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les tests séro-immunologiques :

Le kyste hydatique du rein chez l’enfant

III. L’évolution de kyste hydatique [ 13.18 ]

2. Examens biologiques

2.3. les tests séro-immunologiques :

a. Exploration de l’hypersensibilité immédiate :[38]

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Elle explore l’hypersensibilité immédiate de type anaphylactique, type 1 de Gell et Coombs).Elle consiste en l’injection strictement intrademique, de 0.05 ml d’une solution antigénique, d’excellente qualité qui contient l’antigène hydatique (préparée à partir d’un extrait de scolex delipidé).La lecture se fait après 15 min d’intervalle en mesurant la surface de la papule.

La réaction est dite positive lorsque cette surface est supérieure à 1.5 cm2 entourée d’une zone érythémateuse au point d’injection.

L’intradermo-réaction de Casoni est positive dans 75 %des cas, mais l’existence d’un grand nombre de faux positifs (réaction croisée avec d’autres ténias) et de faux négatifs lui ôtent beaucoup de sa valeur diagnostique. Elle a été abandonnée depuis les années 80 pour sa faible valeur diagnostique et pour les réactions allergiques qu’elle engendre parfois.

 Dosages des IgE totales et spécifiques :

La détermination quantitative des IgE totales et le dosage des IgE antihydatique sont réalisés par des techniques radio-immunologiques. Elles analysent le même type d’immunité de façon plus fiable. Des réactions croisées avec la bilharziose ont été rapportées.

Il existe des faux négatifs surtout quand les kystes hydatiques ont une localisation autre que rénale.

b. Les tests sérologiques :

La sérologie hydatique tire son intérêt de trois caractéristiques :[39]

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- suivre l’évolution de la maladie avec ou sans traitement en détectant une calcification, une fissuration ou une rupture secondaire.

- Permettre une surveillance postopératoire en décelant une récidive ou une réinfestation.

Cependant, elle doit être interprétée avec prudence, du fat des réactions croisées avec d’autres pathologies parasitaires ( la bilharziose),néoplasiques et auto-immunes.[40]

Les tests immunologiques sont basés sur la détection des réponses immunitaires (humorales et cellulaires) de l’hôte vis-à-vis du parasite. Les réactions sérologiques sont nombreuses, leur sensibilité et leur spécifité dépendent de la valeur de l’antigène utilisé.

b.1- Techniques quantitatives :

 la réaction d’agglutination :

Consiste à la fixation d’antigènes hydatiques solubles sur des particules inertes, essentiellement du latex, et provoquer leurs agglutinations par immun-sérum.

 L’hémagglutination indirecte(HAI) :

Le test d’hémagglutination indirecte a une sensibilité de 70%.Quelques faux positifs peuvent être liés à une réaction croisée avec d’autres parasites, notamment la bilharziose.[26.43.27]

L’antigène soluble est fixé sur des hématies de mouton formolées. Cette fixation permet d’obtenir l’agglutination de celles- ci en présence d’anticorps correspondant[43].

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 La réaction de fixation du complément :

Pratiquée avec un antigène delipidé ou à partir de liquide lyophilisé. Elle est considérée positive à partir d’une dilution au ¼.cette réaction devient négative assez rapidement après l’ablation du kyste. Elle est donc intéressante comme test de guérison.

 Immunofluorescence indirecte :

C’est une technique d’immunomarquage qui permet de mettre en évidence la réaction antigène-anticorps par l’utilisation d’un fluorochrome porté par un anticorps. Dans le cas du kyste hydatique, on utilise les antigènes figurés obtenus à partir des coupes à congélation de scolex ou de membrane proligère.[13]

 La technique ELISA

C’est une technique immuno-enzymatique récente et rapide. Elle consiste à doser la réaction antigène-anticorps. Ce dosage est couplé à une réaction catalysée par une enzyme qui libère un composant coloré suivi par une spectroscopie .L’ELISA est sensible à plus de 95 % ,mais sa spécifité reste non satisfaisante (60%).[41]

b.2- Techniques qualitatives :

 Immunoélectrosphorèse et Electrosynérèse :

L’Immunoélectrosphorèse et surtout életrosynérèse, plus rapide (3à 5 heure) et moins consommatrice d’antigène, sont des réactions de précipitation en gélose qui mettent en présence un antigène soluble purifié préparé à partir de liquide hydatique et le sérum du patient. La positivité est définie par la présence d’arcs de précipitation(de 1à15).Cependant, la positivité est définie par la

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présence de l’arc 5, spécifique e de la fraction majeure d’E.Granulosis qui affirme le diagnostic d’hydatidose.la spécifité est excellente (supérieure à 90 %) , mais la sensibilité est insuffisante (inférieure à 80 %).L’arc 5 a également été retrouvé chez des patients atteints d’échinococcose alvéolaire ou de cysticerose.[17]

 L’immunoblot :

Cette technique peut évaluer la petite unité d’antigène d’Echinococcus Granulosis. Elle utilise l’électrophorèse sur gel de polyacrylamide pour séparer les antigènes d’Echinococcus Granulosis, préalablement dénaturées, selon leur masse. Elles seront ensuite transférées depuis le gel sur une membrane (typiquement en nitrocellulose).ou elles sont exposées à un anticorps spécifique de l’antigène d’intérêt.

L’immunoblot utilisant l’antigène EM 18 a une sensibilité qui varie entre 50 et 90% et une spécifité qui dépasse 95 %.[42]

Pour le manque de spécifité et de sensibilité, les techniques d’hémagglutination indirecte, d’hémagglutination au latex et d’immunofluorescence indirecte ont actuellement tendance à être délaissées, au profit de l’ELISA, l’immunoélectrophorèse et l’immunoblot aux spécifités et sensibilités plus acceptables mais toujours insuffisantes.

En pratique, le sérodiagnostic du kyste hydatique doit être réalisé avec 2 ou 3 techniques qui se complètent, l’une qualitative et l’autre quantitative.[13]

La sérologie hydatique est positive dans 70 à 80%des cas et sa sensibilité oscille entre 30 et 70%.[43]

73 3. Examens radiologiques :

Le diagnostic de l’hydatidose humaine repose d’abord sur l’imagerie médicale.

Elle constitue une étape essentielle dans l’orientation diagnostic, la précision topographique et l’extension l lésionnelle.

Ces examens sont demandés à la suite de la découverte d’une masse abdominale ou de phénomènes de compression.

L’échographie et le scanner restent les examens de choix, donnant les images les plus évocatrices et renseignent sur l’état du kyste ][ . L’échographie 8 est considérée comme la première modalité d’imagerie dans la classification dans des différents types de kystes. Même si la TDM est plus sensible et plus précise que l’échographie en terme de topographie, et fournit plus d’information sur le KHR, l’échographie reste supérieure en terme d’analyse du contenu du kyste.[44.45]

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