit de

phase 03B4xshot

décroît comme

1/Iin(éq

2.52).

On peut noter aussi que

03B4xrad dépend

de la

réponse dynamique

du

miroir,

par

l’intermédiaire de sa

suceptibilité mécanique ~ [03A9] (éq 2.56). Ainsi,

les effets de

pression

de radiation sont

plus importants

au

voisinage

d’une résonance

mécanique

que loin de

résonance.

La

figure

13 montre la

dépendance

de

03B4xshot

et

03B4xrad

en fonction de l’intensité

incidente

Iin

en échelle

logarithmique,

à une

fréquence

03A9 donnée Cette

figure

montre

aussi le bruit total

lorsque

le faisceau incident est dans un état cohérent Dans ce cas,

les deux

quadratures 03B4qin

et

03B4pin

sont décorrélées et ont un spectre

égal

à 1

(Sinp [03A9]

=

S

in

q [03A9]

=

Fig. 13: Variation de la sensibilité d une mesure de position en fonction de 1 intensité movenne

incidente La courbe

(a)

ieprésente 1 effet du bruit de phase du faisceau incident. la courbe (b) 1 effet

des fluctuations de la piession de radiation. et la courbe

(c)

la sensibilité totale résultante. qui atteint

la Limite Quantique Standard

03B4xLQS

pour

Iin

=

IinLQS

et

03B4xrad

Il

apparaît

clairement sur cette

figure qu’il

existe une limite

quantique

à la sensibilité de la mesure. atteinte

lorsque

les deux bruits sont

égaux. D’après

les

équations (2.52)

et

(2 56).

cette Limite

Quantique

Standard

[14]

est atteinte pour une

intensité incidente

égale

à :

La sensibilité minimale

03B4xLQS

atteinte pour cette intensité

possède

la

propriété

remar-quable

de ne

dépendre

que des

caractéristiques mécaniques

du miroir mobile. A partir

des

équations (2.52), (2.56)

et

(2.57),

on trouve en effet .

Ce résultat est en fait une

conséquence

de la théorie

quantique

de la mesure et de

l’inégalité

de

Heisenberg. Supposons

que l’on cherche à mesurer de manière continue la

position

x d’un miroir libre

pendant

un

temps (c’est

ce

qu’on

fait dans une mesure

interférométrique)

Cette mesure se heurte alors à une limite fondamentale

imposée

par

l’mégalité

de

Heisenberg après

une mesure initiale de x avec un

précision 0394x0,

l’impulsion

du miroir ne peut être définie à mieux

qu’une quantité 0394p0

=

/20394x0

Si

on

répète

la mesure

après

un temps . la position du miroir

présente

une

dispersion

com-promis entre les deux mesures conduit à une Limite

Quantique

Standard

0394xLQS

pour la mesure

qui

est de l’ordre de

[55]

Le résultat de

l’équation (2.58) apparaît

ainsi comme une

généralisation

de ce

raison-nement

simple, 03B4xLQS représentant l’amplitude spectrale

de la

dispersion 0394xLQS

dans

le cas d’un miroir

libre,

de

susceptibilité

~

[03A9]

=

1/M03A92.

Cette Limite

Quantique

Standard est donc liée à la théorie

quantique

de la mesure

et. du fait de son caractère universel, elle existe dans de nombreux

dispositifs

de

mesure.

Ainsi,

dans un détecteur

interférométrique

d’ondes

gravitationnelles.

les modes

pendulaires

des suspensions des mirons ont des

fréquences

de résonance tiès basses

(inférieures

au

hertz)

et dans la zone

d’analyse spectrale

qui commence veis 10 Hz.

leur comportement

dynamique coriespond

pratiquement à celui d’une masse libre. La

limite sur la sensibilité

03B4xLQs

est alors inversement

proportionnelle

à la

fréquence

et vaut 6

10-20 m/Hz

à 10

Hz,

en tenant compte des quatre miroirs de l’interféromè-tre. Cette limite quantique est dans VIRGO environ cent fois

plus petite

que le bruit

thermique (éq 2.24) [12]

Ce résultat montre

qu’il

est relativement délicat de mettre en évidence cette limite

quantique Il existe

principalement

deux conditions pour pouvoir observer cet effet de la

pression

de radiation La

première

est de pouvoir

disposer

d’une intensité incidente

suffisante.

L’équation (2 57)

peut être écrite en fonction du

déphasage

non-linéaire

03A8

NL

, qui dépend

de l’intensité intracavité

(éq 2.17)

En

négligeant

l’effet de

filtrage

par la cavité. la condition sur l’intensité nécessaire pour atteindre la Limite

Quantique

Standard est

équivalente

à :

A basse

fréquence (où ~[03A9] ~ ~[0]),

cette condition se résume à

03A8NL/03B3 ~

1. Comme

03A8

NL

est le

déphasage

lié au recul x du miroir sous l’effet de la pression de radiation

moyenne

(voir

la section 2

1.4),

on trouve finalement que le recul x doit être de l’ordre

Cette condition est similaire à celle qui doit être vérifiée pour atteindre le

régime

de fonctionnement bistable de la cavité

[33]

le recul du miroir

loisque

la cavité est à

iésonance a pour effet de déformer le pic

d’Airy

comme sui la

figure

4

(page 14)

Il

s’agit

là d une condition très

générale

en

optique

quantique au voisinage des points tournants de la bistabilité. ou des points d instabilité d un

système

les non-linéarités

sont suffisamment importantes pour modifier fortement les fluctuations quantiques Ici.

lorsque

la non-linéarité

03A8NL

est de 1 ordre des pertes

203B3

de la cavité, les fluctuations

quantiques

de

phase 03B4qout

du faisceau réfléchi sont

profondément

modifiées par les

fluctuations de l’intensité incidente.

proportionnelles

à

03B4pm (voir

les

équations

2 54 et

2 56).

Notons que la condition

(2 61) dépend

de la

fréquence

Si on suppose que le

mou-vement du miroir est

haimonique.

la

susceptibilité

est de la forme

où M est la masse de l’oscillateur.

M03A9

sa

fiéquence

de résonance et

Q

son facteur de

qualité mécanique

La

dynamique

du miron est ainsi

plus

favorable aux effets des fluctuations de la pression de radiation à la

fréquence

de résonance. où la condition

(2 61)

devient :

On peut ainsi atteindie la Limite

Quantique

Standard avec une intensité

beaucoup

plus

faible En revanche. à haute

fréquence.

la condition est moins favorable

puisqu’elle

devient :

Cette condition n’est toutefois pas suffisante pour pouvoir observer la Limite

Quan-tique Standard. Il faut aussi que les effets de la

pression

de radiation soient

grands

devant le bruit

thermique.

Pour évaluer cette

condition,

on peut comparer les deux

spectres de bruit associés. A

partir

de

l’équation (2 56).

de la définition de

03A8NL

et de

l’expression

des fluctuations

d’amplitude

intracavité

(éqs.

2.17 et

2 45),

on trouve que

Le bruit

d’agitation thermique STx[03A9]

est ielié au

spectre

de la foice de

Langevin (éq

2.14)

Pour un mouvement

harmonique,

et en

négligeant

le

filtrage

de la cavité dans

l’équation

(2 56),

la condition se met alors sous la forme.

nT =

kBT/03A9M

est le nombre de quanta

thermiques

de l’oscillateur Si on

rappioche

cette condition de celle nécessaire à l’observation de la bistabilité. on trouve. à basse

fréquence.

que nT doit être petit devant

Q :

on a donc intérêt à se

placer

à basse

température.

et à

prendie

un oscillateur de

fiéquence

de résonance

03A9M

la

plus grande

possible

La combinaison de ces deux conditions est encore

plus

difficile à satisfane à la

fréquence

de résonance. où on tiouve à partn des

équations (2.64)

et

(2 68)

que le

nombre de quanta

thermiques

doit être petit devant 1 En d’autres termes, le miroir doit être dans un

régime

quantique. son

agitation thermique

devant être petite devant la

dispersion quantique

de

position.

En revanche. il est

plus

facile de satisfaire la condition

(2.68)

à haute

fréquence puisqu’alors 03A8NL/03B3

est

grand

devant 1

(éq.

2

65). Remarquons

toutefois que cette dernièie condition

signifie

que le recul moyen x du miroir est tiès

grand

devant la

laigeui

de la iésonance La cavité à miroir mobile fonctionne donc dans

un

régime

très bistable. le pic

d’Airy

de la

figure

4

(page 14)

étant très incliné sur l’axe

horizontal,

et il peut être délicat d’asservir la cavité à résonance

Notons pour finir que nous avons

supposé

le

champ

incident dans un état cohérent. Si ce n’est pas le cas. le biuit quantique

03B4qout

dans la mesure peut êtie très différent de

celui qui mène à la Limite

Quantique

Standard Par

exemple,

si le

champ

incident est un

état

comprimé

dont la

quadrature comprimée correspond

à la combinaison linéaire de

03B4q

in

et

03B4pin qui apparaît

dans

l’expression

de

03B4qout (éq. 2.54),

le bruit dans la mesure va être réduit Il est donc

possible d’augmenter

la sensibilité au-delà de la Limite

Quantique

Standaid.

qui n’apparaît

pas comme une limite

quantique

fondamentale

[16]

Cette

possibilité

d’améliorei la sensibilité de la mesure au niveau

quantique

est d’ailleurs à

l’origine

des nombreux travaux qui ont été réalisés sur les états

comprimés