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le Président Alain ANZIANI : Merci. Stéphane PFEIFFER

Affaires non regroupées :

M. le Président Alain ANZIANI : Merci. Stéphane PFEIFFER

M. Stéphane PFEIFFER : Merci Monsieur le Président. Pour le groupe Écologie et Solidarités, bien sûr, on votera pour cette délibération, d’abord, parce que l’on considère que la jeunesse, elle est au cœur des transitions, elle est au cœur de notre avenir et qu’il est bien évidemment indispensable de la soutenir.

Les derniers rapports du GIEC (Groupement Intergouvernemental d'experts sur les évolutions du climat) montrent que nous avons de quoi nous inquiéter pour l’avenir. D’ailleurs, 75 % des jeunes expriment aujourd’hui une vraie crainte pour le futur. On ne peut pas accepter cet te situation.

La période de Covid a renforcé les difficultés que peuvent rencontrer les jeunes et les étudiants.

On l’a dit : abandon d’études, précarité alimentaire. Les étudiants n’avaient plus leur job habituel et leur protection sociale est aujourd’hui largement insuffisante. Détresse psychologique, près d’un étudiant sur 5 se déclare en situation de détresse psychologique.

Notre responsabilité collective est donc d’accompagner cette jeunesse. On le fait via la construction de logements étudiants comme l’a rappelé Stéphane DELPEYRAT. On l’a fait sur la précarité alimentaire avec le recours au FAJ (Fonds d’aide aux jeunes) et les dispositifs que propose le FAJ.

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Notre groupe est intervenu dans un Conseil précédent pour insister sur la nécessité d’investir davantage auprès des étudiants. C’est chose faite, et nous nous félicitons de cette délibération.

Je terminerai jusque quand même en disant, Madame FAHMY, et je m’en excuse, mais l’action du Gouvernement est quand même largement insuffisante. Les repas à un euro, c’est terminé.

Les aides sociales n’ont pas été augmentées pour tous les étudiants. Il n’y a pas plus d’étudiants qui en bénéficient. Il y a encore des difficultés à s’inscrire dans l’enseignement supérieur cette année. Ce sont des situations qui ne sont pas acceptables. On a vraiment là besoin d’un investissement massif dans l’Enseignement supérieur et les aides socia les étudiantes.

M. le Président Alain ANZIANI : Merci. Est-ce qu’il y a d’autres demandes de parole ? Monsieur POUTOU.

M. Philippe POUTOU : On s’abstient, nous, sur cette délibération. On a bien lu la délibération, ce n’est pas comme si on ne la lisait pas. On a lu que des choses étaient faites, pas mal de choses sont faites même, mais on voudrait poser non pas juste l’idée que ce n’est pas ass ez, parce que c’est facile à dire que ce n’est pas assez, que l’on peut toujours faire plus. Au regard de la gravité de la situation, c’est vrai que finalement, la délibération apparaît dérisoire. On est bien conscient que ce n’est pas juste la Métropole ou pas juste les collectivités territoriales qui peuvent répondre aux difficultés de plus en plus importantes du côté de la jeunesse et des étudiants. Cela a été dit tout à l’heure, il y a la question de la politique gouvernementale qui n’est pas du tout adaptée à la situation et même plutôt aggrave la situation des jeunes. On est conscient de tout cela, mais cela pose quand même le problème de comment les collectivités locales… là, c’est la Métropole, mais aussi en lien avec le Département, en lien avec la Région, en lien avec les communes qui seraient parties prenantes, c’est d’arriver à mettre en place une politique qui soit beaucoup plus efficace. Je lisais le début de la délibération en plus. Il y a des chiffres qui sont quand même particulièrement inqu iétants : 50 % des jeunes sont inquiets pour leur santé mentale, 30 % des jeunes ont renoncé aux soins. 35 % des jeunes de 18 à 24 craignent de ne pas pouvoir faire face à leurs dépenses de logement en 2021. On est face à une situation très grave.

Après, comment on y répond. Par exemple, sur la santé, quelles sont les réponses sur la santé ? Quelles sont les réponses en lien avec l’ARS (Agence régionale de santé) ou avec d’autres structures de santé ? On voit bien qu’il y a un problème politique de fond qui est posé, et on voit bien que ce n’est pas juste une réponse à apporter de la part des collectivités territoriales, mais qu’il y a une politique de fond.

Cette délibération semble passer un peu à côté. C’est pour cela que l’on fait le choix de s’abstenir justement pour essayer de souligner ce qui nous apparaît largement insuffisant.

Je finis sur une lecture d’une note que je suis censé vous lire parce que l’on m’a demandé de le lire. C’est pareil, c’est une analyse d’une partie de la délibération. Je ci te :

« La précarité étudiante s’est aggravée durant la crise sanitaire, mais elle est surtout plus visible aujourd’hui. Évidemment, les files d’attente devant les associations d’aide alimentaire ont choqué beaucoup de monde ainsi que le manque de réponse de l’État, mais la réalité est que la misère des étudiants s’amplifie depuis des années et que le quinquennat a commencé par une baisse de 5 euros d’APL (Aide personnalisée au logement), on le rappelle quand même, qui était l’allocation essentielle pour les étudiants et les étudiantes.

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À Paris, par exemple, des lieux sont ouverts pour la distribution alimentaire. C’est une revendication que nous portons. À Toulouse, plus de 900 clés 4G ont été distribuées. C’est aussi une revendication que l’on peut porter notamment pour lutter contre la fracture numérique.

Il y a la prise en charge des loyers pour les étudiants. Tous les étudiants ne sont pas en logement CROUS, même les boursiers n’y ont pas toujours accès du fait du manque de logement CROUS. La Métropole doit pouvoir investir massivement dans les logements… », c’est abordé dans la délibération, et nous, on pense qu’il y a une politique aussi de loyer, de voir comment on ne peut pas freiner ou bloquer les loyers qui permettraient justement à pas mal de jeunes de se loger dans des conditions un peu plus confor tables.

« Aussi, il faudrait rappeler que la solidarité s’exerce principalement entre étudiants… ». C’est le constat que l’on fait aujourd’hui. « Beaucoup d’associations et de collectifs se sont créés », heureusement. « Les étudiants s’organisent pour l’aide alimentaire et la distribution. Des associations et des collectifs se sont créés aussi pour lutter contre l’isolement social pendant les confinements successifs ». Il faudrait aussi souligner l’importance de cette mobilisation-là, et puis voir comment les pouvoirs publics peuvent coordonner encore plus avec cette mobilisation-là.

Au vu du manque d’ambition de ce plan qui propose, en partie en tout cas des études, pour des effets à long terme, on s’abstient et on demande à ce que la Métropole s’engage d e suite à apporter de l’aide aux étudiants précaires sur la forme de plan d’urgence. La Métropole, en tant qu’institution politique, peut s’engager notamment par des motions pour une allocation d’autonomie universelle que l’on pense être une réponse assez fondamentale qui commence à se pratiquer dans d’autres endroits.

M. le Président Alain ANZIANI : Avant de donner la parole à Stéphane, je pense que Stéphane DELPEYRAT sera d’accord avec cette idée de Madame FAHMY. C’est un chantier permanent de soutien à la vie étudiante qui doit être actualisé, doit être enrichi. Un plan qui me paraît très important, c’est le logement. On augmente la production de logements, ces derniers temps, avec l’État, mais on doit faire un effort encore supplémentaire pour offrir du logement accessible à nos étudiants. Stéphane DELPEYRAT.

M. Stéphane DELPEYRAT : Oui, merci Président. Je vous remercie pour l’ensemble des interventions. On voit bien que finalement, et je m’en félicite, la préoccupation est partagée.

Nous avons, à un titre ou un autre, tous en tête les difficultés de cette jeunesse et de cette jeunesse étudiante.

Il y avait au fond deux questions, c’est « L’intervention est-elle bien adaptée ? Quelles sont les modalités ? » et puis « Est-elle suffisante ? » Suffisante, sans doute jamais, mais rappelons que 50 euros par personne via la CAF (Caisse d’allocations familiales) alloués par la Métropole, 67 000 foyers très modestes en ont bénéficié dont l’ensemble des étudiants et des étudiantes, bien entendu, dans cette situation. Un plan pauvreté signé par la Métropole avec un volet alimentaire en direction des jeunes et des étudiants a été adopté en mai 2021 pour un montant de 125 000 euros. À travers le contrat que nous avons avec les bailleurs, le CROUS et la Région, c’est 6 000 logements étudiants conventionnés qui ont été décidés pour faire passer le nombre de logements disponibles pour les étudiants de 8 à 12 places pour 100 étudiants. C'est en février 2020. Et enfin, la tarification solidaire dans les transports dont j’ai parlé. Ce n’est peut-être jamais suffisant, mais en tout cas, c’est déjà très important l’effort qui est fait.

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Madame, pour vous répondre sur le complément à l’État, c’est au fond « Que voulons-nous faire à travers ce dispositif ? » Vous avez raison, ce serait une des modalités. Nous y avons réfléchi et il nous a paru, après discussions aussi avec les acteurs de terrain, que finalement, ce dispositif fonctionnait tel qu’il était aujourd’hui. L’État peut, s’il le souhaite d’ailleurs, le consolider, mais le problème est un petit peu différent. Le problème est justement d’aller chercher via un réseau associatif de proximité des jeunes qui peut -être n’iront pas dans ces dispositifs-là. Nous cherchons plutôt à être complémentaires que d’abonder quelque chose qui est déjà en place et qui fonctionne. Voilà la raison de notre choix.

Je voudrais dire aussi à Monsieur BOBET que sa préoccupation sur la santé est tout à fait la nôtre et que nous veillerons dans les appels à projets à ce qu’il y ait une priorisation de ces questions. Après, cela dépendra des projets aussi que les acteurs remonteront, mais en tout cas, nous partageons tout à fait cet avis, et nous serons très vigilants sur ce point.

M. le Président Alain ANZIANI : Merci. J’ai noté donc l’abstention de Monsieur POUTOU. Et pour tous les autres, c’est un vote favorable ? Oui, je vous en remercie.

Unanimité des suffrages exprimés Abstention : Monsieur POUTOU

Mme Claude MELLIER : Délibération 38 : Collecte et traitement des Ordures ménagères – Rapport sur le prix et la qualité du service public 2020 et rapports des concessionnaires – Avis et information. Délibération présentée par Monsieur LABESSE.

M. LABESSE

(n°38) Collecte et traitement des Ordures ménagères (OM) - Rapport sur le prix et la qualité du service public 2020 et rapports des concessionnaires - Avis et information