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Alain ANZIANI présente le dossier

Affaires non regroupées :

M. Alain ANZIANI présente le dossier

M. le Président Alain ANZIANI : Oui, merci. Ce dossier a fait l’objet d’une demande de dégroupement de Métropole Commune(s) et de Monsieur MORISSET. Est-ce que Métropole Commune(s) et Monsieur MORISSET veulent intervenir ?

Monsieur MORISSET.

M. Marc MORISSET : Bonjour à tous et à toutes. Oui, effectivement, j’ai demandé le dégroupement de cette délibération. D’abord, première chose, je tiens à m’adresser aux deux avocats, Monsieur ANZIANI et Monsieur HURMIC qui, quelque part, ont quand même des principes fondamentaux. Quand on juge une personne, quand on l’exclut, on l’entend avant, et aujourd’hui, cela n’a pas été le cas. Donc, ce bref moment « de démocratie » est quand même assez ubuesque comme situation puisque la décision a déjà été prise dans un Bureau avec des Vice-présidents de différents groupes, et à partir de ce moment -là, on juge une personne, on l’exclut et donc il n’y a pas de défense. Il n’y a pas de défense à part le fait de maintenant faire appel à la raison, et avec un minimum de débat, parce qu’il faut quand même plus que 5 minutes pour s’expliquer sur ce sujet-là, essayer de travailler intelligemment pour ne pas à la fois décrédibiliser ce que vous appelez la « participation citoyenne ». Aujourd’hui, moi, je suis élu par une liste citoyenne. Je suis dans des mouvements aujourd’hui de contestation des fondamentaux de cette société qui est en train de bafouer la Liberté, l’Égalité et la Fraternité, et aujourd’hui donc j’aimerais bien que l’on me fasse savoir véritablement les raisons de cette exclusion. D’abord, j’ai été assez exemplaire dans ce que j’ai essayé de faire pour l’intérêt général, c’est-à-dire essayer de travailler à la régie du restaurant de Bordeaux Métropole de façon très consensuelle. J’ai ouvert plusieurs débats. J’ai écouté longtemps les gens, les partis, les syndicats, les autres élus de l’opposition, et on arrive justement à être intelligents quand on est à plusieurs, à voir qu’il y a du consensus, et il y a même l’unanimité puisque a été voté, mercredi dernier, le fait de maintenir les prix de 2021 en 2022 sans augmentation parce qu’effectivement, on considère qu’avec les syndicats, il y a une pauvreté encore une fois aussi au sein de la Métropole, et que c’est important de répondre à ces enjeux sans baisser la qualité, sans baisser évidemment le service et la qualité nutritive et gustative de ce que la Métropole mangera.

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Sur ce, je crois qu’il y a encore d’autres débats et je ne veux pas être trop long par rapport à ce qui se passe. On m’exclut certes de certains endroits comme le SDEEG (Syndicat départemental d’énergie électrique de la Gironde). Je vais vous dire franchement, je ne suis pas contre quitter cet endroit-là surtout que même s’il se renomme « environnement » pour essayer de faire du green washing, je trouve que tout est noyauté. Il n’y a pas de possibilité de faire évoluer les choses. L’EPF (Établissement public foncier), par exemple, sur le foncier, j’ai été un élu qui a demandé dès le début de mon mandat d’essayer de travailler sur la souveraineté alimentaire, sur tout ce qui est justement essayer d’anticiper l’urgence de l’autonomie alimentaire. L’autonomie alimentaire, c’est effectivement un enjeu majeur parce que, si, par exemple, je prends l’exemple, il n’y a plus de pétrole aujourd’hui, du jour au lendemain , la Métropole a 1,5 jour pour s’alimenter. Après, c’est la pénurie. Donc, il y a un vrai problème et cela veut dire qu’il faut travailler sur les territoires en amont de tous les dossiers.

Or, aujourd’hui, je vois bien que même sur une fois où j’ai été à l’EPF en visio, j’ai senti tout de suite qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas dans l’écologie politique que j’essayais de faire avancer. Je vais vous le dire très franchement, quand on essaie de mettre en place des critères environnementaux, quand on essaie de voir que dans les dossiers de validation que propose l’EPF, il n’y a rien sur l’autonomie alimentaire. Il n’y a rien sur le fait de maintenir les arbres. Il n’y a rien sur le fait de maintenir certains espaces verts dans les critères. Donc, effectivement, je me suis abstenu sur bon nombre de dossiers. Et quand on voit aujourd’hui qu’en France, on est toutes les 5 minutes en train d’artificialiser les sols comme un stade de foot, j’essaie de jouer pour l’intérêt général et de dire qu’à un moment donné, cela suffit, il faut jouer sur autre chose, sur un autre plan, il faut changer de pensée. Et aujourd’hui, quand je vois que les agents de cet organisme d’État sont rémunérés à l’intéressement avec des critères qui sont purement économiques et pas du tout écologiques… Oui, je suis, comme dit Julien BAYOU, « rugueux ».

Je suis rugueux et je trouve que je suis utile pour l’intérêt général. Donc, là, encore une fois, cela ne plaît pas. Cela ne plaît pas à une certaine pensée, une pensée unique, j’aurais tendance à dire un peu, toujours, l’ancien monde de celui qui essaie de faire avancer ses dossiers sans mauvaise pensée. On se dédouane des choses. C’est une forme d’hypocrisie ou de lâcheté, je ne sais pas, mais je crois qu’il y a un véritable problème de fond, c’est que l’on n’a toujours pas compris le changement climatique. On n’a toujours pas compris les enjeux de l’énergie, les enjeux démocratiques aussi. Les enjeux démocratiques, c’est quoi ? On parle de gouvernance.

Les gens qui essaient de participer à la gouvernance et d’essayer d’influencer les choses, on les exclut, et c’est absolument dramatique, et c’est triste à la fois.

M. le Président Alain ANZIANI : On vous a entendu Monsieur MORISSET. Vous aviez promis d’être bref.

M. Marc MORISSET : Justement, je termine. Donc, par rapport à cela, je veux bien que les choses soient dissociées. Je voterai même pour le fait de ne plus être au SDEEG, mais par contre les autres postes, je considère qu’au contraire, je suis utile et j’aimerais bien que là -dessus, il y ait véritablement du débat parce qu’aujourd’hui, je ne comprends pas que l’on commence à s’attaquer à la personne alors qu’avant tout ici, on est dans une instance de débat d’idées.

M. le Président Alain ANZIANI : Oui, quelques rectifications. D’abord, il n’y a pas eu de décision du Bureau vous concernant parce que ce n’est pas de la compétence du Bureau, c’est le premier point.

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Deuxième point, on n’est pas dans le cadre d’une procédure disciplinaire pour faute, etc., donc, cela explique qu’il n’y ait pas de procédure contradictoire. Je vous rappelle simplement que si vous êtes là, et si vous êtes dans des organismes, c’est parce que vous avez été désigné par votre groupe. Quand vous allez dans un organisme, vous portez la voix de votre gr oupe. Et si à un moment donné, votre groupe considère que votre voix n’est pas exactement conforme au message qu’il veut faire passer, il a tout à fait le droit de changer évidemment la personne qui va le représenter, et ce n’est pas Marc MORISSET en lui-même, c’est Marc MORISSET représentant un groupe. C’est cela la logique institutionnelle. Si votre groupe a pensé que vous ne correspondiez pas exactement à ses opinions, il avait le droit tout à fait d’en changer, c’est très habituel. Il n’y a rien contre vous, il y a simplement un désaccord entre ce que vous dites et ce que pense votre groupe.

Je vois qu’il y a une demande de parole, allez-y. Monsieur MANGON.

M. Jacques MANGON : Monsieur le Président, mes chers collègues, quelques mots sans vouloir allonger les débats. Je ne surprendrai personne en disant que j’ai de très nombreux désaccords avec Monsieur MORISSET. Je ne partage pas sa vision notamment de la crise sanitaire. Je ne partage pas sa vision sur d’autres points, mais néanmoins, je m’étonne un peu de ce qui se passe aujourd’hui.

Je connais bien Monsieur MORISSET en tant qu’élu puisque nous avons fréquenté le même Conseil municipal depuis maintenant 7 ans. Il a eu des débats dans ce Conseil municipal qui étaient des débats intéressants. Il portait une approche intéressante, et dans un souci de dialectique, d’écoute, de partage, moi, j’ai toujours trouvé normal qu’il soit présent, qu’il participe, qu’il apporte sa voix même si parfois cette voix me dérangeait personnellement, mais je trouve que la démocratie, c’est cela. Et je suis un peu surpris de voir que l’on appellera cela comme on veut… Vous dites, Monsieur le Président, que Monsieur MORISSET représente son groupe. Monsieur MORISSET, il a été élu avec les voix des Saint-Médardais d’abord avant d’être élu avec les voix de son groupe. Donc, ils lui ont fait confiance d’une certaine manière. Il représente cela, et il a le droit de porter une parole. Moi, je suis surpris qu’une majorité comme la vôtre, qui est une majorité, je le disais hier sur un autre sujet, qui nous explique souvent comment il faut comprendre la démocratie, se débrouille - parce que c’est cela la vérité, ne nous cachons pas derrière notre petit doigt - se débrouille pour écarter Monsieur MORISSET qui n’est pas dans la ligne du parti. Moi, je trouve que cela fait un peu désordre, et notamment pour un écologiste par les écologistes, je ne sais pas.

Je vous donne mon sentiment. Cela vaut ce que cela vaut, et cela n’apportera pas grand-chose au moulin, mais je suis un peu choqué. Je trouve que quand on aime la liberté, quand on prétend aimer la démocratie, la censure n’est jamais un très beau geste.

M. le Président Alain ANZIANI : Monsieur MANGON, vous vous engagez dans un jeu dangereux, parce que si on vous suit, demain, quand votre groupe va désigner quelqu’un, finalement un autre groupe peut intervenir en disant : « Mais attendez, ce n’est pas celui-là qu’il faut désigner, c’est l’autre parce que moi, je connais l’autre, il est très, très bien. Il est mieux que celui que vous avez désigné. » C’est le jeu dangereux dans lequel vous venez vous engager, je pense que votre groupe lui-même ne va pas être tout à fait favorable.

Monsieur ROSSIGNOL-PUECH.

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M. Clément ROSSIGNOL-PUECH : Oui, en effet, au nom du groupe Écologie et solidarité, nous avons procédé à des ajustements de représentation. D’ailleurs dans cette délibération, moi -même, j’ai des ajustements en termes de représentation dans certains organismes où je cède ma place à d’autres élus qui sont plus motivés et qui ont plus de temps. Donc, il y a un ajustement assez classique, et en effet, ces décisions ont été prises à l’unanimité du groupe Écologie et solidarité.

Monsieur MANGON ne résiste jamais à donner un petit coup de griffe aux écologistes. Cela lui fait un petit plaisir, mais le sujet n’est pas là. Merci beaucoup.

M. le Président Alain ANZIANI : Est-ce qu’il y a d’autres demandes de prise de parole sur l’ensemble de cette délibération ? Je n’en vois pas. Je soumets au vote. Qui vote contre ? Monsieur MORISSET vote contre. Qui s’abstient ? Personne. La délibération est adoptée et je vous en remercie.

Majorité

Abstention : Monsieur CAZENAVE, Madame FAHMY, Madame HELBIG, Monsieur MARI, Monsieur POUTOU

Contre : Monsieur MORISSET

M. Jean-Jacques PUYOBRAU : Monsieur le Président, toujours la parole au Président, s’agissant de l’association Transparency International.

M. ANZIANI

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