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L’entrepreneur et l’organisation économique

Chapitre I : Le concept de l’entrepreneur : une approche multidisciplinaire

2. L’entrepreneur et l’organisation économique

Une théorie de la firme est un essai de définition de la nature de la firme. Par essence, la firme est traditionnellement reconnue comme une personne juridique qui est distincte des êtres humains qui la composent. La firme est devenue, dans les économies contemporaines, un

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système sophistiqué reposant sur des configurations organisationnelles complexes, et des réseaux de relations et de pouvoirs multiformes. Les hypothèses de la théorie néo-classique se sont effondrées, désormais tout à un coût.

A travers les différentes théories de la firme, nous verrons que pour certain auteurs l’intérêt est accordé à la relation contractuelle entre les différents acteurs ; alors que d’autres, s’interrogent sur la nature des relations qui se nouent entre les individus ou groupes qui composent la firme.

2.1 Les théories de l’organisation

Il est généralement admis que la théorie économique de la firme, telle qu’elle est aujourd’hui formulée s’est reconstruite, à partir des années soixante-dix, sur la base de la redécouverte en 1960, d’un article de Ronald Coase de 193762 qui n’avait connu jusque-là que peu d’audience. Dans cet article devenu classique, Coase soulève la question de "la nature de la firme" : qu’est-ce qu’une firme, et pourquoi les firmes existent-elles, alors que la théorie économique montre que le marché est la forme de coordination la plus efficace ?

Pour y répondre, Ronald Coase avance en 1937 l'idée que le marché a un coût de fonctionnement. La firme constitue donc un mode de coordination économique alternatif au marché. Alors que sur le marché la coordination des comportements des individus se fait par le système de prix, la firme se caractérise par une coordination administrative, par la hiérarchie63. Cette dernière est nécessaire car la coordination par les prix entraîne des coûts, ignorés dans les analyses standards du marché, ce que l’on appellera par la suite des coûts de transaction.

Les théoriciens ont utilisé le contrat comme le mécanisme modulaire central capable de jouer tout à la fois un rôle de coordinateur et de producteur d’incitations à l’intérieur et entre les firmes. La firme permet d’expliquer l’autorité représentée par l’entrepreneur qui assume un rôle hiérarchique de coordination. Il arbitre entre l’opportunité d’internaliser les coûts de fonctionnement du marché et la possibilité de s’adresser au marché. La firme et le marché constituent deux modes de coordination différentes.

62Coase R. « The Nature of the Firm », Economica, November 1937. Traduction française, « La nature de la firme », Revue française d’économie, 1987.

63Benjamin Coriat, Olivier Weinstein, les théories de la firme entre « contrats » et « compétences ». 2012/4.n°170.p6-15.

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A la suite et/ou parallèlement aux travaux de Coase différents auteurs vont ouvrir la « boite noire » donnant ainsi naissance à de nouvelles théories de la firme : managériale ou contractuelle.

2.1.1. L’approche managériale

« La révolution managériale » est liée au développement de la grande société par actions qui conduit à la séparation de la propriété et du contrôle de l’entreprise. Le pouvoir de décision, passe alors des actionnaires aux gestionnaires.

La théorie de BAUMOL ET MARRIS, (1955) repose sur l’hypothèse que la firme managériale a pour objectif de maximiser la taille ou la croissance, et non pas le taux de profit. Elle met en évidence les divergences d’intérêt entre les manager et les actionnaires.

Les ouvrages de MARCH ET SIMON(1963), et de CYERT ET MARCH64, ont fondé la théorie dite

behavioriste de la firme. L’entreprise est définie comme une organisation complexe,

constitués de groupes aux intérêts divers, qui sont dans des rapports simultanés de conflits et coopération. Il s’agit donc, pour ces auteurs, de comprendre pourquoi et comment les individus se coordonnent au sein de l’entité que constitue la firme, et comment s’y prennent les décisions. Cyert et March présente la firme comme un lieu d’apprentissage collectif. Ainsi apparaissait deux dimensions autour desquels vont se construire les théories actuelles de la firme : d’un côté l’analyse des modes de gestion des conflits d’intérêts, de l’autre les conditions de constitution d’une capacité collective de produire.

Pour ces auteurs, la firme est le lieu de la gestion et de la production de connaissances et de compétences spécifiques.

HERBERT SIMON a élaboré une nouvelle approche des comportements économiques,

alternative à la théorie de la rationalité néo-classique et d’une portée considérable pour l’analyse la firme : la théorie de « la rationalité limitée » ou « procédurale ».

H. LIEBENSTEIN (1966) apporte une vision nouvelle de la firme où la productivité est

déterminée par l'intensité de l'effort et l'organisation, et non par une combinaison de facteurs, et où les conventions, contrats, implicites ou explicites, jouent un rôle central.

L'analyse de la firme de H. LIEBENSTEIN se situe dans la perspective des travaux de H. A. SIMON, R. M. CYERT et J. G. MARCH.

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Selon cet auteur, deux entreprises identiques qui utilisent les mêmes facteurs de production n'aboutissent pas aux mêmes résultats, et cela provient de la qualité de l'organisation. Ce facteur organisationnel est appelé "facteur d'efficience X", il permet d'obtenir la plus grande intensité d'utilisation des facteurs et par là de faire la différence.

Dans un article de (1966), LIEBENSTEIN expose la thèse selon laquelle « l’allocation des facteurs et l'état de la technologie ne suffisent pas entièrement à expliquer la production d'une entreprise. Quelque chose de plus est impliqué, qu'on peut appeler l'effort, non pas au sens strictement physique, mais dans un sens plus large, en partie psychologique.

On observe la plupart du temps un écart entre le comportement optimal d'une entreprise tel que le prédit la théorie économique et son comportement effectif, écart dû, entre autres, à l'absence de la pression concurrentielle présumée. L'efficience-X vise à rendre compte de ce facteur manquant » (M. BEAUD, G. DOSTALER 1993, p. 400).

« Les éléments essentiels qui affectent ce comportement (celui de la firme) ne sont pas seulement ceux qui existent entre un individu et une entreprise, mais plutôt les liens invisibles et autres relations entre individus.

En d'autres termes, la firme n'est pas simplement un ensemble de relations contractuelles isolées entre employé et entreprise » (H. Liebenstein 1987, p. 4)

2.1.2 Les théories contractuelles

Pour comprendre la justification contractuelle de la firme, il faut, paradoxalement, prendre pour référence le model d'équilibre général de la théorie économique néo-classique, au sein duquel la firme est réduite au statut de « firme-point » sans véritable existence.

Les coûts de transaction, associés à la coordination des activités, étant nuls par hypothèse sur des marchés supposés parfaits, toute la coordination entre les firmes-points se fait spontanément par le marché et toute la coordination se fait par les prix. .

Dans l'économie réelle, cependant, cette situation est improbable. Les hypothèses suscitées sont irréalisables ; il existe, en conséquence, des asymétries d'information entre les acteurs. Ces derniers, dont les intérêts divergent, tentent d'en profiter, notamment, s'ils sont opportunistes.

En raison de l'incapacité d'acteurs à rédiger des contrats complets, la coordination assurée par le marché, au moyen des seuls prix, ne peut plus être la seule forme de coordination. La

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firme est alors définit comme étant « un nœud de contrats ». L’ensemble des organisations, comme des institutions, sont conçues comme le résultat d’accords librement négociés entre individus. Cet accord se manifeste sous forme de contrats avec des partenaires tant internes qu’externes, engendrant des couts : des couts de transaction.

2.1.3 Les coûts de transaction

« Comme dans toute théorie économique, l’économie des transactions repose sur des hypothèses de comportement qu’on attribue à l’individu identifié comme un homo contractor. Il s’agit de la rationalité limitée et de l’opportunisme. On reconnaît des limites aux capacités cognitives des individus, limites qui font que les individus prennent des décisions satisfaisantes plutôt que des décisions optimales. Quant à l’opportunisme, il concerne la motivation à agir et repose sur la recherche de l’intérêt personnel par le moyen de la tromperie, de la ruse ou, le plus souvent, par la divulgation d’informations incomplètes ou dénaturées »65.

 RONALD COASE (1937),

Coase définit l’organisation comme une alternative nécessaire au marché, sans le supplanter complètement car des couts organisationnels apparaissent.

Le recours au marché pour se procurer des facteurs de productions engendre à la fois un risque et un coût dit de transaction. Remplacer le marché par l’organisation n’est pertinents que lorsque l’économie sur les couts de transactions reste supérieure aux coûts organisationnels. « passer par un marché ou contracter directement avec un partenaire privilégié, donner plus ou moins de contenu a un contrat pour se prémunir du risque d’opportunisme, etc…, devient un élément capital pour assurer la maximisation des profits lors d’un échange ». (Coase 1937).

Les problèmes de coordination entre les individus, et de construction des contrats, résultent essentiellement, voire exclusivement des problèmes informationnels, et plus précisément des asymétries d’information entre les parties. La difficulté est alors de trouver le système contractuel le plus efficient, en fonction d’un certain nombre de paramètres, et en particulier de contraintes techniques, et de la nature des informations détenues par les différentes parties. Les coûts de transaction correspondent ainsi, au coût d’information, de négociations,

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de comportements liés au recours marché pour procéder à l’allocation de ressources et transférer les droits de propriété des éléments objet d’échange.

 WILLIAMSON(1985)66

Williamson se situe directement dans le prolongement de Coase (1937), en opposant firme et marché, et en faisant de la relation d’autorité le trait distinctif de la firme.

La théorie de Williamson développe l’analyse des coûts de transaction pour expliquer, en particulier, dans quels cas la firme s’impose comme mode de coordination, c’est-à-dire dans quel cas l’intégration d’une activité dans la firme sera préférée au recours au marché, l’extériorisation. Il développe ainsi progressivement une théorie générale des relations entre agents et des institutions qui les sous-tendent, dont le marché traditionnel n'est qu'une forme particulière.

Les couts de transaction sont conçus en tant que coût d’opportunité : ils mettent en évidence les alternatives entre différents types de transactions possibles. Ils permettent de trancher entre produire dans l’entreprise ou acheter sur le marché : « faire » ou « faire-faire ».

On préfère :

faire, si les produits sont spécifiques et que le besoin pour le produit ou le service est

récurrents.

sous-traiter, les coûts de transaction restent élevés, la transaction est peu fréquentes

(définir un cahier de charges plus ou moins exhaustif, équipement très spécifique).

acheter sur le marché : si les équipements sont peu spécifiques.

« C’est essentiellement dans le cas où une transaction implique des investissements fortement spécifiques que, selon la théorie des coûts de transaction, la coordination dans la firme sera préférée à la coordination par le marché »67.

Pour Williamson, le contrat ne traduit jamais une situation d’optimum, du fait de l’hypothèse de rationalité limité des agents qui agissent dans un environnement incertain et complexe. De ce fait, les contrats seront, le plus souvent, des contrats incomplets, qui n’envisagent pas tous les événements possibles. La théorie des coûts de transaction met ainsi l’accent sur les problèmes « post-contractuel », c’est-à-dire sur le problème qui apparaissent après signature du contrat.

66WILLIAMSON O. E., Les Institutions de l’économie, Paris, InterEditions, 1994.

67Quelques controverses théoriques, l’entreprise dans la théorie économique. Comprendre l’économie vol. 1 Cahiers français n° 345. P 91

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L’incomplétude des contrats peut entraîner la nécessité de renégociations, elle laisse une marge de manœuvre aux parties, elle va ainsi permettre les comportements dit opportunistes, la manipulation de l’information par les agents. C’est là que se situe, pour Williamson, le problème essentiel : c’est l’opportunisme, et la manière de s’en protéger, qui est au centre des choix organisationnels. La négociation, sous-entendu possible dans la forme du contrat, permettra des réajustements entre les différents contractants.

Au fur et à mesure qu’une entreprise croît, ses dirigeants n’ont pas le choix, ils doivent déléguer et cela entraîne des coûts d’agence. Il faut donc tenter de limiter le plus possible ces coûts. Dès que le pouvoir de gestion est accordé à un ou plusieurs gestionnaires, nait une relation d’agence entre le ou les actionnaires de l’entreprise. Nous ne développons dans une section séparée cette théorie, mais nous en donnons les principaux fondements.

2.1.4 Les fondements de la théorie de l’agence

L’entreprise est considérée comme un ensemble d’individus qui ont des relations contractuelles. Elle est un système de contrats libres entre agents égaux.

• La relation d’agence est une relation entre un principal et un agent. Elle concerne donc toute relation entre deux entités, généralement des individus, dans laquelle la situation de l’un (principal) dépend de l’action de l’autre (l’agent).

• La théorie de l’agence met généralement l’accent sur les liens entre les actionnaires (principaux) et les gestionnaires (agents).

• Le principal et l’agent n’ont pas les mêmes intérêts. De plus, entre les deux, il y a généralement asymétrie d’informations.

• Les coûts d’agence sont les coûts que supportent les deux parties pour mettre en place des systèmes d’obligation et de contrôle.

• Les coûts d’agence comportent trois éléments : les dépenses de surveillance et d’incitation, les coûts d’obligation et les coûts de perte résiduelle.

• Pour limiter les coûts d’agence, les principaux disposent de leur autorité, de mécanismes de contrôle et d’incitatifs financiers.

• La théorie de l’agence est utilisée pour comprendre le rôle des conseils d’administration et pour étudier les systèmes de récompenses des gestionnaires de haut niveau.

61 2.2. La théorie des conventions

La théorie des conventions constitue un courant de recherche qui s’est développé au cours des 20 dernières années. Il se situe aux frontières de la sociologie, de l’économie et de la gestion. Différents travaux s’inscrivent à l’intérieur de ce courant notamment ceux de Luc Boltanski et Laurent Thévenot d’inspiration sociologique ainsi que ceux de pierre Yves Gomez qui appartiennent d’avantage au champ de l’économie et de la gestion.

La théorie des conventions s’intéresse donc aux comportements adoptés par les individus lorsqu’ils sont confrontés à des situations marquées par l’incertitude : des situations complexes dont ils peuvent difficilement appréhender l’évolution.

Lorsque l’on doit interpréter une action et qu’il y a un doute sur l’intention de l’acteur, sachant que la règle et la norme ne définissent pas totalement l’action, apparait alors, la nécessiter d’établir un certain nombre de critères qu’ils repèrent dans la situation et qui constitueront la convention appropriée à cette situation. Il est clair que la construction de la convention se construira sur l’interprétation de cette situation.

Les situations qui se présentent sont bien souvent complexes et dont on peut difficilement en prévoir l’évolution.

« Une convention est donc, en première approximation, un ensemble de critères et de repères auxquels les individus confronté à des situations incertaines, se réfèrent pour décider du comportement qu’ils vont adopter »68.

Les théoriciens de ce courant ont pour projet d’étudier les institutions, c'est-à-dire les règles de l’économie (règles et normes qui influence le comportement et permettent la coordination). Ce sont aux règles et aux comportements « implicites » et non pas « explicites » qu’ils s’intéressent en premier lieu.

La théorie des conventions repose sur une vision socialisée du phénomène humain et rejette

une vision purement structuraliste et contractualiste.

« Une dialectique « acteur-institution » est avancée : il y a circularité entre le calcul individuel qui influence les règles et les règles qui influencent les calculs. L’idée est de modéliser conjointement l’individu et le système de règles qui forme son cadre d’action.

La décision n’est pas un choix optimal parmi une infinité de possibilité, mais plutôt un choix contraint parmi un ensemble étroit d’options socialement légitimes. Cette dialectique entre

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structure et individu, connue sous l’appellation de « structuration » a mis fin à la dualité irréductible entre culture et action qui jusque dans les années 70 dominait les théories du changement social».69

Pour les conventionnalistes, le monde réel est fait d’incertitude radicale au sens de F.H. Knight et les humains sont ontologiquement limités dans leur capacité de calcul, dans leurs interactions, ils mobilisent donc des dispositifs de coordination qui ne nécessitent pas de calculs mais qui reposent sur des rationalisations passées : les conventions. « La crise conventionnelle qui apparaît quand le décalage entre la convention mise en œuvre et la situation est trop important, est un moment privilégié pour repérer les conventions qui structurent l’action » (Gomez 1997 ; Gomez 2003).

Leur programme de recherche se polarise autour de deux questions majeures : comment les choix individuels sont-ils formés par l’environnement institutionnel et comment les institutions évoluent-elles ?

L’effort de conceptualisation se porte sur une institution particulière : la convention. Il s’agit d’étudier la formation, les effets ou les remises en cause de ces conventions. « La notion d’institution est ici à prendre dans un sens très large qui recouvre toutes les formes de médiation sociale : coutumes, conventions, règles, normes, organisations et institutions au sens strict » (Boyer 2003)70.

Daudigos et Valiorgue définissent quatre niveaux inclusifs d’objets d’utilisation (le second comprend le premier et ainsi de suite) :

• Institutions = types particuliers d’organisations.

• Institutions = larges secteurs de la vie sociale (famille, économie, science, religion)

• Institution = toute « forme sociale » qui donnent des règles d’action collective plus ou moins consciente (cognitive, normative, coercitive).

• Institutions = règles sociales fondamentales et tacites qui permettent la coordination entre les individus.

P.Y .Gomez insiste sur la nécessité de partir d’une définition claire de la convention car elle désigne non seulement une réalité empirique mais elle sert de brique conceptuelle pour modéliser des phénomènes économiques et organisationnels (Gomez 1997). Les

69 T. Daudigos et Bertrand Valiorgue, L’apport de la théorie des conventions à la théorie néoinstitutionnelle des organisations.p.8.

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conventionnalistes s’appuient tous sur les travaux de D. Lewis pour qui la convention a quatre composantes :

1. Une convention apparaît dans une situation d’incertitude dans laquelle l’utilité d’un agent est indéterminée en dehors de l’anticipation de l’utilité des autres agents,

2. Une convention est une régularité, elle permet la résolution de problèmes répétés irrésolubles par des calculs isolés,

3. Une convention est une conviction partagée selon les 5 critères de Lewis : chacun se conforme à la convention, chacun anticipe que tout le monde s’y conforme, chacun préfère une conformité générale qu’à moins que générale,

4. Il existe une autre régularité alternative (important car cette compétition manque dans les modélisations de théorie néo institutionnelle),

5. Les propositions précédentes sont common knowledge (Lewis 1969, Dupuy, 1989),

Une convention est donc une interprétation partagée qui permet de régler un problème d’incertitude et permettre la coordination des actions. C’est cette incertitude et le doute ressenti, font qu’une personne n’est pas en mesure de prendre une décision de façon rationnelle, « c’est-à-dire de décider en définissant quels sont leurs intérêts, en procédant à un calcul des coûts et des bénéfices liés à chaque alternative possible, et en choisissant la plus avantageuse pour eux. »71

Les conventions sont donc des institutions très particulières. Elles embrassent à la fois les dimensions cognitives (elles peuvent inconsciemment influencer le comportement) et normatives (elles ne valent que s’il va de soi que les autres les suivent également) des institutions.

La question se pose alors de savoir sur quels repères fonder sa décision. Ces derniers peuvent êtres multiples et de différentes natures. Ils peuvent être liés à :

 des énoncés explicites (ex : des rapports d’activité

 des personnes à leurs comportements, (leurs caractéristiques (de sexe, d’âge, de qualification) leur comportement et attitudes et la relation qui les unies…)

 Les objets, (l’aménagement du bâtiment, Présence d’objets plus ou moins abondants ayant des caractéristiques particulières, les équipements informatiques ou autres…)

71 Ibid. 70. P.4.

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 des repères qui ont traits à l’organisation de l’espace et du temps.

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