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Les structures de soins des secteurs de psychiatrie

Dans le document La prise en charge de la santé mentale (Page 53-55)

infanto-juvénile

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Les structures d’accueil ambulatoire : le CMP à la base du secteur

Le CMP arrive en tête des structures utilisées. En 2003, tous les secteurs en disposaient : 99 % en ont un ouvert 5 jours par semaine et plus et 87 % en comptaient au moins deux (tableau 4). Le nombre et la pro- portion de secteurs n’ayant qu’un ou deux CMP tend à diminuer depuis 1997. Les deux tiers des CMP étaient ouverts plus de 5 jours par semaine et ceux qui ouvraient moins de 5 jours par semaine, étaient ouverts 2 jours par semaine en moyenne.

L’évolution de l’équipement des secteurs en matière de CMP semble refléter une recherche de meilleure accessibilité pour les patients : en 2003, la quasi-totalité des secteurs disposait d’au moins un CMP ouvert plus de 5 jours par semaine, tandis que la part des secteurs dont le CMP était ouvert moins de 5 jours par semaine s’est stabilisée à 62 %. Cette couverture plus large de l’ensemble des secteurs s’est accompa- gnée d’un nombre croissant de CMP ouverts 5 jours et plus par semaine (de 712 en 1988 à 940 en 1997 et à 1 026 en 2000).

TABLEAU4

Pourcentage de secteurs de psychiatrie infanto-juvénile disposant des différentes structures de soins - Évolution 1991-2003

Champ•France entière.

Sources•Rapports d’activité des secteurs de psychiatrie infanto-juvénile, DREES.

1991 1993 1997 2000 2003 CMP (5 jours et +) 95 93 97 98 99 CMP (-de 5 jours) 67 69 63 62 62 CATTP 36 43 57 67 74 Hôpital de jour 81 85 87 91 91 Hôpital de nuit 17 15 14 14 12

Centre d’accueil permanent 13 8 7 6 1

Centre de crise 5 4 3 4 4

Lits d’hospitalisation à temps plein 52 51 43 38 37 Unité d’hospitalisation à domicile 5 5 5 5 5

Appartement thérapeutique 3 3 2 3 2

Accueil familial thérapeutique 27 31 38 35 30

3. Les structures et prises en charge proposées par les secteurs de psychiatrie infanto-juvénile sont décrites dans l’encadré p. 24.

Les structures d’accueil à temps partiel : essentiellement l’hôpital de jour et le CATTP

La deuxième structure la plus utilisée par les secteurs de psychiatrie infanto-juvénile est l’hôpital de jour. 91 % des secteurs en disposaient (81 % en 1991). Chaque secteur propose en moyenne 26 places en hôpital de jour (soit des structures d’environ 13 places). Les hôpitaux de jour intra-muros proposent en moyenne plus de places que ceux situés en dehors de l’établissement de rattachement (19 contre 12 pla- ces). 44 % des secteurs disposaient d’un hôpital de jour ouvert toute l’année (y compris les mois d’été). 34 % des secteurs ont été amenés à envoyer des patients vers d’autres secteurs à cause d’un manque de places ou de délais d’attente trop longs.

Par ailleurs, 74 % des secteurs de psychiatrie infanto-juvénile dispo- saient d’au moins un CATTP. 91 % des CATTP étaient situés à l’extérieur de l’établissement de rattachement. Au total, et si l’on tient compte de la combinaison entre CATTP et hôpital de jour, 63 % des secteurs utili- saient ces deux formules d’accueil à temps partiel, 33 % utilisaient l’une ou l’autre et seuls 4 % des secteurs n’avaient ni CATTP ni hôpital de jour (en diminution par rapport à 1997). Les CATTP se sont beaucoup déve- loppés depuis 1991, et la proportion de secteurs en disposant a quasi- ment doublé en 9 ans, passant de 36 % en 1991 à 67 % en 2000 et 74 % en 2003. Le nombre de CATTP est passé de 144 en 1986 à 335 en 1993, pour atteindre 597 en 2000 et 634 en 2003. Dans le même temps, le nombre d’hôpitaux de jour a connu une croissance plus importante entre 1986 et 1993, mais celle-ci s’est ensuite ralentie avec le dévelop- pement des CATTP, pour diminuer entre 2000 et 2003. De 284 structu- res en 1986, on est passé à 527 en 1993, 638 en 2000 et à 614 en 2003. Les autres structures de prise en charge à temps partiel sont nettement moins répandues dans les secteurs de psychiatrie infanto-juvénile : seuls 40 secteurs avaient un hôpital de nuit en 2003. Les structures de réponse à l’urgence, telles que les centres d’accueil permanent (CAP) et centres de crise sont très rares dans les secteurs de psychiatrie infanto-juvénile.

Les structures d’accueil à temps complet :

des difficultés de prise en charge au sein des secteurs

En psychiatrie infanto-juvénile, le nombre de secteurs disposant de lits d’hospitalisation temps plein s’est stabilisé en 2003, date à laquelle ils n’étaient plus que 118. En moyenne, un secteur comptait 13 lits et 94 % en proposaient moins de 20. Le tableau 5 montre que le nombre de secteurs disposant de lits d’hospitalisation à plein temps n’a cessé de diminuer.

Cette évolution globale varie selon la catégorie d’établissements de rat- tachement du secteur : historiquement, ils n’avaient ni le même nom-

bre de lits à disposition ni les mêmes moyens. 63 % des secteurs de psychiatrie infanto-juvénile ne proposaient pas de lits d’hospitalisation en 2003. Mais parmi ceux qui en disposaient, seuls 16 % pouvaient « toujours » hospitaliser immédiatement un patient nécessitant une hos- pitalisation à temps plein, 34 % le pouvaient « souvent », 29 % « par- fois » et 21 %, « jamais ».

TABLEAU5

Capacité des secteurs de psychiatrie infanto-juvénile

Champ•France entière.

Sources•Rapports d’activité des secteurs de psychiatrie infanto-juvénile, DREES.

40 % des secteurs utilisaient des lits dans le cadre d’un dispositif d’hos- pitalisation intersectoriel autonome4(contre 26 % en 2000). Cette utili-

sation a fait l’objet d’une convention de fonctionnement dans 46 % des cas. Lorsqu’ils manquent de lits ou places ou que les délais d’attente sont trop longs, les secteurs font prendre en charge des patients de leur secteur par d’autres secteurs psychiatriques ou établissements privés : 75 % des secteurs ont ainsi procédé pour l’hospitalisation complète, dont 35 % l’ont fait « souvent » ou « toujours ». Cette pratique est moins fréquente en hospitalisation de jour : 34 % des secteurs l’ont tout de même fait, dont 9 % « souvent » ou « toujours ».

Enfin, 30 % des secteurs disposaient de places d’accueil familial théra- peutique et 46 % des secteurs ne proposaient ni lits d’hospitalisation complète, ni places d’accueil familial thérapeutique. Parmi eux, seuls 32 secteurs ont utilisé des lits dans un dispositif d’hospitalisation inter- sectoriel autonome, mais 86 secteurs ne disposaient d’aucun lit pour hospitaliser les enfants.

Organisation des soins et pratiques professionnelles :

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