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Les études descriptives de l'information sectorielle publiée.

Chapitre deuxième : Nature et rationalité de l'information sectorielle

Section 1 Les études descriptives de l'information sectorielle publiée.

De nombreuses études ont eu pour objet principal l'étude descriptive de la présentation de l'information sectorielle par les entreprises. La plupart des recherches ont été menées sur les données publiées dans les rapports annuels (§1). Plus récemment, deux études se sont penchées sur l'information contenue dans les bases de données financières

(§2). Enfin, bien qu'ils soient moins nombreux que ceux menés au plan international, nous avons pris le parti de présenter les travaux effectués spécifiquement sur les entreprises françaises de manière séparée pour isoler d'éventuelles particularités nationales (§3).

§1 Etudes étrangères et comparaisons internationales à partir des rapports annuels.

La fin des années 60 a connu la mise en place de la première réglementation en matière de publication d'informations sectorielles. Cette réglementation établie par la SEC pour les entreprises cotées des Etats-Unis est devenue effective le 14 août 1969. Au cours de ces années, de nombreux rapports, études et articles se sont penchés sur le problème de l'information sectorielle. SKOUSEN [1970] relève 68 références bibliographiques traitant directement ce sujet entre avril 1965 et février 1970. L'étude de ces références revêt un intérêt historique certain, toutefois elle pourrait alourdir inutilement notre propos sans déboucher sur une meilleure connaissance de l'information sectorielle publiée dans le cadre d'un environnement réglementé.

A la suite de la mise en place de la réglementation par la SEC, certains auteurs ont étudié l'information sectorielle contenue dans les rapports annuels des entreprises1. Les résultats obtenus de ces travaux concernent cinq éléments :

 l'homogénéité des données sectorielles entre les entreprises ;

 la proportion des entreprises qui publient une information sectorielle ;  la manière de définir les secteurs ;

 la partie du rapport dans laquelle cette information est présentée ;  la présentation d'informations particulières.

A - L'homogénéité des données sectorielles entre les entreprises.

L'homogénéité de l'information sectorielle présentée par les différentes entreprises conditionne fortement son utilisation. En effet, une homogénéité satisfaisante permettra d'une part d'effectuer des comparaisons entre les entreprises et d'autre part facilitera l'approche mécanique de la prévision de résultats à partir des données sectorielles.

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Un tableau présenté en annexe 1 (page 409) synthétise, pour les travaux les plus importants, l'échantillon sur lequel l'étude a été menée, les objectifs de l'étude et les résultats obtenus.

A travers douze exemples, PACTER [1970] étudie treize caractéristiques de la présentation de l'information sectorielle. Il observe une grande diversité entre les différentes formes de présentation utilisées par les entreprises. Cette diversité est principalement liée au fait que chaque entreprise a une information particulière à donner en fonction de ses activités2 et de son organisation. L'auteur estime que cette diversité enrichit l'information et satisfait pleinement les utilisateurs, qu'ils soient analystes financiers ou banquiers investisseurs. Cet avis est important car il va à l'encontre de l'idée d'une

standardisation de la manière de présenter les données sectorielles et qu'il est émis par

Paul Pacter qui sera chargé 20 ans plus tard de mener les études préliminaires aux projets de normes sur l'information sectorielle par le FASB et l'IASC.

Selon l'étude d'EMMANUEL et GRAY [1977] portant sur 100 entreprises du Royaume-Uni, les secteurs d'activité présentés sont, en général, compatibles avec la classification des codes SIC. Il serait donc possible de délimiter les secteurs d'activité selon un référentiel commun à toutes les entreprises. Toutefois, il convient de noter que si cette standardisation est possible en théorie, elle est difficile à mettre en oeuvre en pratique, de manière absolue et selon le même degré de désagrégation, pour toutes les entreprises, à cause du travail de préparation des données que devrait réaliser l'entreprise. D'ailleurs, les auteurs de l'étude citée ne proposent pas cette standardisation pour homogénéiser les données présentées par les différentes entreprises mais pour homogénéiser les différentes données présentées par une même entreprise dans son rapport annuel.

Le manque d'homogénéité des données sectorielles, a été mis en évidence par d'autres études dans diverses situations. Ainsi, TYSON et JACOBS [1987] ont mené une étude destinée, entre autres, à mesurer l'homogénéité des données par secteurs géographiques publiées par 10 banques implantées aux Etats-Unis. Les résultats qu'ils obtiennent montrent que, malgré le petit nombre d'entreprises composant l'échantillon et leur appartenance à un même secteur, l'information publiée n'est pas suffisamment homogène pour permettre des comparaisons sur les activités internationales des banques

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La réglementation de la SEC n'impose pas une décomposition du chiffre d'affaires par secteurs géographiques.

étudiées3. Des résultats équivalents sont présentés par AHADIAT [1995] qui étudie les données par secteurs géographiques publiées par 175 entreprises exerçant leur activité dans divers domaines. LOW et al. [1985] étudient les informations sectorielles publiées en 1983 par 40 entreprises de Singapour. Une de leurs conclusions confirme cette absence d'homogénéité.

Les recherches montrent que les données sectorielles ne sont pas homogènes d'une entreprise à l'autre. L'utilisateur ne peut donc en principe utiliser ces données pour comparer des secteurs identiques appartenant à des entreprises différentes. Cette situation est la conséquence de la liberté laissée aux dirigeants par la réglementation pour la définition des secteurs. Cette réglementation précise d'ailleurs que les données sectorielles ne sont pas destinées à être utilisées pour effectuer des comparaisons4.

B - La proportion des entreprises qui publient une information sectorielle.

La proportion des entreprises qui publient une information sectorielle est un critère qui a été largement étudié. En effet, lors de la constitution de son échantillon, le chercheur va parfois devoir isoler les entreprises qui publient une information sectorielle de celles qui n'en publient pas. Dans ce cas, on dispose d'une information sur cette proportion. D'autres travaux se sont centrés plus particulièrement sur l'étude de cette proportion. Ces études permettent de déterminer trois aspects de la fréquence de publication de l'information sectorielle : une influence du mode de sélection de l'échantillon de travail, une évolution dans le temps et des particularités nationales.

1 - Sélection de l'échantillon et fréquence de publication.

Sur un échantillon, la proportion des entreprises qui publient une information sectorielle est liée aux critères utilisés par le chercheur pour effectuer sa sélection. Les travaux réalisés sur des échantillons constitués d'une cinquantaine d'entreprises les plus importantes d'un pays révèlent une très forte proportion de publications d'informations sectorielles. Ainsi, GRAY et RADEBAUGH [1984] observent pour l'exercice 1979 des taux de

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Un détail particulier relevé par l'étude reflète ce manque d'homogénéité : pour les dix banques, l'information sectorielle apparaît sous neuf titres de rubrique différents.

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Toutefois, comme nous le verrons par la suite, les analystes financiers utilisent parfois l'information sectorielle pour effectuer ces comparaisons.

publication très importants : 100% des 58 entreprises américaines et 97% des 35 entreprises anglaises publient des données par secteurs géographiques. Le niveau élevé de ces proportions est vraisemblablement lié au fait que ces auteurs travaillent sur les entreprises les plus importantes par rapport à leurs opérations avec l'étranger. De tels résultats, que l'ont peut retrouver dans l'étude de GRAY [1978], sont en contradiction avec les résultats obtenus sur des échantillons plus ouverts. Ils montrent que la taille et la diversification des entreprises influencent positivement la publication d'une information sectorielle.

2 - Evolution dans le temps de la fréquence de publication.

Les études menées aux Etats-Unis et au Royaume-Uni montrent que la fréquence de publication d'une information par secteurs d'activité et par secteurs géographiques n'évolue pas de la même façon. Sur la même période, on observe une réduction des publications par secteurs géographiques et une augmentation des publications par secteurs d'activité.

RENNIE et EMMANUEL [1992] ont étudié l'évolution de l'information par secteurs

géographiques publiée par 70 entreprises anglaises en 1975-76 puis en 1988-89. Cette étude était destinée a analyser l'évolution de politiques de publications d'informations comptables dans un environnement peu réglementé (avant la mise en application de la norme SSAP 25 sur l'information sectorielle). Cette étude montre qu'en 1975-76, 85% des entreprises étudiées présentaient le chiffre d'affaires et le bénéfice par secteurs géographiques alors qu'en 1988-89, cette proportion se trouve ramenée à 52%. Parmi les entreprises qui sortent de cette proportion, deux tiers continuent à ventiler leur chiffre d'affaires, et le tiers restant ne publient plus d'information par secteurs géographiques. Il est possible qu'une partie de cette évolution soit due à l'apparition de la 4ième et de la 7ième directives européennes en 1978 et 1983 qui n'imposent que la ventilation du chiffre d'affaires5. Toutefois, sur le même échantillon et sur la même période, les auteurs relèvent une augmentation de la proportion des entreprises qui publient de l'information par

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Si l'apparition de la réglementation européenne a influencé cette évolution, cela signifie qu'un texte réglementaire qui exige moins de publications que celles qui sont effectuées en pratique peut entraîner une réduction des informations publiées par les entreprises en créant un nouveau référentiel.

secteurs d'activité. En 1975-76, 74% des entreprises de l'échantillon ventilent leur chiffre d'affaires et leur résultat par secteurs d'activité, cette proportion s'élève à 82% en 1988-89. Les trois quarts des entreprises rentrant dans cette proportion ventilaient déjà leur chiffre d'affaires en 1975-76.

La comparaison des trois études menées aux Etats-Unis par MEDNICK [1979], ARNOLD et al. [1980] et BAGBY et KINTZELE [1987] fait ressortir une évolution similaire.

L'étude menée par MEDNICK [1979] sur un échantillon comportant 250 entreprises cotées montre qu'en 1977, 55% d'entre elles ont publié de l'information par secteurs géographiques. ARNOLD et al. [1980] travaillent sur un échantillon de 200 entreprises comprises dans la liste Fortune 5006. L'étude des rapports annuels de ces entreprises pour l'exercice 1978 révèle que 65% d'entre-elles publient de l'information par secteurs géographiques. Les travaux de BAGBY et KINTZELE [1987] accomplis sur un échantillon de

100 entreprises cotées révèlent que seulement 48 % des entreprises publient de l'information géographique pour l'exercice 1984. L'évolution de cette proportion pourrait être le fruit du changement d'échantillon d'une étude à l'autre. Toutefois, on retrouve une évolution inverse dans la fréquence de publication d'une information par secteurs d'activité.

Ainsi, pour les Etats-Unis, MEDNICK [1979] montre qu'en 1977, 67% des

entreprises de son échantillon publient de l'information sectorielle. BAGBY et KINTZELE

[1987] trouvent pour cette même proportion une valeur de 71%7.

Ces études montrent que la proportion des entreprises qui publient de l'information par secteurs d'activité a augmenté alors que pour l'information par secteurs géographiques, cette proportion a diminué. Cette évolution a accentué le fait qu'il y a plus d'entreprises qui publient de l'information par secteurs d'activité que d'entreprises qui publient de l'information par secteurs géographiques. Ce phénomène correspond à une évolution de la

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Liste des 500 premières entreprises des Etats-Unis établie par le magazine Fortune en fonction de 12 critères dont le chiffre d'affaires, le résultat, le total de l'actif, le taux de croissance du bénéfice par action...

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Cette évolution pourrait être due à la différence d'échantillons entre les deux études. Toutefois ces échantillons sont suffisamment importants pour être considérés comme homogènes et les entreprises étudiées n'ont pas été sélectionnées par rapport à leurs opérations dans diverses zones ou dans diverses activités.

politique de communication financière8 et non à un recentrage national des entreprises étudiées. En effet, celles qui ne publient plus de données par secteurs géographiques continuent en général d'exercer leur activité dans plusieurs pays.

3 - Différences nationales dans la fréquence de publication.

Les résultats des études sur le taux de publication de l'information sectorielle mettent aussi en évidence des différences entre les pays dans lesquels se trouvent les sièges des entreprises étudiées. Ainsi, GRAY [1978] a montré que les entreprises du Royaume-Uni

sont plus nombreuses que celles d'Europe continentale à publier le chiffre d'affaires par secteurs géographiques (93% contre 71%) et par secteurs d'activité (87% contre 76%) en 1972-73. Cette différence se trouve accentuée pour le résultat par secteurs géographiques (76% contre 4%) et par secteurs d'activité (78% contre 13%). En contrepartie, les entreprises d'Europe continentale sont plus nombreuses à publier une analyse sectorielle de la production (47% contre 7%) et la répartition des éléments d'actif (27% contre 24%). Ces différences sont le reflet de deux approches opposées de la communication financière.

Six ans plus tard, GRAY et RADEBAUGH [1984] mènent une étude destinée à

comparer la publication de données géographiques par des entreprises anglaises et américaines. La proportion des entreprises qui publient ces données est plus importante aux Etats-Unis qu'au Royaume-Uni pour toutes les données étudiées9 sauf pour le nombre de salariés.

L'enquête réalisé par le cabinet Price Waterhouse pour le compte des Nations Unies (NATIONS UNIES [1990]) montre que selon leur pays d'origine, les entreprises ne présentent

pas une information sectorielle identique. Cette étude analyse la présentation de 12 données sectorielles dans les rapports annuels de 194 entreprises originaires de 23 pays. Les résultats obtenus sont reproduits dans l'annexe 4. Les entreprises des pays en voie de développement présentent en moyenne moins de données sectorielles que celles des pays développés. De plus, les entreprises des pays pour lesquels la comptabilité est destinée en

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Comprise dans une signification très large. Il est possible que la raison de ce déséquilibre provienne tout simplement du fait que les données par secteurs d'activité sont plus faciles à construire que celles par secteurs géographiques dans la mesure où l'organisation interne de l'entreprise se fait plus souvent par rapport à ses activités que par rapport aux zones dans lesquelles ces activités sont menées.

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priorité à satisfaire les besoins des actionnaires présentent en général une information sectorielle plus complète que les autres. Cette différence est davantage marquée pour les données les plus sensibles telles que le résultat ou l'investissement.

Ces trois études montrent indirectement que la publication d'informations comptables sectorielles est un élément fortement influencé par la réglementation et par l'approche selon laquelle l'entreprise conçoit sa politique de communication financière.

C - La manière de définir les secteurs.

La qualité de l'information sectorielle, et donc son utilisation, dépendent très fortement de la manière dont les secteurs sont définis. Jusqu'à la réforme de la normalisation internationale et de la normalisation nord-américaine en 1997, la direction de l'entreprise était totalement libre pour choisir la délimitation de ses secteurs. Certaines entreprises ont abusé de cette liberté pour ne pas présenter une information sectorielle satisfaisante. Ainsi, certaines entreprises multinationales ne présentent que deux secteurs géographiques, un pour les activités nationales et un pour les activités menées à l'étranger. D'autres considèrent qu'elles exercent leurs activités dans un seul secteur dès lors que ces différentes activités peuvent être reliées entre-elles. Nous pourrions citer de nombreux exemples de cette situation. Un des plus marquants est peut être celui par lequel commence l'étude de BOERSEMA et Van WEELDEN [1992]. La société IBM qui réalisait en 1989 un

chiffre d'affaires de 63 milliards de dollars et qui comptait de nombreuses activités (ordinateurs personnels, processeurs centraux, systèmes de courrier électronique, semi- conducteurs) ne présentait aucune information sur ses secteurs d'exploitation.

La qualité de la définition des secteurs peut être appréhendée selon deux critères : le nombre de secteurs présentés et l'homogénéité de la délimitation.

1 - Le nombre de secteurs présentés.

Le critère le plus étudié par les auteurs pour mesurer la finesse de l'information est le nombre de secteurs présentés. La plupart de ces travaux ont été menés aux Etats-Unis, les premiers étaient destinés à évaluer l'incidence de la 14ième norme américaine sur ce nombre. Ainsi, BERESFORD et BUCKNER [1978] trouvent 26% de plus de secteurs d'activité en 1977 qu'en 1976 (sur un même échantillon). MEDNICK [1979] indique que sur les 250

entreprises étudiées, 25% présentaient plus de secteurs d'activité, 15% moins et 60% le même nombre. Ces deux études montrent que malgré une réglementation déjà existante sur la publication d'informations sectorielles (SEC), la normalisation à partir de 1977 génère une augmentation du nombre de secteurs sans que ce nombre devienne excessif (en moyenne, 3,8 secteurs pour la première étude et 4 pour la deuxième).

Les études qui mesurent sur un même échantillon le nombre de secteurs d'activité et le nombre de secteurs géographiques montrent qu'en moyenne le premier est plus important. Les 119 entreprises étudiées par BERESFORD et BUCKNER [1978] présentent en

moyenne 3,8 secteurs d'activité et 3,2 secteurs géographiques. Cette différence apparaît plus marquée dans l'étude de STEEDLE [1983] qui observe sur un échantillon de 61

entreprises une moyenne de 4,6 secteurs d'activité et de 3,2 secteurs géographiques. BAVISHI et WYMAN [1980] ont mis en évidence la largeur de définition des secteurs

géographiques. Sur un échantillon de 296 entreprises exerçant leur activité dans au moins 4 pays, ils observent que 73% d'entre-elles ne présentent que 2 ou 3 secteurs géographiques.

L'étude de SANNELLA [1992] montre que le nombre de secteurs présentés par l'entreprise est un élément de la politique de communication financière. Il constate que les entreprises qui répartissent les coûts communs présentent significativement moins de secteurs (3,40 secteurs en moyenne) que celles qui ne répartissent pas ces coûts (3,75 secteurs en moyenne) ou que celles qui n'en ont pas (4,17 secteurs en moyenne). Ainsi, la répartition des coûts communs et la présentation de moins de secteurs seraient destinées à cacher le résultat réalisé dans un secteur sensible.

Deux études ont mesuré sur une période de temps l'évolution du nombre de secteurs pour un échantillon homogène. Les résultats obtenus montrent que le nombre moyen de secteurs augmente jusqu'à un certain niveau puis se stabilise (voire se réduit légèrement). SANNELLA [1992] a étudié cette évolution pour les secteurs d'activité de 1975 à 1981 aux Etats-Unis. Au début de la période, les entreprises étudiées présentaient en moyenne 4,1 secteurs d'activité. De 1975 à 1979, ce nombre s'accroît régulièrement pour atteindre 4,5 secteurs, puis il reste stable jusqu'à la fin de la période étudiée (voir Tableau 1-3 page 66). AHADIAT [1995] étudie l'évolution du nombre de secteurs géographiques présentés par les

entreprises de 1976 à 199210. En 1976, les entreprises étudiées publient en moyenne 2,89 secteurs géographiques. Ce nombre va croître jusqu'en 1983 où il atteint 3,33 secteurs puis va légèrement diminuer : 3,27 secteurs en 1988 et 3,19 secteurs en 199211. Il semble donc que lors de l'apparition de publications d'informations sectorielles, le nombre moyen de secteurs publiés par les entreprises s'accroisse et se stabilise à un certain niveau.

GRAY et RADEBAUGH [1984] montrent que les entreprises implantées aux Etats-

Unis présentent plus d'informations sectorielles que celles implantées au Royaume-Uni (voir page 55). Dans la même étude, ils montrent que les entreprises anglaises présentent plus de secteurs géographiques (6 en moyenne) que les entreprises américaines (4 en moyenne). Cette étude semble donc confirmer que lorsque le nombre de secteurs croît, l'entreprise présente moins d'informations additionnelles.

Les dix banques implantées aux Etats-Unis étudiées par TYSON et JACOBS [1987]

présentent au plus deux secteurs étrangers (soit trois secteurs géographiques). Ces secteurs sont définis d'une manière extrêmement large. Ainsi, on peut retrouver dans un même secteur les opérations réalisées en Asie, Moyen Orient et Afrique du Nord.

Le nombre de secteurs est souvent considéré comme un critère important de la qualité de l'information sectorielle. Les travaux réalisés sur cette caractéristique montrent que quatre facteurs peuvent influencer ce nombre :

 la réglementation qui semble avoir un effet positif (après l'entrée en vigueur de la 14ième norme comptable américaine, les entreprises présentent des données pour un plus grand nombre de secteurs) ;

 la période étudiée. Aux Etats Unis, de 1975 à 1979 le nombre de secteur s'accroît pour ensuite se réduire légèrement dans les années qui suivent ;

 le nombre de données présentées a un effet négatif (les entreprises qui produisent le plus de données sectorielles les présentent pour un nombre de secteurs limités) ;

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Pour cette période, tous les exercices ne sont pas étudiés. Le nombre de secteurs est mesuré pour 1976, 1977, 1983, 1988 et 1992.

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Les nombres de secteurs présentés dans l'article de AHADIAT sont inférieurs de une unité par rapport à ceux que nous indiquons. Cette différence est liée au fait que AHADIAT mesure les secteurs étrangers. Pour homogénéiser les résultats de son étude avec ceux des autres études présentées nous avons ajouté une