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L’impact du Festival auprès des visiteurs asiatiques

La perception d’Avignon par les visiteurs asiatiques

4. L’impact du Festival auprès des visiteurs asiatiques

4-1) L’élargissement de la curiosité

A la fin des discussions, on posait ainsi la question suivante : « cet interviewer vit depuis plus de 5 ans, à Avignon, auriez-vous des questions ? ». En donnant l’image d’une Avignonnaise ce qui provoque la confiance, on suscite les questions. Si certains réagissent en montrant leur surprise, « qu’est-ce que vous avez fait dans une petite ville ? », d’autres réagissent inversement « je vous envie de vivre dans une si jolie ville ». Les questions posées par les visiteurs asiatiques témoignent ainsi de leur curiosité ainsi que de la perception implicite qu’on n’a pas pu évoquer. Cette réaction permet de comprendre comment la perception imprécise oriente la curiosité des visiteurs sur place. La distinction entre cette perception et la perception réelle suscite des questions et des curiosités. Laisser les visiteurs asiatiques poser des questions pour leur visite permet de comprendre l’évolution de l’intérêt et la curiosité sur place.

Durant l’année, ils se posent globalement des questions sur l’organisation de leur

voyage. Ces questions concernent plutôt l’itinéraire qu’ils vont suivre, les endroits où ils

voudraient aller le lendemain ainsi que ce dont ils ont besoin, par exemple où se trouve le supermarché ou un restaurant typique. On peut ainsi remarquer que, durant l’année, les questions se focalisent plutôt sur les besoins des individus. Il y a moins de remarques concernant la ville. On peut ainsi comprendre leur faible perception des apparences normales. Cette façon de faire montre qu’Avignon est perçue par les visiteurs asiatiques simplement comme une ville de passage parmi d’autres villes à visiter.

Pendant le Festival, les questions sont ouvertes. Il y a ceux qui posent les questions concernant seulement le Festival. Par exemple, une Coréenne (CRF/7-36/16) m’a demandé ce qu’on pouvait voir pendant le Festival. Ce qu’il est intéressant de noter, c’est que ces visiteurs manifestent leur sensibilité aux apparences normales pendant le Festival. Celles-ci sont non seulement liées au Festival, mais aussi à la ville. Par exemple, les 3 Coréennes (CRF/7-9/16*) m’ont demandé s’il y avait des programmes de théâtre en dehors du Festival d’Avignon et aussi s’il y a autant de monde en dehors de cette saison. Une Coréenne (CRF/7-30/16*) m’a demandé ce qu’elle devrait faire pendant son séjour et ce qu’elle devrait visiter. Ensuite, elle m’a demandé s’il y aurait des spectacles vivants en anglais. Le renouvellement de la perception sur place s’étend aussi à la perception de la ville. Il s’ensuit que la curiosité pour le Festival s’élargit à la ville. Observons, cet exemple.

- 1 Chinoise / rue de la République / l’âge : 25-30 / (CHF/7-41/16)

Elle est venue pour 3N4J. C’est sa deuxième visite. Elle habite à Grenoble. Elle est déjà venue en août l’année précédente. Elle était un peu déçue de sa première visite à cause du vide, de la tranquillité de la ville. Elle avait visité le Palais des Papes, le Pont d’Avignon. Elle ne se souvenait que de ces monuments.

Elle est revenue cette année pour le Festival et m’a dit : « C’est un grand festival au niveau international. Il y a des représentations dans la rue pendant cette période ». Elle a bien apprécié l’ambiance dynamique de la ville.

Elle m’a demandé quelles saisons étaient à mon avis les meilleures à Avignon.

Les différences entre les questions posées par les visiteurs durant l’année et pendant le Festival traduisent des degrés variables de curiosité pour la ville. Que ces visiteurs pendant cet événement festif aillent au théâtre ou non, ils perçoivent la ville d’une façon plus large. Bien sûr, il est difficile de dire que toutes les personnes rencontrées réagissent de façon similaire. Néanmoins, les visiteurs qui montraient une haute liminarité (qui sont sensibles à ce qui se passe autour d’eux) ont élargi leur curiosité à la fois au Festival et aussi à la ville.

4-2) Le renforcement de la perception sur la ville

Comment peut-on expliquer ou raconter nos voyages à nos proches ? On se remémore bien certaines expériences en détail. Cependant, même si l’on voit des photos et que l’on essaie de s’en rappeler, on se souvient davantage de certaines expériences. Retenir les expériences est lié non seulement à la question de l’intérêt de chacun, mais aussi à la surprise. A quels aspects correspondraient alors les expériences du Festival d’Avignon ? Au cours des entretiens avec les

visiteurs asiatiques, on a pu repérer les aspects du Festival d’Avignon qui attiraient ces visiteurs. On peut les considérer sous deux angles.

4-2-1) Le renforcement par l’ambiance

L’un concerne l’ambiance. Jean-Paul Thibaud a écrit que « l’ambiance constitue la base continue du monde sensible, la toile de fond à partir de laquelle s’actualisent nos perceptions et

nos sensations »188. L’ambiance se trouve dans les alentours, « ce qui environne les hommes ou

les choses »189. Même si l’on peut affirmer que l’ambiance est fortement liée à la perception de

chacun, celle-ci vient aussi du rapport de chacun entretenu avec ce qui se passe autour de soi.

Parmi les personnes interviewées pendant le Festival, certaines étaient particulièrement sensibles à l’ambiance. Un Chinois (CHG/7-21/16) qui était professeur de théâtre à Pékin a remarqué une grande différence d’ambiance entre le Festival d’Avignon et d’autres, par exemple le Festival de Berlin (Karneval der Kulturen/Carnaval des cultures) où il s’est rendu au mois de mai. Pour lui, Avignon est la capitale du théâtre. Pour lui, l’ambiance particulière au Festival d’Avignon est liée à l’activité théâtrale.

D’autres personnes parlent plutôt de l’ambiance générale du Festival.

- 1 Chinoise / rue de la République / l’âge : 23-28 / (CHF/7-44/16)

Elle est venue à Avignon pour un stage d’un mois au Théâtre de la Chapelle du Verbe Incarné. Elle est étudiante en théâtre à Paris.

Elle est descendue au moment du Festival, elle le connaissait déjà bien sûr. Elle trouve que la ville est folle (au sens positif) ! Elle a adoré cette ambiance parce que c’est rare de trouver ce genre d’ambiance ailleurs. Quand je lui ai demandé si elle pouvait m’expliquer ce qu’elle trouvait à ce Festival comme si elle l’avait dû l’expliquer à ses proches, elle m’a répondu : « C’est un Festival fou ! C’est génial et magnifique ! On doit aller le voir... »

On peut constater cette sensibilité auprès des visiteurs asiatiques durant le Festival.

188 Thibaud Jean-Paul, « Petite archéologie de la notion d’ambiance ». Communications, 2012, n°90, p.155

- 1 couple coréen / rue de la République / l’âge : (Femme : 23-28), (Homme : 25-30) / (CRG/7-22/16)

Ce couple se dirigeait vers un théâtre. Il n’avait pas beaucoup de temps. L’homme habite maintenant à Paris et est étudiant en échange. La femme vient de Corée du Sud pour ses vacances. Ils étaient à Nice. La Coréenne voulait voir le Festival. Ils sont venus de Nice sans aucun projet, à l’improviste. Ils restent Avignon pendant 2N3J.

Elle est déjà venue au Festival d’Avignon, l’an dernier. Elle y est venue avec sa sœur aînée. A ce moment-là, elles étaient parties pour visiter une autre ville et elles ont décidé de venir Avignon en train car elles avaient entendu parler du Festival. Elles y sont venues par hasard pour jeter un coup d’œil. Lors de cette première visite, la Coréenne avait eu un bon souvenir de la ville, une perception positive. Le temps, le météo, l’ambiance etc. Elle voulait y revenir car elle n’avait pas pu en bien profiter lors de la première visite.

A travers cette approche, on peut se rendre compte que le mot « festival » évoque des traits généraux du festival chez certains visiteurs asiatiques, essentiellement ceux qui évoquent une ambiance festive. De ce fait, ils réagissent malgré une faible connaissance du Festival d’Avignon. Cela montre qu’ils sont habitués et plutôt favorables au mot « festival ». Voyons d’abord cet entretien qui a été réalisé durant cette année.

- 1 Coréenne / rue de la République / l’âge : 28-33 / (CRF/5-2/16*)

Elle a réservé un hôtel à côté de la gare. Elle passe 2N 3J à Avignon sur 42 jours de voyage en Europe. Elle est venue à Avignon pour voir le Pont et le Palais des Papes. Elle connaissait le Festival d’Avignon, sa réputation et ses dates de manifestation. En se renseignant dans le train, elle est tombée sur un blog qui avait mis des informations sur le Festival. Elle a jeté un rapide coup d’œil car ce n’était pas la saison. Je lui ai quand même expliqué. Elle m’a dit : « Ça a l’air intéressant ! » Je lui ai redemandé : « Pourquoi ? ». Elle m’a répondu : « En général, le festival donne une ambiance différente. Et d’ailleurs, si c’est un festival occidental, c’est exotique ! » Elle souhaitait revenir en juillet pour le Festival si elle était disponible.

Sa réponse permet de comprendre comment le mot « festival » est envisagé en général. Pour elle, le genre de festival n’est pas le plus important. Le mot évoque plutôt une ambiance active et vivante. Une autre Coréenne (CRG/5-12/16*) a dit vouloir absolument revenir pendant le Festival. En général, la raison qui pousse à revenir est que l’on s’intéresse à la culture. En fait, « on veut voir l’ambiance festive de la ville. Car si la ville et la culture s’entremêlent, ce n’est

pas pareil qu’au quotidien. Je voudrais voir ce mélange ». Ainsi, le seul mot « festival » suggère une ambiance festive.

4-2-2) Le renforcement par l’histoire du Festival

L’autre angle concerne l’histoire du Festival d’Avignon. Contrairement à ce qu’on vient de voir, peu de festivals ont une dimension historique. Durant l’année, on a questionné les visiteurs sur l’intérêt de ce Festival. Dans la plupart des cas, comme ils ne connaissaient pas le Festival, ils me demandaient en quoi il consistait. Dans nos échanges sur les explications du Festival, beaucoup d’entre eux étaient sensibles au mot « depuis plus de 70 ans », « grand », « réputé ». Vu que ce Festival est celui qui a une des plus longues histoires, les Asiatiques perçoivent le Festival d’Avignon de la même façon qu’ils perçoivent le Palais des Papes. Par contre, ils étaient moins réactifs à la phrase « c’est un festival de théâtre », « la ville change complètement ». Ces réactions reflètent la façon dont ces visiteurs perçoivent ou ce qu’ils attendent du Festival. A cet égard, on peut rappeler que peu de festivals existent depuis si longtemps. Avec le temps qui passe, le festival peut être perçu comme un élément durable du patrimoine, comme un patrimoine de plus en plus intangible. Les visiteurs trouvent ainsi de l’exotisme à travers ce Festival, ce qui le différencie du patrimoine tangible. Une Coréenne que j’ai interviewée (CRF/4-5/16*) a révélé cet aspect. Elle raconte que « si l’on va dans un festival culturel, on peut aussi sentir la culture et l’ambiance de la région ». S’il renforce sa valeur au fil du temps, le Palais des Papes valorise alors également le Festival d’Avignon en même temps. En un sens, le Festival est perçu comme un patrimoine auprès des visiteurs asiatiques.

Le Festival d’Avignon est marqué par la surprise. Pour ceux qui fréquentent des festivals variés, le Festival d’Avignon diffuse une ambiance spécifique. Même pour ceux qui ne sont pas dans ce cas, il incite à la curiosité. Bien sûr, il y a des personnes qui apprécient moins le festival en raison de la foule. Néanmoins, que l’on en ait déjà des expériences ou pas, le Festival contribue à accroître la perception et à mieux saisir la ville d’Avignon. A travers ces discussions, trois aspects du Festival ressortent à travers les mots ambiance, festival et ancienneté. Ils contribuent à renforcer la perception particulière de la ville.

Conclusion

L’Europe est un continent qui attire beaucoup de personnes. Les Asiatiques d’Extrême- Orient n’échappent pas à ce phénomène qui est en augmentation constante au cours des

dernières décennies. Le Vieux Monde devient une destination courante pour les Asiatiques.

Jusqu’à maintenant, leur intérêt n’a été considéré que du point de vue économique. Cette

attention restreinte contribue très peu à la compréhension des motivations et des attentes des Asiatiques qui changent au fil du temps. Un écart se manifeste clairement entre l’attention limitée à ces visiteurs en Europe et la diversité de leur motivation. Ce qui se passe pendant le Festival d’Avignon est un bon exemple de ce phénomène récent. Dans cette partie, on a analysé les impacts du Festival d’Avignon sur la ville à travers les perceptions de ces visiteurs.

Si l’on observe les visiteurs asiatiques, on peut entrevoir qu’ils constituent une société distincte, assez différente, dans ses comportements et valeurs, de la société européenne. Par exemple, les Japonais préfèrent venir en Europe en groupe. Dans leur pays, peu de monde parle anglais et cette contrainte conduit à préférer les voyages en groupe. Un autre exemple concerne les Chinois. Ils venaient auparavant plutôt en groupe en raison des difficultés à obtenir un visa touristique. Cependant, depuis 2015, les Chinois peuvent venir en France sans ce visa pour 10 jours. On peut ainsi constater sur place que leur voyage change de forme et notamment que les voyageurs chinois sont nombreux à voyager individuellement. De cette manière, on peut se rendre compte de ce qui se passe sur un autre continent à travers les types des visiteurs. A l’inverse, ce qui se passe en Europe se reflète à travers leur perception. Par exemple, en 2014, lorsque le terrorisme a frappé à Paris, le nombre des visiteurs asiatiques, surtout les Japonais, a diminué. Même après, pendant un voyage en Europe avec mes parents en 2015 par exemple, il y a eu à plusieurs reprises des messages de vigilance de la part du Ministère des Affaires Étrangères coréen. On peut ainsi se rendre compte de la façon dont l’Europe est présentée et perçue par ces visiteurs venus de pays lointains. Leur perception reflète le contexte social européen, comme un miroir. A la lumière de leur perception et de leurs visites en continu, nous avons réfléchi à la façon dont ils perçoivent la ville d’Avignon.

Avignon est une ville assez connue et bénéficiant d’une bonne image en Extrême- Orient. En plus, la diffusion des outils numériques et la facilité d’accès aux informations contribuent aujourd’hui beaucoup à cette perception de la ville sans les contraintes de la distance. De ce fait, la question concernant la perception de l’information courants revêt de l’importance.

L’information couramment diffusée sur les réseaux sociaux des Asiatiques provient pour l’essentiel d’expériences individuelles. Les effets de cette source d’information ne sont

pas négligeables. Beaucoup de visiteurs ont les mêmes perceptions et celles-ci ont autant d’importance que celles de l’information officielle. Ainsi, l’information courante permet de savoir ce qui, de loin, est le plus remarquable sur place. A la lumière des rapports étroits entre perceptions imprécises et réelle d’une part, et information courante et expériences directes d’autre part, on peut se rendre compte que le Festival d’Avignon et les aspects culturels de la ville sont très peu mise en avant et diffusés. Autrement dit, la faiblesse de l’information courante sur le Festival d’Avignon reflète la difficulté des visiteurs asiatiques à percevoir sur place les différents aspects du Festival sur place. On peut le résumer en trois raisons.

Tout d’abord, c’est en raison de la faiblesse de la liminarité des visiteurs asiatiques sur place liée à la dépendance aux réseaux sociaux durant leur visite. Les facilités de communication avec les outils numériques renforcent l’ouverture au monde et l’image de la mondialisation. Néanmoins, quand on analyse les comportements des visiteurs asiatiques, on peut constater qu’ils sont très repliés sur leurs réseaux sociaux. Les habitudes de communication entre eux atténuent l’attention réelle sur place. La faible perception de l’aspect culturel est liée à cette tendance.

Ensuite, l’aspect culturel est moins présent. Même s’ils tombent sur des informations pour le Festival, peu de visiteurs asiatiques peuvent toutefois s’en rappeler pendant leur visite durant l’année. C’est une différence par rapport aux autres atouts de la ville. Il est facile de trouver ces éléments, par exemple les aimants, les photos etc. dans les quartiers touristiques et même dans les quartiers de la vie quotidienne. Par exemple, dans un supermarché, Carrefour

city ou Casino, les éléments qui représentent les monuments historiques et l’aspect naturel de

la région provençale sont bien présents dans le magasin, parfois même à l’entrée. Leur forte présence dans la ville permet de penser que la vie quotidienne baigne dans tous ces aspects. Néanmoins, ce n’est pas le cas pour le Festival et les aspects culturels. L’aspect culturel est submergé par rapport aux autres aspects. Il est moins remarquable si l’on ne le cherche pas intentionnellement. De ce fait, pour les visiteurs asiatiques, il est difficile de le percevoir réellement sur place.

En dernier lieu, les visiteurs asiatiques restent plutôt dans le cadre vulnérable du Festival. Ce qui est intéressant, même s’il y a des possibilités d’atténuer la vulnérabilité du cadre, la plupart d’eux reste toujours dans le cadre vulnérable. Cette tendance est liée à ce qui se passe durant la visite sur place pendant le Festival. En raison d’une information insuffisante

sur le Festival et des absences de séjours organisés, ils risquent souvent d’être réellement dans ce cadre vulnérable. Par ailleurs, la plupart des visiteurs asiatiques durant le Festival viennent pour la première fois. De ce fait, ils sont exposés à un cadre plus vulnérable que celui des festivaliers, car le cadre du Festival peut renouveler et se renforcer avec les expériences.

« Festivalisation is also a form of temporalisation »190

. Comme on l’a vu, le festival s’est développé avec la demande de chaque époque. De ce fait, on peut saisir la tonalité de l’époque au fil de l’histoire du festival. Le Festival d’Avignon s’inscrit dans l’histoire contemporaine en France. S’il en est ainsi, qu’est-ce qu’on attend aujourd’hui du Festival ? Ce serait le rassemblement et le partage. Simplement la sphère du « être ensemble » est plus large que dans le passé. Néanmoins, le temps du Festival d’Avignon ne semble pas comme une occasion du rassemblement et du partage.

Adopter le point de vue des visiteurs asiatiques permet d’analyser ce qui se passe réellement, sous un angle auquel on prêtait jusqu’à présent peu attention. Cela permet de surmonter le cadre restreint à travers lequel on perçoit le Festival. Les entretiens avec les visiteurs asiatiques permettent de comprendre ce contexte, le cadre dans lequel ils sont et avec lequel ils sont en interconnexion. Cela permet de comprendre qu’il est difficile de percevoir le Festival dans la ville non seulement durant l’année, mais aussi durant le Festival, de leur place. Pour comprendre le point de vue de ces visiteurs, il faudrait regarder ce qui se passe à l’intérieur de la ville.

Pour comprendre le festival et parler de festivalisation, il faut retenir trois éléments : le contexte social (l’entourage), les éléments endogènes et les éléments exogènes. Dans la première partie, on a analysé comment le festival s’intégrait dans la société locale et le territoire et on a mis en évidence la notion de la festivalisation. Ensuite, on a analysé les éléments exogènes du Festival d’Avignon, plus précisément les visiteurs asiatiques. On examine maintenant les éléments endogènes du Festival, c’est-à-dire les Avignonnais eux-mêmes.

Partie III :

Les Avignonnais