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Limitations des études poursuivies jusqu’à maintenant

Les études que j’ai menées au doctorat font l’objet de certaines limitations qui sont inhérentes à plusieurs circonstances dont le manque de temps et la disponibi- lité d’outils de caractérisation. Certaines de ces limitations seront discutées ci- dessous.

Une première d’entre elles est l’utilisation restreinte des modèles in vivo présen- tés dans l’étude. Outre le fait qu’il serait très pertinent d’effectuer les études d’expression sur un nombre accru de tissus et de mesurer l’effet des diètes sur la translation des AQPs et des paramètres physiologiques divers, il serait également d’exploiter un modèle de privation totale en Si. Or, ceci est pour ainsi dire impos-

103 sible à réaliser, étant donné l’ubiquité du Si dans les constituants de base des diètes. Jugdaosingh et al. [61] ont réussi à abaisser la quantité de Si dans une diète à 3,2 μg/g de nourriture, mais les méthodes actuelles ne permettent pas d’en éliminer toute trace. Cette condition nous permettrait sans doute d’observer des changements plus marqués dans l’expression des transporteurs de Si, et ainsi de mieux cerner lesquels sont impliqués dans les différentes étapes du métabolisme de cet élément.

Une deuxième limitation est l’absence d’inhibiteurs spécifiques pour les iso- formes individuels des AQPs, ce qui rend difficile les caractérisations visant à étu- dier le rôle d’un isoforme spécifique sur une fonction donnée. Il en va ainsi pour la phlorétine, un inhibiteur connu de l’activité de transport d’eau de plusieurs aquapo- rines. L’inhibiteur idéal serait non seulement spécifique aux différentes isoformes, mais n’affecterait également que le transport du Si en laissant à peu près intact celui de l’eau si cela est possible. Les études d’interférence à l’ARN in vivo sont une alternative, mais s’avèrent typiquement très difficiles et ne produisent que ra- rement des inhibitions complètes de la transcription.

Une troisième limitation de nos études est celle de ne pas avoir utilisé des mo- dèles murins KO pour les aquaglycéroporines. Les possibilités expérimentales avec de tels modèles auraient été très nombreuses, d’autant plus que les souris KO pour AQP3, AQP7 et AQP9 existent déjà; comme AQP10 est un pseudogène chez la souris, l’élaboration d’un modèle KO pour cette protéine est toutefois im- possible. Fait intéressant, la souris KO pour AQP3 présente des problèmes cuta- nés qui seraient attribuables à des transports aqueux et glycériques défaillants [276-278]. Il serait donc intéressant de déterminer si ce phénotype ne pourrait pas également être relié à l’activité de transporteur de Si d’AQP3 (par exemple en comparant les taux de Si présents dans les tissus cutanés des animaux KO et sauvages) et de vérifier si de tels problèmes, ou d’autres problèmes comme la mi- néralisation osseuse (mesurée par DMO), sont également présents chez les KO AQP7 et AQP9. De même, l’utilisation de diètes à quantités de Si variables avec de tels animaux pourrait fournir une foule de renseignements intéressants concer-

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nant le rôle de ces transporteurs dans l’absorption et l’excrétion du Si et dans son accumulation à l’intérieur de différents tissus. Finalement, l’utilisation d’animaux KO pourrait sans doute permettre d’identifier d’autres transporteurs de Si potentiels n’appartenant pas à la famille des AQPs : en vérifiant le niveau d’expression de différents ARNm suite à la disruption d’un transporteur de Si connu, par des mé- thodes d’analyse à haut débit de type biopuce d’ADN, il est réaliste de croire que certaines des protéines présentant une régulation à la hausse agiraient potentiel- lement comme transporteur de Si. Toutes ces analyses pourraient être consolidées par des études de type siRNA.

Malgré l’intérêt que présentent ces KO comme modèles expérimentaux, il est important de mentionner que leur disponibilité n’est pas évidente puisque les mo- dèles disponibles se vendent à plusieurs dizaines de milliers de dollars et en coû- tent autant à fabriquer. C’est l’une des raisons qui nous ont d’ailleurs empêchés d’aller plus loin dans la caractérisation du transport en Si chez l’animal. Outre les restrictions économiques et techniques auxquelles font face la poursuite des pos- sibilités d’études décrites ci-dessus, toutefois, il est évident que l’utilisation éven- tuelle de KOs sera nécessaire à l’élaboration d’un modèle physiologique plus étof- fé du transport du Si chez l’animal.

Pour l’instant, les données dont nous disposons au sujet du transport du sili- cium par les aquaporines animales sont trop restreintes pour l’élaboration d’un modèle physiologique théorique précis. En effet, plusieurs questions doivent être adressées au préalable :

1. Quelle est la distribution tissulaire précise des aquaglycéroporines chez l’organisme modèle? L’emplacement précis d’un transporteur membranaire fournit beaucoup d’information sur le rôle que celui-ci peut jouer. En se ba- sant sur les études déjà effectuées, on sait qu’AQP3, AQP7 et AQP10 sont présentes dans le tractus digestif, et qu’AQP3 et AQP7 se retrouvent dans le rein, ce qui pourrait leur conférer des rôles dans le mouvement transépi- thélial du Si.

105 2. Quelle est la distribution des AQGPs au sein des cellules polarisées? Cette information est primordiale dans l’attribution d’un rôle d’excrétion ou d’absorption au transporteur. On sait qu’AQP3 occupe la membrane basola- térale des cellules principales du tubule collecteur [265], et qu’AQP7 se re- trouve dans le tubule proximal, sans toutefois que l’on sache sa polarité [289].

3. Quelles sont les caractéristiques fonctionnelles détaillées des AQGP en ce qui a trait à leur activité de transport du Si? Plus précisément, leur affinité est-elle compatible avec les concentrations de Si susceptibles d’être ren- contrées dans l’organisme? Pour l’instant, nos données nous indiquent qu’AQP7 a une affinité de 2,3 mM pour le Si, ce qui peut à première vue sembler excessif par rapport à la concentration moyenne de Si dans le sang chez l’humain, qui est d’environ 18 μM [37]. Toutefois, la distribution tissu- laire du Si chez l’humain n’est pas encore clairement établie, si bien qu’il est fort plausible que selon le tissu étudié, les concentrations observées s’approchent de celles qui seraient optimales pour le transporteur (voir cha- pitre 1.1.2.3.1).

Pour ce qui est des études structure-fonction, une limitation à ce chapitre est l’absence de molécules qui inhiberaient le transport en Si par tous les isoformes des AQPs. Bien que la phlorétine ait été testée à cet effet (chapitre 4), les résultats obtenus se sont avérés d’interprétation difficile. Un inhibiteur commun permettrait en outre de mieux comprendre les mécanismes de sélectivité des transporteurs de Si lorsqu’utilisées dans le cadre d’études de mutagénèse dirigée comme celle pré- sentée au chapitre 5. En sachant quelles mutations insensibilisent un transporteur face à son inhibiteur, il serait possible de mettre en évidence des résidus et des domaines protéiques qui sont impliqués dans la sélectivité des AQPs pour le Si.

Une autre limitation est de n’avoir que peu exploité d’autres systèmes d’expression que celui des oocytes du Xenopus laevis. Bien que ce modèle soit généralement reconnu comme hautement efficace pour effectuer des études fonc- tionnelles avec des transporteurs membranaires d’origine humaine, il n’en reste

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pas moins que le modèle n’est pas parfait. Notamment, une protéine apparentée aux aquaglycéroporines, AQPxlo, est exprimée par les oocytes et aurait la capacité de transporter l’eau, l’urée et le glycérol [362]. Il est donc plausible qu’une telle pro- téine ou d’autres protéines apparentées aux transporteurs étudiés aient pu influen- cer les valeurs obtenues lors de la caractérisation fine des AQPs exprimées de manière hétérologue. En même temps, il faut mentionner que le niveau d’expression obtenu dans les oocytes est généralement assez élevé pour empê- cher que le bruit de fond contamine les résultats de manière importante. Aussi, ce problème potentiel ne serait pas nécessairement anéanti dans des lignées cellu- laires. Mentionnons de fait, que des expériences préliminaires ont d’ores et déjà été réalisées avec des cellules HEK transfectées de façon stable avec les AQP3, AQP7, AQP9 et AQP10, et que les résultats se sont avérés prometteurs.

Un modèle alternatif intéressant, et qui a déjà fait ses preuves notamment dans le domaine de l’électrophysiologie, est l’utilisation de membranes lipidiques pla- naires artificielles. Depuis une quarantaine d’années, les modèles faisant appel à cette technique permettent de surexprimer différents transporteurs et canaux io- niques afin d’en faire la caractérisation [363]. Le net avantage de ces modèles est que la protéine surexprimée est la seule présente à la membrane, de sorte que les résultats obtenus sont exempts de tout biais ayant pu être occasionné par un autre transporteur. Les modèles actuels de membranes artificielles reproduisent de fa- çon remarquablement fidèle la composition moléculaire d’une membrane cellulaire mammalienne [364]. Cependant, l’emploi d’un tel modèle demande des moyens techniques et une expertise avancés. Ainsi, sa mise en place au sein de notre équipe de recherche nécessiterait des ressources considérables.

Suite à l’ensemble de ces observations et réflexions, il appert évident que beau- coup de travail reste à faire afin d’établir clairement le rôle du Si en physiologie humaine et l’importance des AQGPs dans le transport du Si. Néanmoins, ces tra- vaux constituent les premiers apports significatifs à ce nouveau champ d’étude, et fournissent des pistes de base essentielles à l’orientation des travaux futurs con- cernant le transport du Silicium chez l’humain. Une meilleure compréhension du

107 métabolisme de cet élément chez l’humain nous permettra d’apprécier son impor- tance physiologique. En outre, il nous sera possible de mieux définir le rôle que le Si peut jouer dans la formation osseuse, le maintien de l’intégrité tégumentaire et la santé mentale. Ainsi, il se pourrait qu’à plus long terme des AQGPs (ou d’autres transporteurs de Si à découvrir) deviennent des cibles thérapeutiques de choix dans le traitement de maladies comme l’ostéopénie, la maladie d’Alzheimer ou encore divers problèmes de santé tégumentaire.

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