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Table des annexes

LES ACQUISITIONS ET DONS/LEGS.

1. Comment se faisaient les acquisitions avant que vous preniez la responsabilité de la bibliothèque ?

Sophie Bernard : Je ne me souviens plus, mais en tous cas, ça fait deux ans que je fais des

sessions d'acquisitions, je ne peux pas dire le montant initial mais aujourd'hui on est a 5000 euros alors qu'avant on avait 7000 euros, donc on est passé de 7000 à 5000 euros. On fait à peu près trois sessions d'acquisitions par an, qui sont liées à l'actualité des expositions. On acquiert aussi des ouvrages liés aux grandes expositions, qui ont lieux dans les grands musées parisiens (acquisitions des catalogues d'expositions des grandes institutions) et puis sinon on fait des acquisitions plus globales sur des essais, sur l'actualité de l'art, etc.

En gros chaque conservateur ici ou presque a une mission transversale en plus de ses missions générales. Moi, j'ai la Bibliothèque et la Documentation.

2. Quel est le processus d'acquisition ?

S.B. : Il n'y a pas vraiment de processus. En fait, il y a un choix qui se fait. Il y a quand même

une consultation de la conservation c'est-à-dire qu'on se réunit, et après on établit une liste sur laquelle on se met d'accord. Gérard est censé vérifier qu'il n'y a pas de doubles. On essaie de faire en sorte d'acquérir ce que nous n'avons pas. Ensuite, on travaille avec des librairies : la Librairie Le Square à Grenoble mais surtout la Librairie Descours à Lyon, qui est une librairie spécialisée dans des ouvrages qui ne sont plus publiés (ils sont capables de faire des

recherches sur des choses anciennes et épuisées soit à l'étranger soit en France). En tous cas, toutes les librairies du centre de Grenoble, avec lesquelles on travaille, que ce soit Decitre, que ce soit Le Square, ne font le travail que sur l'actualité, Descours font le travail sur les ouvrages anciens.

Les marchés publics sont réalisés dans certains secteurs, notamment pour la communication, etc. On essaie d'effectuer des marchés publics pour les transports pour des sommes

importantes et on devrait peut-être en effectuer pour les livres mais on ne le fait pas c'est-à- dire qu'on n'est pas intégré aux réseaux des bibliothèques et qui est un marché, un marché ça veut dire qu'il y a une mise en concurrence qui a été faite et Le Square a été choisi. Nous, nous ne sommes pas sous le principe du marché public, donc c'est très simple, on envoie la liste de ce qu'on souhaite acquérir à la librairie qui nous envoie un devis, le devis on le valide et en conséquence on leur transmet un bon de commande, qui fait qu'ils sont prêts à

commandés et ça veut dire qu'ils vont être payés, ensuite, ils nous renvoient une facture.

3. Est-ce qu'il y a un tri des ouvrages pour correspondre au budget dans la liste des ouvrages à acquérir ?

S.B. : Non. On met les ouvrages que l'on veut sur une liste et on essaie de ne pas dépasser

donc on fait un tableau qui est à l'image de nos besoins. On ne fait pas de propositions hors normes, la sélection se fait de manière raisonnable donc je n'ai pas tellement besoin d'enlever des ouvrages proposés.

4. Pour les dons et legs, quel sont les personnes qui donnent des ouvrages ?

S.B. : Il n'y a pratiquement pas de dons et legs. J'ai eu récemment un don de la Fondation

belge Gaston Bertrand sur un ensemble de catalogues d'expositions et de monographies sur cet artiste belge et là, la Fondation avait pour objectif de promouvoir l'artiste parce qu'il n'est pas connu je pense et qu'on est un musée d'art moderne avec des œuvres de l'art belge, du coup ils savent que ça pouvait nous intéresser. Après, il y avait aussi l'université qui voulait nous donner des œuvres. On regarde en fonction de l'intérêt que ça peut avoir pour le musée et s'il n'y a pas des doubles. C'est plus spécifiquement des spécialistes en histoire de l'art. C'est

assez rare les dons. Le don de Mme Vermorel s'est partagé entre la bibliothèque universitaire et le musée.

5. Quelles sont les références qui servent à la recherche des ouvrages à acquérir ? S.B. : On peut regarder dans Livres Hebdo pour l'actualité. Après, pour les catalogues

d'exposition on regarde l'actualité des expositions pour enrichir les manques. Par exemple, là, je suis sur Picasso, il y a un fonds Picasso présent au musée et je complète avec des choses que nous n'avons pas (des écrits sur Picasso et des catalogues sur Picasso que l'on n'auraient pas). C'est vraiment des recherches qui viennent affiner un fonds : par exemple, Fernande Olivier, qui a été une compagne de Picasso, a écrit sur lui mais on n'a pas son ouvrage. C'est vraiment avec les recherches pour l'exposition, qui amènent à unr recherche bibliographique poussée et approfondie, que l'on est en mesure de déceler des manques (ça peut être des ouvrages, des monographies, des livres écrites, des revues, des documents tous supports, etc.).

6. Est-ce qu'il y a des acquisitions d'ouvrages en langues étrangères ?

S.B. : Oui, on en fait régulièrement. Il y a les dons et les achats mais les acquisitions, ce n'est

pas seulement les achats, il y aussi les échanges. Il y a 150 prêts par an pour les échanges. C'est à cette occasion que l'on bénéficient des catalogues d'exposition en langues étrangères. Les acquisitions en langues étrangères, en gros, il y en a beaucoup, parfois parce qu'on fait des échanges avec des musées étrangers donc on leur envoie nos catalogues, et en

contrepartie, on reçoit des catalogues en anglais notamment. On évite quand même tout ce qui est catalogues asiatiques (Chine, Japon, etc.), ce n'est pas très exploitable et c'est difficile pour les lecteurs ici. Je pense qu'on a un fonds d'ouvrages espagnols, allemands, anglais, etc. après on ne les acquiert pas parce qu'on est une bibliothèque avec un fonds français et pour un public avant tout français, donc les acquisitions en langues étrangères, c'est vraiment si l'ouvrage n'existe que dans une langue étrangère : ça arrive pour les expositions allemandes comme pour Caspar David Friedrich ou Max Beckmann, par exemple, où il y a quelques catalogues de référence qui ne sont qu'en allemand. Là, on se doit de les acquérir. C'est dans le cas des catalogues de référence qui ne sont pas traduit.

8. Dans quels cas des ouvrages sont refusés ?

S.B. : Les ouvrages sont refusés s'il y a déjà un exemplaire dans les collections de la

bibliothèque mais aussi quand ils ne sont pas en rapport avec les collections du musée ou les arts en général.