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2 Résultats et discussion

2.1.1 La faune piscicole :

Attention ! Aucun test statistique n’a pu être réalisé car seule une campagne de pêche

électrique a eu lieu.

2.1.1.1 Métriques taxonomiques :

La richesse spécifique, l’indice de diversité de Shannon ainsi que l’équitabilité de Pielou mettent en avant des différences entre les quatre stations (figure 4). Les stations amont présentent la même richesse spécifique, 6 espèces. La station AvP ne présente qu’une espèce, le Vairon. La station AvL possède plus d’espèces que les stations amont, cependant cette augmentation est faible (deux espèces seulement).

Les indices de Shannon et de Pielou des mêmes profils similaires. Les stations AmL, AmP et AvL présentent peu de différences. La station AvP a un score de 0 pour ces 2 indices car elle ne possède qu’une seule espèce.

Figure 4 : Diagrammes bqtons, basé sur les abondances, représentant les richesses spécifiques, les indices de Shannon et les indices de Pielou pour les 4 stations échantillonnées.

Ces 3 indices discriminent donc la station immédiatement à l’aval de l’usine des trois autres stations. La station AvL n’est pas différenciée.

Aucun de ces indices ne permet de mettre en évidence l’enrichissement trophique sur la station AmL.

Nous avons par la suite utilisé la biomasse totale des stations ce qui nous permet de prendre la référence landaise « REF » ou AmP en tant que référence (figure 5). Les deux stations amont ont des biomasses proches de la biomasse de la référence landaise. On peut cependant noter que la biomasse à la station AmL est plus forte qu’à la station AmP , ce qui peut traduire l’enrichissement trophique du à la pisciculture. La station AvP présente une biomasse de 0, le nombre d’individus (2) étant trop faible pour calculer une biomasse. La station AvL présente une biomasse de 12, ce qui est faible en comparaison à la biomasse de référence landaise ainsi que à la station AmP.

Les biomasses totales des stations amont sont proches de la biomasse de référence alors que les biomasses des stations aval sont beaucoup plus faibles que la référence. La biomasse chute à l’aval proche de l’usine puis réaugmente par la suite à la station AvL mais reste néanmoins très faible.

La biomasse permet donc de différencier les stations aval de la station de référence AmP ainsi que de la référence landaise.

La biomasse permet également de différencier la station AmL de la station de référence AmP.

2.1.1.2 Métriques indicielles :

L’IPR a été calculé pour les quatre stations (figure 6). La Lamproie marine ainsi que le Flet n’entrent pas en jeu dans cet indice.

Figure 6 : Echelle de l’indice IPR avec la position des stations échantillonnées sur l’axe.

La station considérée comme référence, AmP, présente un indice de 14,62 soit une classe de qualité « Bonne ». La station AmL est classée comme « état moyen ». La station AvP a un indice de 52,27 et est classé comme « Très mauvais ». Enfin la station AvL présente un indice de 22,48, soit une classe moyenne.

L’IPR permet donc principalement de mettre en évidence la pollution à l’aval proche de l’usine. En effet, la station AvP est très fortement déclassée par rapport aux autres stations. L’indice ré-augmente en station AvL, mais reste cependant légèrement plus faible que sur la station AmP.

La perturbation présente sur la station AmL du à la pisciculture est mise en évidence par l’indice IPR, qui présente une légère chute .

Les métriques de l’indice IPR ont été analysées en détail afin de déterminer quelles sont les métriques déclassantes pour les différentes stations (plus une métrique a un score fort, plus elle est déclassante pour la station). Les résultats obtenus pour la station AvP sont mis à titre indicatif. L’IPR permet de mettre en évidence un impact extrême sur le milieu, mais ses métriques ne sont pas interprétables du fait de la biomasse nulle et de la présence de deux individus d’une seule espèce.

La première partie (tableau 11) correspond aux métriques basées sur les occurrences d’espèces. Le nombre total d’espèce théorique et observé varie très fortement pour la station AmP avec 1 espèce observée pour 7,33 espèces attendues. Les stations AmL, AmP et AvL présentent des variations moins fortes. Les stations amont présentent un nombre d’espèce lithophile proche des valeurs attendues. En revanche, la station AvL présente une seule espèce. Enfin aucune espèce rhéophile n’est présente sur les 4 stations. Le nombre attendu étant faible (environ1,3), peu de différences sont alors observées.

Comme attendu, la métrique du nombre total d’espèce va donc être fortement déclassante dans cette première partie pour la station AvP. Les trois autres stations ont des scores qui sont proches les uns des autres et ne se différenciées que très peu.

Les métriques basées sur le nombre d’espèces déclassent fortement la station AvP avec un score de 18,22. Les autres stations présentent des scores proches les unes des autres.

Tableau 11 : Tableau synthétisant les valeurs théoriques, les valeurs observées et les scores des métriques pour les métriques IPR basées sur les occurrences d’espèces pour les 4 stations.

AmL AmP AvP AvL

Nombre total d’espèces (NTE) Théorique 7,29 7,53 7,33 7,20 Observée 4 5 1 6 Score métrique 3,64 2,42 9,35 0,93 Nombre d’espèces lithophiles (NEL) Théorique 2,52 2,46 2,40 2.26 Observée 2 2 1 1 Score métrique 2,22 2,10 4,21 3,85 Nombre d’espèces rhéophiles (NER) Théorique 1,40 1,42 1,35 1.29 Observée 0 0 0 0 Score métrique 4,86 4,78 4,66 4,52 SCORE TOTAL 10,72 9,3 18,22 9,3

La seconde partie (tableau 12) correspond aux métriques qui sont basées sur les abondances d’espèces. Excepté la Densité totale d’individu, les résultats de la station AvP ne sont pas robustes.

La densité d’individus tolérants est quasiment la même pour les trois stations.

Les densités d’individus omnivores présentent une hausse par rapport aux valeurs théoriques pour la station AvL, les stations amont présentes elles une baisse de cette densité.

La densité d’individus invertivores est faible qu’attendue pour la station AvL. Les scores des stations amont sont proches des valeurs attendus.

La densité totale d’individus observée est plus faible qu'attendue en théorie pour les stations AvP et AvL avec des scores respectifs de 0,003 et 0,06 au lieu de environ 0,25. En revanche les stations AmL et AmP présente des scores supérieurs aux valeurs théoriques avec 0,98 et 0,61. La densité est donc plus forte à l’amont qu’à l’aval.

Tableau 12 : Tableau synthétisant les valeurs théoriques, les valeurs observées et les scores des métriques pour les métriques IPR basées sur les abondances d’espèces pour les 4 stations.

AmL AmP AvP AvL

Densité d’individus tolérants (DIT) Théorique 0,04 0,05 0,04 0,04 Observée 0,07 0,08 -5,60,10-19 0,03 Score métrique 1,86 1,93 0,04 1,06 Densité d’individus omnivores (DIO) Théorique 0,008 0,008 0,008 0,008 Observée -3,2,10-19 1,10,10-18 -5,60,10-19 0,028 Score métrique 0,56 0,44 0,32 3,24 Densité d’individus invertivores (DII) Théorique 0,06 0,05 0,05 0,04 Observée 0,03 0,07 5,60,10-19 0,007 Score métrique 2,54 0,94 14,72 5,58 Densité totale d’individus (DTI) Théorique 0,26 0,25 0,25 0,24 Observée 0,98 0,61 0,003 0,06 Score métrique 3,42 1,97 18,94 3,27 SCORE TOTAL 8,38 5,28 34,02 13,15

La densité totale d’individus va entrainer un déclassement fort de la station AvP dans cette seconde partie, les autres métriques ne sont pas exploitable du fait de la présence d’une seule espèce. La densité totale entraine également un déclassement moindre des stations AmL et AvL. Les individus invertivores étant indicateurs de bonne qualité du milieu et les individus omnivores étant présents dans les milieux pollués, ces métriques vont entrainer un déclassement de la station AvL. De même, la station AmL présente un déclassement du à la faible présence d’individu invertivores. Enfin, une forte densité d’individus tolérants étant un indicateur de mauvaise qualité, cette métrique va entrainer un faible déclassement des stations AmL, AmP et plus faiblement AvL. Ce sont principalement les métriques basées sur l’abondance qui mettent en évidence les différences entre les stations AmP, AmL et AvL.

Comme attendu, les métriques « Nombre total d’espèces », et « Densité totale d’individus » permettent de mettre en évidence la pollution impactant la station AvP. Les métriques « Densité totale d’individus », « Densité d’individus omnivores » et « Densité d’individus invertivores » mettent en évidence la présence d’une perturbation sur la station AvL.

Les métriques « Densité d’individus invertivores » et « Densité totale d’individus » mettent en évidence la perturbation présente sur la station AmL.

2.1.1.3 Métriques fonctionnelles :

Attention ! Les résultats présentés pour la station AvP sont mis uniquement à titre indicatif. En effet, l’absence de faune piscicole sur cette station ne permet pas de décrire la population, celle-ci étant absente. Ces résultats ne sont donc pas à prendre à compte.

Nous avons par la suite analysé les guildes en termes d’abondances (figure 7). Pour les régimes trophiques, nous observons que les stations AvL et AmL présentent une légère baisse de taxons invertivores par rapport à la station AmP. Les « autres régimes alimentaires » (i.e. parasites ou carnassiers) ne sont pas présents. De même pour les substrats de ponte, les stations AvL et AmL présentent une légère baisse de taxons phyto-lithophile par rapport à la station AmP. Les espèces phytophiles strictes ne sont pas présentes sur les stations. Enfin, les stations AmL (et AvL présentent moins d’espèces benthiques que AmP, avec une baisse plus forte sur la station AvL. La station de référence AmP présente quasiment 50% d’espèces benthiques en termes d’abondance.

Figure 7 : Diagrammes-bâton empilés représentants pour les trois traits biologiques les abondances relatives des modalités pour les quatre stations.

Le trait « Position dans la colonne d’eau » présente les variations les plus fortes qui permettent de mettre en avant principalement la perturbation présente sur la station AvL avec une diminution de ¾ de l’abondance des espèces benthiques. Les autres traits présentent des variations moins marquées.

La même analyse a été réalisé sur les biomasses d’espèces (figure 8), ce qui permet d’inclure la référence landaise « REF ».

Pour le trait « Régime alimentaire », la référence landaise présente des espèces « autres » contrairement aux stations échantillonnées. Les modalités « invertivores » et « omnivores » sont présentes sur les stations AmL, AmP, AvL et REF en proportions variables. La station AmP présente une très forte proportion d’invertivores en comparaison à la référence landaise tandis que les stations AmL et AvL présentent des proportions proche de REF. On peut observer que les stations AmL et AvL présentent une baisse de taxons invertivores en comparaison avec la station référence AmP.

La station REF présente les trois modalités du trait « Substrat de ponte » avec une prépondérance d’espèce lithophiles. La station AmL présentent une forte proportion d’espèce mixte (litho-phytophile) par rapport à la référence landaise, la station AmL présente une proportion semblable. La station AvL ne présente que des espèces lithophiles. On peut de plus observer une chute des espèces mixtes sur les stations AvL et AmL par rapport à AmP.

Enfin, les biomasses du trait « Position dans la colonne d’eau » des stations amont sont semblables au profil de la référence landaise. La station AvL présente une faible proportion de biomasse d’espèces benthiques (en comparaison à REF et à AmL), moins de 20%

Figure 8 : Diagrammes-bâton empilés représentants pour les trois traits biologiques les biomasses relatives des modalités pour les quatre stations échantillonnées ainsi que pour la station de référence Landaise.

Les biomasses ne permettent donc pas de statuer sur la station AvP car sa biomasse est nulle. Les traits « régime alimentaire » et « substrat de ponte » permettent de différencier les trois stations restantes de la référence landaise. Ces différences sont dues à la présence du Brochet (espèce piscivore et phytophile) dans la référence Landaise. La non-présence de cette espèce est plus due à des modifications des berges (empêchant la ponte dans les prairies inondées). On peut observer une diminution des traits « invertivores » et « litho-phytophiles » sur les stations AmL et AvL par rapport à la station de référence AmP. Enfin, la guilde « position dans la colonne d’eau » permet de différencier la station AvL de la référence landaise et de la station de référence AmP avec une forte baisse des espèces benthiques.

Les traits mettent en évidence la perturbation toxique. La position dans la colonne d’eau semble être un bon indicateur avec une très forte baisse des espèces benthiques (abondance et biomasse) au profit des espèces pélagiques. Cette station présente, comme AmL, une chute des taxons invertivores et litho-phytophiles.

La perturbation trophique sur la station AmL est mise en évidence par une modification des traits « Régime alimentaire » et « Substrat de ponte ». Cependant ces traits mettent aussi en évidence la perturbation toxique sur la station AvL.

2.1.1.4 Résumé :

De manière générale, les différents indicateurs d’impact toxique répondent bien à la pollution toxique présente dans le Luzou. Les tableaux 13 et 14 résume les différents indicateurs testés ainsi que les stations qui permettent de discriminer de AmP ou de la référence landaise.

Tableau 13 : Tableau résumant les différents indicateurs de pollution toxique testés en comparaison avec la station de référence AmP. «NE» : Indicateurs non exploitables (manque de données)

AmL AvP AvL

Richesse spécifique (ab) x

Indice de Shannon (ab) x

Indice de Pielou (ab) x

Biomasse x x x

Guilde trophique (ab) x NE x

Guilde reproduction (ab) x NE x

Position - colonne d'eau (ab) NE x

Guilde trophique (biomasse) x NE x

Guilde reproduction (biomasse) x NE x

Position - colonne d'eau (biomasse) NE x

IPR x X x Métrique NTE X Métrique NEL NE Métrique NER NE Métrique DIT NE Métrique DIO NE x Métrique DII x NE x Métrique DTI x x x

Tableau 14 : Tableau résumant les différents indicateurs de pollution toxique testés en comparaison à la référence landaise. « - » : Indicateurs non exploitables (manque de données)

AmL AmP AvP AvL

Biomasse x x

Guilde trophique (biomasse) x x NE x

Guilde reproduction (biomasse) x x NE x

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