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Le nouveau nom du groupe et Monsieur Boileau

Dans le document Les enfants du Royaume, Denis Rouleau, ofs (Page 96-102)

Les enfants du Royaume

14. Le nouveau nom du groupe et Monsieur Boileau

Les baptisés qui étaient dans le Royaume se nommaient: Luc, 22 ans. Madeleine, 21 ans. Jeanne, 26 ans. Louise, 22 ans. Jacques, 22 ans. Joseph, 27 ans.

Archibald Boileau, 66 ans. Irène Boileau, 63 ans.

Ils étaient dans le Royaume puisqu’ils avaient accepté Jésus qui avait institué l’Église sur saint Pierre.

Ceux qui voulaient se faire baptiser et qui venaient d’entrer dans Royaume par leur foi au Christ:

Lucie, 25 ans. René, 23 ans. Robert, 20 ans. Michel, 18 ans.

Le Royaume est un reflet de l’Évangile duquel il est issu. C’est Jésus qui parle le premier du Royaume de Dieu et lui donne la teneur qu’il a aujourd’hui. Tout cela, c’est parce que l’Évangile est le même aujourd’hui qu’il était il y a un peu moins de 2’000 ans.

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Les conditions d’entrée dans le Royaume sont clairement définies tout au long de l’Évangile et il ne sert à rien d’essayer d’en faire une liste, car il y a des sous-conditions qui viennent d’autres versets de l’Évangile. La meilleure façon de savoir si on est dedans le Royaume est de lire l’Évangile et de l’appliquer à soi-même, ou mieux encore, de lire le Catéchisme de l’Église Catholique et de voir comment y entrer et s’y maintenir. Vous pourrez savoir alors si vous êtes dedans ou dehors du Royaume de Dieu. Et si par mal-heur vous êtes présentement dehors du Royaume, vous pourriez apprendre comment le réintégrer, en faire partie de nouveau, il n’y a rien qui ne puisse pas changer en faveur du Royaume: le Seigneur donne la possibilité d’entrer dans le Royaume au coureur, et il prend grand soin de la moindre marque d’amour envers lui.

Ah! Le Royaume de Dieu, si vous saviez, chers enfants, comme il est bon de sa-voir qu’on est dedans, vous liriez l’Évangile pour en connaître les moindres conditions. Si vous suivez l’Église catholique et faites ce qu’elle prêche dans son Catéchisme, vous pouvez dire, sans le moindre doute, que vous êtes déjà dedans le Royaume.

Jésus nous invite dans son Église en la fondant sur l’Apôtre Pierre (Mt 16, 18). S’il l’a fondée sur un homme tout à fait comme nous, c’est pour nous attirer vers cette Église parce qu’Il nous laisse tout à fait libres de suivre ou non son Église, d’entrer ou de ne pas entrer dans son Royaume et de recevoir la vie éternelle avec Dieu ou de la re-fuser et d’aboutir en enfer avec le diable en la refusant.

Cependant tout au long de son Évangile, il ne parle que du Royaume de Dieu, c’est-à-dire du lieu, qui commence sur terre, où nous devons aller après notre mort pour être heureux avec Dieu durant l’éternité, Dieu qui est Père, Fils et Esprit Saint. Le meil-leur moyen – à vrai dire, le seul – qui peut nous mener au Royaume, c’est de suivre Jé-sus à travers l’Église qu’il a fondée spécialement pour ceux qui L’aimeraient assez pour se fier sérieusement à sa Parole.

– Comme ça, tu n’aimes pas le nom de Royaume pour le groupe de jeunes qui partage sur l’Évangile; comment veux-tu les appeler alors? demanda Irène à son mari.

– Ce n’est pas que je n’aime pas le nom, c’est que je dis qu’il y aura beaucoup de confu-sion avec le vrai Royaume de Dieu, lui répéta son mari, Monsieur Boileau.

– Ce n’est pas facile de trouver un nom pour un tel groupe, rajouta Irène pour con-vaincre son mari.

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– Et si on leur demandait de trouver eux-mêmes un nom pour leur groupe, qu’en penses-tu mon mari? demanda Irène qui céda du terrain parce qu’elle trouvait maintenant que la confusion serait grande avec le nom de Royaume pour le groupe

– Tu n’as rien pu trouver dans la mythologie grecque ou latine? demanda Monsieur Boi-leau.

– Non, je n’ai absolument rien trouvé! Mais peut-être que je n’ai pas assez regardé. – Que penses-tu des Perséides comme nom pour le groupe? demanda Monsieur Boileau – J’y avais pensé, mais je l’ai rejeté, confirma Madame Boileau.

– Pourquoi?

– Ça semblait trop petit!

– Je crois que cela n’a pas d’importance. La sonorisation du nom compte pour beaucoup. – On a enfin un nom! Bien trouvé Archibald! conclut Irène.

– Peux-tu leur proposer pour savoir ce qu’ils en penseront comme groupe? – Je m’arrange avec cela, répondit Irène.

Dans le groupe, elle alla trouver Joseph et lui demanda ce qu’il pensait du nom de « Les Perséides » que Monsieur Boileau avait trouvé.

– C’est un très beau nom que Monsieur Boileau a trouvé, je l’aime déjà, répondit Joseph. – C’est vrai que c’est un beau nom, avoua Jeanne, suivi de Lucie.

Comme les trois plus vieux approuvaient le nom, elle décida de le garder jusqu’à ce que le groupe au complet se réunisse; comme les membres se réunissaient ce soir-là à 19 h, elle demanderait au reste du groupe si les membres acceptaient le nom tel que pro-posé.

Vers 18 h 45, dès qu’un membre du groupe arrivait chez les Boileau où se tenait la rencontre du groupe, elle lui posait la question si le nom de Les Perséides le satisfaisait

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complètement comme nom à donner au groupe. Ils dirent tous oui. Donc le nouveau nom fut adopté par chaque membre, sans être contesté par aucun. Une fête fut organisée spontanément pour célébrer le nouveau nom du groupe.

– Le nom rappelle les étoiles de la galaxie de Persée. Est-ce voulu par le choix du nom de Perséides? Ne sommes-nous pas des étoiles nous aussi? demanda Joseph à Monsieur Boileau en souriant légèrement.

– Non, il n’y a pas eu d’intentions dans ce sens, c’est tout à fait fortuit, révéla Monsieur Boileau.

– Hmmm? Que veut dire fortuit Monsieur Boileau? demanda Joseph. – Que cela arrive par hasard, répondit Monsieur Boileau.

– Vous voulez dire que Dieu a choisi ce chemin plutôt qu’un autre, reprit Joseph qui es-sayait de comprendre la conversation qu’il avait déjà eue avec Monsieur Boileau sur le fait que le hasard n’existait pas, que c’était toujours un choix que Dieu venait de faire et qu’on appelait ce choix de Dieu hasard.

– Ah! Tu te rappelles la conversation que l’on a eue il y a quelques jours, n’est-ce pas? demanda Monsieur Boileau.

– C’est en plein cela, répondit Joseph.

– J’aime mieux penser que Dieu intervient dans notre vie, et qu’il n’y a pas de hasard, mais seulement que des choses voulues par le Bon Dieu, reprit Monsieur Boileau.

– C’est plein de bon sens ainsi! dit Joseph.

– Tu as aimé et tu as bien compris la conversation qu’on a eue sur le choix que le Bon Dieu fait des choses qui nous entourent et qu’on appelle erronément hasard, reprit Mon-sieur Boileau.

– Oui, j’aime comprendre les choses que Dieu fait pour nous, expliqua Joseph.

– Toutes les choses ou seulement celles qu’on sous-entend par le mot « hasard »? de-manda Monsieur Boileau.

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– Mais toutes les choses que je peux comprendre et qui sont l’œuvre de Dieu, répondit Joseph.

Rendu dans sa maison avec Joseph, Monsieur Boileau prit quelques minutes de réflexion sur ce qu’il avait à faire dans son sous-sol dans les prochaines heures. Et Jo-seph, n’ayant rien à planifier, se reposa pendant ce temps, mais il voulut continuer la conversation avec Monsieur Boileau, conversation qu’il appréciait à sa juste valeur. – Joseph, pourrais-tu venir ici une minute, j’aurais besoin de tes services, demanda Monsieur Boileau.

Monsieur Boileau réparait la balayeuse située au sous-sol de sa maison. – J’arrive, Monsieur Boileau! répondit immédiatement Joseph.

Monsieur Boileau avait besoin de Joseph pour soutenir une partie de la pièce du boyau de la balayeuse vissée au mur du sous-sol qu’il était en train de réparer, n’ayant pas un étau sous la main.

– Comme ça, Monsieur Boileau? demanda Joseph.

– Oui, monte un peu plus haut pour que je puisse l’attacher au boyau.

Joseph s’exécuta et remonta un peu la pièce, comme l’avait demandé Monsieur Boileau.

– C’est bien. Passe-moi le tournevis qui est sur le dessus du coffre à outils.

Joseph lui passa le tournevis de sa main droite, mais il fut obligé de desserrer sa prise sur le boyau qui tomba de sa main gauche qui le soutenait tant bien que mal.

– Peux-tu me passer les pinces, maintenant?

Joseph saisit les pinces sur le dessus du coffre de sa main droite, le côté de son corps qui était le plus près du coffre d’outils et les lui passa.

– Joseph, peux-tu pousser très fort sur le boyau pour le raccrocher à la balayeuse sur le mur? demanda Monsieur Boileau.

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Joseph poussa immédiatement sur le boyau pour le raccrocher à la balayeuse en disant:

– Comme ceci?

– Oui! Oui! Oui! C’est correct, tout va bien! disait Monsieur Boileau. L’installation de la balayeuse et de son boyau était bien terminée.

– Merci, Joseph, je n’aurais pas été capable de l’installer tout seul; le boyau demandait vraiment l’aide d’un deuxième homme.

– Je suis content de vous avoir aidé, Monsieur Boileau.

– Ce n’est pas souvent que j’ai de l’aide aussi spécialisée que tu l’es.

Ce bon mot de la part de Monsieur Boileau lui alla tout droit au cœur et il retira une certaine fierté de son travail dans sa profession due à ce même Monsieur Boileau.

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« Et la mer rendit les morts qu'elle gardait, la Mort et l'Hadès rendirent les morts qu'ils gardaient, et chacun fut jugé selon ses œuvres. » Ap 20, 13

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