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Bien que tous les zoos devraient offrir aux animaux des conditions qui favorisent rexpression de leur comportement naturel, il est bien connu que les animaux de zoo ont un rythme d'activités bien différent du

milieu naturel. lis passent peu de temps à chercher leur nourriture et vouent beaucoup plus de temps aux activités sociales, agressives ou cohésives. L'expression normale de certains comportements est, d'autre part, supprimée en captivité, jusqu'à ce que des stimuli inappropriés déclenchent le comportement qui se manifeste parfois de façon exagérée.

La défense contre les prédateurs et la lutte sont deux comportements instinctifs qui créent souvent des problèmes dans les présentations mixtes. Chez plusieurs oiseaux, par exemple, la formation du couple et la cour sont accompagnées d'un comportement territorial: le chant de ces espèces est une forme de communication territoriale (proclamation de propriété du territoire) et les autres oiseaux de la volière sont considérés comme des intrus. Les coucous, les oiseaux-mouches et les touracos sont si agressifs qu'ils peuvent aller jusqu'à tuer leurs compagnons de volière.

l'empreinte, la nécessité et les frustations d'ordre sexuel sont les principaux facteurs favorisant l'association d'animaux d'espèces différentes. Chez les ongulés, un isolement physique prolongé ou un isolement psychologique causé par un rejet social peut inciter un animal à s'attacher à un individu d'une autre espèce.

On observe surtout ce phénomène chez les espèces vivant en groupes. Les animaux d'espèces solitaires vivant isolés deviennent souvent complètement antisociaux s'ils sont privés de contacts sociaux durant une longue période. L'empreinte peut aussi amener des animaux d'espèces différentes à s'associer. La reconnaissance de leur propre espèce n'est pas innée chez bien des animaux. Cest un caractère acquis au cours du développement néona-tal. Par ce procédé, les mammifères et les oiseaux apprennent à reconnaître leurs congénères comme des compagnons appropriés. Lorsqu'un animal est élevé par un individu d'une autre espèce, il s'imprègne à cette espèce adoptive et en acquiert l'identité.

Devenu adulte, il dirige ses relations sociales à l'endroit de l'espèce étrangère, même s'il voisine des individus de sa propre espèce. "Il y avait dans un zoo un oryx (antilope) qui vivait dans un grand enclos et ne portait aucune attention à ses congénères, passant la plus grande partie de son temps immobile en un lieu particulier à regarder dans une direction précise. Lorsque je me plaçai à cet endroit et regardai dans la même direction, je ne remarquai rien de particulier sauf que c'était le meilleur point de vue d'où l'on pouvait voir un autre enclos occupé par quelques buffles Watusi. Lorsque je m'informai aux autorités du zoo de l'histoire de cet oryx, j'appris qu'il avait été capturé tout jeune, en Afrique, et qu'il avait grandi sur une ferme dans un troupeau de bovins. Cet oryx se considérait donc comme une vache" (Walther 1975, p.3). Les oiseaux parasites qui pondent leurs oeufs dans le nid d'autres espèces et sont élevés par elles constituent une exception à cette règle.

Le troisième type de circonstance favorisant la cohabitation d'espèces différentes est ce que Walther appelle "le facteur de nécessité courante". Lorsque des individus d'espèces différentes partagent le même enclos et ne peuvent exprimer certaines pulsions sociales, ils dirigent leurs interactions à l'endroit d'autres espèces. Par exemple, des groupes de mâle d'espèces mixtes peuvent se former en captivité chez les ongulés sociaux lorsqu'il n'y a aucun autre mâle de la même espèce. Il arrive aussi que des adultes prodiguent des soins parentaux à des jeunes d'une autre espèce.

La frustration d'ordre sexuel est une autre circonstance favorisant l'association d'animaux d'espèces mixtes. Des animaux solitaires, particulièrement les mâles, sont parfois portés à courtiser des femelles d'une autre espèce en l'absence de congénères.

Les conséquences d'un transfert de comportement interspécifiques

Walther souligne qu'on ne doit faire cohabiter, dans la mesure du possible, que les espèces qui ne se prêtent peu, ou pas du tout, attention l'une à l'autre (1975, p. 4). Malheureusement, dans plusieurs cas, les espèces qui, au départ, semblaient s'ignorer en viennent à interagir après avoir cohabité un certain temps.

Bien que tous les zoos devraient offrir aux animaux des conditions qui favorisent l'expression de leur comportement naturel, il est bien connu que les animaux de zoo ont un rythme d'activités bien différent du milieu naturel. Ils passent peu de temps à chercher leur nourriture et vouent beaucoup plus de temps aux activités sociales, agressives ou cohésives. L'expression normale de certains comportements est, d'autre part, supprimée en captivité, jusqu'à ce que des stimuli inappropriés déclenchent le comportement qui se manifeste parfois de façon exagérée.

La défense contre les prédateurs et la lutte sont deux comportements instinctifs qui créent souvent des problèmes dans les présentations mixtes. Chez plusieurs oiseaux, par exemple, la formation du couple et la cour sont accompagnées d'un comportement territorial: le chant de ces espèces est une forme de communication territoriale (proclamation de propriété du territoire) et les autres oiseaux de la volière sont considérés comme des intrus. Les coucous, les oiseaux-mouches et les touracos sont si agressifs qu'ils peuvent aller jusqu'à tuer leurs compagnons de volière.

Les cervidés et les bovidés qui ont une période de reproduction et et une période de rut saisonnière sont portés à défier et à combattre leurs rivaux, surtout lorsqu'une femelle est en chaleur. Les zoos ne gardent habituellement qu'un seul mâle de ces espèces avec un groupe de femelles mais il arrive fréquemment que le mâle attaque et blesse les femelles. Dans les présentations mixtes, ces mâles solitaires peuvent défier les mâles des autres espèces. Le résultat des combats interspécifiques dépend du comportement des espèces impliquées. Le comportement de lutte est relativement fixé ou ritualisé et ne peut pas être modifié face au rituel d'une autre espèce. Lorsque les comportements de lutte ou les armes utilisées (comas, bois) ou les deux sont très dissemblables, le combat peut être fatal.

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Facteurs importants pour la création d'exhibits de présentations mixtes

1. Fouillez la littérature et consultez les collègues des autres zoos pour déterminer si la combinaison a déjà été essayée.

2. Si personne n'a d'expérience avec la combinaison d'espèces que vous voulez essayer, consultez la littérature et documentez-vous sur le comportement de chaque espèce et leurs exigences. Répondez aux questions suivantes:

a) Les animaux interagissent-ils agressivement entre eux, sont-ils nerveux et enclins à se battre b) Manifestent-ils une forte hiérarchie de dominance? Quelle espèce dominera les autres

lorsqu'elles seront mises ensemble?

c) Que sera-t-il nécessaire de faire pour minimiser les conflits et empêcher que l'espèce subordonnée ne soit exclue?

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Résumé

Les présentations mixtes offrent des solutions intéressantes à certains des problèmes que doit affronter le gestionnaire de zoo et constituent une façon attrayante de présenter une exposition de type zoogéographi-que. Les présentations mixtes peuvent cependant causer des problèmes particuliers lorsque les zoologistes ne réussissent pas à comprendre le comportement naturel des espèces et à voir comment il est modifié par la captivité. ll est injustifiable de faire cohabiter différentes espèces de vertébrés terrestres à moins que des conditions de captivité optimales ne soient offertes à chacune d'elles. L'attachement social d'espèces distinctes est un phénomène artificiel qui se produit en captivité en réaction à un isolement Psychologique ou physique, à l'empreinte, aux nécessités courantes, et aux frustrations sexuelles. La réaction de défense contre les prédateurs et l'agressivité associée à la défense d'un territoire ou d'un partenaire sexuel sont les deux comportements qui causent le plus de problèmes dans les présentations mixtes. Au moment de choisir les espèces qui cohabiteront dans un même enclos, on doit se documenter adéquatement sur leur comportement.

L'enclos soit être aménagé de manière à minimiser le stress chez l'espèce subordonnée.

1. Aménagement et localisation des abris.

Les cervidés et les bovidés qui ont une période de reproduction et et une période de rut saisonnière sont portés à défier et à combattre leurs rivaux, surtout lorsqu'une femelle est en chaleur. Les zoos ne gardent habituellement qu'un seul mâle de ces espèces avec un groupe de femelles mais il arrive fréquemment que le mâle attaque et blesse les femelles. Dans les présentations mixtes, ces mâles solitaires peuvent défier les mâles des autres espèces. Le résultat des combats interspécifiques dépend du comportement des espèces impliquées. Le comportement de lutte est relativement fixé ou ritualisé et ne peut pas être modifié face au rituel d'une autre espèce. Lorsque les comportements de lutte ou les armes utilisées (cornes, bois) ou les deux sont très dissemblables, le combat peut être fatal.

Facteurs importants pour la création d'exhibits de présentations mixtes

1. Fouillez la littérature et consultez les collègues des autres zoos pour déterminer si la combinaison a déjà été essayée.

2. Si personne n'a d'expérience avec la combinaison d'espèces que vous voulez essayer, consultez la littérature et documentez-vous sur le comportement de chaque espèce et leurs exigences. Répondez aux questions suivantes:

a) Les animaux interagissent-ils agressivement entre eux, sont-ils nerveux et enclins à se battre b) Manifestent-ils une forte hiérarchie de dominance? Quelle espèce dominera les autres

lorsqu'elles seront mises ensemble?

c) Que sera-t-ii nécessaire de faire pour minimiser les conflits et empêcher que l'espèce subordonnée ne soit exclue?

Résumé

Les présentations mixtes offrent des solutions intéressantes à certains des problèmes que doit affronter le gestionnaire de zoo et constituent une façon attrayante de présenter une exposition de type zoogéographi-que. Les présentations mixtes peuvent cependant causer des problèmes particuliers lorsque les zoologistes ne réussissent pas à comprendre le comportement naturel des espèces et à voir comment il est modifié par la captivité. Il est injustifiable de faire cohabiter différentes espèces de vertébrés terrestres à moins que des conditions de captivité optimales ne soient offertes à chacune d'elles. L'attachement social d'espèces distinctes est un phénomène artificiel qui se produit en captivité en réaction à un isolement psychologique ou physique, à l'empreinte, aux nécessités courantes, et aux frustrations sexuelles. La réaction de défense contre les prédateurs et l'agressivité associée à la défense d'un territoire ou d'un partenaire sexuel sont les deux comportements qui causent le plus de problèmes dans les présentations mixtes. Au moment de choisir les espèces qui cohabiteront dans un même enclos, on doit se documenter adéquatement sur leur comportement.

L'enclos soit être aménagé de manière à minimiser le stress chez l'espèce subordonnée.

1. Aménagement et localisation des abris.

2. Localisation des aires d'alimentation et détermination de la façon de présenter la nourriture.

3. Abris pour l'espèce subordonnée et barrières visuelles.

4. Aires de contention pour chacune des espèces.

Références bibliographiques

Crotty, M.J. 1981. Mixed Species Exhibits at the Los Angeles Zoo. International Zoo Yearbook, 21:203-206.

Felton, G. 1982. Aspects of Mixed Hoofstock Species Exhibits. AAZPA Annuel Conference Proceedings, pp.

235-238.

Popp, J.W. 1984. Interspecific Aggression in Mixed Ungulate Species Exhibits. Zoo Biology, 3:211-219.

Walther, F. 1975. Ethological Aspects of Keeping Different Species of Ungulates Together in Captivity.

International Zoo Yearbook, 5:1-13.

2. Localisation des aires d'alimentation et détermination de la façon de présenter la nourriture.

3. Abris pour l'espèce subordonnée et barrières visuelles.

4. Aires de contention pour chacune des espèces.

Références bibliographiques

Crotty, M.J. 1981. Mixed Species Exhibits at the Los Angeles Zoo. International Zoo Yearbook, 21:203-206.

Felton, G. 1982. Aspects of Mixed Hoofstock Species Exhibits. AAZPA Annual Conference Proceedings, pp.

235-238.

Popp, J.W. 1984. Interspecific Aggression in Mixed Ungulate Species Exhibits. Zoo Biology, 3:211-219.

Walther, F. 1975. Ethological Aspects of Keeping Different Species of Ungulates Together in Captivity.

International Zoo Yearbook, 5:1-13.

CHAPITRE 20