Le conservateur, le soigneur ou le vétérinaire qui est incapable d'interpréter correctement le comportement de ses animaux est un vrai poids pour son institution. Les dispositions, l'état de santé et la psychologie animale se manifestent tous à travers le comportement des animaux. Il n'est pas nécessaire d'avoir un don inné pour pouvoir interpréter le comportement des animaux. Les conservateurs et les soigneurs qui n'ont pas le temps ou l'intérêt d'observer les animaux dont ils ont la responsabilité sont un poids pour leur institution étant incapables de prévoir la maladie, le stress, les agressions, les naissances ou même les évasions d'animaux.
Tous ces événements sont souvent précédés par des changements de comportement que les conservateurs et les soigneurs devraient être en mesure de remarquer. Cette capacité d'observation résulte d'une curiosité profonde pour les phénomènes zoologiques. La préparation d'un éthogramme est un exercice utile permettant de comprendre le comportement d'une espèce animale. La plupart des biologistes apprennent à interpréter le comportement des animaux à partir d'expériences. Toutefois, il arrive souvent que le comportement d'un animal ne soit pas complètement compris ou catalogué dans l'esprit du biologiste. L'éthogramme est simplement un inventaire des types de comportement ou des types d'activités réalisés par une espèce dans toutes les situations possibles. Ce concept fut développé par Konrad Lorenz et Nko Tinbergen, récipiendaires du Prix Nobel et pères fondateurs de l'étude du comportement animal ou éthologie. La réalisation d'un éthogramme est un moyen très efficace d'améliorer les capacités d'observation d'une personne. L'étho-gramme permet de transmettre à une autre personne une description complète des comportements d'une espèce. Les éthogrammes sont finalement nécessaires à l'étude quantitative du comportement des animaux au zoo ou en milieu naturel.
Les éthogrammes utilisent des termes descriptifs pour identifier les types de comportement et les classifier en catégories fonctionnelles ou motivationnelles telles que la locomotion, les postures de repos, les activités de confort, etc. Les catégories les plus importantes telles que le comportement social sont aussi subdivisées en types agressifs ou affiliatifs, comportement sexuel, pariade, etc. On peut classifier les comportements de plusieurs façons et il est important de se rappeler que les éthologistes ont des opinions quelque peu divergentes sur la classification des comportements.
CHAPITRE 23
LA RECHERCHE: ÉTHOGRAMMES ET PRISES DE DONNÉES
Le conservateur, le soigneur ou le vétérinaire qui est incapable d'interpréter correctement le comportement de ses animaux est un vrai poids pour son institution. Les dispositions, l'état de santé et la psychologie animale se manifestent tous à travers le comportement des animaux. Il n'est pas nécessaire d'avoir un don inné pour pouvoir interpréter le comportement des animaux. Les conservateurs et les soigneurs qui n'ont pas le temps ou l'intérêt d'observer les animaux dont ils ont la responsabilité sont un poids pour leur institution étant incapables de prévoir la maladie, le stress, les agressions, les naissances ou même les évasions d'animaux.
Tous ces événements sont souvent précédés par des changements de comportement que les conservateurs et les soigneurs devraient être en mesure de remarquer. Cette capacité d'observation résulte d'une curiosité profonde pour les phénomènes zoologiques. La préparation d'un éthogramme est un exercice utile permettant de comprendre le comportement d'une espèce animale. La plupart des biologistes apprennent à interpréter le comportement des animaux à partir d'expériences. Toutefois, il arrive souvent que le comportement d'un animal ne soit pas complètement compris ou catalogué dans l'esprit du biologiste. L'éthogramme est simplement un inventaire des types de comportement ou des types d'activités réalisés par une espèce dans toutes les situations possibles. Ce concept fut développé par Konrad Lorenz et Niko Tinbergen, récipiendaires du Prix Nobel et pères fondateurs de l'étude du comportement animai ou éthologie. La réalisation d'un éthogramme est un moyen très efficace d'améliorer les capacités d'observation d'une personne. L'étho-gramme permet de transmettre à une autre personne une description complète des comportements d'une espèce. Les éthogrammes sont finalement nécessaires à l'étude quantitative du comportement des animaux au zoo ou en milieu naturel.
Les éthogrammes utilisent des termes descriptifs pour identifier les types de comportement et les classifier en catégories fonctionnelles ou motivationnelles telles que la locomotion, les postures de repos, les activités de confort, etc. Les catégories les plus importantes telles que le comportement social sont aussi subdivisées en types agressifs ou affiliatifs, comportement sexuel, pariade, etc. On peut classifier les comportements de plusieurs façons et il est important de se rappeler que les éthologistes ont des opinions quelque peu divergentes sur la classification des comportements.
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Ethogramme: classification des comportements
La classification suivante offre un aperçu des types de comportement pouvant servir à décrire les activités des animaux sauvages en captivité.
Locomotion: inclue tous les mouvements normalement utilisés par un animal pour se déplacer, tels que la marche, le saut, le trot, la course, le galop, l'ascension, la nage. On utilise souvent le film ou le vidéo pour analyser en détail les types de locomotion.
Posture de repos: chaque espèce utilise des postures de repos caractéristiques lors du sommeil, du repos éveillé ou de la somnolence. Ces postures sont souvent spécifiques à certains groupes taxinomiques.
Activités de confort: tous les animaux consacrent une partie de leur temps aux soins de la peau et du corps au moyen du lissage, du grattage, du bain et du vautrage. Le toilettage peut être réciproque losqu'il est dirigé vers un autre animal ou individuel lorsqu'il concerne son propre corps.
Activités d'élimination: ces types de comportement incluent les postures et les mouvements associés à la miction et à la défécation. Ces activités jouent souvent, du moins chez les mammifères, un rôle dans la communication, ayant une fonction de marquage olfactif.
Comportement social: tout comportement dirigé vers d'autres animaux ayant une fonction sociale ou jouant un rôle dans la communication. Cette grande catégorie comprend plusieurs types de comportements.
Comportement agonistique: tout comportement associé à l'attaque, la défense et la soumission. Cela inclue la lutte et la menace.
Comportement de parade nuptiale: inclue tous comportements menant à l'appariement ou à la copulation. Le comportement sexuel ou reproducteur réfère aux mêmes activités.
Comportement parental (ou maternel): comportement des parents ou de la mère envers les petits, incluant la ponte, la couvaison, la naissance, l'alimentation, l'élevage et le toilettage.
Construction du nid: collection des matériaux de nidification et fabrication du nid.
Comportements de communication:
Signaux auditifs: les vocalisations et les sons produits par les animaux ont généralement une fonction de communication.
Signaux olfactifs: mouvements spéciaux qui entraînent l'excrétion des produits chimiques odoriférants sécrétés par les glandes.
Comportements ou signaux tactiles: comportements moteurs impliquant le contact entre animaux.
Signaux visuels: comportements moteurs ayant une manifestation visuelle orientée de quelque façon vers un congénère.
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Ethogramme: classification des comportements
La classification suivante offre un aperçu des types de comportement pouvant servir à décrire les activités des animaux sauvages en captivité.
Locomotion: inclue tous les mouvements normalement utilisés par un animal pour se déplacer, tels que la marche, le saut, le trot, la course, le galop, l'ascension, la nage. On utilise souvent le film ou le vidéo pour analyser en détail les types de locomotion.
Posture de repos: chaque espèce utilise des postures de repos caractéristiques lors du sommeil, du repos éveillé ou de la somnolence. Ces postures sont souvent spécifiques à certains groupes taxinomiques.
Activités de confort: tous les animaux consacrent une partie de leur temps aux soins de la peau et du corps au moyen du lissage, du grattage, du bain et du vautrage. Le toilettage peut être réciproque losqu'il est dirigé vers un autre animal ou individuel lorsqu'il concerne son propre corps.
Activités d'élimination: ces types de comportement incluent les postures et les mouvements associés à la miction et à la défécation. Ces activités jouent souvent, du moins chez les mammifères, un rôle dans la communication, ayant une fonction de marquage olfactif.
Comportement social: tout comportement dirigé vers d'autres animaux ayant une fonction sociale ou jouant un rôle dans la communication. Cette grande catégorie comprend plusieurs types de comportements.
Comportement agonistique: tout comportement associé à l'attaque, la défense et la soumission. Cela inclue la lutte et la menace.
Comportement de parade nuptiale: inclue tous comportements menant à l'appariement ou à la copulation. Le comportement sexuel ou reproducteur réfère aux mêmes activités.
Comportement parental (ou maternel): comportement des parents ou de la mère envers les petits, incluant la ponte, la couvaison, la naissance, l'alimentation, l'élevage et le toilettage.
Construction du nid: collection des matériaux de nidification et fabrication du nid.
Comportements de communication:
Signaux auditifs: les vocalisations et les sons produits par les animaux ont généralement une fonction de communication.
Signaux olfactifs: mouvements spéciaux qui entraînent l'excrétion des produits chimiques odoriférants sécrétés par les glandes.
Comportements ou signaux tactiles: comportements moteurs impliquant le contact entre animaux.
Signaux visuels: comportements moteurs ayant une manifestation visuelle orientée de quelque façon vers un congénère.
Hiérarchies de dominance
Les gardiens de zoo le savent bien, les animaux d'un même groupe ne sont pas tous égaux. Les animaux dominants ont un accès prioritaire à la nourriture, à l'abri et aux partenaires sexuels, tandis que les subordonnés attendent leur tour. La hiérarchie de dominance réfère à l'ordre social qui s'établit au sein des sociétés animales. La hiérarchie de becquetage Cpecking order") des poules domestiques en est un exemple.
La connaissance des relations de dominance des animaux en captivité permet de prédire plusieurs interactions sociales.
Il est possible d'établir quantitativement la hiérarchie de dominance d'un groupe d'animaux ou de déterminer le rang d'un animal en construisant une matrice de la façon suivante.
Identifiez tous les types de comportement utilisés par l'espèce dans des situations de compétition: Ces comportements sont utilisés pour éloigner les congénères de la nourriture, de Veau, de l'abri et des sites de repos favoris (ex: trous bourbeux ou perchoirs). Faites une liste de ces comportements et assurez-vous de pouvoir les reconnaître facilement.
Soyez en mesure d'identifier rapidement chaque membre du groupe: lisera essentiel de marquer chaque individu s'il est impossible de les identifier individuellement à l'aide de leurs marques naturelles.
Développez une méthode standardisée de notation des observations: L'écriture sténographique et l'utilisation d'abréviations permettent de noter rapidement les observations.
Déterminez le meilleur moment pour réaliser vos observations.
Collectionnez les données jusqu'à ce que vous ayez amassé plusieurs interactions entre tous les animaux.
Inscrivez les données dans une matrice comme dans l'exemple suivant.
Perdant
On réorganise ensuite la matrice de la façon suivante pour refléter le rang de dominance.
C B A D E Gains Pertes
Les gardiens de zoo le savent bien, les animaux d'un même groupe ne sont pas tous égaux. Les animaux dominants ont un accès prioritaire à la nourriture, à l'abri et aux partenaires sexuels, tandis que les subordonnés attendent leur tour. La hiérarchie de dominance réfère à l'ordre social qui s'établit au sein des sociétés animales. La hiérarchie de becquetage ("pecking order") des poules domestiques en est un exemple.
La connaissance des relations de dominance des animaux en captivité permet de prédire plusieurs interactions sociales.
Il est possible d'établir quantitativement la hiérarchie de dominance d'un groupe d'animaux ou de déterminer le rang d'un animal en construisant une matrice de la façon suivante.
Identifiez tous les types de comportement utilisés par l'espèce dans des situations de compétitbn: Ces comportements sont utilisés pour éloigner les congénères de la nourriture, de l'eau, de l'abri et des sites de repos favoris (ex: trous bourbeux ou perchoirs). Faites une liste de ces comportements et assurez-vous de pouvoir les reconnaître facilement.
Soyez en mesure d'identifier rapidement chaque membre du groupe: II sera essentiel de marquer chaque individu s'il est impossible de les identifier individuellement à l'aide de leurs marques naturelles.
Développez une méthode standardisée de notation des observations: L'écriture sténographique et l'utilisation d'abréviations permettent de noter rapidement les observations.
Déterminez le meilleur moment pour réaliser vos observations.
Collectionnez les données jusqu'à ce que vous ayez amassé plusieurs interactions entre tous les animaux.
Inscrivez les données dans une matrice comme dans l'exemple suivant.
Perdant
On réorganise ensuite la matrice de la façon suivante pour refléter le rang de dominance.
C B A D E Gains Pertes
Cet exercice permet de connaître qui domine et qui est dominé dans le groupe d'animaux étudié. Le rang de dominance est souvent associé à la taille corporelle et à l'âge. Chez les singes, le rang de la progéniture est souvent "hérité" de la mère.
On peut aussi calculer le coefficient de dominance de chaque animal en suivant la méthode proposée par Berger (1977):
coefficient de dominance = (an) X 100) (i + 1) a = nombre d'interactions gagnées par l'animal.
b = nombre total d'interactions impliquant l'animal.
e-- nombre d'interactions initiées par l'animal.
Le coefficient de dominance maximal étant égal à 100.