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arcKTtiÊtëT arrosé

LA TRADITION FRANÇAISE DU FONCTIONNALISME

GUADET, UN DROLE DE PROFESSEUR

Un drôle de professeur de théorie, titulaire de la chaire de théorie de l'Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, auteur d'un ouvrage monumental : Eléments et théorie de l'Archi­ tecture. On connait la critique rationaliste des thèses de Guadet. Un reviendra plus loin sur l'essai de Paul Goût, un ouvrage consa­ cré à la vie et aux oeuvres de Viollet-le-Duc qui prend le temps d'une critique violente du discours du professeur de théorie de l'Ecole. Mais connait-on la critique traditionnaliste ? Celle qui met les anciens ennemis, Viollet-le-Duc et Guadet, dans le même sac. Dans son numéro des 1er et 15 mars 1944, la Revue des Architectes Français, une revue qui paraît de 1941 à 1944, publie un article signe Dinocratès, une signature qui durant l'entre deux guerres se rencontrait fréquemment dans Construire. Le titre de cet article : "Pour une conception spiritualiste de l'Architec- ture" est déjà l'affirmation d'une position architectonique. Dinocratès se réjouit de voir-les architectes français rejôindrent, par des chemins détournés - démarche souvent opportuniste derrière le Commissariat à la Reconstruction Immobilière - le combat contre le "nudisme" et pour le régionalisme. Mais, Dinocratès veut en finir avec le mal, le rationalisme, et détruire ses racines les Plus profondes. Il entreprend de traquer la doctrine perverse dans l'histoire de la discipline. Durand d'abord, Viollet-le-Duc ensuite sont accusés, le premier d'avoir réduit les raisons de la construction à l'utile, le second d'avoir privilégié et exagéré 1 |interprétation rationaliste de l'architecture gothique. Puis vient le tour de Guadet. Dinocratès écrit alors : "L'Ecole des Beaux-Arts siffla et rejeta le professeur (Viollet-le-Duc) mais adopta la thèse, car peu après, Guadet, le plus illustre de ses maîtres, la reprit dans le plus important et le plus sérieux des cours de théorie du siècle et l'étendit à tous les styles d|architecture. Tout décor ne devait plus être que la traduction sincère de la construction et des besoins et, comme la construc­ tion évolue très vite de notre temps, et les besoins aussi, l'ar­ chitecture devait suivre avec la même vitesse. C'était la fin d® l'enseignement classique des ordres de la Renaissance et la condamnation formelle des discussions modulaires de Vignole et ae s.es commentateurs, discussion pour lesquelles Guadet affiche publiquement son mépris" (1).

Voici donc l'auteur des Eléments sorti de la chaîne des grands professeurs de théorie de 1 'Ecole continuateur de la grande tra­ dition académique française inévitablement classique - quoique- et jeté au milieu de la bande des prosélytes du rationalisme entre Viollet-le-duc et Perret, Guadet compté parmi les dynamiteurs du Vignole et de la tradition modulaire. Mieux, à bien lire Dino- cratès, on devrait dire que Guadet a non seulement prolongé le rationalisme viollei-le-ducien mais l'a développé en étendant son discours du gothique à l'ensemble des styles. Oinocratès oublie que les Entretiens ne s'en tenaient pas à l'architecture médiévale, mais l'hypotïïese mérite d'être examinée. Comme cette autre qui fait du cours de Guadet, une sorte de rupture épistémo­ logique, le critique de Construire affirme en effet : "Depuis, les professeurs de théorie du Tiaut de la première chaire d'archi­ tecture de France ont gardé l'attitude de Guadet, quelques uns en modérant, d'autres en amplifiant ses thèses. On en vint à proclamer pour les anciens un simple respect de façade. Ils ne nous enseigneraient qu'une chose, c'est que leurs solutions bonnes pour leur temps, leur construction, leurs moeurs, sont certaine­ ment mauvaises pour nous. Le but restant surtout de traduire la construction "moderne" et les besoins de la civilisation "mo­ derne" avec des matériaux "modernes" comme les Anciens se sont appliqués à traduire leur construction à eux et leurs besoins propres" (2). On pourrait dire à suivre cette thèse que Guadet a introduit dans le sanctuaire de l'Ecole une conception relati­ viste de l'architectonique, une conception moderne. Pour ce qui est de sa postérité, si l'on parcourt la liste de scs successeurs jusqu'en 1944, Blavette, Madeline, Grcmort, Tourrion et Roux-Spitz, on peut au moins écarter Grcmort dont le modernisme n'est pas éclatant bien qu'il se réclame du maître dès l'avant-propos de son essai théorique.

L'article de Dinocratës se termine par une phrase qui prend à rebours les idées toutes faites qu'ont répandu des interprétations

d'abord d'obédience moderniste puis, aujourd'hui, d'une histoire

qui célèbre le retour à la tradition française : "Il n'aurait pas fallu que sous la pression de Guadet. et des rationalistes, l'Ecole ruinât complètement le peu qui restait du traditionnel enseignement de l'architecte classique" (3).

Après cette rencontre, il ne reste plus qu'à entreprendre une lecture attentive des quatre forts volumes du traité de Guadet. D'abord il faut dire que le cours de théorie de Guadet n'a pas eu beaucoup d'auditeurs. D'après Albert Louvet, le professeur aurait abandonné après quelques cours un amphithéâtre vide (4).

Malgré un ton très direct, très familier, le traité ne serait donc pas la transcription des notes d'un cours mais le produit d'un travail d'écriture. Lesueur et Guillaume les prédécesseurs de Guadet ont fait un cours alors que son successeur Blavette n'en a pas fait.

La leçon d'ouverture prononcée le 28 novembre 1894 a été publiée dès 1895 (5). Les éléments et théorie de 1 'architecture ont été publiés quatre fois en 1901-1904, en 1905, 1910 et T915 (6). La troisième édition a été augmentée d'une notice sur la vie et les oeuvres de Guadet par Jean-Louis Pascal. Edmond Paulin (1848-1915) a lui aussi écrit une notice biographique qui clôt le recueil des allocutions prononcées aux obsèques par Paul Léon au nom du secrétaire d'Etat aux Beaux-Arts - Léon n'était encore que chef de division - Bonnat et Moyaux de l'Institut - ce dernier déclare : "Guadet est le Vitruve moderne" - Lalanne pour la Socié­ té Centrale, Yvon pour la S.A.D.G., Carrier un ancien élève et Drouet pour la Grande Masse.

Cette plaquette trace un portrait contradictoire de Guadet. Il y est célébré avec autant de chaleur par les deux sociétés d'ar­ chitectes souvent concurrentes professionnellement et architecto- niquement. Yvon précise que Guadet a aidé à l'union la plus bien­ faisante pour la corporation, sans doute celle des deux sociétés. Congratulé par les membres de l'Institut, dont il ne fut pas, il connut l'échec aux concours publics du Musée de Nantes, des Palais des Champs Elysées et de la Caserne des Célestins, échec que Paulin commente ainsi : "Malheureusement ses oeuvres raison­ nées mais dépourvues de la facture brillante et un peufacti- ce> si nécessaire à la réussite dans les concours publics, ne furent pas appréciées comme il convenait" (7). Architecte des Bâtiments civils, il fut aussi architecte diocésain chargé d'Ajaccio, de Rennes et de Saint-Brieuc. Il a construit cependant relativement peu : l'Hôtel du peintre Leroi le avenue Duquesne ®n 1876, sa propre maison de campagne à Chavilie, un immeuble boulevard Saint-Germain en 1888 et surtout le formidable bâtiment de l'Hôtel des Postes dont le chantier débute en 1881, où de Pseudo pilastres toscans se transforment en une série de contre- forts qui rythment la perspective de la rue du Louvre, si le soleil veut bien souligner d'ombre leurs fortes saillies. Des façades de cet édifice, Paulin dit qu'elles "affirment les ten­ dances architecturales et le rationalisme de l'artiste" (8).

p e^t devant la société des Ingénieurs civils que Guadet prononça

JJ

'886 une conférence sur cette réalisation de 7.750 m2 de plan-

Hôtel des Postes de la rue du Louvre façade

scientifique" : "notre art se dégagera des imitations serviles,

il demandera au passé des leçons, des exemples, mais non des

recettes et des poncifs; il se fera, je n'en doute pas, plus simple, plus vrai; on verra s'effacer peu à peu les traces, sur­ vivantes par habitude, de la profusion et de la surcharge qui ont été la marque de l'époque du second empire" (9).

La conférence se termina sur ces mots encore plus surprenants : "J'ai voulu vous parler d'architecture moderne; et je vous ai surtout parlé d'architecture d'avenir. C'est que le progrès est la loi de notre temps et que se borner au présent est presque s'attarder au passé; c'est que l'architecture que je conçois, celle que conçoivent et affirment les maîtres contemporains, loin d'accepter pour mot d'ordre "en arrière" a pour devise au contraire, "en avant" !"(10).

Il n'est nul besoin de paraphraser ces phrases, il faut au con­

traire leur faire l'honneur de les prendre au mot. Si Guadet n'avait fait que prononcer cette conférence et construire le bâtiment de la rue du Louvre, on peut parier qu'il serait passé dans l'histoire assorti du qualificatif moderne et que l 'historio­ graphie moderniste l'aurait rangé parmi les précurseurs. Mais, Il fut au côté d'Ingres un des meneurs dans les chahuts qui expulsèrent Viollet-le-Duc de l'Ecole, mais il fut Grand Prix de Rome, pensionnaire zélé de la Villa Médicis, mais il fut titu­ laire de la chaire de théorie, mais il fit réimprimer L'Architec-

+"“‘ ^ de Blondel, en 1907, mais il étudia le Colisée.

d'un drôle de type, dans la typologie des professeurs de théorie.

H_N CORPUS PRESQUE CLASSIQUE

Les quinze premiers livres de l'immense traité - le seizième est consacré à la profession d'architecte - sont généreusement illus- tcës. On y rencontre des édifices de tous les temps, toutes les Provenances géographiques, tous les styles. On pourrait dire Ru il s'agit d'un corpus ouvert et éclectique qui, pourtant, ne fonctionne pas à l'éclectisme. Les édifices y sont intégrés Pour diverses raisons. Le plus souvent, dans les livres consacrés flux éléments de la composition (Livres VI à XV), ils prennent

P ! dans une sorte d'histoire du programme architectural étudié,

habitation, le théâtre, l'église ou le jardin. Pour les program- aurait pu se rendre compte que l'on était en face

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es les plus modernes, on fait appel à des réalisations contempo-

Cependant Guadet ne leur donne pas à tous une valeur égale, mais la hiérarchie qui pourrait s'établir entre eux n'est cependant pas très claire car, à leur place, sur l'axe du temps, ne pren­ nent-ils pas tous part à ce mouvement ascendant et continu du progrès qui constitue l'essence de l'histoire selon Guadet, mou­ vement qui serait l'essentiel au-delà de la différence des moyens, mais aussi des différences stylistiques. Au terme d'une longue étude sur les édifices religieux se développant sur les vingt quatre chapitres du Livre XI, Guadet écrit : "Entre tout cela, il y a de profondes différences de styles et de moyens d'exécution; mais une marche continue, un développement séculaire des mêmes principes et des mêmes aspirations; cette étude, si diverse dans ses éléments, doit s'élever au-dessus des classifications super­ ficielles pour en laisser voir l'unité" (11).

Le corpus est donc éclectique dans son mode de collecte, mais il pourrait ne pas l'être dans ses effets architectoniques, la notion de style étant radicalement évacuée. La conclusion généra­ le de l'ouvrage est très claire de ce point de vue et rejoint dans le ton les déclarations de la conférence sur l'Hôtel des Postes. C'est un véritable cri : "S'affranchir de la servitude du passé, de tous les passés, c'est libérer l'avenir. L'imitation est esclave, rien n'est plus vrai : la vérité, c'est la liberté. Car la vérité est libérale; elle est généreuse car elle est puis­ sante. A la servilité de reproduction qui nous étreint encore et nous paralyse, elle oppose le MOI de l'artiste, son inspiration propre, sa conscience affranchie. Oh ! la sainte ignorance des styles, la sainte ignorance de l'archéologie qui fut la condition des grandes époques d'art, qui nous la rendra ?"(12).

Le corpus n'est donc pas là pour alimenter un répertoire de for­ mes, de motifs stylistiques mais pour enseigner, par l'analyse et le commentaire la vérité libératrice. Le pédagogue professe par ailleurs une conception de la nature de la vérité en architec­ ture qui est, il faut l'écrire, d'une grande rigueur épistémolo­ gique, n'écrit-il pas : "..., nous n'avons pas dans l'enseignement artistique ces quasi-certitudes qui font l'autorité de l'ensei­ gnement des sciences. Nous devons être judicieux, persuasif, mais non péremptoires" (13).

Les dernières lignes de l'ouvrage, avec une certaine exaltation, s'adressent aux élèves, leur enjoignant d'être libres, au-dessus des maîtres, au-dessus de la foule, une liberté que devrait illu­ miner la recherche et l'exigence de la vérité, ce qui n'a après tout, rien à voir avec un libéralisme sans principe nourri de théorie des dons et de romantisme : "Et après les études d'école,

qui ne sont que la préparation des études de la vie entière, après l'enseignement reçu, si vous êtes de ces prédestinés à s'élever au-dessus des foules, vous comprendrez, vous verrez que l'artiste ne vit que de lui-même, que, reconnaissant envers les guides de ses débuts, il doit s'affranchir de toute servilité, oser regarder la vérité face à face, et qu'elle que soit l'occa­ sion qui s'offrira à lui pour exercer son talent, ne pas chercher d'autre guide; mais dévoué à la vérité seule, et assez orgueilleux pour récuser les invasions des morts aussi bien que des vivants dans le domaine inviolable de sa conscience artistique, se cons­ tituer lui-même en face de son oeuvre son seul inspirateur, son seul témoin, son seul juge" (14).

Pour éclairer la fonction du corpus monumental dans la pédagogie de Guadet, et, en même temps, le rôle assigné à la théorie, on peut citer un court extrait de la leçon d'ouverture du 28 novem­ bre 1894 où se dessinent les contours d'un enseignement préalable au projet, un enseignement que les quatre tomes du traité n'au­ raient fait qu'esquisser, un cours "d'architecture comparée" où chaque programme serait systématiquement étudié depuis les

origines; le théâtre, par exemple : si je pouvais réunir

et exposer devant vous le dossier actuel de cette question du théâtre, je ne concluerais pas; je ne vous dirais pas : "Voilà

comment vous devez faire un théâtre". Ce n'est pas mon rôle,

ceci, car ce serait ma théorie à moi; mais je vous dirais : "Voilà quel est l'état de la question, voilà où en est l'état d'avance­ ment de cette recherche qui dure depuis si longtemps et qui n'est pas encore terminée. Cherchez à votre tour, et, s'il se peut, trouvez mieux que vos devanciers" (15).

Cette volonté de parcourir l'histoire de l'architecture à la fois systématiquement et quasi exhaustivement conjointe à ce

désir de ne pas attenter à la liberté des élèves expliquerait

l'éclectisme du corpus : "j'ouvre devant les élèves l'inventaire dressé aussi méthodiquement que je le puis du patrimoine acquis de l'architecture; ..." (16).

Mais ce serait trahir Guadet que de ne pas noter dans cette der­

nière phrase la présence de la notion de patrimoine, une notion

9ui traîne derrière elle une échelle de valeur pour le moins 1 nipl ici te. Et puis tout le monde sait que dans le texte de Guadet une autre notion tient une grande place, le "classique". Mais 3 lire ce qui va suivre, on pourra être surpris de voir cette notion prendre le sens qu'elle a dans les guides touristiques °u les conversations mondaines lorsqu'il est question de la métho­ de cartésienne.

"Est classique tout ce qui mérite de le devenir, sans acception de temps, de pays, d'école. Le classique ne se décrète pas, il s'impose; on ne peut que le constater et l'enregistrer. Le classi­ que, c'est tout ce qui est resté victorieux dans les éternelles luttes des arts, tout ce qui est resté en possession de l'admi­ nistration universellement proclamée. Et tout son patrimoine affirme, à travers l'infinie variété des combinaisons ou des formes, le même principe invariable, la raison, la logique, la méthode" (17).

Dans un chapitre sur les édifices d'instruction publique, on rencontre un hommage appuyé à Henri Labrouste pour la salle de la Bibliothèque Nationale, ce qui tendrait à prouver que cette rencontre du rationalisme et du classique, n'est pas fortuite, mais peut définir une tendance à laquelle Guadet pourrait fort bien se voir rattaché. Mais ici c'est moins l'homme du XIXème siècle qui fait l'objet de l'analyse que l'ouvrage réédité quatre fois dans les premières années du siècle. Sur la salle de lecture de la Bibliothèque Nationale, il écrit en effet : "Et par cette sagesse qui est l'art classique véritable, par cette sincérité absolue, cette sérénité du dévouement au programme, l'oeuvre s'affirme du premier coup au point de créer un type : elle possède le caractère, cette impression de nécessité et l'originalité cette récompense de l'abnégation sincère" (18).

D'autres notions prennent place à côté de la notion classique: le nécessaire, le caractère, l'abnégation. Il faut passer de cette définition un peu lâche du classique à une définition plus précise. Les premiers livres (du livre III au livre V) au-delà de ce choix mainte fois commenté qui fait que, dans la chronologie du plan, les murs précèdent les ordres, ces premiers livres sont Placés sous l'autorité de l'antiquité grecque. Il faut noter d'ailleurs que le chapitre oü resplendissent les marbres hellènes, se trouve au centre d'un triplet dont les éléments latéraux sont les murs d'une part puis les combles, planchers, voûtes etc ... d'autre part. Mais il est peut-être un peu osé de lancer dans l'analyse d'un écrit qui se parcourt en toute linéarité des consi­ dérations qui d'ordinaire sont réservées aux édifices. En tous ^as, Guadet affirme que l'ordre antique est au centre des études : Voilà donc, dans son ensemble, l'ordre antique, cet élément si complet, si magistralement beau d'une beauté qui est toute de vérité. Sa place dans les études est la plus considérable de toutes, pour les grands enseignements qui s'en dégagent, et historiquement aussi, parce que pendant des siècles il a été | clément par excellence de l'architecture. Vous ne saurez donc trop l'étudier, non pas peut-être que vous ne devrez jamais avoir

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Hôtel des Postes de la rue du Louvre, plan étage

à faire une colonnade, mais parce qu'en l'étudiant vous vous étudiez vous-mêmes" (19).

Il faut préciser que l'ordre antique n'occupe pas seulement la première place dans la pédagogie mais aussi dans le travail de projet. Ces quelques lignes le prouveront : "L'étude des ordres est d'ailleurs, en fait et historiquement, le pivot de l'architec­ ture moderne depuis le XVIème siècle. Dans l'étude des murs, des corniches, des portes, des fenêtres, des extérieurs et des intérieurs. Le sujet est donc d'importance capitale et vous ne sauriez trop vous pénétrer des principes qui vous permettront de donner à l'étude de vos ordres la proportion voulue, suivant le programme que vous recevrez et suivant le caractère que vous poursuivrez" (20).

On reviendra plus loin sur la proportion dans la pensée de Guadet, 'nais il faut tout de suite dire que l'étude des ordres enfante des conclusions qui sont à l'opposé des principes vitruviens.