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Sécurité routière et technologies : repères socio historiques et acteurs du contexte de la circulation routière en France

II. Les enjeux socio techniques autour des TIC

Le monde de la circulation routière constitue une dimension du monde social qu’expérimentent quotidiennement les individus et avec lesquels ils entretiennent une certaine familiarité. Aujourd’hui alors que l’automobile connaît l’intégration d’aides à la conduite, c’est le monde des TIC qui fait aussi son apparition dans l’habitacle après avoir conquis le milieu professionnel et les foyers.

Afin de problématiser les modalités de transferts des compétences dans différents cadres techniques et pour mieux comprendre l’activité de conduite en relation avec les aides à la conduite, nous entreprenons d’exposer le « phénomène d’imprégnation »1 avec le domaine des TIC, relaté par Ph. Breton, et qui comprend plusieurs étapes comme l’invention d’une nouvelle technique, la formulation d’un discours d’accompagnement et la libre diffusion de la technique. Avant même de parler de compétences techniques, n’est-ce pas l’engouement des individus pour ces dispositifs qui motive leur acquisition et leur donne la capacité de les associer dans les activités de la vie quotidienne ?

Si les taux d'équipement nous donnent déjà un ordre d'idée quantitatif sur la familiarité des individus avec les TIC, cela n’est pas suffisant. Comme l’indique M. de Certeau2, les données statistiques, si elles illustrent les objets qui sont utilisés, ne précisent pas les manières dont ils sont utilisés. Pour Ph. Breton « la présence des techniques dans notre environnement n’est pas en soi un facteur suffisant pour expliquer l’engouement - d’ailleurs contradictoire- qu’elles provoquent »3. Pour comprendre sous quel rapport les dispositifs du foyer et de l’automobile existent dans la vie quotidienne, nous examinons leur cadre socio technique en évoquant la convergence numérique qui s’est opérée mais plus encore les usages existants.

La notion de « cadre socio technique » 4 que nous empruntons à P. Flichy est omniprésente dans la trame de notre travail. Elle souligne l’imbrication entre technique et social. Traditionnellement, d’un côté, le cadre technique comprend le cadre de fonctionnement de l’objet, c'est-à-dire ses mécanismes internes, et ses applications techniques (usage technique). De l’autre, le cadre d’usage correspond spécifiquement aux utilisations qui ont été prévues et

1 BRETON, « L’utopie de la communication », 1992, p.105.

2 DE CERTEAU, « L'invention du quotidien, Arts de faire », 1980, p.58.

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BRETON, op. cit., 1992, p.103.

attendues pour le dispositif par les concepteurs et l’industriel mais il ouvre aussi sur l’usage social qui désigne l’appropriation de l’objet par les utilisateurs. C’est un moment auquel la sociologie des usages accorde la plus grande attention car en agissant différemment de la façon définie a priori par le cadre d'usage, les utilisateurs développent plusieurs usages sociaux à partir d’un même usage technique. En effet, en s’appropriant les dispositifs et en faisant des outils pour mener leurs activités, les utilisateurs délaissent la simple utilisation pour les usages1.

Quand on envisage les résultats de l’introduction d’une technologie, c’est à ce moment là que l’on prend en considération les usages sociaux et notamment que l’on recherche les effets pervers liés à ses usages, autrement dit les conséquences indésirables liées aux usages qui en sont faits. Et ceux-ci existent tant dans l’usage de l’automobile que dans l’usage des objets techniques. Si J. Ellul rejette la notion d’effet pervers, en la connotant de morale alors que selon lui la technique contient ses effets en elle-même, bons ou mauvais2, la sociologie des usages s’y intéresse en les considérant comme révélateurs de la créativité des individus. C’est ce que M. de Certeau appelle les « tactiques »3. Devant composer avec des techniques qui leur sont extérieures, les utilisateurs agissent alors à la manière de « tacticiens » en mettant en œuvre d’autres modes opératoires et d’autres usages que ceux prévus par les concepteurs. La tactique apparaît comme « l’art du faible », consistant à saisir les opportunités offertes par les situations, donnant lieu à du braconnage, des ruses et des surprises.

L. Thévenot précise que le concepteur ancre l’objet dans un usage normal mais une fois entre les mains des utilisateurs il est soumis à toutes sorte d’usages : « bricolé ou perverti dans un usage impropre, l’objet échappe à sa fonction et à ses propriétés »4. Selon lui, les usages sociaux placent les objets dans une épreuve de signification en les confrontant à la réalité d’un secteur de la vie quotidienne. C’est ce que P. Rabardel appelle les « catachrèses » notion qui désigne « l’écart entre le prévu et le réel dans l’utilisation des artefacts »5, et qui est connotée négativement du point de vue technique car il s’agit d’un détournement des fonctions prévues pour les objets. Pour l’auteur, elles signent au contraire la contribution des utilisateurs à la conception des usages en élaborant des moyens selon les objectifs de l’utilisateur (schèmes d’utilisation).

1 Comme le propose L.Thévenot, nous employons le terme d’ « utilisation » pour indiquer une action normale avec l’objet, autrement dit en conformité avec son cadre d’usage, et nous réservons le terme d’« usage » à un accommodement, une appropriation qui le fait sortir de ce cadre. THÉVENOT, « Essai sur les objets usuels », 1993, p.87.

2 ELLUL, op. cit., 1988, p.57.

3 CERTEAU (de), op. cit., 1980, p.60.

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THÉVENOT, op.cit., 1993, p.102-103.

Dans une théorie de l’action située, la notion d’« usager tacticien » est intéressante car il s’agit d’un acteur mu par des objectifs qui saisit les occasions au présent. Les usages sociaux sont une dimension à prendre en considération dans la conception et la diffusion de l’innovation, ils construisent les usages réels d’un dispositif.

II.A. L’engouement pour les TIC : transparence de l’informatique et capacité de s’entourer de machines dans les activités quotidiennes.

Abordons deux dimensions caractérisant le rapport que les humains entretiennent avec les objets techniques dans leurs activités quotidiennes, qu’ils soient dans les foyers ou dans les véhicules. Nous examinons en quoi la transparence de l’informatique dans les objets du quotidien et la capacité des humains de s’entourer de machines sont les conditions de l’engouement pour les TIC auquel on assiste, permettant de présager un tel phénomène avec les TIC de l’automobile.

II.A.1. L’invisibilité des technologies quotidiennes.

Les machines travaillent déjà avec nous, mais peut-être ne prenons-nous pas la juste mesure de leur présence ni de leur contribution, justement parce qu'elles se font oublier dans la tâche ou qu'elles ne portent pas l'appellation de robot mais d'automate, d'agent intelligent ou d'objet intelligent. Les utilisateurs savent-ils que les objets quotidiens qu’ils utilisent, comme ceux que l’on a évoqués, fonctionnent sur une infrastructure informatique ? Bien que ne le sachant pas, il n’empêche qu’ils rendent service en remplissant leur fonction. Revêtant des formes des plus polymorphes, « intelligentes » et souvent transparentes, ces technologies s'intègrent dans les objets les plus courants. A. Gras dans son ouvrage sur les macro-systèmes adopte une approche critique en évoquant tant les avantages que les risques que les technologies font courir aux citoyens. Il relève notre familiarité avec la « grande technologie » dont nous ignorons les origines. Selon lui, l’individu « ne sait rien non plus des objectifs des promoteurs de l’innovation technologique ou plutôt il ne retient de ces promoteurs que l’image qu’ils se donnent »1. C’est pour cela que nous serons amenés à examiner les projets dans le domaine des transports routiers ainsi que la familiarité que nous avons avec les TIC.

La transparence des technologies est aujourd’hui au cœur du rapport que l’on entretient avec elles. Cette notion repose sur le fait que le dispositif technique se fait oublier dans la réalisation

de la tâche. Ainsi D. Norman soutient que l’ordinateur est devenu « invisible » dans l’environnement quotidien : « embedded computer systems are becoming commonplace, but because they are invisible, people may not realize they are there »1. L’implantation de microprocesseurs a favorisé la convergence entre les dispositifs autour du cadre de l’ordinateur personnel, établissant une familiarité avec ce paradigme en termes de compétences ainsi que de logique de fonctionnement et de manipulation. Notons cependant que la transparence du paradigme informatique est plus ou moins poussée. Si le téléphone portable parvient à faire oublier qu’il est désormais un ordinateur en offrant un fonctionnement transparent et une prise en main simplifiée, l’ordinateur reste quant à lui un symbole de difficulté.

Pour V. Scardigli, le phénomène de transparence fait que « le fonctionnement des systèmes complexes paraît si simple, si 'naturel', que l'utilisateur ne connaît plus la logique interne suivie par la machine »2. Si ce phénomène est un danger pour le pilote d’avion, pour l’utilisateur de technologies quotidiennes cela pourrait bien être un avantage. Demandons-nous si pour conduire leur voiture, les conducteurs ont besoin de connaître la logique interne du moteur à quatre temps ? Ainsi la situation actuelle marquée par la présence de systèmes sophistiqués n’apparaît pas aussi paradoxale qu’elle pourrait le sembler. Bien que les individus ordinaires aient déjà eu par le passé des objets de haute sophistication entre les mains, la question qui se pose aujourd’hui est celle de leur difficulté d’usage. Aussi faut-il bien distinguer la « complexité interne » qui a trait au cadre de fonctionnement (notamment celui de l’informatique aujourd’hui) et qui concerne l'ingénieur ou le technicien, de la « complexité externe »3 qui intéresse le sociologue et renvoie à la difficulté d’usage du dispositif.

Par leur capacité de traiter, c'est-à-dire de collecter et analyser, des millions d'informations, par leur transparence et le fait qu’ils sont au plus près de nous, les objets nous connaissent parfaitement, tant dans nos pratiques quotidiennes que dans nos goûts. Et de rappeler les risques sur la vie privée des utilisateurs que fait courir l’usage des TIC. Ainsi, l’ordinateur, dès qu’il est relié à un réseau, est à même de fournir des renseignements sur l'utilisateur qui peuvent être exploités. De nombreux gestes quotidiens4 exposent alors la vie privée (enregistrement de traces numériques). Sous cet angle on quitte une société de l'information enchantée et confiante où le

1 NORMAN, “The invisible computer”, 1998, p.56. Traduction personnelle : « Les ordinateurs embarqués dans les systèmes deviennent chose courante, mais parce qu’ils sont invisibles, les individus pourraient ne pas s’apercevoir qu’ils sont présents ».

2 SCARDIGLI, « Un anthropologue chez les automates », 2001, p.49.

3 NORMAN, op. cit., 1998, p.167.

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Par exemple les paiements par carte bancaire, les cartes d’abonnement pour les transports en commun, les appels depuis un téléphone mobile, la navigation sur Internet.

citoyen se pense libre pour une mise sous surveillance banalisée. Cependant, une instance comme la CNIL (Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés) a pour difficile mission de veiller à la préservation des données personnelles et de limiter leur exploitation. Car pour A. Gras, si les avantages des macro systèmes sont réels, les risques sont tout aussi grands, et l’auteur de s’interroger sur « la dépendance qu’elle peut entraîner pour le citoyen »1 faisant que la technique se retourne contre la liberté des Hommes.

La transparence de l’informatique dans le fonctionnement des dispositifs constitue selon nous un aspect déterminant dans la capacité de s’entourer de machines dans les activités quotidiennes. Alors que les dispositifs ont un cadre de fonctionnement sophistiqué, ils ne s’adressent plus à des techniciens mais à un large public qui en fait un usage dans la vie quotidienne. Dès lors, c’est ce qui relève de la difficulté d’usage dans notre rapport aux dispositifs qui doit être examiné.

II.A.2. La capacité de s’entourer de machines.

Dans notre examen du rapport que la société entretient avec les technologies, considérons la perception des produits innovants. Une étude du Ministère de l’Économie 2 nous apprend qu’ils sont perçus comme simplifiant réellement la vie quotidienne (45%) et qu’ils sont considérés comme s’adressant à tout le monde, et pas seulement à des passionnés, loin d’être des gadgets à la mode. Dans le même temps, la part des individus considérant que les produits innovants ne sont pas sûrs progresse, signe de prudence ou d’inquiétude ? Au niveau des produits considérés comme les plus innovants, le téléphone et l’ordinateur arrivent en tête (près de 40%), suivis par Internet, l’automobile et l’appareil photo (entre 20 et 25%). Notons que l’opinion déclarant la présence de trop d’innovations dans l’automobile et la moto croît avec l’âge. Les personnes plus âgées se sentent menacées par les innovations apportées notamment dans l’habitacle3. Présumant que l’innovation ne va pas cesser, que la part des plus de 60 ans dans la population va s’accroître et que l’âge moyen de l’acheteur d’un véhicule neuf va continuer à s’élever, l’intérêt que cette population porte à l’innovation est central pour la diffusion des aides à la conduite et devient une question pertinente pour le chercheur.

Toujours dans cette même étude, une typologie est dressée autour des attitudes de la population à l’égard de l’innovation faisant émerger six groupes avec différentes

1 GRAS, op.cit., 1997, p.5.

2 RIGNOLS, « Les français et les produits innovants. Une attirance teintée de prudence », 2004, p.1.

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La présence de nombreux afficheurs au tableau de bord constitue l’une des modifications majeures ou ne serait-ce que la couleur des afficheurs la nuit (par exemple rose bleu sur les véhicules Volkswagen).

caractéristiques1. Les « amateurs comblés », près de 23% de la population, sont attirés par les produits innovants avec une opinion positive sur l’ensemble de l’innovation ; il s’agit d’une population masculine, jeune, diplômée, étudiants ou cadres. Les « pionniers impatients » (6%), attirés par l’innovation, souhaiteraient plus d’innovations, ce sont des jeunes, des étudiants et des ouvriers. Les « réservés » (31%), ne sont pas réfractaires à l’innovation mais attendent des améliorations pour les produits existants ainsi que pour les produits ayant fait leurs preuves, on compte dans ce groupe la classe d’âge des 60-69 ans. Les « réfractaires » (33%), ne perçoivent pas d’utilité, préférant un produit ayant fait ses preuves, il s’agit d’une population âgée et non diplômée. Les « dépassés » (5%) rassemblent beaucoup de personnes âgées. Enfin les « indifférents » (2%) ne sont pas attirés par les produits innovants, principalement des femmes, des personnes âgées et des non diplômés. Cette typologie des attitudes à l’égard des TIC dessine clairement le positionnement des individus sur l’acceptabilité des produits innovants : il s’agit de personnes jeunes, diplômées et relativement aisées, tant financièrement que culturellement.

Une autre étude distingue les personnes selon leur intérêt et leur jugement à l'égard de l'informatique2. La première catégorie rassemble les personnes « les plus intéressées » qui sont des individus entre 15 et 24 ans, des hommes de moins de 35 ans, des diplômés de l'enseignement supérieur et habitant en région parisienne. La seconde est composée de personnes « peu intéressées » dont les traits saillants sont : une population de plus de 65 ans, les femmes de 35 ans ou plus, les personnes sans diplôme, les personnes habitant les zones rurales. C’est une telle typologie que nous pourrons employer pour situer la population d’enquête vis-à-vis des TIC. Toutefois il nous reste à savoir si ces variables issues des pratiques avec les TIC opèrent dans le domaine automobile et des attitudes à l’égard des aides à la conduite.

Les représentations3 que les individus ont à l’égard des techniques qu’ils utilisent sont elles aussi centrales pour comprendre la façon dont ils abordent la relation technique et se positionnent à l’égard des objets. Nous souscrivons à l’idée de S. Proulx4 selon laquelle les représentations individuelles entretiennent un rapport avec les représentations sociales de la technique dans une société à une époque donnée, participant au processus d’appropriation.

1 RIGNOLS, op. cit., 2004, p.3.

2 « Les Français et l’utilisation des micro-ordinateurs », Baromètre CSA Opinion/ Ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie, juin 2003.

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Telle que cette notion est définie par D. JODELET, et qui se rapproche de celle admise plus généralement dans les sciences, les représentations sociales sont « une forme de connaissance socialement élaborée et partagée, ayant une visée pratique et concourant à la construction d’une réalité commune à un ensemble social ».

JODELET, « Les représentations sociales », 1989, p.53. Pour l’auteure, elles ont à voir avec ce que l’on nomme les « savoirs de sens commun ».

Notons que ces représentations sont supportées par des discours d’accompagnement, ce qui nécessite un examen que nous allons mener en cherchant à cerner les promoteurs et la forme que prend l’enchantement et ses limites. Aussi selon S. Proulx, il existe des représentations favorisant l’appropriation d’une technologie quand d’autres, négatives, retardent l’adoption de technologies par un phénomène de résistance. D. Boullier et O. Gapenne rappellent que lors de la survenue d’un problème ou d’un échec avec un objet technique « certains utilisateurs sont a priori persuadés que c’est leur faute »1. Cette posture dans laquelle ils focalisent leur attention sur leur culpabilité ou leur incompétence est à prendre en considération pour fournir à ces utilisateurs un support d’aide leur permettant de reprendre confiance dans leur capacité d’agir sur le système. N’oublions pas aussi que certaines personnes se dénient toute compétence avant même de prendre un objet en main. Cette déqualification a trait à la notion de « self efficiency » qui constitue une posture dans la relation technique qui renvoie à la « confiance en soi ».

Évoquons enfin, l’engouement de la culture japonaise à l’égard des objets. Au Japon, le Shintoïsme est une religion qui comprend un ensemble de rites et de croyances animistes autour de plusieurs divinités personnifiant les forces naturelles. Or, c’est cela qui explique en partie l’intérêt et l’acceptabilité à l’égard des objets dans la culture. En prêtant de l’animisme aux objets, les individus les considèrent comme des partenaires non humains. C’est pour cela que les roboticiens Japonais envisagent des applications dans les hôpitaux, les maisons de retraite ou les centres de congrès car la machine n’est pas perçue de façon inquiétante alors qu’en France une telle évocation est perçue comme anxiogène. Il y a donc une part de magique dans les techniques qui n’est pas à sous estimer dans sa diffusion auprès des populations.

Nous venons d’exposer les principaux éléments fondateurs de l’engouement pour les TIC, un engouement qui est apparu différencié. Nous poursuivons en détaillant le monde des TIC dans le secteur de l’automobile puis des objets techniques du foyer en traitant des aspects techniques et des usages développés.

II.B. L'instrumentation de l'activité de conduite : quand l'innovation automobile investit le champ de la sécurité routière.

« Devon : Vous êtes à bord de la Knight 2000 !

Michaël : Enchanté ! Mais qu'est-ce que c'est que ce fantastique tableau de bord, un ordinateur ?

Devon : Exactement, un ordinateur oui ; ce qui en fait sans doute la voiture la plus sûre de l'univers ; elle est entièrement commandée par les microprocesseurs de cet ordinateur appelé KITT, et ne peut en aucune manière être impliquée dans une collision quelconque sauf bien sûr si c'est à la demande du pilote.

Michaël : Du pilote ? Est-ce que c'est un engin volant ? Devon : Non, mais il analyse !

Michaël : Comment ça il analyse ? Ma voiture analyse !

Devon : Il vaudrait mieux dire notre voiture analyse. Pour mettre en route, il vous suffit…

Michaël : Oui, oui, merci, écoutez, je sais encore très bien comment on conduit ; je sais où est l'accélérateur, j'ai toujours été un as du volant !

[Michaël accélère et fonce dans un portail qu'il traverse]. Michaël : En tout cas, elle est bien entrée en collision, non ?

Devon : Parce que c'est vous qui avez tout provoqué, il aurait fallu que vous laissiez la conduite à votre ordinateur. [Il enclenche le pilotage automatique] Allez y !