• Aucun résultat trouvé

3 – Les quatre concepts fondamentaux de l’Inconscient

Dans le document The DART-Europe E-theses Portal (Page 145-187)

Interroger les deux inconscients sur la base des données que l’on vient de regrouper ne semble pas suffisant pour ouvrir une réelle thématique. Il est important d’approfondir ce travail par une évocation des socles de l’inconscient cognitif comme freudien. Avant d’en venir à la

1 FREUD S., L’inconscient, Payot & Rivages, Coll. « Petite Bibliothèque Payot », Paris, 2013, p. 67.

2 FREUD S., L’interprétation des rêves, France Loisir (avec l’autorisation des P.U.F.), Paris, 1989, p.

633.

3 FREUD S., L’inconscient, Payot & Rivages, Coll. « Petite Bibliothèque Payot », Paris, 2013, p. 67.

conscience, la métacognition et la métapsychologie, il convient, par le biais de ce que l’on définit comme concepts fondamentaux, de faire un « retour aux sources de l’Inconscient ».

Ce titre ne doit pas cacher que la recherche actuelle peut définir d’autres « concepts fondamentaux » selon que l’on se place dans l’un ou l’autre des deux domaines abordés ici. De même, d’autres concepts pourraient venir enrichir ces notions qui font le socle de l’inconscient et qui peuvent se retrouver aussi bien en psychanalyse qu’en neurosciences. La représentation mentale pourrait par exemple compléter ce quatuor1.

Mais ce qui réunit ces quatre thématiques, c’est leur portée et ce, aussi bien dans la psychanalyse que dans les neurosciences. Dans l’une comme dans l’autre, ces notions ont enrichi et constitué les inconscients et ont largement contribué au développement et à la compréhension de l’inconscient cognitif comme freudien. A ce titre, il est apparu légitime d’en faire des concepts si essentiels, qu’ils faillent les isoler de la multitude de notions qui entourent l’inconscient cognitif et freudien.

L’objectif est donc ici de faire une description précise et « parallèle » de chacun de ces concepts en évoquant pourquoi ils participent à la construction même de l’inconscient. S’éloigner ainsi des notions d’inconscient freudien ou cognitif élargit la réflexion autour d’autres phénomènes que psychanalyse et neurosciences convoquent curieusement au même endroit. En entremêlant les visions de ces concepts qui fondent l’inconscient, se dessinent des contours nouveaux pour la réflexion sur l’inconscient. Sans entamer directement le travail de mise en tension dialectique, alterner rapidement les conceptions psychanalytiques ou scientifiques de ces concepts fondamentaux, permet d’établir ce qui va pouvoir être soumis à la réflexion et de déplier ce qui peut devenir des points de jonction entre neurosciences et psychanalyse. Cela permet également de poser ce qui semble être des éloignements conceptuels profonds sur lesquels reposent, entre autres, les différents entre chercheurs des deux domaines et, plus sensiblement, les incompatibilités notoires entre les deux inconscients. La volonté de traiter en parallèle chaque conception de ces notions essentielles à la compréhension de l’inconscient permettra aussi d’illustrer la dialectique recherchée.

a/ La Perception

1. Reprise de la perception en neuroscience…

En neuroscience, la perception reste profondément centrale dans l’étude de l’inconscient et elle est un élément indispensable aux expériences en laboratoire, comme cela a été décrit plus haut.

L’objectif des neurosciences est de rendre non-conscients des stimuli (masquage et amorçage).

Plus généralement, elles s’intéressent à la façon dont le cerveau reçoit l’information et comment il la traite. La définition de la perception en devient cette capacité, chez les êtres vivants, à capter un stimulus par le biais de récepteurs capables de recevoir, traiter et transformer le signal reçu.

Les perceptions massivement étudiées sont les perceptions visuelles mais le spectre de la perception s’étend au cinq sens. Ainsi, lorsque les vibrations de l’air agissent sur le tympan, ce dernier va véhiculer les ondes aux os : l’enclume, le marteau et l’étrier. Ce dernier va alors transmettre les vibrations à l’oreille interne (la cochlée) dont l’intérieur est rempli de cellules

1 RABEYROND T., Les processus de symbolisation et de représentation comme espace transitionnel

145 nerveuses qui vont se mettre en action selon la fréquence du son. Il va donc y avoir une transformation d’une information mécanique (vibrations) en information électrique. Ces signaux sont envoyés vers le cerveau par le biais du nerf auditif jusqu’à un « centre de traitement de l’information auditive », en l’occurrence le cortex auditif primaire et non primaire. Là, l’information sera analysée et traduite afin d’être comprise.

Cela a été prouvé par les études des patients atteints de problématiques neurologiques lourdes, l’Evolution a offert différente voie de traitement cognitif de l’information (ici auditive). Il est aussi désormais établi que les voies du traitement de la perception ont diverses localisations cérébrales et utilisent parfois les mêmes voies qu’un traitement conscient. Certains sons font réagir très vite, de façon réflexe ; l’analyse de l’information est alors excessivement rapide pour permettre de se prémunir du danger et d’avoir une réponse motrice appropriée. En revanche, lors d’une discussion, l’analyse de l’information auditive est plus approfondie et engage des circuits neuronaux complexes. Ces mécanismes se retrouvent pour chacun des cinq sens : lorsque l’on touche une source de chaleur vive, une partie de l’information ne va pas jusqu’au cerveau et s’arrête à la moelle épinière. L’information est immédiatement renvoyée vers la main qui se retire alors même que la prise de conscience d’être en train de se bruler n’a pas eu lieu.

La perception est ce cheminement fait de nombreuses étapes, elles-mêmes complexes, qui va des récepteurs sensoriels à la prise de conscience ou du moins, au traitement inconscient de l’information. Car beaucoup de perceptions sont traitées sans que le sujet ait besoin d’y réfléchir ou même d’y faire attention. L’équilibre en est l’exemple le plus explicite : l’oreille interne, la vision, le toucher (les pieds) envoient sans cesse des informations au cerveau qui analyse ces informations et qui, sans que la personne ne s’y « arrête » pour y porter attention, les traite et envoie la réponse motrice appropriée pour que cette dernière ne tombe pas à chaque pas.

L’être humain perçoit sans le savoir et les neurosciences ont objectivé le fait que c’est d’ailleurs ce que l’on fait sans cesse massivement et principalement : à l’insu de la conscience du sujet, le cerveau reçoit et analyse une multitude de stimuli et les traite de façon non-consciente. Cela semble servir à organiser la pensée et à focaliser l’attention sur l’information à traiter consciemment, tout en continuant d’autres activités cérébrales nécessaires mais pouvant rester inconscientes. Le cerveau ne s’arrête donc jamais, y compris pendant les phases de sommeil.

S’il existe un phénomène d’habituation à des perceptions constamment reçues, il est également possible de les voir s’aiguiser et se cibler selon que l’on oriente notre attention sur l’information que l’on souhaite traiter. Pour autant, la perception n’est pas à confondre avec la prise de conscience.

Une caractéristique de la perception, connue depuis des siècles mais particulièrement utilisée en neurosciences, est la propension à l’erreur et l’écart qu’il peut exister entre l’information et sa traduction « neuronale ». La structure cérébrale ne permet pas d’exploiter toutes les informations reçues (comme dans les gravures de M.C. Escher) et implique donc une perte, une erreur ou un choix d’information à traiter en priorité plutôt qu’une autre. Le cerveau ne pouvant analyser deux images en même temps, il choisit soit l’une, soit l’autre. Le contexte peut induire telle ou telle interprétation de l’image. A ce titre, la perception subliminale a montré comment l’inconscient cognitif pouvait participer d’un choix, d’un ralentissement ou d’une augmentation des performances1. Si de façon subliminale (de façon non-consciente grâce à l’amorçage),

1 DEHAENE S. L’inconscient cognitif et la profondeur des opérations subliminales, Paris, version numérique du cours donné au Collège de France, 2008/2009.

l’expérimentateur fournit au cerveau une information facilitante induisant l’une des deux réponses, le cerveau sera plus prompt à choisir cette voie-là. Inversement, il est possible de ralentir ou d’entraver la rapidité des réponses, les choix des sujets ou leurs décisions par ce même système. Le cerveau peut donc être trompé, dupé par les voies de la perception : ce ne sont pas que des illusions car les deux informations perceptives sont justes mais le cerveau ne sait pas les traiter simultanément. C’est ici qu’interviennent la mémoire ou la prise de conscience qui seront respectivement abordées plus loin. A titre de remarque, certains cerveaux ont une structure anatomique telle qu’ils peuvent faire ce travail en simultané. Du fait de lésions ou d’une anomalie dans la structure cérébrale, certaines personnes sont capables de réaliser des performances extraordinaires là où le commun des mortels se trouve particulièrement malhabile. Cette réussite exceptionnelle est souvent couplée à des difficultés dans d’autres domaines tout aussi essentiels de la vie quotidienne.

Une autre remarque doit être rappelée concernant la perception sous le seuil de conscience : elle ne s’inscrit pas dans le temps. Si elle n’accède pas à la conscience, l’information perçue va disparaître des circuits neuronaux et n’aura donc plus d’influence sur le sujet. Son existence cérébrale est donc brève et ses effets s’estompent rapidement au cours du temps. Cette particularité de la perception est devenue l’un des arguments majeurs pour remettre en question l’hypothèse de la psychanalyse selon laquelle des aspects inconscients s’inscrivent non seulement dans le temps mais aussi « profondément » dans l’existence du sujet, ayant des effets sur ses comportements, ses choix, ses modes de vie etc.

L’avancée majeure en neuroscience concernant la perception est donc cette idée qu’elle puisse être intégralement inconsciente tout en ayant des effets (certains mais relatifs) sur le sujet. La seconde découverte significative est qu’il peut y avoir des traitements de haut niveau cognitif sans conscience. Ainsi, le traitement perceptif de l’information peut être particulièrement complexe tout en restant sous le seuil de la conscience. Grâce à l’étude de patients atteints de maladies neurologiques lourdes (cf. héminégligence, prosopagnosie etc.), les chercheurs ont repéré qu’une perception pouvait avoir été traitée par les récepteurs sensoriels et même les voies neuronales spécifiques liées à ces récepteurs sans pour autant qu’elle n’accède à la conscience du fait d’une lésion cérébrale. Avec l’amorçage et le masquage, il est devenu possible de rendre non-conscients des stimuli y compris pour des sujets « sains ». De cette avancée sont nées d’innombrables expériences menant toutes au constat scientifique de l’existence d’un inconscient cognitif. Il ne s’agit plus simplement d’un domaine reflexe, acéphale et automatisé : les découvertes sont sans équivoques sur le fait que cet inconscient est capable d’effectuer des traitements cognitifs de haut niveau (lecture de mots, calculs, émotions).

Dans cette même perspective, l’étude du cerveau social a montré que la perception d’une présence et de la nature de cette présence avait une influence massive sur le comportement (présence d’un membre de l’équipe de recherche qui porte ou pas son attention sur le

« cobaye »). Lorsque le cerveau perçoit un autre et selon la valeur que le sujet accorde à cette présence, les comportements et performances en sont modifiées et cela se fait de façon inconsciente : les sujets ne s’aperçoivent pas que cette présence a un effet sur eux. La disponibilité des ressources cérébrales varie donc selon cette présence et, toujours de façon inconsciente, la physiologie du corps s’en trouve modifiée. Mais cela est également possible avec la perception que l’on a de soi-même. Autrement dit, lorsque l’individu s’est forgé au fil des expériences personnelles, une certaine image de lui-même, cette dernière, à son insu, finit

147 par avoir une influence massive sur ces mêmes comportements ou performances1. Dans des expériences menées auprès d’enfants en échec scolaire, il leur était demandé de reproduire la Figure de Rey (figure géométrique standardisée dont la reproduction par le patient permet de repérer des éléments de son développement ou niveau sur un plan neuropsychologique). Ce qui était modifié par les expérimentateurs était la consigne. Aux premiers, il était signifié que l’expérience allait porter sur une réalisation d’un dessin ; aux seconds, la demande évoquait clairement un exercice de géométrie. Dans les deux groupes, étaient rassemblés des élèves

« repérés » de longue date comme étant en difficultés scolaires et mélangés avec des élèves n’ayant pas cette image de leur travail à l’école. Les élèves n’ayant pas cette habitude d’être perçus et ne se percevant eux-mêmes pas comme des mauvais élèves avaient des résultats sensiblement identiques quelle que soit la consigne. En revanche, les élèves dont il était habituel de dire qu’ils avaient des difficultés et se pensant comme des mauvais élèves, voyaient leurs performances chuter dès lors que la consigne évoquait un contexte scolaire (en l’occurrence

« un exercice de géométrie »). Cette perception de soi, bien qu’elle ait eu besoin d’être à un moment donné consciente, en vient à avoir des effets inconscients sur le long terme. Des débats ont lieu au sein des neurosciences pour savoir s’il s’agit bien de perceptions du même registre que les perceptions subliminales. L’intérêt, dans ce travail, est de repérer que ce type de perceptions, qu’elles viennent de soi ou de l’effet de l’autre, a des conséquences de l’ordre de l’habituation et dans un registre devenu inconscient.

Les effets de la perception subliminale disparaissaient au cours du temps, mais ces autres expériences montrent que pourtant, si l’on s’extrait des perceptions « de laboratoire », la perception intervient dans l’inconscient et que ce dernier se modifie selon ces mêmes perceptions jusqu’à déboucher sur des modifications dans des actions pourtant conscientes. Ce type de perception est à discuter comme appartenant ou pas à l’inconscient cognitif proprement dit. Mais le fait que l’on observe, sous le seuil de conscience, les effets d’une perception

« teintée » par un ressenti plus spécifique, interpelle et mérite d’être abordé.

Par ailleurs, il semble que le cerveau, grâce à ces amorces perceptives, ouvre un espace de travail dans lequel se trouve tout ce qui est proche de ce stimulus d’amorce, permettant ainsi de répondre plus rapidement que s’il n’y a pas d’amorçage subliminal2. En présence de chaque perception pourtant non-consciente, cet « espace » crée des liens immédiats et cela a un effet sur les performances. Bien que les mécanismes restent mystérieux, cet effet de la perception subliminale a une influence sur les sujets.

Cet espace de travail contient tout ce qui est « à proximité » de la perception mais ce « à proximité » peu sans peine s’envisager comme universel mais également comme subjectif. En effet, ces « ouvertures » qui induisent, facilitent ou entravent la réponse, laissent entrevoir que le contenu de cet espace peut être en partie universel mais également et certainement en partie, propre à chacun. Ainsi, si la perception subliminale a une durée de vie courte, il est possible de supposer que ce qu’elle ouvre et donc, ce à quoi elle renvoie pour le sujet, pourrait influer sur le devenir cérébral de cette même perception.

Ces constats sous entendent que l’accès à la conscience n’est donc, au regard de la totalité des traitements inconscients simultanés, qu’un évènement « rare ». Les limites des effets de la perception subliminale dépendent d’autres facteurs comme l’attention ou lorsque du temps

1 Huguet, P., Introcuction aux déterminants sociaux de la cognition : recherche fondamentale et application, Séminaire au Collège de France, 02/2015.

2 DEHAENE, S., Le code de la conscience. Paris, Odile Jacob, 2014, p. 89.

s’écoule entre la réception du stimulus (traité inconsciemment) et la réponse du sujet. La perception peut être entièrement automatisée (réflexes) mais également utiliser des circuits neuronaux dédiés à des traitements cognitifs particulièrement complexes et, jusqu’alors supposément « réservés » à la conscience. Le cerveau reçoit, traite et transforme inconsciemment les stimuli envoyés par tous les récepteurs sensoriels et tout ce cheminement en apparence simple, relève, en réalité, d’une structure cérébrale riche, complexe et vaste. Si l’une des voies d’analyse est entravée par une lésion, une partie de l’information est malgré tout, prise en compte par le cerveau et, dans une certaine mesure, cette analyse non-consciente de l’information influe sur nos choix et participe, à notre insu, à certaines de nos décisions. La perception, bien que son « existence neuronale » soit courte, reste infiniment variée et les

« espaces de travail » qu’elle semble pouvoir ouvrir interrogent sur leurs contenus et leur portée.

De même, une perception à laquelle le sujet est habitué semble disparaître de sa conscience, hors si cette dernière a une « portée » particulière, elle semble avoir des effets sur le long terme.

2. … et en psychanalyse

Déjà présente dans les premières psychologies expérimentales, la perception l’est aussi au tout début de l’œuvre de Freud. Dès 18961, Freud la repère comme le premier des phénomènes qui conduit à l’inconscient (FIGURE 3). A cette période, il cherche ardemment à établir le lien entre les connaissances de son époque concernant la physiologique du cerveau et ses hypothèses théoriques2. Si les évolutions concernant le concept d’inconscient ont éloigné Freud de l’étude de la perception, cette notion prend une place essentielle dans les premières années de ses recherches. Il ne la développera pas pleinement mais le fait qu’elle apparaisse aux origines de l’inconscient mérite de s’y arrêter.

En s’appuyant sur les premiers ouvrages fondateurs de l’œuvre freudienne, notamment L’interprétation des rêves, l’on s’aperçoit qu’il y attacha une importance qui, au regard du propos, devient capitale. Il est possible de repérer trois aspects théoriques essentiels dans la conception freudienne de la perception. Le premier est la perception comme lien au monde extérieur, automatique et froid, ce moment de la perception ne conserve rien de ce qui le traverse, il ne semble être pour Freud, qu’un support qui véhicule les informations. Le second est la perception comme enregistrement et donc comme moment d’ancrage dans le cerveau par le biais de neurones qui gardent en mémoire certains aspects de cette perception. Le dernier aspect est précisément le contenu de la perception et son devenir : ces perceptions enregistrées sont « chargées » d’impressions, elles ne sont pas neutres et Freud suppose que cela a une influence sur le sujet mais que de surcroit, cet effet reste inconscient car les perceptions les plus marquantes n’accèderaient pas à la conscience.

La première caractéristique est ce premier contact avec le monde sans lequel l’inconscient, d’après le jeune Dr. Freud, ne peut se construire. En 1896, l’inconscient n’est pas encore le système complexe et vaste développé plus tard mais il est déjà ce lieu où vont des « souvenirs conceptionnels » restant « inaccessibles au conscient ». Freud précise : « ce sont les neurones où apparaissent les perceptions et auxquels s’attache le conscient ». Aucune trace n’est conservée par ces mêmes neurones, c’est la tâche de la mémorisation. Cette première étape est

1 FREUD S., Lettre 52 de S. Freud à W. Fliess, Espace Lacan, 1896.

2 FREUD S., Esquisse, Document de travail : traduction Suzanne Hommel, avec la participation de

149 un traitement « acéphale » de l’information se limitant à une réception des stimuli du monde extérieur. Cette proposition freudienne s’avère être particulièrement pertinente et moderne au regard des découvertes actuelles en neurosciences. De plus, Freud ne sépare pas le système cérébral des sens et commence d’emblée à poser les jalons d’un inconscient complexe en lien avec ces perceptions et leurs contenus (dont les plus marquants sont, d’après lui, « d’ordre sexuel »).

Toujours du registre de la perception, un second temps (percp. S.) devient le premier moment

« d’enregistrements ». En dehors de toute conscience, des enregistrements s’effectueraient

« suivant des associations simultanées ». Il emploi de nouveau ce système en deux temps dans son Interprétation des rêves où il insiste sur le fait que les perceptions premières ne peuvent conserver de trace. Il faut un second système pour laisser une trace mnésique mais ce dernier

« suivant des associations simultanées ». Il emploi de nouveau ce système en deux temps dans son Interprétation des rêves où il insiste sur le fait que les perceptions premières ne peuvent conserver de trace. Il faut un second système pour laisser une trace mnésique mais ce dernier

Dans le document The DART-Europe E-theses Portal (Page 145-187)

Documents relatifs