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PARTIE 2 : Recherche empirique

VI. Le jeune volontaire : un positionnement particulier

Dans cette troisième partie, nous allons étudier plus particulièrement le statut du volontaire en service civique. Nous tenterons de comprendre comment les jeunes se positionnent lorsqu’ils effectuent leur huit à douze mois de volontariat. Pour cela, nous aborderons la thématique des missions des volontaires pour ensuite voir qu’il existe plusieurs façons de se positionner lorsque l’on est volontaire en service civique. Mais le statut peut être conditionné par plusieurs facteurs qui peuvent être le type de structure et la configuration de celle-ci, l’intégration dans la structure et le degré d’engagement du volontaire. Ainsi, nous verrons que nous pouvons dégager plusieurs types de positionnement.

1. Les missions des volontaires en service civique

Le plus souvent, l’intitulé des missions de service civique sont très larges. Il suffit de se rendre sur le site de l’agence du service civique pour faire ce simple constat. La mission inscrite sur le contrat d’un des volontaires enquêtés était par exemple de « […] développer la pratique du football dans un milieu rural.»

(Entretien n°3 – Edouard – jeune volontaire. Cet intitulé très large laisse place à

beaucoup d’interrogations sur la mission du volontaire. Que fait-il réellement ? C’est d’ailleurs une critique faite par des tuteurs rencontrés lors de notre enquête. « […] moi c’est le reproche que je fais à beaucoup de missions de

service civique, notamment dans le sport, c’est qu’elles sont pas assez précises, elles sont très généralistes. » (Entretien n°8 – Arthur - tuteur).

D’ailleurs, nous avons pu constater sur le terrain que les jeunes volontaires ne connaissent pas la mission de leur contrat. En revanche, ils ont très bien su nous raconter quelles était les tâches qu’ils effectuaient lors de leur volontariat. Les jeunes que nous avons rencontrés dans les clubs de football, nous ont notamment parlé de tâches liées à l’encadrement des entraînements des catégories jeunes. Ils interviennent très souvent en soutien de l’éducateur mais ils sont parfois seuls pour encadrer des séances. Ils évoquent très facilement leurs tâches et arrivent

Le jeune volontaire : un positionnement particulier

parfaitement à nous décrire celles-ci. Il est donc légitime de se questionner sur ce point. Pourquoi les structures proposent-elles des intitulés de mission aussi larges ? Lors de notre enquête, les volontaires nous ont régulièrement fait part que les associations les sollicitaient sur tout type de tâches et qu’ils pouvaient être amenés à réaliser des actions bien différentes les unes des autres qui n’avaient parfois rien à voir avec l’intitulé de leur mission. La largesse autour de la définition de la mission profite donc à la structure dans la mesure où celle-ci va pouvoir adapter les tâches du volontaire en fonction de ses besoins de fonctionnement. Alors que le cadrage du dispositif insiste bien sur le fait que la mission « […] doit

être au service d’un public, elle doit être d’intérêt général au service d’un public, elles doivent pas avoir été réalisées par un employé précédemment, donc pas de substitution à l’emploi et le troisième critère, c’est que, euh, elle ne correspond pas à une fiche métier. » (Entretien n°9 – Carine – responsable du dispositif). Enfin

la mission ne doit pas « se substituer à une activité permanente de l’association, le

critère étant que le volontaire soit présent ou pas, l’activité de la structure doit pouvoir fonctionner. » (Entretien n°9 – Carine – responsable du dispositif).

La limite est donc très fine et les dérives peuvent vite se mettre en place. D’autant que ces dernières vont être conditionnées par l’engagement du jeune volontaire et son positionnement vis-à-vis de la réalisation de ses missions de service civique. Un des tuteurs rencontrés lors de notre enquête nous expliquait que le trouble laissé autour du dispositif permettait aux structures d’avoir plus de liberté.

« […] on laisse un peu de flou, comme ça, ça permet de prendre un

peu plus de liberté, et ça permet à des clubs, de recruter, des services civiques, pour des missions qui à mon sens relèvent complètement d’un salarié. » (Entretien n°8 – Arthur - tuteur).

Nous avons donc pu lors de l’évocation de leurs missions discuter de leur positionnement dans leur structure et de leur engagement. Nous avons donc identifié plusieurs cas de figure que nous allons maintenant vous présenter.

Le jeune volontaire : un positionnement particulier

2. Le positionnement des jeunes volontaires

Nous avons pu, avec un travail d’analyse des discours des jeunes, identifier trois cas de figure en lien avec le positionnement des jeunes en service civique dans des associations sportives.

2.1 Le positionnement de type « salarié »

La première situation que nous avons pu observer est celle dans laquelle le jeune volontaire considère qu’il est au même titre que les salariés de l’association au sein de laquelle il évolue, salarié lui aussi. Il va se positionner en tant que tel et va concevoir son engagement dans le dispositif comme un vrai travail. La structure va donner des objectifs au volontaire qui tentera de les atteindre. Ce dernier pourra également s’en imposer d’autres.

« Pfff je me considère pas comme un bénévole, c’est vrai que je me considère un peu comme un salarié, voilà j’ai des objectifs, on me donne des objectifs à atteindre, j’essaye de, j’y travaille tous les jours avec mon collègue, ouais donc je me considère comme un salarié. » (Entretien n°6 – Samir – jeune volontaire).

Il est parfaitement intégré dans sa structure qui peut être de type « mixte » ou « professionnel » (Becquet, 2011). La structuration de l’association va tout de même influencer son positionnement car le volontaire va assimiler une organisation et s’intégrer dans celle-ci. Plus l’association va être professionnalisée, plus grand sera le risque que le jeune volontaire se considère comme un salarié. Son entourage proche de travail dans l’association va également le considérer comme un salarié. Ces deux extraits nous montre bien que du point de vue du jeune, il se sent perçu comme un salarié.

«[…] ouais je me sens comme un salarié et lui, et même le président, ils me voient comme un salarié donc c’est ça qui est intéressant, tu te sens reconnu. » (Entretien n° 3 – Edouard – jeune volontaire). « Comme un salarié même X qui est salarié qui dit pour moi on est deux salariés. » (Entretien – Edouard – jeune volontaire).

Le jeune volontaire : un positionnement particulier

Les volontaires dans cette situation possèdent un bon niveau de qualification. Souvent les jeunes sont titulaires d’un niveau Bac + 2, voire plus. C’est-à-dire qu’ils souhaitent se former mais ils recherchent également l’insertion professionnelle. Le positionnement du jeune est donc influencé par sa volonté à s’insérer professionnellement. Il utilise également un langage qui est celui du monde du travail et parle de « travail », de « job », de « congés » pour s’exprimer sur la réalisation de leur mission.

2.2 Un volontaire entre deux eaux

La deuxième situation que nous pouvons observer est celle d’un jeune qui a du mal à se positionner et qui estime se reconnaître dans plusieurs statuts selon les tâches et missions qu’il réalise. Selon lui, il peut passer d’un statut à l’autre selon les tâches qu’il va effectuer. Ainsi, il va parfois se considérer tantôt comme un salarié, tantôt comme un volontaire, voire quelquefois comme un bénévole. Voici un extrait d’entretien, qui nous permet d’illustrer nos propos.

« Bah enfaite en fonction de la situation ça peut, bah euh par rapport aux trois mots que tu m’as donné je les ai retrouvés dans plusieurs situations différentes, par exemple aujourd'hui je travaille en visioconférence euh je suis en train de mettre en place une diapo j’ai appelé plusieurs clubs, là aujourd'hui c’est vraiment le travail, quand j’accompagne euh X sur l’urban comme je t’ai dit tout à l'heure, c’est plus du volontariat, il me demande tu vois je suis pas obligé, là c’est moi je suis volontaire pour y aller pour aller l’aider, et puis euh le troisième c’était du bénévolat tu m’a dit […] Bah oui ouais ça m’est arrivé le dimanche matin par exemple quand y’a des rassemblements et tout voilà où là je sais que c’est pas une journée où je suis payé rien du tout, bah j’y vais quand même parce que ça me fait plaisir donc euh. » (Entretien n° 1 – Dorian – jeune volontaire).

Ce jeune a souvent du mal à se positionner clairement et il doute sur sa position.

Le jeune volontaire : un positionnement particulier

« […] je me considère moi comme un salarié plus mais après mon rôle j’ai l’impression que c’est du volontariat tu vois [… ] C’est un peu

partagé quoi. » (Entretien n°4 – Martin – jeune volontaire).

Il est également parfaitement intégré à sa structure, qui peut être de type mixte ou professionnelle, et ne rencontre pas de difficultés particulières dans la réalisation de ses missions. Il utilise aussi le vocabulaire du monde du travail pour décrire les tâches et missions qu’il effectue. De plus, ce jeune s’inscrit dans une logique de formation, c’est-à-dire qu’il souhaite se former et acquérir une première expérience professionnelle. Cependant, ce volontaire prépare et réfléchit à un projet de formation plutôt qu’à un projet d’insertion. Son niveau de qualification est généralement inférieur au Bac +2. Enfin, il est considéré par sa structure comme volontaire en service civique et non comme salarié.

2.3 La conscience « volontaire »

Le troisième cas de figure que nous pouvons observer, est celui du jeune qui est conscient d’être dans une posture de volontariat. Il a bien compris son rôle et considère que son engagement n’est pas similaire à celui d’un salarié. Voici des extraits qui permettent d’illustrer nos propos.

« Bah comme un je dirais un vrai service civique quoi, je suis

volontaire et tout, si y’a quelque à faire je le fais. » (Entretien n°5 – Alexis – jeune volontaire).

« Je me sens plus comme un volontaire je pense […] « bah déjà je suis pas bénévole quand même, parce que je veux pas dire ça, et puis après salarié c’est aussi euh on va dire au-dessus pour moi d’un volontaire parce qu’il sait, il y a des personnes qui travaillent là, puis il y a certain nombre d’années, moi j’ai un contrat de huit mois. » (Entretien n°2 – Dan – jeune volontaire).

Néanmoins, on remarque que ces jeunes utilisent le langage du monde du travail pour parler de la réalisation de leur mission. Ils restent très bien intégrés à leur structure qu’ils connaissent parfaitement car ils sont parfois joueurs ou bénévoles au sein de celle-ci. Leur intégration a donc été facilitée grâce à leur

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engagement antérieur au sein du club. Ainsi, ils estiment que leur engagement est supérieur à celui d’un bénévole mais inférieur à celui d’un salarié. De ce fait, il se positionne facilement et consciemment en tant que volontaire.

2.4 Synthèse des positionnements

Voici un tableau qui nous permet de synthétiser nos analyses et de voir les différents cas de figure que nous avons pu identifier. Bien évidemment, il faut prendre du recul sur ces différentes situations car notre échantillon d’enquête n’est pas assez conséquent pour affirmer que cette forme de classification est universelle. De plus, rappelons que cette analyse est uniquement centrée sur le discours produit par le jeune et que nous n’avons pas croisé les points de vue des tuteurs et de l’Etat.

Le jeune volontaire : un positionnement particulier

Tableaux n° 6 : Les cas de figures de positionnement des volontaires en service civique

Thèmes Cas de figure n°1 Cas de figure n°2 Cas de figure n°3

Positionnement du jeune

Salarié Navigue entre les statuts de volontaire, salarié

et bénévole selon les missions qu’il

réalise

Volontaire (conscient de son engagement)

Type de structure Mixte et professionnel Mixte et professionnel

Mixte et professionnel Intégration dans la

structure

Volontaire intégré Volontaire intégré Volontaire intégré

Considération par l’entourage

associatif

Comme salarié Comme volontaire Comme volontaire

Niveau de qualification

Bac + 2 Inférieur Bac +2 /

Logique d’engagement Logique de formation et logique de parcours Logique de formation Logique de formation Logique de parcours ou logique altruiste Démarche Démarche d’insertion Démarche de

formation, d’apprentissage

Démarche de formation, citoyenne

Le jeune volontaire : un positionnement particulier

Enfin, nous avons pu remarquer sur le terrain que cet exercice de positionnement est très difficile pour les jeunes volontaires. D’autant plus lorsqu’ils sont joueurs, éducateurs bénévoles et volontaires à la fois. Ils passent donc beaucoup de temps dans la structure et changent régulièrement de statut.

« […] mais euh effectivement euh, le volontaire qui est en statut de volontaire, puis qui par ailleurs est bénévole, et puis qui est joueur, comment il arrive à se, se situer dans tous ces rôles, donc c’est… » (Entretien n°9 – Carine – responsable du service civique).

De ce fait, soit ils ont du mal à se positionner en tant que volontaires à cause des différents statuts qu’ils possèdent au sein de l’association, soit ils décident de clairement se positionner en tant que salarié de l’association. En outre, la notion de carrière est aussi difficilement utilisable pour comprendre le positionnement des jeunes et leur engagement. Everett Hughes expliquait que la carrière été faite « d’une série de statuts et d’emplois clairement définis, de suites typiques de

positions, de réalisations, de responsabilités et même d’aventures » (Hugues,

1937, 408-410). Nos jeunes enquêtés ont trop peu d’expériences et de statuts pour pouvoir analyser leur engagement avec ce concept.

3. Entre volontariat et salariat

Nous avons vu précédemment comment les jeunes perçoivent leur positionnement dans le cadre de leur engagement. Nous avons ainsi pu remarquer que les jeunes ont du mal à se positionner dans le cadre de leur service civique. Mais cela n’est pas exclusivement de leur fait. En effet, de nombreux paramètres viennent aussi créer un contexte d’incertitude autour du statut du jeune et de l’utilisation du service civique par les jeunes et par les structures. De plus, De nombreuses associations considèrent que le service civique est un emploi comme nous l’a expliqué ce tuteur.

« […] je pense que trop de structures confondent euh, le service civique avec un employé, clairement ils considèrent, la plupart que c’est un emploi, je rappelle que le service civique n’est pas un

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emploi […] moi, je pense avec un peu de recul et voir des services civiques qui sont dans les clubs sportifs, qu’il y a un, une confusion à ce niveau-là, et la confusion vient notamment, d’un manque de clarté dès le départ.» (Entretien n° 8 – Arthur - tuteur).

La limite entre le volontariat et le salariat semble donc très fine puisque les jeunes ont du mal à se positionner et qu’en plus de cela, beaucoup de structures associatives ne comprennent pas le sens du dispositif. Ce qui conduit les associations à utiliser le dispositif pour ne pas embaucher un salarié. Il y a donc substitution à l’emploi et non-respect du cadre réglementaire du service civique. Notamment, si l’association utilise le service civique pour ses besoins de fonctionnement. Lors de notre enquête, nous avons pu constater, sur le terrain, que régulièrement des jeunes volontaires géraient seuls des entraînements et contribuaient au besoin de fonctionnement de la structure. L’association n’est parfois pas assez informée mais elle peut aussi être consciente du cadrage et détourner consciemment l’usage du dispositif. Néanmoins, même si certains volontaires ont tendance à se positionner en tant que salariés, ils ne réalisent pas forcément le même travail que les salariés et ils n’ont aucune obligation de résultats. On peut percevoir le volontariat soit comme du « super-bénévolat » ou

comme un « sous-salariat » (Demoustier, 2002, 111).

« Et à mon sens ils font pas le même travail que les autres, c’est ça la différence, ils font pas le même travail que les autres, ils sont pas sur les mêmes obligations, ils ont pas d’obligation de résultat au même titre qu’un salarié. » (Entretien n°9 – Carine – responsable du dispositif).

En effet, les jeunes n’ont pas les mêmes obligations que les salariés mais ils ne semblent pas assez informés sur ce sujet. Cela conduit à des dérives et entraîne un mauvais positionnement du jeune qui peut alors se considérer comme un salarié. Ainsi, ce trouble autour du manque d’informations sur le cadrage du dispositif profite dans tous les cas à la structure qui bénéficie d’une main d’œuvre supplémentaire à faible coût. Comme nous l’explique ce jeune volontaire qui est conscient qu’il ne coûte rien à son association.

Le jeune volontaire : un positionnement particulier

« Genre, ça leur rend service, le club ça leur coûte rien, je coûte 6

euros au club, ils ont un salarié, bah eux ils sont contents hein euh, donc oui pour moi je leur rends service. » (Entretien n°3 – Edouard – jeune volontaire).

Il y a donc un gros travail à réaliser en termes de communication sur le cadrage du dispositif pour éviter les incompréhensions et les dérives car ce n’est pas clair pour tout le monde.

« Sur l’ensemble du mouvement sportif, et sur les structures qui accueillent les jeunes, parce que je pense que, c’est quelque chose qui n’est pas évident à comprendre euh, et c’est pas clair. » (Entretien n°8 – Arthur - tuteur).

Le cadrage de cette politique publique semble assez vague pour beaucoup lorsque l’on évoque le sujet avec eux. Les tuteurs ne savent pas exactement quels sont leurs droits vis-à-vis de leur volontaire. Ils ne savent pas comment se positionner par rapport aux jeunes et quel niveau d’exigence ils sont en mesure d’avoir avec eux.

« Non c’est un peu ce que je te disais au début, euh le flou sur, le flou par rapport au, sur le rapport hiérarchique, c’est pas, c’est pas nouveau mais n’empêche que, quelle autorité on a par rapport à, par rapport à un jeune qui, quel, quel niveau d’exigence on peut avoir, quelle souplesse mettre, euh, on va dire que, on fait preuve de bon sens, mais à un moment ça serait bien que tout ça soit référencé quelque part. » (Entretien n°7 – Boris - tuteur).

Il y a un flou autour de ces éléments de cadrage et il est nécessaire que cela soit plus règlementé. Alors ce manque d’informations et de communication favorise-t-il le développement du dispositif ? Il est légitime de s’interroger sur ce point, un de nos enquêtés, nous en a d’ailleurs fait part.

« Alors, je pense, euh, oui réellement je pense que c’est un flou qui est intéressant parce que pour eux, parce que on le voit bien au départ, c’était un peu plus strict, au départ au lancement des

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services civiques, donc euh, très peu de recrutements, euh de volontaires, euh, dans le mouvement sportif, alors on laisse un peu de flou, comme ça, ça permet de prendre un peu plus de liberté, et ça permet à des clubs, de recruter, des services civiques, pour des missions qui à mon sens relèvent complètement d’un salarié, et ça c’est tout le problème des dispositifs de ce type. » (Entretien n°8 – Arthur - tuteur).

L’Etat est dans une démarche de développement du dispositif et doit atteindre un nombre toujours plus conséquent de contrats signés. On peut alors se demander s’il n’a pas délaissé le qualitatif pour le quantitatif. De ce fait, cette démarche de développement et le trouble laissé autour du dispositif permettent en parallèle le développement des dérives et des substitutions à l’emploi. L’Etat, lui, invoque un manque de temps et de moyens pour lutter contre ces dérives liées à