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La période "muette"

1.3. Les premiers balbutiements

Suite à cette retombée de l'affaire, nous avons vu que Monique se retrouve "abandonnée" et "toute seule". C'est alors par la presse, que celle-ci "découvre" l'existence d'une association,

Un Centre-Ville Pour Tous (CVPT), et son action dans les quartiers centraux de Marseille.

Créée en 2000, l’association intervient en effet dans les quartiers de Noailles, du Panier et Belsunce touchés par les Périmètres de Restauration Immobilière (PRI)156 du vaste plan de "reconquête" du centre-ville de la mairie :

"[…] depuis plusieurs années, à travers de multiples procédures publiques d'aménagement comportant des dispositifs contraignants de restauration immobilière, la municipalité a engagé une politique de réhabilitation des immeubles dont l'effet principal est d'exclure du droit à vivre en centre ville les populations les plus pauvres et les plus fragiles. Tout en considérant comme indispensables des opérations permettant aux habitants du centre-ville de bénéficier d'un habitat décent et d'espaces publics dignes de ce nom, mais constatant les risques de dérives liés à une absence totale de transparence dans les opérations menées, un groupe de citoyens a créé en octobre 2000 l'association "Un Centre Ville Pour Tous"."157

L'action de CVPT158 qui se centre en effet sur la défense des droits des locataires, enchâssée d'une lutte contre les marchands de sommeil, l’habitat indigne et la disparition d’un centre-ville "populaire", finit alors par retenir l’attention de Monique :

"[…] je suis allé voir un CVPT. Mais à l’époque, un CVPT n’était pas trop branché sur la rue de la République. Je les ai mis en alerte. Je leur ai dit : "il se passe des choses pas claires sur la rue de la République", vu qu’il n’y avait aucune avancée. J’avais été seule… […] Je me suis dit : "il reste plus qu’eux à voir, parce que je ne sais plus à qui m’adresser". Et donc, j’avais été à une réunion, et puis je leur avais vaguement parlé de nos problèmes et ils m’avaient dit : "Arrangez-vous entre "Arrangez-vous, les habitants". […] C'est-à-dire qu’au début, CVPT a dit : "Il faut que "Arrangez-vous montiez un truc entre vous, et nous, on vous soutient". […] Bon, j’avais été aussi à une autre

156 "Procédures d’aménagement ayant pour objet la restauration et la remise en état d’habitabilité d’un immeuble ou d’un ensemble d’immeubles" (Notes juridiques et techniques du pôle national de lutte contre l’habitat indigne, www2.logement.gouv.fr).

157 Tract de CVPT.

158 Michel Peraldi et Michel Samson (2005) rappellent par exemple que l'action menée par CVPT est novatrice par sa méthode et par ses militants. En tirant de façon caricaturale vers la gentrification, l'association est composée de "gentrifieurs" issus de la classe moyenne, équipés d'un bagage intellectuel, pouvant rendre compte de l'émergence de nouvelles pratiques militantes, et souvent dénoncées par le milieu politique locale, de gauche comme de droite, comme une association de "gauchistes" !

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réunion qu’ils avaient fait à Noailles, parce que, quand il y avait le PRI de Noailles, ils avaient fait une réunion au centre social Cours Julien. Donc j’avais été un peu pour savoir ce qui se passait."

Monique est ainsi éconduite, au motif qu'il est nécessaire que les habitants se mobilisent préalablement à toute intervention de l'association. Cet élan jaillit alors dans une laverie du quartier, suite une panne de machine à laver. Monique fait alors la rencontre de Muriel et apprend que cette dernière a assigné en justice P2C pour la résiliation de son bail :

"Et après ma machine à laver est tombée en panne. Donc je vais faire ma lessive à une nouvelle laverie qui vient d’ouvrir. Et je commence à sympathiser avec Muriel, la propriétaire. Donc, on discute… Et puis un jour, j’apprends qu’elle est virée. Je lui dis : "Bon écoute, il faut faire quelque chose. C’est bon quoi ! Les choses se précisent : ils virent pour rénovation". Elle avait un procès pour ça, parce que son immeuble devait se transformer en bureau. Donc là j’ai dit, c’est l’occasion : CVPT avait demandé à ce qu’on se réunisse entre habitants et qu’ils viendraient nous aider. Donc j’ai dit "Maintenant, ça se précise ! Ils virent les gens. Maintenant on sait où on va quoi !" Donc on a commencé à monter ce collectif. Comme je connaissais CVPT, je leur disais "ce serait bien quand même qu’on s’associe avec un CVPT". Je leur avais raconté qu’un CVPT était prêt à nous aider si on montait une association, si on se réunissait, s’il y avait plusieurs habitants qui les interpellaient. Donc on a recontacté un CVPT pour leur dire que maintenant les choses se précisent, qu’on commence à virer les gens. Il y avait un truc de plus concret."

Pour Muriel en effet, le procès a été perdu en première instance et un recours en appel est alors en cours. L'îlot comprenant son immeuble, situé à proximité de la Joliette et du nouveau quartier d’affaire, est concerné par l'unique chantier lancé par P2C. Celui-ci vise alors à un changement de destination de l'immeuble, 72 logements devant être transformés en bureaux. Le motif "légitime et sérieux" invoqué pour ce "non-renouvellement" s’en réfère ainsi à la nécessité de travaux importants visant principalement la reconversion d’appartements en bureaux159. Muriel conteste alors le motif de la résiliation et l’absence de proposition de relogement. Or, avec ce premier non-renouvellement de bail, "les choses se précisent". Les deux dames décident donc de passer à l’action. Muriel s'engage alors dans une prospection "énergique" auprès des structures associatives du quartier. C'est ainsi qu'elle se présente à l’Euroméditerranée Association, dont la vocation est de servir de "support" à la concertation d'Euroméditerranée160. Suite à cette rapide prospection, les deux dames sont alors rejointes

159 En des termes plus juridiques : Le congé pour raison légitime et sérieuse est délivré en invoquant le changement d’affectation de logements en bureaux. Ce changement a été prévu par la Convention dans les 10% échappant à la règle des "trois tiers".

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par quelques ami(e)s et autres "rencontres", dont notamment par Vincent Abad et son association Solidarité Mieux Vivre. Le Collectif des habitants de la rue de la République voit ainsi le jour fin 2003. Ce petit groupe va alors coordonner les premières actions et enclencher une première tentative de mobilisation collective. Des réunions sont alors organisées chez Muriel. Comme Vincent Abad le souligne :

"La rencontre avec Muriel s'est faite par hasard chez [Jacques lors d’une réunion de l’Euroméditerranée Association]. A l'époque, j'étais au Conseil d'Administration et on se réunissait trois fois par semaine. Elle est passée un soir et a pris la parole lors d’une réunion. Elle a parlé de ses problèmes et dit qu’elle se réunissait avec des habitants chez elle. Elle nous a invité à l’une de ses réunions. J’y suis allé et après on s'est réuni chez elle."

Très rapidement, ce collectif se structure autour de quatre individus : Muriel, en procès avec P2C, Monique, aux prises avec les squatters, Vincent Abad, le président de l’association SMV et Liliane, membre de SMV et propriétaire, qui aide "par solidarité". Chacun amène alors son grain à moudre, ses réseaux et des informations finissent par se recroiser : un premier

regroupement et une première tentative d’organisation d’une action collective font ainsi suite

à l’isolement. Le tout récent collectif commence alors à recenser les problèmes et à regrouper les habitants. Mais sur l'insistance de Monique, il s’agit aussi de retourner solliciter l’aide de l’association CVPT. Ce rapprochement s'opère à l'occasion d'une débat organisé par l'association le 1er décembre 2003 "avec des locataires du Centre-ville qui sont l’objet de

pressions tendant à les faire partir de leur logement pour faciliter la vente de leur immeuble à des investisseurs [...] alors qu’ils peuvent prétendre légitimement à bénéficier des opérations de réhabilitations en cours"161. Comme le souligne le compte-rendu du débat :

"Certains locataires souhaiteraient que l'association intervienne sur la rue de la République, compte tenu des divers problèmes qui se posent au sujet de cette opération de réhabilitation. L'association souhaite l'émergence d'un collectif d'habitants qui prennent en charge les actions à mener. CVPT est disposé à accompagner la naissance de celui-ci, notamment par une opération de communication et en facilitant la mobilisation des compétences. Les locataires qui souhaitent se joindre à ce collectif sont priés de se faire connaître".

Après quelques péripéties, le rapprochement est officialisé début 2004162. A partir de là, les compétences privées à l’œuvre se déploient de façon active dans le cadre d'une ressaisie collective canalisant peu à peu autour de CVPT les activités diffuses et les expériences de

droite, bien que grand supporter de Gaston Defferre.

161 "La question du jour", La Marseillaise, le 23/11/03.

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chacun. Comme le souligne le Président de SMV, Vincent Abad :

"Au début, on n'était pas organisé. C'est quand on a monté le collectif avec Muriel que CVPT est venu. Et là, ils [les propriétaires] ont moins fait ce qu'ils voulaient".

Avec le soutien de l'association, les toutes premières actions coordonnées se sont alors mises en œuvre. Une première visite est organisée en mai 2004. Celle-ci est soigneusement préparée par le collectif. Des locataires sont sollicités pour faire visiter leur immeuble et préciser les problèmes qu’ils rencontrent. Des tracts sont tirés en vue d’être diffusés aux passants et un planning de visite d’immeubles est arrangé avec certains locataires :

"Au N° 43 et 45 de la Rue, des portions d’immeubles ou appartements sont murés, l’électricité disparue dans les cages d’escaliers, l’entretien totalement négligé pour les locataires restants! Au N° 49, des familles qui paient loyers et charges vivent sans ascenseur depuis des mois, dont une famille logée au dernier étage avec un enfant handicapé ! Ces familles peuvent témoigner de leurs conditions de vie dégradées, de l’absence d’entretien, du mépris de ce grand propriétaire ! Au N° 51 notamment, l’abandon des immeubles provoque une cohabitation difficile, conflictuelle, entre des familles mal-logées installées en "squat" et les occupants traditionnels. Les Squats seraient-ils "encouragés" par le propriétaire pour faire partir les occupants réguliers qui bénéficient d’un droit au relogement selon les accords signés devant les pouvoirs publics ? Cherche-t-on à faire partir par tous ces moyens les locataires actuels pour faire "place nette" en attendant des gens plus riches ?

Au 56 – 58 Boulevard Schumann, des locataires sont l'objet de pressions tendant à les faire partir de leur logement pour faciliter la transformation de leurs immeubles en bureaux sans que les garanties de relogement soient respectées."

La visite du 8 mai 2004 (Source : Michel Guillon) / Tract du Collectif La presse, également conviée à la visite, évoque alors un "réveil des associations" :

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accompagner (ou combattre) les projets qui touchent leur quartier. Finalement, certains ont décidé de s'organiser"163.

"[...] une situation [...] qui a poussé des habitants à se regrouper dans une association, le Collectif République qu'anime Muriel Beffeyte, qui est menacée d'expulsion par P2CI"164.

De son côté, le collectif poursuit son travail de rencontre avec les associations et finit par être reçu à l'Assemblée Générale de la Fédération des CIQ en mai. Si les CIQ se repositionnent sur l'affaire, ceux-ci repousseront néanmoins leur entrée dans le problème à l'automne pour des questions de "courtoisie", comme l'indique Jean-Jacques Guipert :

"Donc nous on est alerté, par Muriel notamment. On s’est dit : "ce qu’on avait prévu arrive". Donc moi je bloque un petit peu quand même la Fédération. On avait reçu Muriel en mai. Moi, je bloque un petit peu pendant un moment en disant ceci "c’est une question de courtoisie. J’ai envoyé une lettre à Mme Servant, j’attends le délai d’un mois et demi, deux mois maximum, pour qu’elle me réponde." Donc pendant ce délai, j’estime que la bienséance politique ou la bienséance en matière de CIQ ou autre, commande de ne pas aller se livrer à une action sur la voie publique ou autre. On a lancé un truc, la balle est dans le camp adverse, et si le camp adverse ne fait rien, là on va trouver à redire. Mais pour l’instant, on est dans une zone où ce qui a été fait jusqu’à présent respecte ce qui nous a été promis, il y a cette promesse-là, voyons si cette promesse aussi est tenue, et là nous saurons à quoi nous en tenir. […] Alors même si au départ, son collectif représentait peut-être deux ou trois personnes, moi je suis au sens légal du terme, collectif, c’est un collectif. Donc moi je ne m’intéresse plus au nombre. Le tout c’est que, là aussi c’est pareil, il y a un certain nombre de gens qui soutiennent son action. Si demain, elle montait une association, elle n’aurait peut-être que trois adhérents. Mais les gens vont lui expliquer leurs problèmes, etc. Donc, pour nous, ça nous intéresse cette affaire."

Ce collectif qui "représente deux ou trois personnes" entreprend également une large diffusion de tracts portant la "griffe" de Vincent Abad dans les immeubles, pour convier les locataires rencontrant des difficultés à se manifester et rapporter leurs éventuels "Témoignages, remarques et plaintes". Diffusé à partir du 8 mai, il annonce notamment la mise en place d’une journée de réception de la population dans les locaux de l’Euroméditerranée Association. L’essentiel de cette démarche conjointe entre le collectif et CVPT est alors d’établir un "état des lieux" de la situation sur la rue de la République. A son

verso, on y retrouve par exemple une série de commentaires ou d'informations :

"On est trois locataires. Sept Appartement sont vides, abandonnés. La société P2C ne renouvelle plus le bail et mon bail termine en 2007"

163 "L'enquête de Marseille l'Hebdo", Marseille l'Hebdo, le 14/04/04.

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"Dame depuis 1973 dans son appartement "A visité d'autres appartements parce qu'elle a peur, toute seule dans l'immeuble""

"Que nos propriétaires s'occupent davantage des locaux pour le respect de locataires : 1) caves pourries 2) cages d'escalier, etc. Qu'ils nous débarrassent des squatters. Qu'ils réhabilitent tous ces appartements vides, sans luxe, mais correctement et qu'ils louent à des prix raisonnables et pas à n'importe qui".

"Nous souhaiterions savoir pour quelles raisons Rue impériale envoie des lettres recommandées dans un but d'expulsion à des personnes qui sont locataires dans leurs appartements depuis plus d'un demi siècle. Nous sommes inquiets d'une telle pratique et nous nous posons des questions. [...] Nous allons nous réunir et en discuter tous ensemble car n'avons pas l'intention de nous laisser abuser sans nous défendre légalement".

"Dossier individuel avocat : insécurité squat".

Cette première journée, qui sera reconduite au mois de juin, est alors l'occasion d'organiser une première ligne de défense, d’informer sur le devenir "habitant", de rassurer les locataires, mais aussi de recenser les problèmes qu'ils peuvent rencontrer165. Au total, sur ces deux journées, environ une quarantaine de personnes passeront à ces "permanences". La plupart d'entre elles viendront suite à une vague de courriers de résiliation envoyés par le nouveau grand propriétaire Eurazeo (ex-SIM et Rue Impériale) à l’ensemble de ses locataires en loi 1948 (environ 150). Ce courrier, qui jette un grand froid, stipule en effet que :

"Nous avons l’honneur de vous informer que nous vous donnons congés pour le XX/XX/20XX à midi de l’appartement que vous occupez à Marseille".

Cependant, la lettre précise aussi peu après que :

"Nous vous précisons en outre que la présente ne comporte pas en elle-même l’obligation d’avoir à quitter effectivement les lieux".

Il apparaît en effet que cette lettre ne vise pas une expulsion, mais uniquement à rendre intransmissible le bail en loi 48 des locataires à leurs descendants. Néanmoins, la plupart d'entre eux sont des personnes âgées habitant la rue depuis plus de 30 ans. Comme le souligne Monique, aux avant-postes du collectif, ce courrier jette un grand coup de froid :

"Ça a fait un choc. Il y en a même qui ont fait des crises cardiaques ! Tu imagines ? On te dit que tu dois partir, je sais pas, "Janvier, à midi, vous devez quitter votre appartement !" Tu imagines ? Et puis, c’était incompréhensible pour celui qui n’y connaissait rien au niveau de la loi. Mais connaissant la loi, compte tenu de la loi 1948, les gens n’étaient pas en fait obligés de partir. Et donc ils en avaient envoyé genre 600. Je sais plus, enfin 300, enfin énormément. Et puis, ça a fait

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un scandale. Tout le monde s’est dit : "qu’est-ce que c’est que ce truc ?". Et Eurazeo, ils disent : "C’est une erreur, c’est une erreur". Mais en attendant, je ne sais pas combien en sont morts ! En attendant, ils ont peut-être réussi à en faire partir. Il y en a qui ce sont dit : "on s’en va"."

Même sans conséquence, ce courrier n'en reste pas moins une "pression" visant à faire partir les locataires. Si après une vérification menée par CVPT, le cadre légal est respecté et la question est pour ainsi dire "réglée", la méthode n'en paraît pas moins abusive et déplacée. La presse se fait alors l'écho de ces pratiques, au relais du Parti Communiste qui monte au créneau, dénonçant des "intimidations", le fait que "Ce ne sont pas des méthodes", ou encore que "les personnes âgées ne comprennent rien à ces questions de droit et ont très peur"166. Parallèlement, la parole est également donnée à Jean Aubert, directeur de Rue Impériale, en cours d'absorption par Eurazeo, qui explique ainsi que :

"Nous l’avons envoyé [la lettre] à l’ensemble des locataires concernés par la loi du loyer 1948. [...] l’idée n’est pas de faire partir les personnes en place mais d’éviter que ces baux ne se transmettent d’une personne à l’autre. La lettre le dit explicitement. Elle est peut-être un peu froide mais c’est la formule légale et obligatoire"167.

L'affaire ira jusqu'au Conseil Municipal de juillet 2004, à l'occasion duquel le groupe communiste interpellera le maire, le conviant à prendre ses "responsabilités". Cette montée au créneau est alors marquée par un dégagement du prisme d’Euroméditerranée, le tout s'en trouvant cadré autour du processus global de réhabilitation du centre-ville mené par la mairie, laissant pour un bref temps surgir des acteurs comme Marseille Habitat (en charge de l'OPAH pour le compte de l'ANAH, mais souvent dénoncé par CVPT dans le cadre des PRI de Noailles et Belsunce). Pour quelques semaines, "ce qui se passe sur la rue de la République" sera ainsi rattaché dans ces affleurements publics à cette gentrification qui problématise le maintien d'une centralité populaire à Marseille.

1.3.1. "Nous découvrons"168

La gentrification constitue ainsi une entrée qui permet de décanter la situation problématique. Elle forme une première balise pour comprendre et interpréter "ce qui se passe", activée dès la toute première action, la visite du 8 mai :

"L’ensemble de ce secteur est, contrairement à ce que l’on a pu penser, le quartier le plus pauvre de tout Marseille. Dans les quartiers Nord, il y a certes de la pauvreté. Mais les îlots de pauvreté, donc le nombre de Rmistes etc., c’est dans ces arrondissements que ça se passe".

166 "Vous êtes priés de vous en aller", La Marseillaise, le 01/06/04.

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