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Les organisations humanitaires connaissent bien les messages qu’elles

souhaiteraient diffuser mais ne savent pas comment les exprimer, alors que les médias savent dire les choses, mais n’ont pas toujours des connaissances approfondies sur le thème en question.

CONSEIL Essayez de placer une série d’articles liés dans des

quotidiens ou des magazines. Ils produiront plus d’effet qu’un seul article isolé.

SOUL CITY: UN PROJET MULTIMÉDIATIQUE ORIGINAL

Peu de projets d’éducation sanitaire ont autant fait appel aux médias que le projet Soul City en Afrique du Sud.

Cette initiative de soins primaires a utilisé des feuilletons télé et radiodiffusés dans un total de neuf langues, une série de suppléments publiés par des journaux pendant les treize semaines de la durée des feuilletons, une campagne de relations publiques marquée par des concours et des rubriques dans la presse ainsi qu’à la radio et à la télévision, et un package de formation multimédiatique destinés aux travailleurs médicaux et communautaires. Comme on pouvait le prévoir, l’impact de la campagne Soul City fut considérable. Le feuilleton télévisé fut l’émission la plus suivie d’Afrique du Sud et plus de la moitié des noirs du pays l’on vue, ou entendue à la radio. Fait encore plus remarquable, ce projet a attiré des sponsors commerciaux importants et son avenir paraît garanti.

Japhet, Goldstein (1997) Il est souvent paradoxal que les ONG consacrent tant d’efforts à se faire connaître alors qu’elles usent si peu des médias pour appuyer leurs programmes d’aide humanitaire et de développement.

Les initiatives radiophoniques de lutte contre le sida ont besoin de partenariats pour les raisons suivantes

le financement : cependant les bailleurs de fonds ont besoin d’être convaincus que la radio constitue un outil de développement utile

la sanction des autorités : il faut en effet qu’une initiative en matière

d’information de santé cadre avec la politique du gouvernement. On aura donc soin d’informer le ministère de la Santé ou le bureau national d’action contre le sida du programme de la campagne. Ces instances seront peut-être en mesure de fournir conseils et soutien

de l’expertise : il n’est pas possible de diffuser des messages de santé sans consulter des spécialistes de la santé publique qui connaissent le public cible

le renforcement de messages diffusés : les médecins engagés sur le terrain sont les mieux placés pour renforcer l’impact de la campagne mais ils doivent être informés à l’avance du contenu des messages et recevoir des orientations et/ou un appui imprimé sur leur contribution

si la campagne prévoit l’offre de services, telles que la distribution de

RÉUNION DE DEUX MÉDIAS

Le feuilleton radiophonique de la BBC New Home, New Life est appuyé par un mensuel à bandes dessinées qui est financé par l’UNESCO. Cette publication présente une version dessinée de l’intrigue du feuilleton, faisant paraître les messages éducatifs en texte clair. Ce magazine rencontre un grand succès en Afghanistan et les auditeurs, surtout les enfants, se l’arrachent, ceci malgré un taux d’analphabétisme de 70 % et la poursuite d’une guerre qui entrave la distribution. Les raisons de cette popularité tiennent à la simplicité du langage utilisé et au fait que la publication dépeint les personnages du très populaire feuilleton New Home, New Life. Cependant le financement est problématique et les Afghans n’auraient pas les moyens d’obtenir cette publication si elle n’était pas diffusée par des ONG de santé et

d’éducation, qui en représentent le marché principal. En attendant, l’UNESCO continue à en subventionner la production.

COOPÉRATION ENTRE LES ORGANISATIONS

Le Cambodge est frappé par une épidémie de sida qui est celle qui se répand le plus rapidement dans la région Asie-Pacifique. Les ONG y ont formé un comité de coordination sur le sida. Une des organisations membres, PSI, diffuse un feuilleton radiophonique appuyé par une émission ‘phone-in’. Ces deux émissions sont diffusées par l’une des stations FM les plus populaires. Une autre organisation membre, World Vision, fournit des articles à

un magazine pour les jeunes, et une troisième, Health Unlimited, organise des ateliers de formation sur l’usage des médias dans la sensibilisation au sida et produit également des débats radiodiffusés.

préservatifs, il faudra que les organisations assurant une telle distribution fassent partie de la campagne. Elles doivent avoir l’assurance de pouvoir distribuer suffisamment de fournitures pour répondre à la demande escomptée Ne l’oubliez pas : de nombreuses organisations auront des réserves sur la valeur de nouer des relations de travail avec les médias dans le but d’appuyer une initiative de formation sanitaire.

Les avis suivants sont couramment exprimés sur les médias

les médias ne sont pas fiables et vont souvent vous citer de manière inexacte ou hors contexte

traiter avec les médias implique de la publicité, laquelle peut exposer à de l’embarras, à des problèmes avec le patron ou à des difficultés avec les pouvoirs publics

ACTION GÉNÉRALE CONTRE LE SIDA EN ZAMBIE

Par un reportage bien informé, objectif et responsable, on pourra contribuer à l’instauration d’un climat dans lequel le sida sera affronté dans un esprit d’honnêteté et d’ouverture. En revanche, un reportage inexact, sensationnel et de nature à induire en erreur sur les questions liées au sida risque de susciter des peurs et des préjugés parmi le grand public. L’organisation All Against Aids s’est efforcée de fournir aux journalistes

zambiens une information sur le sida en organisant plusieurs fois par an des ateliers d’une journée réunissant des groupes de 15 à 35 personnes. Elle tient également des entretiens occasionnels au Press Club sur des questions tels que l’allaitement maternel et le sida. Les journalistes sont conviés à des manifestations telles que le lancement de nouvelles plaquettes sur le sida, à des concours de posters à l’occasion de la Journée mondiale sur le sida. All Against Aids s’applique également à avoir le personnel en place pour répondre à toutes demandes de renseignements spontanées de journalistes.

Résultat, All Against Aids estime qu’un climat de confiance et de bonne volonté s’est instauré entre elle et les journalistes sur la zone cuprifère de Zambie parce que ces derniers ont compris qu’on ne cherchait pas à se servir d’eux pour obtenir de la publicité gratuite mais au contraire qu’on les considérait comme des partenaires égaux dans une tâche vitale.

Abstract from Mouli (1992)

les médias fausseront une information sur le sida afin de produire un article qui se vendra bien mais qui ne sera pas exact

Ainsi, comment la radio peut-elle développer la confiance avec