La coopération via union des coopératives

«Il y a des liens forcement avec Arvalis et INRA, ensuit, les services techniques, il y a une structure qui s’appelle InVivo. C’est la coopérative des coopératives, les services techniques de chaque coopérative échangent leurs essais, passage. Comme une union de recherche.» (Thomas MONVILLE, Service Marketing, AXEREAL)

Créée en 2001 après de la fusion des deux unions nationales de coopératives de collecte et d’approvisionnement, SIGMA et l’UNCAA (Union Nationale des Coopératives Agricoles d’Approvisionnement), l’union InVivo est une « coopérative de coopératives ». Avec 223 coopératives sociétaires, InVivo est le premier groupe coopératif français et l’un des plus importants à l’échelon européen.

InVivo poursuit deux grandes missions : favoriser l'expression des potentialités de l'agriculture et créer de la valeur pour ses coopératives adhérentes et ses clients. La fonction clé d'InVivo est de mutualiser une puissance de négociation à l'achat, une puissance de mise en marché et une capacité d'expertise et d'innovation. InVivo est organisé autour de quatre domaines d’activités : InVivo Agro, InVivo Grains, InVivo Nutrition et Santé Animales, InVivo Grand Public.

InVivo déploie ses activités dans cinq grands secteurs : la sélection et la commercialisation des semences, l’agrofourniture, la nutrition et la santé animale, le stockage et le commerce des grains, la distribution spécialisée et grand public. Le groupe InVivo assure un rôle de centrale de référencement et d’achats en produits de protection des plantes, en semences hybrides, en fertilisants et matériels d’agroéquipement. Dans un contexte de forte volatilité des prix et de diversification des risques, InVivo présente un pôle stockage et marché pour répondre aux attentes des coopératives en fonction de leurs spécificités et de leurs besoins de mise en marché. Comme InVivo est la première centrale d’achats européenne en produits phytosanitaires, elle a créé le Réseau OptiCoop pour aider ses agriculteurs à conserver des solutions efficaces.

3.4.2.2.1.1 Le réseau Opticoop (InVivo)

Depuis plus de 30 ans, le Réseau OptiCoop développe, consolide les savoir-faire agronomiques et facilite leur utilisation par les coopératives adhérentes à InVivo, pour mettre en œuvre une agriculture de pointe. Concepteur de logiciels d’aide à la décision et de systèmes de gestion de

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l’information (cas du logiciel « Osmose »), le département agronomique met à la disposition des coopératives et des agriculteurs une gamme complète d’outils et de services constituant une plus-value technique uniquement dédiée à ses partenaires, valorisable en termes de rentabilité, de qualité des productions et de respect de l’environnement. Le service Opticoop est facturé autour de 4 €/ha, ce qui comprend une mesure d’inoculum sur l’exploitation et laisse espérer une rentabilité de 20 à 40 €/ha. A terme, l’objectif est de toucher 30 % des céréaliers.

Le Réseau OptiCoop fédère l'ensemble des actions menées par les coopératives sociétaires d'InVivo et le département agronomique. Tous les acteurs du Réseau OptiCoop partagent le même engagement : la rentabilité des exploitations, la qualité des productions et le respect des bonnes pratiques environnementales.

L’union de coopérative Invivo, via son réseau interne Opticoop, travaille sue la lutte contre la résistance de la Septoriose aux strobilurines. Pour cela elle créer le GPFD.

Crée en 2004, le Groupe Pilote Fongicides Durables (GPFD) du Réseau OptiCoop publie les résultats de « monitoring » prétraitement réalisé en partenariat avec l’entreprise de production de pesticides Syngenta et donne une vue d’ensemble de la situation régionale de la résistance. Pour chaque année, il évalue et communique à ses membres l’évolution de la résistance de la séptoriose aux différents fongicides en termes d’intensité et de zones de présence.

3.4.2.2.2 L’exemple de l’union Agrihub

Agrihub est une union de coopératives supplétive qui regroupe leurs activités de référencement, de négociation et d'achats de ces coopératives adhérentes. Elle est créée en juin 2011 par les Groupes Caliance, Catélys, Euralis et SéVéal.

Cette union a Permis de fissionner trois centrales d’achat d’agrofourniture, Caliance (Bretagne), Catelys (Grand Ouest) et Seveal (Champagne-Ardennes) associées au groupe coopératif Euralis (Sud-Ouest). AgriHub devient alors une nouvelle centrale d’achat dite « supplétive » qui

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regroupe leurs activités de référencement, de négociations et d’achats d’intrants agricoles. Elle est opérationnelle pour les achats de semences et phytosanitaires du printemps 2012. Objectif affiché de cette super-centrale d’achat qui couvre près de 20 % de parts de marché en France : « positionner l’agrofourniture au service de la compétitivité des agriculteurs et des enjeux en termes de développement durable ».

«Quand on veut acheter les produits, on va acheter avec les 4 coopératives ensemble, les 4 las, presque 20% du marché français…» (Claude MAUPRIVEZ, Coordinateur agronomique, SeVeal)

«1,5 M€ de réduction des coûts ont été obtenus grâce à la création de la centrale d’achat Agrihub.» (Euralis confirme ses résultats et innove pour développer les exploitations des agriculteurs du Sud-Ouest, COMMUNIQUÉ DE PRESSE, 08/02/2012, Euralis)

Depuis Agrihub continue de grandir, comme ce fut le cas le 25 mars 2014 où une nouvelle étape de son développement avec l’arrivée d’Agrial comme nouveau membre. Le groupe coopératif Agrial quitte l’union Terres de France et se retrouve aux côtés des quatre structures d’achat régionales Catelys, Caliance, Euralis et Seveal. Agrial ne confie donc plus ses approvisionnements à l’union Terres de France dans laquelle elle représentait 20 % du chiffre d’affaires. Cette arrivée s’inscrit également dans le projet de croissance d’Agrihub. Pour Christian Pèes, président du conseil d’administration, « l’arrivée d’Agrial nous conforte dans notre positionnement. Dans une démarche de développement durable, nous souhaitons contribuer à la création de valeur pour les agriculteurs et les filières en travaillant avec nos partenaires sur les solutions innovantes et durables de demain ». Basée à Paris avec une dizaine de salariés, Agrihub représente aujourd’hui un chiffre d’affaires de 430 millions d’euros en semences, phytosanitaires et agroéquipements.

Comme l’exemple de l’union Invivo, l’union de coopératives Agrihub est développe une recherche et un dispositif de suivi et d’étude des phénomènes de résistance au fongicides.

«…on fait notre expérimentation nous-même, on n’est pas tout seul, on a notre structure qui au-dessus SeVeal siège à Paris, on est en lien avec Caliance (Bretagne), Catelys (Grand Ouest) et Euralis (Sud). Tous on est regroupe en Agrihub à Paris….On travaille tous ensemble, négocier et phyro tous ensemble, on a un programme, d’expérimentation dans le cadre d’Agrihub, par exemple, en septoriose, on va avoir plus d’essai, septoriose à nous 4 unis devant Arvalis. Comme Arvalis, on teste les produits, qui sont encore sous numéro, 2 ans, 3 ans, avant

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mis sur le marché. On va se faire le classement.» (Claude MAUPRIVEZ, Coordinateur agronomique, Seveal)

En plus des unions de coopératives nous avons trouvé une autre forme de relation inter- organisationnelle entre les parties-prenantes du problème de la durabilité des fongicides, celle des GIE (groupement d’intérêt économique)