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4 Les résultats et les interprétations

4.2 Le comportement on-task de l’élève

4.2.2 Les analyses visuelles des effets sur le comportement on-task

Les résultats généraux

Les comportements on-task des élèves ont augmenté avec l’introduction des séances de consultations scolaires. Les changements observés sont généralement suffisants pour être significatifs et pour laisser croire à un effet positif du dispositif de

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consultations scolaires sur les comportements on-task des élèves. En effet, les résultats en phase A et en phase B diffèrent suffisamment. Dans le Graphique 3, ces résultats sont présentés visuellement. L’effet du dispositif s’observe notamment par des moyennes différentes en phase A et en phase B.

Dans le Tableau 15, les données chiffrées sont détaillées, afin de préciser les observations faites à l’aide du graphique. Comme pour l’analyse visuelle des SAE, les résultats des comportements on-task en phases A et B sont comparés à l’aide de différences de pentes (x1B-

x1A), de différences d’écarts interquartiles (IQR), de différences

de moyennes et de médianes, de changements relatifs et absolus. Finalement, le pourcentage de résultats de B situés hors du prolongement de l’enveloppe de A (+/-1.5*IQR sur la régression linéaire) est illustré visuellement dans le Graphique 3 à l’aide de pointillés. Ces informations permettent de préciser les analyses visuelles et l’étude des effets des consultations scolaires sur la durée d’apparition des comportements on-task des élèves.

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Graphique 3 : Comportement on-task – Comparaisons visuelles des phases A et B

Tableau 15

Comportement on-task – Comparaisons des phases A et B

Pentes (x1) Variabilités

(IQR)

Changem. de niveaux % en B, hors envelop. A B B-A A B B-A moy. médi

.

relat. abs. en dessous en dessus

F .008 .001 -.007 .062 .076 .014 .139 .153 .150 .148 2/14 (14%) 0/14 (0%)

S .008 .000 -.008 .192 .061 -.131 .193 .228 .119 .242 0/14 (0%) 0/14 (0%)

C .005 -.000 -.005 .059 .037 -.022 .133 .114 .117 .160 1/14 (7%) 0/14 (0%)

P -.004 -.000 .004 .085 .060 -.025 .118 .108 .121 .281 0/14 (0%) 13/14 (93%) M -.002 -.002 .000 .062 .048 -.014 .074 .047 .066 .040 0/14 (0%) 14/14 (100%)

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Les résultats pour l’élève de l’enseignante F

Les analyses visuelles du Graphique 3 indiquent que le dispositif de consultations scolaires a eu un effet positif sur la durée moyenne d’apparition des comportements on-task de l’élève de l’enseignante F. En effet, cette durée d’apparition est plus importante en phase B, que ce soit immédiatement après l’introduction des séances de consultations scolaires (.148), à court terme (.150) ou de manière générale (changements de moyennes : .139, et de médianes : .153). Pourtant, deux points sur quatorze (14%) de la phase B sont en dessous de l’enveloppe projetée de A. Ce résultat indiquerait plutôt une diminution de la durée d’apparition des comportements on-task. Il s’explique probablement par une pente positive en phase A et un effet de plafond en phase B. Finalement, la pente (-.007) et la variabilité des résultats (.014) ont peu été modifiées par le passage en phase B.

Ainsi, la durée d’apparition des comportements on-task de l’élève de l’enseignante F semble avoir augmenté grâce au dispositif de consultations scolaires.

Les résultats pour l’élève de l’enseignante S

Les analyses visuelles du Graphique 3 indiquent que le dispositif de consultations scolaires a aussi eu un effet positif sur la durée moyenne d’apparition des comportements on-task de l’élève de l’enseignante S. En effet, cette durée d’apparition est plus importante en phase B, que ce soit immédiatement après l’introduction des séances de consultations scolaires (.242), à court terme (.119) ou de manière générale (changements de moyennes : .193, et de médianes : .228). Pourtant, tous les résultats en phase B sont inclus dans l’enveloppe projetée de A, ce qui suppose l’absence de changement. Cette stabilité apparente lors du changement de phase est la conséquence de la grande variabilité des données en phase A. Pour rappel, les résultats en phase A du comportement on-task de l’élève de l’enseignante S étaient les seuls à ne pas avoir une stabilité suffisante. Ainsi, cet indice de superposition est probablement peu fiable. Finalement, la pente (-.008) change peu et la variabilité des résultats (-.181) diminue lors du passage en phase B. Cette diminution est la plus importante comparativement aux quatre autres élèves.

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Ainsi, la durée d’apparition des comportements on-task de l’élève de l’enseignante S semble avoir augmenté grâce au dispositif de consultations scolaires. De plus, leur variabilité semble avoir diminué.

Les résultats pour l’élève de l’enseignante C

Les analyses visuelles du Graphique 3 indiquent que le dispositif de consultations scolaires a aussi eu un effet positif sur la durée moyenne d’apparition des comportements on-task de l’élève de l’enseignante C. En effet, cette durée d’apparition est plus importante en phase B, que ce soit immédiatement après l’introduction des séances de consultations scolaires (.160), à court terme (.117) ou de manière générale (changements de moyennes : .133, et de médianes : .114). Pourtant, un point sur quatorze (7%) en phase B est en dessous de l’enveloppe projetée de A. Cette légère diminution observée à l’aide de cet indice est tributaire des données de la phase A, dans laquelle il y a une valeur extrême créant une « fausse » pente positive. Finalement, la pente (-.005) et la variabilité des résultats (-.022) changent peu lors du passage en phase B.

Ainsi, la durée d’apparition des comportements on-task de l’élève de l’enseignante C semble avoir augmenté grâce au dispositif de consultations scolaires.

Les résultats pour l’élève de l’enseignante P

Les analyses visuelles du Graphique 3 indiquent que le dispositif de consultations scolaires a aussi eu un effet positif sur la durée moyenne d’apparition des comportements on-task de l’élève de l’enseignante P. En effet, cette durée d’apparition est plus importante en phase B, que ce soit immédiatement après l’introduction des séances de consultations scolaires (.281), à court terme (.121) ou de manière générale (changements de moyennes : .118, et de médianes : .108). L’indice de l’enveloppe projetée indique que la durée d’apparition des comportements on-task a augmenté pour treize des quatorze points de la phase B (93%). Ce résultat est probablement gonflé par une pente négative en phase A, mais reflète les changements de moyennes et de médianes observés. Finalement, la

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pente (.000) et la variabilité des résultats (-.025) changent peu lors du passage en phase B.

Ainsi, la durée d’apparition des comportements on-task de l’élève de l’enseignante P semble avoir augmenté grâce au dispositif de consultations scolaires.

Les résultats pour l’élève de l’enseignante M

Les analyses visuelles du Graphique 3 indiquent que le dispositif de consultations scolaires a aussi eu un effet positif sur la durée moyenne d’apparition des comportements on-task de l’élève de l’enseignante M. En effet, cette durée d’apparition est plus importante en phase B, que ce soit immédiatement après l’introduction des séances de consultations scolaires (.040), à court terme (.066) ou de manière générale (changements de moyennes : .074, et de médianes : .047). L’indice de l’enveloppe projetée indique que la durée d’apparition des comportements on-task a augmenté pour tous les points de la phase B. A nouveau, ce résultat est probablement gonflé par une pente négative en phase A, mais reflète les changements de moyennes et de médianes observés. Finalement, la pente (.004) et la variabilité des résultats (-.014) changent peu lors du passage en phase B.

Ainsi, la durée d’apparition des comportements on-task de l’élève de l’enseignante M semble avoir augmenté grâce au dispositif de consultations scolaires.

La synthèse des analyses visuelles

Les analyses visuelles indiquent que le dispositif de consultations scolaires a eu un effet positif sur la durée d’apparition des comportements on-task des élèves. Les moyennes et médianes ont notamment augmenté. De plus, la variabilité des résultats semble avoir diminué en phase B concernant l’élève de l’enseignante S.

Les augmentations des durées d’apparition des

comportements on-task ont plutôt été immédiates. Elles ne semblent donc pas, comme posé dans l’hypothèse 2A., être apparues progressivement. Finalement, ces résultats sont constants entre les différentes réplications. L’augmentation a toutefois été moindre pour

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l’élève de l’enseignante M, probablement à cause d’un effet plafond dû aux valeurs déjà élevées en phase A.

Au regard de ces résultats, l’hypothèse 2A. peut être retenue, mais discutée. En effet, les améliorations sont visibles, bien que la superposition des résultats entre A et B reste grande. Il est alors judicieux de faire preuve de précaution avant de conclure définitivement à un effet du dispositif de consultations scolaires sur la durée d’apparition des comportements on-task. Les tests statistiques ci-après permettront de préciser les analyses visuelles à l’aide de normes.