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6- Physiothérapie et ergothérapie

B- POLYARTHRITE RHUMATOIDE, MENOPAUSE ET HORMONES SEXUELLES

I- GENERALITES SUR LA MENOPAUSE

2- La post ménopause ou ménopause confirmée

La ménopause correspond à la perte de la réponse ovarienne aux gonadotrophines. L’ovaire ne possède plus de follicules fonctionnels. Les taux plasmatiques d’EII sont effondrés, tandis que ceux de FSH sont 10 fois

supérieurs aux valeurs observées en période d'activité génitale. Les taux de LH sont multipliés par 3 environ. La ménopause se traduit par l’arrêt définitif des menstruations et l’absence de saignement après un test à la progestérone. L’activité sécrétoire ovarienne est minime mais non nulle [84]

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Le principal

estrogène chez la femme ménopausée est donc l’estrone. Son taux de production dépend du pouvoir d'aromatisation du foie et du tissu adipeux. Ce pouvoir d'aromatisation a tendance à augmenter avec le poids et aussi avec l’âge. Les concentrations plasmatiques de progestérone sont bien entendu constamment nulles à ce stade.

II- GENERALITES SUR LES HORMONES SEXUELLES Les hormones sont classées en deux grandes catégories en fonction de leur nature chimique : les hormones stéroïdes et les hormones protéiques.

1- Les hormones stéroïdes

1.1- Origine et biosynthèse des hormones stéroïdes

Les stéroïdes sexuels jouent un rôle important dans les changements du corps que l'on appelle caractères sexuels primaires et caractères sexuels secondaires. Les stéroïdes sexuels sont tous dérivés d'un stérol précurseur, le cholestérol qui se convertit en pregnènolone première étape commune de la synthèse de tous les stéroïdes principaux .Cette conversion est limitée par un seuil qui représente une importante étape de régulation. Dans bien des contextes, les deux principales classes de stéroïdes sexuels sont les androgènes et les oestrogènes, les plus importants (chez les humains) étant respectivement la testostérone et l'oestradiol. Dans d'autres contextes on

trouvera une troisième classe de stéroïdes sexuels : les progestagènes, distincts des androgènes et des oestrogènes. La figure 9 montre la biosynthèse des hormones stéroïdes.

1.2 - Les oestrogènes

Les œstrogènes sont au nombre de trois : l'oestrone (E1), oestradiol (E2) et oestriol (E3). À concentration égale, l’E2 exerce un effet biologique plus puissant que l’E1 qui lui est plus puissant que l’E3. L’E2 peut être converti réversiblement en E1 et en E1-sulfate. Ce sulfate est le métabolite quantitativement le plus important dans la circulation. Cette conversion enzymatique a lieu dans le foie. Les oestrogènes sont excrétés dans l’urine sous forme de glucuronides ou de sulfates.

 L’oestradiol

C’est le principal oestrogène sexuel féminin. Chez la femme en âge de reproduction, L’oestradiol (E2) est produit essentiellement par conversion enzymatique des androgènes. Les androgènes sont produits sous l’influence de la LH par les cellules thécales entourant le follicule et leur conversion en E2 a lieu dans les cellules de la granulosa du follicule grâce à l’aromatase. L’activité de l’aromatase dépend de la FSH. Ainsi une sécrétion harmonieuse de l’E2 dépend-elle des deux gonadotrophines hypophysaires. Chez la femme post-ménopausée les taux bas d’E2 proviennent de la conversion (aromatisation) périphérique (foie, tissus adipeux et muscles) des androgènes sécrétés par les surrénales. Les fonctions principales de l’E2 chez la femme sont l’effet mitotique sur la muqueuse utérine et le sein, le rétrocontrôle (positif et négatif) sur la sécrétion des gonadotrophines hypophysaires et son effet sur la minéralisation de l’os.

 L’oestrone

Chez la femme en âge de reproduction, l’oestrone (E1) est produit essentiellement par conversion enzymatique de l’androstènedione produite sous l’influence de la LH par les cellules thécales. Sa conversion en E1 a lieu dans les cellules de la granulosa grâce à l’aromatase. L’activité de l’aromatase dépend de la FSH. Chez la femme ménopausée et chez l’homme, l’E1 et son sulfate sont le principal œstrogène circulant. La fonction biologique de l’E1 n’est que spéculative mais elle pourrait être en rapport avec un effet régulateur qu’exercerait la conversion de l’E1 en E2 pour ajuster le degré d’oestrogénisation.

 L’oestriol

Chez la femme en âge de reproduction, les très faibles concentrations d’oestriol (E3) sont produites par hydroxylation hépatique de l’E1 et de l’E2. Au cours de la grossesse, l’E3 est produit en quantité massive par l’unité foeto-placentaire. Vu l’absence de 17 hydroxylase dans le placenta et l’absence de 3ßhydoxydeshydrogénase chez le fœtus la production d’E3 dépend d’une collaboration foeto-placentaire. Ainsi, la pregnènolone placentaire est réduite en dehydroepiandrostérone sulfate (DHEA-S). La DHEAS retourne au placenta où elle est transformée en androstènedione puis en E3. Les concentrations d’E3 augmentent fortement au cours de la grossesse et sont donc le reflet de la coopération foeto-placentaire. C’est la raison pour laquelle le dosage de l’E3 a pendant longtemps été utilisé pour suivre les grossesses à risque. Le rôle biologique de l’E3 est inconnu.

Les fonctions de ces oestrogènes sont multiples. Ils assurent et maintiennent le développement des caractères sexuels secondaires féminins, de la puberté à la ménopause: développement et maintien de la trophicité de la vulve et du vagin. Après la ménopause, et sans supplémentation oestrogénique, ces organes ont tendance à s'atrophier. L'oestradiol joue un rôle important dans la folliculogénèse et il intervient dans la sélection du follicule dominant.

1.3- Les androgènes

 La testostérone

Chez la femme en âge de reproduction, la testostérone (T) est produite par les cellules thécales qui entourent le follicule. Cet androgène sert de substrat à la synthèse d’E2 mais apparaît également dans la circulation à des taux très bas. Le rôle biologique de la T chez la femme est de favoriser l’atrésie folliculaire (un follicule dont la capacité d’aromatisation est diminuée et qui donc n’arrive pas à aromatiser tous les androgènes évolue vers l’atrésie). Chez l’homme la testostérone règle l’apparition des caractères sexuels secondaires (voix, pilosité) et contrôle la sécrétion des gonadotrophines.

 Autres androgènes

Les autres androgènes, doués d’activité biologique, sont la dihydrostérone, l’androsténédione et l’androstanediol. Le cortex surrénalien secrète également des androgènes. Leur activité androgène intrinsèque est très faible mais ils peuvent tous être particulièrement convertis en testostérone au cours de leur catabolisme extraglandulaire. Les principaux androgènes surrenaliens sont la

déshydroépiandrostérone (DHEA) et son dérivé sulfaté (DHEA-S) et l’androsténédione. Chez la femme, les androgènes plasmatiques par ordre décroissant d’abondance : la DHEA-S, l’androsténédione et enfin la testostérone.

1.4- La progestérone

Chez la femme non enceinte mais en âge de reproduction, la progestérone (P4) est essentiellement d’origine ovarienne, la participation du cortex surrenalien étant négligeable. C’est le pic de LH à mi-cycle qui, en plus d’induire l’ovulation, provoque des changements biochimiques et phénotypiques des cellules de la granulosa, connus sous le nom de lutéinisation. La lutéinisation des cellules de la granulosa les rend capables de produire de la P4. Ainsi, la P4 n’est-elle mesurable qu’à partir du pic de LH, n’est-elle est donc produite essentin’est-ellement par le corps jaune. Chez la femme ménopausée, la P4 provient exclusivement du cortex surrenalien. Le rôle biologique de la P4 est de transformer la muqueuse utérine pré stimulée par l’E2 en une muqueuse sécrétoire capable d’accueillir un œuf fécondé. En outre la progestérone inhibe les contractions utérines. La synthèse de P4 par le corps jaune est stimulée par la LH.

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