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Partie I : Les politiques de développement durable à La Réunion

B. Les projets réunionnais

5. La SRI : Stratégie Régionale de l’Innovation

42 Pour atteindre une compétitivité humaine, deux orientations ont été définies. Il faut tout d’abord élever le niveau de qualification en correspondance avec les réalités et potentialités économiques, particulièrement celles des DAS. Pour stimuler l’innovation, il est nécessaire d’avoir des hommes bien formés et hautement qualifiés et des professionnels compétents confrontés à la compétition et soutenus par un territoire. Sept fiches action sont concernées par cette orientation. Elles présentent les actions à réaliser pour une meilleure formation de la population réunionnaise. Il est ensuite important de construire des outils innovants pour lutter contre l’illettrisme. La lutte contre l’illettrisme est un moyen de réduire les inégalités sociales et d’aider la population affectée par ce problème à se réinsérer. Elle permettra de ce fait de mieux former les populations en difficulté. Quatre fiches actions (4, 5, 11, 17) viennent proposer des solutions pour lutter contre ce problème qui touche une part importante de la population réunionnaise, 150 000 personnes. (Figure 17)

44 d’innover en leur donnant des moyens humains et matériels. Il faut donc inciter les entreprises à innover, seul moyen pour La Réunion de se démarquer sur le plan international et donc d’exister dans l’économie mondiale. Cette incitation à innover se fera pour la réalisation de dix actions (3, 5, 6, 7, 8, 11, 12, 15, 16, 17). Enfin la troisième orientation, -créer les conditions de réalisation des projets d’amont en aval-, vise à favoriser l’émergence de projet de forte valeur ajoutée. Dix fiches actions sont concernées par cette orientation. (Figure 18)

La compétitivité territoriale de l’île s’exprime par un meilleur aménagement du territoire. Il se fait par une recherche de fonctionnalité du territoire. Cette fonctionnalité requiert une amélioration des transports internationaux des personnes et des biens, des déplacements sur le territoire, une meilleure gestion des déchets, l’approvisionnement en énergie, en eau, un accès au TIC, la protection de la biodiversité et la prévention des risques. Trois orientations ont été prises pour amener l’île à une meilleure compétitivité territoriale. La figure 19 montre que dix fiches actions sont là pour concrétiser la première orientation, à savoir l’approche intégrée de l’aménagement du territoire. Doter La Réunion d’une plus grande visibilité en matière d’innovation doit amener l’île à une meilleure visibilité internationale, ce qui permettrait de valoriser et d’exporter son savoir-faire mais aussi d’attirer de nouveaux savoir-faire. Ainsi sept actions sont préconisées comme nous l’indique la figure 17. Enfin La Réunion doit inscrire l’innovation dans une logique de développement durable. Pour cela, il faut qu’elle soit présente dans l’ensemble des politiques menées sur le territoire. Les cinq actions présentées dans le graphique sont là pour mettre en œuvre cette dernière orientation.

La SRI apparaît donc comme une nouvelle stratégie de développement durable pour le territoire réunionnais. Elle mise sur l’innovation comme moteur du développement durable du territoire. Elle intègre les trois piliers du développement durable du territoire avec les différentes compétitivités à atteindre. Cette stratégie s’est ainsi appuyée sur les recommandations du PR2D, de GERRI et propose des actions à réaliser pour un développement durable de La Réunion.

Depuis 2006, La Réunion cherche à promouvoir une nouvelle économie verte comme stratégie de développement durable. Deux modes de développement étaient possibles pour La Réunion : l’extraversion ou la substitution (Poirine, 1995). La Réunion a décidé de s’ouvrir sur le monde et de s’inscrire dans les marchés internationaux comme nous le montre les différentes stratégies politiques retenues. Afin d’assurer ce développement durable, il était nécessaire pour l’île de se tourner vers une économie de niches et de diversifier son activité économique. En effet, baser son développement sur un type d’entreprise comporte différents risques qui sont des contraintes à un développement fondé sur la diversité des activités (Levratto, 2001). La Réunion a donc identifié différents DAS avec pour objectif d’innover. L’innovation est reconnue par les économistes de la croissance comme un facteur important du développement économique d’un territoire. Producteur de savoir-faire et de produits à haute valeur ajoutée, elle donne un nouvel élan à l’économie réunionnaise. La Réunion souhaite donc quitter cette politique de rattrapage des standards européens et français pour se lancer dans une politique de compétitivité.

La Réunion mise alors sur la qualité de ses produits pour être compétitive sur le marché international. Comme l’explique Ionnis Spilannis (1997), la qualité et l’action innovante constitueraient un élément de référence au niveau international. Elle met en valeur les ressources locales dans une perspective de développement à long terme. Ces différentes stratégies ont été élaborées grâce à la collaboration des différentes instances politiques et économiques que sont le Conseil Régional, le Conseil Départemental, l’Etat et le monde économique. Cette volonté des pouvoirs publics de réaliser un nouveau développement sur le territoire permettra tout d’abord d’améliorer les relations entre université-entreprise et Etat ce qui favorisera la diffusion du savoir auprès de tous les acteurs du territoire, ensuite de favoriser l’évolution des modes d’organisation pour accroître la flexibilité des entreprises et enfin d’assurer le développement du capital humain grâce à une meilleure offre de formation générale et de formation continue. Ces différentes stratégies devront ensuite être traduites par des projets aux différentes échelles territoriales de La Réunion.

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II. LE POSITIONNEMENT DES COLLECTIVITES

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