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II. 4.1.3.5 Une forte dynamique associative et socio-professionnelle

II.5 Présentation des principaux secteurs économiques .1 Agriculture

II.5.2 L’utilisation des ressources pastorales

L’estimation globale des ressources fourragères, qui a pu être faite à deux reprises ("Programme Régional de Lutte contre la Désertification", 1989, et "Elevage et Potentialités pastorales sahéliennes", 1990), semble indiquer qu’elles sont à peu prés suffisantes pour nourrir le troupeau sédentaire et transhumant, avec l’estimation actuelle du nombre d’animaux. Cette constatation est avancée avec beaucoup de prudence, tant sont grands les facteurs d’incertitude :

- Les estimations de la richesse fourragère tiennent compte de conditions pluviométriques théoriquement moyennes. C’est à dire qu’on essaie d’ajuster des observations faites en fonction de la pluviométrie de l’année d’observation (ce qui veut dire que s’il y a une année de forte sécheresse, l’estimation est bien trop optimiste). Et il faudrait encore plus nuancer ce jugement en fonction des possibilités de régénération de la végétation abusive, surtout si elle a été surexploitée ;

- Les effectifs du troupeau sont aussi difficiles à apprécier surtout en ce qui concerne les transhumants.

Une chose est certaine, c’est qu’il y a un grand déséquilibre entre les zones où sont les ressources et les zones où sont les troupeaux, à cause du problème de l’alimentation en eau. Il est frappant de voir actuellement des zones très sous exploitées dans le nord de la région. Ceci veut dire qu’inversement il y a des zones surexploitées, et ce facteur est très grave pour la conservation de l’environnement. L’opinion qui prévaut chez les spécialistes de l’élevage de la zone est que les effectifs des troupeaux se sont à nouveau fortement accrus ces dernières années, au delà sans doute de ce qui est tolérable avec les conditions de sécheresse persistante, et avec la concentration des troupeaux sur une portion seulement du territoire. L’importance des effectifs des troupeaux observés (bovins, ovins, caprins et camelins) semble recouper assez bien les estimations globales souvent avancées par la direction de l’élevage.

II.5.3 Elevage

L’élevage représente 20% du PIB du pays est exploité au Guidimagha sous deux modes :

- un mode d’élevage résultant d’une adaptation des gens et de leur cheptel à l’écologie, un élevage basé essentiellement sur la cueillette sous forme d’un pastoralisme traditionnel à faible productivité par tête;

- un mode d’élevage transhumant, qui permet d’exploiter les ressources aléatoires et temporaires et qui constitue un système de production adapté aux marges du désert.

Ces deux modes d’élevage correspondent aux systèmes de production qui se sont mis en place ces dernières années :

- Disparition progressive du nomadisme et modification des axes de transhumance.

- Tendance à la sédentarisation et à l’intensification

- Spécialisation économique de certains troupeaux correspondant à une exploitation commerciale intense (lait et/ ou viande). Il s’agit d’une activité extensive, encore en grande partie pratiquée par des nomades en voie de sédentarisation.

La sécheresse a eu des répercussion importante sur l’effectif du cheptel (mortalité importante : 65%, dégradation du couvert végétal), obligeant ainsi plusieurs éleveurs à se reconvertir dans l’activité agricole et se sédentariser. La sécheresse entraîne ainsi une paupérisation des éleveurs, qui voient leur capacité d’investissement réduite, leur pouvoir d’achat amoindri et leur solvabilité limitée.

Plutôt que d’élevage, il vaudrait mieux parler de capitalisation sur pied. Aucun effort de sélection n’est réalisé, et très peu est fait en matière d’amélioration de l’alimentation (tel stockage des réserves fourragères ou complémentation). Cela semble se produire uniquement en bordure des villes où quelques troupeaux sont maintenant spécialisés dans la production laitière. Il en résulte que les performances du troupeau sont particulièrement faibles et l’état sanitaire souvent préoccupant.

Dans la plupart des collectivités de la région, et malgré ses performances insuffisantes, l’élevage contribue beaucoup plus que l’agriculture aux revenus des populations. Certes, aucun chiffre n’est fiable dans ce domaine, et il n’existe aucun indicateur sérieux, même au niveau régional (effectifs peu connu, abattage et commercialisation encore moins).

A l’image des autres régions de la vallée du fleuve, le Guidimagha est une région où l’élevage occupe une place privilégiée dans les activités des ménages. Il est pratiqué par la quasi-totalité des habitants et concernait avant la sécheresse les espèces bovine, ovine et caprine, ainsi que les asins et équins comme moyens de transport. Mais, au cours des deux dernières décennies le dromadaire y a fait son apparition à grande échelle à la recherche de pâturages.

Au vu de ce

manière significative : le taux de croissance moyen sur la période des cinq années étudiées est de 3,4%.

Cheptel: Evolution -Source DPSE

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Le système d’élevage actuellement pratiqué est extensif, bien que certains agriculteurs ou éleveurs utilisent des sous produits pendant les périodes de soudure (avril-juin) ou pour les animaux destinés Année Bovins Caprins Camelins Total

au transport, comme apports alimentaires. La production en lait et viande demeure encore faible. Le commerce de bétail se fait à trois (3) niveaux :

o Sur place au profit des consommateurs locaux ; o A destination des grands centres urbains du pays ; o Vers les pays voisins (Sénégal, Mali).

La santé animale (vaccination contre la PPCB, lutte contre les parasites gastro-intestinaux, maladies telluriques) et l’alimentation du bétail constituent des préoccupations essentielles des éleveurs du Guidimagha.

C’est dire que tout programme de développement du Guidimagha doit tenir compte du volet élevage, largement répandu dans la zone et qui constitue un élément de stratégie déterminant dans la protection et la préservation des ressources naturelles.

II.5.4 Activité urbaines et péri-urbaines

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