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2 - L’emploi du temps chez les CP/CE1

Dans le document Comment peut-on amener un enfant à (Page 30-33)

Les séances menées avec les CP/CE ont consisté en un rappel des différentes activités de la journée puis en une reconstitution sur affiche de l’emploi du temps avec des symboles qu’ils ont choisis eux-mêmes. Contrairement à ce que je pensais à savoir que les Grands auraient moins de difficultés que les Petits à reconstituer leur emploi du temps, les Grands ont rencontré de nombreuses difficultés à se remémorer le déroulement de leur journée de classe ainsi que l’enchaînement des activités, alors même que leurs journées sont particulièrement ressemblantes contrairement à celles des Petits. Ainsi les enfants plaçaient les Arts plastiques le matin alors qu’ils ont toujours lieu l’après-midi. De même, ils avaient énormément de mal à situer la récréation et à généraliser les activités pour les deux niveaux ; les enfants travaillent en effet sur deux livres différents et ils ont eu du mal à trouver que, que ce soit sur Ratus ou sur Gafi, il s’agissait de lecture. Il semblait donc important de mettre en place un emploi du temps qui servirait de repère temporel. Le fait d’avoir à se rappeler le déroulement de la journée leur avait déjà permis de structurer leur temps, ce que la deuxième séance, lors de laquelle les enfants ont eu beaucoup moins de difficultés à se rappeler les activités de la journée, a conforté.

Ils avaient pu réaliser l’emploi du temps en y insérant des symboles ou des illustrations qui ont permis une réelle réflexion des enfants sur le contenu exact des activités et de leur intérêt. Cet emploi du temps a permis la structuration de la notion de temps dans la mesure où les enfants s’y référaient régulièrement par la suite, se réjouissant, par exemple, de la séance d’EPS proche. Cependant, il aurait été pertinent par la suite d’y introduire des horaires, d’autant plus que dans le cadre d’une autre activité nous avons été amenés à travailler sur l’église du village et à repérer les moments auxquels elle sonnait. Les enfants me disant souvent « il est telle heure ». Mais l’heure n’ayant pas encore été abordée, je n’ai pas pu aller aussi loin.

III - L

ES ACTIVITES SUR LES LIGNES DE VIE ONT

-

ELLES PERMIS LA STRUCTURATION DU TEMPS

?

Pour cette séquence, je me proposais d’aller au-delà du temps vécu en classe en utilisant les lignes de vie. Il s’est agi d’utiliser son année de naissance pour construire une ligne de vie, d’utiliser les années de naissance des parents et des frères et soeurs éventuels et ce afin de leur permettre de se construire un passé proche et de prendre conscience du temps qui passe. Mon objectif de séquence était de permettre la construction du temps à travers la durée et la synchronie.

La semaine précèdent cette séance j’ai fait passer aux familles un tableau à remplir avec les dates de naissance des enfants, des frères et soeurs, des parents et éventuellement des grands-parents. Puis j’ai constitué des lignes de vie de 1990 à 2003, de 1950 à 2003. Il s’agissait pour les enfants, dans un premier temps d’émettre des hypothèses sur l’utilisation que l’on allait faire de ces « lignes ». Les enfants ont alors émis plusieurs hypothèses quant aux nombres inscrits sur la ligne ( nombres, jours de la semaine, mois ...) invalidant eux-mêmes ces hypothèses se rendant compte qu’il ne s’agissait ni des jours de la semaine, ni des mois. Un enfant a alors reconnu et cité 2003 comme étant « maintenant ». J’ai alors rebondi sur cela lui demandant de préciser ce qu’était 2003, à quoi cela correspondait. Après un long moment, ils ont trouvé le terme que j’attendais me disant qu’il s’agissait d’années.

Je leur demandai alors à quoi pouvait bien servir ces lignes. Les enfants n’ont pas vu l’utilisation que nous pouvions faire de ces lignes et pour les relancer, j’ai cependant dû leur donner moi-même la réponse à savoir que ces lignes s’appelaient des lignes de vie et qu’elles nous permettaient de voir le temps que nous avons déjà vécu et de savoir notre âge. Une fois que les enfants ont eu colorié leur année de naissance et 2003, ils ont compris, en comptant les cases, que l’écart entre ces deux années représentait leur âge actuel ou qu’ils allaient avoir. Ainsi à chaque année, ils associaient un âge qu’ils avaient eu. Ils ont également compris la façon dont les années se succédaient ( 1950,

1951,...). Ils pouvaient alors me dire, lorsque je déroulais la deuxième ligne de 2003 vers 1950, quelle année allait apparaître. Les enfants avaient ainsi réussi à comprendre que ces lignes représentaient des années et également le temps qui passe.

Lorsque je leur ai alors demandé ce que nous allions faire avec les lignes plus longues, ils n’ont pas hésité et m’ont alors dit : « on peut y placer nos parents ». Ils ont pu y placer leurs parents, me dire leurs âges et comparer ces âges entre eux (les enfants ayant des parents plus jeunes/vieux que d’autres). Puis ils me dirent que les grands parents ne pouvaient être placés car les lignes n’allaient pas jusqu'à l’année de naissance de ceux-ci. Seule une enfant a pu placer sa grand-mère qui était née en 1950.

Les enfants ont eu du mal à voir ce qu’il fallait faire. Je pense que c’est dû au fait que je n’ai justement pas clairement expliqué aux enfants les objectifs de cette activité et que le moment auquel j’ai mené cette séance qui n’était peut-être pas le plus approprié (veille de week-end). L’explication de l’utilisation des lignes de vie a en effet permis aux enfants de mieux comprendre l’activité et de pouvoir trouver par eux-mêmes qu’on pouvait placer leurs parents. Il apparaît donc important de bien expliquer aux enfants ce que l’on va faire et pourquoi on le fait.

En outre, ayant demandé les dates de naissance des grands-parents, j’aurai dû prévoir une ligne permettant de les placer d’autant plus que nous avions été amenés, à travers l’approche du monument aux morts du village, à parler de la guerre et du fait que certains des grands-parents avaient vécu la Seconde Guerre Mondiale. Cette ligne aurait permis aux enfants de prendre conscience de la période dont il s’agissait et du temps qui s’était écoulé depuis ces guerres afin de mettre une « durée » sur ce « il y a très longtemps » qu’ils emploient souvent.

CONCLUSION

La structuration du temps chez l’enfant est un apprentissage complexe mais indispensable pour son équilibre, son développement psychique et intellectuel. Les Instructions Officielles tiennent compte de cet état de fait dans un programme explorant les différents aspects du temps, notion transversale : rythme, durée, succession, ... Les pratiques pédagogiques s’appuient ainsi sur ces programmes pour appréhender le temps dans sa diversité, à travers tous les domaines scolaires. Les activités à proposer aux jeunes enfants sont donc nécessairement variées.

Lors de mon stage, limitée par des contraintes de temps et par les activités

Dans le document Comment peut-on amener un enfant à (Page 30-33)

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