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A. Les aspects épidémiologiques 1. La fréquence selon le sexe

2. La fréquence selon l’âge

3.4. les dyslipidémies

Les dyslipidémies font partie des facteurs de risque les plus en vue dans un nombre non négligeable d’études [5] [15] [26] [36] [42] [43].

Le taux plasmatique de cholestérol est positivement corrélé au risque d’accident ischémique cérébral. Dans une méta-analyse de 29 études de cohorte (Asia Pacific Cohort Studies Collaboration), regroupant 352033 sujets, le risque d’accident ischémique cérébral augmentait de 25% (IC (95%) : 13-40) pour chaque augmentation de 1 mmol/l du cholestérol total [44].

Les relations entre low density lippoprotein-cholestérol, high densitylipoprotein-cholestérol, lipoprotéine (a), triglycérides et risque d’accident ischémique cérébral sont moins bien établies [44] [45]. Par contre la relation inverse de l’AVC avec le taux du HDL cholestérol a été prouvée [46] [47], de sort

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que l’augmentation du taux de HDL a un effet protecteur contre l’AVCI et sa diminution augmente le risque [48].

Le taux des triglycérides a été aussi corrélé au risque ; une méta-analyse rapporte avoir trouvé une association entre les deux [48].

Dans notre étude, la fréquence des dyslipidémies soustraite des facteurs de risque endocriniens, en dehors du diabète, était de 13%. Une étude au sien de notre hôpital avait montré un taux à 12,6% [27].

3.5. Le tabac

Le tabagisme est un puissant facteur de risque d’accident ischémique cérébral. Dans une méta-analyse de 32 études, le risque relatif d’accident ischémique cérébral chez les fumeurs était de 1,9 (intervalle de confiance (IC) à 95% : 1,7-2,2) [49]. Ainsi il était d’environ 1,5 dans une autre étude menée uniquement chez la femme [49]. Pratiquement identique chez la femme (1,6) et chez l’homme (1,4) [50]. L’impact est d’autant plus important que le sujet est jeune avec un risque relatif de 3 avant 55 ans [51]. Ainsi dans une étude britannique récente, le risque d’infarctus cérébral chez les fumeuses comparé aux non fumeuses était de 3,29 chez les femmes de moins de 50 ans. [52].

Il représente le premier facteur de risque retrouvé dans une étude marocaine menée chez le sujet jeune [5], son taux est significatif dans plusieurs d’autres [13] [26] [27] [36].

Des résultats divergents ont été observés concernant le tabagisme passif chez les épouses non fumeuses de sujets fumeurs : risque augmenté dans une étude australienne [53], non augmenté dans une étude américaine [54]. Des facteurs

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associés sont susceptibles de jouer un rôle, tel que la mutation du facteur V Leiden.

Plusieurs études ont montré que l’arrêt du tabac diminuait significativement le risque d’AVC mais que cette diminution se faisait en un temps d’autant plus long que la quantité totale de tabac fumé (nombre de paquets/année) était importante. Les programmes de prévention sont donc essentiels à développer

[51]

.

3.6. La migraine

Dans cette étude, la migraine représentent 13% des facteurs de risque, de nombreux travaux ont été consacrés à la migraine en tant que facteur de risque d’infarctus cérébral : deux études de cohorte, neuf études cas-témoin, de nombreuses études en méta imagerie et une méta-analyse [55] [56].

Dans une méta-analyse de 14 études, le risque relatif d’accident ischémique cérébral était de 1,83 (IC (95%) : 1,61-3,19) en cas de migraine avec aura. Le risque était beaucoup plus élevé chez les migraineuses qui prenaient un contraceptif estroprogestatif (8,82(IC 95%) : 5,05-15,05) [56]. Deux études de cohorte publiées ultérieurement ont confirmé que la migraine avec aura est un facteur de risque d’accident ischémique cérébral mais n’ont pas montré d’association significative entre migraine avec aura est accident ischémique cérébral [57] [58].

3.7. Autres

D’autres facteurs de risque ont été aussi décrits comme la contraception orale, les avortements, post partum, alcool etc….

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La plus part des études [59] [60] et deux méta-analyses [61] [62] suggèrent une augmentation du risque vasculaire cérébral chez la femme jeune sous contraceptifs oraux. Le risque d’infarctus cérébral est accru par la présence des autres facteurs de risque, le risque relatif atteignant dans une étude [60] 4,4 en association avec le tabac, 4,6 avec l’obésité 5,3 avec le diabète, 7,6 avec l’hypertension et 10,8 avec l’hypercholestérolémie.

Il existe une synergie entre le tabagisme et les contraceptifs estroprogestatifs sur le risque d’accident ischémique cérébral. Le risque est 1,3 fois plus grand (IC (95%) : 0,7-2,1) pour les femmes qui fument mais n’utilisent pas de contraceptif estroprogestatif, 2,1 fois plus élevé (IC (95%) : 1,0-4,5) pour les femmes qui utilisent un contraceptif estroprogestatif mais ne fument pas, et 7,2 fois plus grand (IC (95%) : 3,2-16,1) pour les femmes qui fument et utilisent un estroprogestatif [63].

Dans notre série d’étude, la contraception orale occupait 9,2%, comparable à d’autres [13][64].

La grossesse et la période du post partum sont habituellement considérées comme des périodes à risque élevé d’accidents vasculaires cérébraux (AVC) [65]. Bien que les AVC survenant au cours de la grossesse et du post partum représentent 4 à 11% des causes de décès maternel (30.2et4), ils restent mal connus des neurologues et des obstétriciens [66]. Dans notre série, le post partum représente 3,7%, aucun cas de grossesse n’a été mentionné par contre les antécédents d’avortement occupaient 5,6%.

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L’obésité est un facteur de risque d’accident ischémique cérébral. Il existe une relation continue entre le poids ou l’indice de masse corporelle et le risque ischémique cérébral. La force de cette association est cependant atténuée dans les analyses qui ajustent pour l’effet des autres facteurs de risque d’accident ischémique cérébral, souvent associés à l’obésité (hypertension, diabète, dyslipidémie) [23].

L’alcoolisme est un facteur de risque d’accident ischémique cérébral, la relation entre consommation d’alcool et risque d’accident ischémique cérébral décrit une courbe en « J » [23] [26].

Des antécédents d’AVC avaient été retrouvés chez 4 patients. Parmi lesquels, 2 ont été victimes d’un accident vasculaire cérébral ischémique transitoire alors que les 2 autres avaient eu un AVCI constitué. Aucun antécédent d’AVC hémorragique, n’a été répertorié.

L’étude INTERSTROKE, grande étude multicentrique cas-témoin, a permis de préciser le poids de chaque facteur de risque d’AVC ischémique. Un antécédent d’hypertension artérielle était associé à 35 % du risque d’accident ischémique cérébral. L’hypertension artérielle, le tabagisme, l’obésité abdominale, la sédentarité et les caractéristiques du régime alimentaire (régime riche en viande rouge, pauvre en poisson et en fruits) rendaient compte de 80 % du risque [67].

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Tableau 6 : comparaison des facteurs de risque de notre étude par rapport aux autres auteurs [5]

CO Dyslipidémie HTA Alcool Diabète Céphalées Grossesse Tabac

Ducrocq et coll. (B) 53 37,5 18,6 16,6 14,2 16,9 - 55,1 Rouhart et coll. (A) 78,6 20 12,5 - 2,5 - - 57,5 Franck et al. (83) - 50 30 - 8 - - - Adams et al. (86) - 2,1 15,3 - 10,4 - - 14,6 Milandre (90) - 42 17 - 2,5 - - 50 Alvarez (89) - - 23,3 - 10,9 - - 56,3 Leys et al. (02) - 25,7 (CT) 19,7 (TG) 24,5 16,5 6 - - 37,8 Carolei 12,5 53,7 18,9 - 2,7 15 - 35 Mbagui R. (09) à l'HMIMV 39,13 15,38 11,54 7,69 9,67 3,85 0,96 33,65 Notre étude (2015) à l’HMIMV 9,2 13 38,3 3,7 27,7 13 20,4

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