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La gestion et le contrôle du mouvement associatif

Dans le document LA PROFESSIONNALISATION DU SPORT EN ALGERIE (Page 56-60)

Chapitre 03 : Effets engendrés par cette coexistence

3.4. La gestion et le contrôle du mouvement associatif

L’instruction n°0072005 du 02 juillet 2005, de M. Guidoum Ministre de la Jeunesse et du Sport, sur la gestion et le contrôle du mouvement associatif sportif considère que le développement de l’EPS est d’intérêt général et de service public5. L’Etat est responsable, mais les dispositions légales et réglementaires précisent que la prise en charge du sport relève tout autant des structures publiques que du mouvement sportif et des groupements de droit privé.

Dans son instruction M. le ministre relève un certain anachronisme :

 Non-respect de la législation liée à l’affectation, l’utilisation, l’évaluation et le contrôle des subventions ;

 La non maîtrise des statuts et règlements dans l’identification de la composante des instances et organes des structure notamment leurs assemblée générales ;

 Transfert des chapitres de dépense sans autorisation de l’autorité habilité ;  Une inexistence d’un plan ou schéma de gestion (recettes dépenses) financière et comptable ;

 Non-respect des clauses conventionnelles engageant l’association vis-à-vis des pouvoirs publics ;

 Non recouvrement des cotisations pesant sur l’ensemble des membres élus de chaque association sportive ;

 Absence de déclaration au fisc liée aux revenus des athlètes et encadreurs ;  Marché n’obéissant à aucune norme ni règle préétablies pour les transferts d’athlètes et entraîneurs d’où une circulation occulte des flux financiers ;

 Absence de déclaration liée aux recettes générées par les retombées commerciales (recettes des stades, publicités, droits télévisuels, sponsoring,…).

Ces insuffisances engendrent des désordres et conflits à la fin de chaque saison sportive ou à l’occasion de l’organisation des assemblées générales.

5 La loi n° 04-10du 14 août 2004 relative à EPS affirme la mission de service public du sport.

Algérie 19 4,6 0,910 1 242,11 48,4

France 2250 434,5 195,5 1

434,5 86,9

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Chapitre 03

Effets engendrés par cette coexistence

Ainsi, M. le Ministre Guidoum en référence à ces missions et prérogatives définit et inscrit à son action, une nouvelle stratégie d’organisation et de gestion sportive revêtant visant la mobilisation et la régénération de l’ensemble de l’édifice.

Cette refondation s’appuie sur une nouvelle approche du sport en affirmant explicitement la définition :

 De nouveaux fondements et principes dans l’organisation et la gestion multiformes des cellules de bases que sont les Clubs sportifs, les ligues sportives et les fédérations sportives ;

 Le renouvellement des instances et organes dirigeants dans un cadre démocratique conformément aux lois et règles en vigueur ;

 La mise en place de moyens et d’un encadrement obéissant aux normes et aux profils qualitatifs notamment la fixation de nouveaux statuts aux personnels (athlètes, dirigeants, arbitres, entraîneur) et aux structures (club sportif uni sport, club sportif omnisports, clubs sportif professionnels, …) ;

 Un contrôle permanent, régulier de l’Etat et des institutions habilitées dans les domaines liés au financement des activités sportives en particulier.

Plusieurs indicateurs justifient cette remarque avec d'abord "les paradoxes de la "professionnalisation des associations sportives", lesquelles ont été incitées depuis la fin des années 90 à recruter des cadres techniques sur des emplois aidés, c'est-à-dire financés par l'argent public selon une quote-part dégressive dans le temps. Le paradoxe (Loirand Gildas, , 1996) réside dans le fait que les clubs employeurs appelés à assumer à terme le coût budgétaire de ces emplois, ont très largement polarisé leur activité sur la compétition et sur le résultat (au détriment des autres missions) afin d'accroître les revenus octroyés par les sponsors de toute nature dont les collectivités territoriales.

La complexification du contexte socioéconomique, la diversification des acteurs intervenant dans le champ sportif, la multiplication des exigences en matière de pratique sont autant d’éléments qui ont conduit les associations sportives à se structurer et à se développer en s’adaptant à ces nouvelles contraintes, qui ont conduit à une inéluctable professionnalisation du secteur.

La position de l’Algérie comme pays de la périphérie (voisins, arabes, musulmans et africains), ne laisse aux autorités du football algérien aucune alternative, que celle de suivre le chemin de la professionnalisation du sport, déjà adoptée dans ces pays.

Chapitre 03

Effets engendrés par cette coexistence

Cette approche est préconisée sans poser de questions sur les négativités ou positivités qu’un tel projet peut avoir sur le futur du football.

La position de l’Algérie en tant qu’outsider participant, accepte autant les côtés positifs que négatifs de la mondialisation (par exemple, une diminution de la capacité de défendre les intérêts nationaux ; et la croissance du consumérisme, etc.).

Les liens entre le football professionnel en Algérie et les problématiques cruciales que sont le projet de modernisation et la question d’identité dans la société algérienne. Ces tendances étaient en relation avec les processus de mondialisation et le projet de professionnalisation du football. La question de compatibilité ou d’incompatibilité des valeurs (libérales et néolibérales) professionnelles dans le football avec des valeurs sociales et d’identités algériennes n’est pas relevée ou n’est pas perçue comme essentielle ou une priorité.

En effet, nous ne pouvons pas comprendre le contexte sportif indépendamment du point de vue global et local, aussi bien dans les changements politiques, économiques, culturels et sociaux. Il est important d’impliquer les personnalités académiques, les administrateurs sportifs et les managers des clubs de football autour de la question du « professionnalisme » dans le football en Algérie à propos du processus de globalisation/mondialisation.

Le but est de présenter une perspective plurielle, une façon de connaître et d’examiner la transition du socialisme vers un système postsocialiste de gouvernance en Algérie et comment ce processus influence la transition d’un sport amateur vers un sport professionnalisé. Il faut préciser toutefois que ces deux projets sont encore à réaliser.

A travers les différentes lois, structures existantes ou en court de réalisation, l’État reconnait le rôle important du sport dans la société algérienne et les caractéristiques spécifiques du sport et à ses fonctions sociales devant être prises en compte dans la mise en œuvre de la politique nationale du sport.

Les organisations sportives ont la responsabilité première dans la conduite des affaires sportives, organiser et promouvoir leur discipline dans le respect de la législation nationale et internationale et le rôle essentiel est dévolu aux fédérations sportives.

L’État reconnait la spécificité du rôle que le sport, dont les structures reposent sur le bénévolat, qui apporte à la société des bienfaits pour la santé, l’éducation et la culture.

Chapitre 03

Effets engendrés par cette coexistence

Les organisations sportives, quels que soient leurs statuts (société anonyme ou association), doivent se professionnaliser pour s'adapter aux transformations de l'environnement socio-économique dans lequel elles évoluent (Guibert C., Loirand G. et Slimani H., 2009).

Conclusion

Les continuités et les ruptures observées dans le champ du sport conduisent ses acteurs (IIIe congrès international de sociologie, 2005) bénévoles et professionnels, à s’interroger sur la professionnalisation des pratiques.

Dans le document LA PROFESSIONNALISATION DU SPORT EN ALGERIE (Page 56-60)

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