Les grandes transformations économiques des dernières décennies n'ont pas eu lieu
uniquement dans les pays du « centre économique ». Au contraire, les pays périphériques ont
eux aussi été très touchés par les dynamiques expansives du capital. A un rythme accéléré, une
partie importante de pays qui n'avaient qu'un rôle très limité dans l'économie mondiale
jusqu'aux années 1940-50, ont été insérés dans les plans d'accumulation et, par conséquent,
dans les flux de commerce, investissement direct et financier. Cette inclusion d'une partie
croissante des pays s'est accompagnée d'une série d'efforts institutionnels nationaux et
internationaux qui ont fourni un cadre juridique aux pratiques croissantes de relation
économique entre les agents de différents pays.
L'ouverture des pays n'a pourtant été ni linéaire ni homogène ni extrapolable. On a assisté,
de plus, à différents processus de régionalisation, avec l'intensification de liens institutionnels
et économiques entre des pays qui partagent une proximité soit géographique, soit historique,
culturelle, politique, etc. Devrions-nous en déduire que les phénomènes de globalisation et de
régionalisation s’opposent ? Il ne semblerait pas. Comme nous le verrons ultérieurement, la
régionalisation ne contredit absolument pas le processus de globalisation du capital. Au
contraire, elle aide à expliquer comment a lieu l'insertion des pays périphériques dans
l'économie mondiale.
a. Les pays face à la transnationalisation des dynamiques d'accumulation
Les accords sur lesquels l'ordre économique de l'après-guerre s'est fondé, visaient la
construction progressive d'une économie de marché au niveau international, entre les pays qui
y participeraient. La version originale des statuts du FMI montrait déjà la volonté de fomenter
le commerce entre les pays. Les 'Rondes' de négociation du GATT sont, depuis l'après-guerre,
les principaux sommets d'accords vers la libéralisation visée. Les premières réunions ne
comptaient qu'avec la signature de moins de 30 pays et les accords concernaient
principalement la réduction des tarifs douaniers. Plus de 60 ans plus tard, l'OMC recouvre non
seulement des accords concernant les barrières tarifaires, mais aussi les non-tarifaires, des
accords en matière de travail, d'agriculture, d'environnement ou de propriété intellectuelle, et
intègre plus de 150 pays membres. Le cyle de Tokyo (1973-1979) et celui d’Uruguay
(1986-1993) – avec la consolidation ultérieure, en 1995, de l'OMC (Organisation Mondiale du
Commerce) – ont été des pas significatifs dans ce sens-là. Tout d'abord car c'est entre les deux
accords que la plupart des pays en développement – presque 100 pays – ont signé et démarré
leur participation officielle aux réunions multilatérales. Puis, car cela a entraîné
l'élargissement de la réglementation au-delà des accords douaniers.
inclusion dans les accords de libéralisation. Premièrement, cela leur a permis d’accéder à
d'autres marchés à un moindre coût, tout en conservant temporairement des barrières plus
élevées que celles des pays développés (Branstetter et Lardy, 2008). Deuxièmement, cela les a
obligé à abandonner, dans les délais accordés, les politiques de protection et à adapter leur
régulation économique à celle répondant aux critères libéraux des pays développés
80.
Les efforts des institutions internationales ainsi que ceux fournis par les autorités nationales
des pays les plus développés, ont été suivis d'une intensification quantitative du commerce et
des investissements. À la tête de cette intensification se trouvent les ETN qui, surtout à partir
des années 1970, ont disposé et transformé la scène internationale l’orientant vers une
dynamique de relocalisation continue des chaînes de valorisation du capital. Les processus
d’intégration verticale et horizontale et d'externalisation ont été au cœur de ces stratégies de
relocalisation (Dicken, 1992, 2003 ; Markusen et Venables, 2000 ; Markusen 2004). La
tendance générale s’est orientée vers la délégation, depuis de la société mère vers les filières,
des tâches plus intensives en main d’œuvre et moins intéressantes du point de vue stratégique
et la conservation des activités centrales de contrôle des opérations et de création de haute
valeur ajoutée.
Graphique 3.5 Commerce mondial en pourcentage du PIB mondial
Source : Gross et Alcidi (2013)
80 Une grande partie des accords signés dans les années 80, mais surtout à partir des années 90 (Ronde Uruguay et création de l'OMC) et encore de nos jours (début de Doha) dans des domaines autres que les frontières tarifaires, ont été destinés à l’homogénéisation d'inspiration libérale des cadres juridiques nationaux et la soumission de ceux-ci aux institutions dépendantes de l'OMC. Tel est le cas des Accords Multi-Fibre pour quelques produits manufacturiers, le Panel de Solution de Différences, les TRAIPRs (Trade Related Aspects of Intellectual Property Rights), à la propriété intellectuelle, ainsi que les TRIMS (Trade Related Investment Measures), concernant les investissements liés au commerce. (voir Bhagwati et Hirsch 1998).
On en vient donc à comprendre pourquoi, au cours des trente dernières années, le
commerce entre les pays s'est développé plus rapidement que la valeur créée, spécialement
entre les pays périphériques (Arceo, 2011, p. 132). La statistique est en cohérence totale avec
les nouvelles stratégies des ETN décrites. Les processus de production sont divisés en de
multiples parties et chacune peut être réalisée dans un pays différent. La transnationalisation
de la production encourage par conséquent le commerce intra-firme et intra-branche. Les
grands réseaux entrepreneuriaux déplacent entre les pays des biens intermédiaires, des pièces,
des services et des biens finis, qui sont comptabilisés par les États en tant qu'exportations mais
qui font partie d'un même processus de production. (Allegret et Le Merrer, 2007)
Un autre phénomène lié à cette transnationalisation : l’augmentation des IDE. En tant que
destination, et bien qu'à un rythme assez instable, les pays en développement en reçoivent une
partie croissante qui représente environ 40% des investissements étrangers totaux. Il s'agit
dans la plupart des cas de nouveaux investissements productifs (UNCTAD, 2000,
p.112-117).
81Très progressivement, ce groupe de pays commence à montrer aussi sa capacité
d'exportation de capitaux productifs. Au cours des dernières années, les sorties d’IDE depuis
les pays en développement représentaient plus de 20% du total des flux d’IDE.
82En résumé, l'intensification de l'expansion géographique des circuits d'accumulation
globale est évidente. Et cette intensification a donné lieu à l'insertion progressive des pays
dans une Division Internationale du Travail toujours en évolution. Leur processus d'insertion
n'est, pourtant, ni similaire entre chaque pays, ni linéaire. Les pas suivis par chacun d’entre
eux se sont caractérisés par des éléments propres impossibles à transposer dans l’espace
géographique et dans le temps. Malgré tout, nous distinguons deux groupes aux expériences
d'ouverture similaires en fonction du contexte et des conditions de cette ouverture. D'un côté
se trouvent les pays ayant été obligés, à la suite d'une crise, d’ouvrir leurs frontières et de
s'adapter aux exigences des capitaux internationaux. Le deuxième groupe correspond aux
pays dans lesquels la planification à long terme de l’État a joué un rôle protagoniste.
81 Dans le cas des pays développés, la partie dédiée aux fusions et acquisitions d'anciennes entreprises augmente au détriment des nouveaux investissements.
82 L'origine, pourtant, paraît être plus polarisée par région. L'est asiatique est à l'origine de la moitié des IDEs sortant des pays en développement. Si l'on ajoute les pays du sud asiatique, plus quelques pays du Caribe et
§1. La doctrine de l'ajustement : l'ouverture dictée par les institutions étrangères
Les crises sont un facteur à partir duquel on explique le parcours historique récent d'un
pays. Non seulement en raison des effets destructeurs sur son économie, mais également pour
la série de réformes imposées par un autre agent en position de domination.
83En ce sens,
l'acceptation des logiques d'accumulation transnationale de la part d'une série de pays lors des
dernières décennies s'explique, en grande partie, par les crises vécues. C'est le cas de
l’Amérique Latine dans les années 1970 et 1980 et des pays de l'Europe centrale et orientale
(PECO) durant les années 1990.
Par rapport au premier cas, celui des pays latino-américains, nous trouvons une explication
à la crise dans le fort endettement extérieur occasionné par deux éléments (Champion et al,
1991, p.178).
84Tout d'abord, leur stratégie d' « industrialisation par substitution des
importations (ISI) » conçue dans les années 1930 pour sortir du schéma mono-exportateur de
matières premières (voir, par exemple, Prebisch, 1949 ; Celso Furtado , 1967 ) obligea aux
pays à s'endetter auprès d'agents financiers extérieurs sans pourtant avoir, dans la plupart des
cas, des résultats très positifs.
85Deuxièmement, la dépendance de ces pays au pétrole allait
provoquer dans certains d'entre eux une hausse beaucoup plus forte de l'endettement extérieur
lors du choc pétrolier dans les années 1970. Étant arrivés aux années 1980 avec une si forte
dépendance du capital extérieur, la hausse des taux d'intérêt par la Réserve Fédérale allait
rendre insoutenables les niveaux d'endettement engagés.
La plupart des mesures imposées afin de garantir le paiement des dettes faisaient partie du
décalogue du Consensus de Washington (Williamson, 1990). Elles visaient la libéralisation
commerciale, la réforme et la réduction du rôle économique de l'État ainsi qu’une régulation
monétaire et financière qui permette l'entrée massive de capitaux. Cependant, le programme
de reformes final dépassait les ambitions du Consensus. Williamson (2003, p.11) cite quatre
83 Sur ce sujet, « The Shock Doctrine » de Naomi Klein (2007) développe une interprétation de type géopolitique d'un grand intérêt analytique sur une série de crises ou guerres qui ont précédé et justifié la mise en place de réformes de type néolibéral.
84 Les variations des taux d'intérêt nationaux ne répondaient plus au marché domestique et les taux de rentabilité et productivité de l'économie mais aux taux d’intérêt internationaux (Correa, 2008, p 177). Le « choc Volcker » provoquait indirectement une hausse sur les taux des euromarchés et étranglait alors la capacité de financement des pays en développement et de paiements des anciennes dettes à taux variable. Les intérêts réels des dettes contractées, encore négatifs en 1980, passent à 19'9% en 1981, et atteignent 27'5% en 1982 (Edwards, 1983).
85 La première étape, orientée vers la substitution de la production de biens très primaires et de production peucoûteuse allait avoir des résultats positifs. Or, une seconde étape orientée vers une « substitution difficile » de biens durables allait amener des résultats moins positifs et plus coûteux (Pinto, 1980, Guillen 2008)
réformes qui n'étaient pas comprises dans le décalogue mais qui allaient être exécutées par les
pays : la liberté de mouvements des capitaux, la politique monétariste, une fiscalité réduite et
l'abandon par l'État de son rôle de correcteur des inégalités et des externalités.
Graphique 3.6 Flux de IED en Amérique Latine*
*Somme des IEDs en Argentine, Bolivie, Bresil, Chili, Colombie, Equateur, Mexique, Paraguay, Pérou, Uruguay et Venezuela, en dollars constants de 1980
Source : Élaboration propre à partir de IFS (IMF statistiques)
Certes, le résultat fut une intégration plus forte en termes commerciaux et financiers (voir
graphique 3.6). Or, cette intégration allait se faire sous la forme d'une dépendance –
commerciale et financière – envers les principales puissances économiques, avec la
destruction d'une partie de leur tissu industriel (Guillén, 2013) et le retour à des schémas de
mono-exportation de matières premières (Durán-Lima et Alvarez, 2008). En plus, les pays
allaient payer un prix élevé en termes de croissance économique et de détérioration des
conditions de vie.
Par rapport aux PECO, la crise du bloc soviétique, qui se déclara à partir de la fin des
années 1980, obligea les pays de l'Europe Centrale et Orientale (PECOs) à réorienter leurs
économies vers de nouveaux (et anciens) partenaires de la sphère capitaliste. Cela exigeait
une profonde restructuration. Fischer et Gelb (1991) regroupent en quatre groupes les
réformes nécessaires : la libéralisation immédiate des prix, la stabilisation et le contrôle
macroéconomique, la restructuration entrepreneuriale, et enfin, une réadaptation du cadre
0 2000 4000 6000 8000 10000 12000
régulateur de l'État.
86Vue l'interrelation des différents objectifs, plusieurs auteurs
considéraient qu’il était nécessaire de mettre en place les réformes rapidement et
simultanément (Kornai 1990 ; Lipton et Sachs 1990 ; Fischer et Gelb, 1991 ; Aslund, 1992 ).
À l’instar des cas latino-américains, plus de vingt années après le démarrage des réformes,
le coût social et économique de la transition de ces pays vers le capitalisme a été dévastateur.
Or, les grandes transformations étant déjà achevées, les années 2000 ont permis la pleine
insertion de la région dans le régime d'accumulation mondial au moyen, notamment, du
rapprochement vers le bloc européen occidental.
§2. L’État planificateur dans le cadre d'une libéralisation à long terme
Par ailleurs, il existe un autre modèle – plus repéré sur le continent asiatique –
d'abaissement des barrières à l'économie mondiale qui n'obéit pas à une imposition étrangère
directe de changement radical, mais plutôt à une planification centrale théorique qui désigne
une ouverture économique progressive. Certes, les recommandations, pressions ou d'autre
type d'influence extérieure ne sont pas négligeables. Or, c'est l'État qui, en fonction des
objectifs et prévisions, détermine la forme et le rythme des réformes.
La Chine, qui avait commencé ses réformes à la fin des années 1970, avec la création des
Zones Économiques Spéciales, et qui les a intensifiées dans les années 1980 et 1990
(Branstetter et Lardy, 2006) est, de nos jours, presque pleinement insérée dans les flux
commerciaux et financiers liés aux processus d'accumulation mondiale. Une politique
d'encouragement des investissements productifs étrangers, liée à de bas salaires et à une
monnaie volontairement sous-évaluée, lui a permis d’accéder à des taux de croissance et à une
industrialisation historiques. Elle est devenue une énorme plate-forme d'assemblage de
produits importés et ultérieurement exportés vers tous les points de la planète.
Lors des premières années du nouveau siècle, le pays paraissait se lancer dans une politique
d'encouragement de la demande interne et de développement de l'industrie de plus haute
valeur ajoutée. Or, sa forte dépendance envers les plans d'accumulation des capitaux étrangers
(Hart-Landsberg et Burkett, 2006), contraires à cette stratégie nationale, ont limité fortement
la portée de cette politique.
86 Après la réforme, l'État ne devait plus être un accompagnateur des activités économiques mais le principal garant de la propriété privée.
b. Les phénomènes d’intégration régionale : une autre dimension de l'accumulation
mondiale
La libéralisation sur le plan commercial et financier a permis l'insertion de différents pays
dans les circuits d'accumulation internationale. Or, cela n'a pas donné lieu à des relations
économiques de la même intensité entre tous les pays. Au contraire, lors de cette insertion, les
pays forment des blocs ou des groupes où ils développent des relations plus significatives
avec quelques pays qu'avec d’autres, la proximité géographique étant un facteur déterminant.
Par ailleurs, à l'intérieur de chaque groupe de pays les opérations sont souvent organisées
autour des métropoles ou des pays puissants. Les intégrations dans les continents asiatique et
américain démontrent l'importance de ces phénomènes, non pas comme substitut à la
transnationalisation des circuits d'accumulation, mais comme élément constitutif et logique de
celle-ci. Dans les paragraphes qui suivent, nous nous servirons de ces deux cas – l'asiatique et
l'américain – pour faire comprendre l'importance de la dimension régionale dans le processus
de mondialisation. Premièrement nous exposons le cas des pays centre et sud-américains et
l’intensification de leurs relations économiques avec les États-Unis. Le second cas est celui de
la Chine et la formation d'un bloc est-asiatique dont l’identité et l’évolution possible, malgré
les réussites de croissance économique, reste attachée aux dynamiques des ETN.
§1. L'expansion géoéconomique des États-Unis en Amérique
Au début des années 1990, les États-Unis ne disposaient pas d'un solide tissu de liens
institutionnels en matière de relations économiques avec d'autres pays du continent. Certes,
l'Accord de Libre Échange (ALE) avec le Canada lui assurait une grande influence sur l'un
des pays les plus développés. Par ailleurs, avec ses voisins du sud, et notamment avec le
Mexique (voir, par exemple, l'explication détaillée d’Arnaud, 1996, p.227), il comptait sur
quelques accords partiels en matière commerciale. Or, étant donnée la persistance des effets
de la « décennie perdue » sur la performance économique de ces pays, les États-Unis ne
pouvaient pas profiter du potentiel de sa position hégémonique sur le continent. Pour cela les
États-Unis allaient lancer en juin 1990 l'Initiative pour les Amériques (IPA) composée de trois
idées centrales (Bouzas et Lustig, 1992, p.23-24) : 1) la réduction des dettes, 2) la création
d'un nouveau fonds pour la promotion de l'investissement dans la banque Inter-Américaine de
Développement et 3) la formation d'une zone de libre-échange dans l'Hémisphère Occidental
à partir d'un processus de réduction drastique des barrières à l'importation dans les Amériques.
Les négociations avec le Mexique allaient dépasser le stade de la simple initiative IPA. En
1992, ce pays est inclus dans l'accord États-Unis-Canada. Il s’appelle alors l'Accord de Libre
Échange d’Amérique du Nord (ALENA, ou NAFTA selon l'acronyme anglophone), et entre
en vigueur le premier janvier 1994.
87Les résultats, en termes de flux commerciaux et d'investissement ont été positifs pour les
trois pays. L'échange de marchandises s'est intensifié dans tous les cas (exportations et
importations intra-ALENA entre tous les membres). Dans le cas du Mexique, devenir un
partenaire privilégié du plus grand consommateur au monde a permis aux secteurs orientés
vers l’exportation de profiter des économies d´échelle, d'attirer des flux d'IDE. En ce sens, ses
exportations vers les voisins du nord (en dollars courants) se sont multipliées par sept au cours
de la période 1993-2012.
Actuellement, le développement de l'économie mexicaine est très dépendant de l'évolution
de la puissance étasunienne, ce qui révèle sa vulnérabilité face à de possibles facteurs
externes
88. Les IDE et l’externalisation des entreprises centrales déterminent la spécialisation
de l'économie et donc, sa position au sein de la DIT. Une revue statistique rapide des
principaux indicateurs commerciaux confirme à priori notre affirmation. D'une part, les ventes
aux États-Unis concentrent une moyenne à peu près constante de 80% des exportations
totales, alors que pour celui-ci, les importations depuis le pays d’Amérique centrale ne
dépassent guère les 10%. En ce qui concerne les IDE, un 44% du total reçu entre 1999 et 2012
était originaire des États-Unis. Une proportion identique du total a été destinée au secteur
manufacturier.
89En même temps, les manufactures occupent la place principale dans la
distribution sectorielle des exportations aux États-Unis, avec une importance croissante des
maquiladoras.
90En fait, la fabrication d’équipements automobiles et de produits électroniques
(téléphones, ordinateurs...) constituent les deux premières parties, avec presque la moitié du
87 Le rêve final de George Bush était, selon ses mots (Journal Clarín, édition du 18 décembre 1992) celui « d'un hémisphère uni par la coopération économique et la libre concurrence ». Il indiquait également que « le moment arrivera où le commerce sera libre de l'Alaska jusqu'à l'Argentine, et tout citoyen des Amériques aura l'opportunité de partager la nouvelle croissance et la croissante prospérité »
88 Cela a été le cas lors de la dernière crise, quand le PIB du Mexique est descendu de l'ordre de 5'4% et 6'4% dans le dernier trimestre de 2008 et le premier de 2009 (Reyes, 2009) à cause, principalement, de la chute des importations des EE.UU.
89 Les chiffres ont été récupérés de la International Trade Administration. US Department of Commerce (www.trade.gov) ainsi que du Secrétariat de Commerce du Ministère d'Économie mexicain
(http://www.economia.gob.mx/comunidad-negocios/comercio-exterior/informacion-estadistica-y-arancelaria).
90 Dans la période 1995-2006, l'exportation de ces entreprises s'est multipliée par 3, tandis que l'augmentation de la production manufacturière nationale dans la même période a été plus modérée (+50%).